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Q - Quelle est votre impression en visitant le site Novo Nordisk à Chartres, qui reste l'un des cinq sites au monde du groupe danois pour la fabrication de l'insuline ?
R - Je retiens l'investissement à long terme de cette entreprise, ici, sur le territoire d'Eure-et-Loir. Elle continue d'investir au service de l'augmentation de sa capacité de production et aussi dans une préoccupation environnementale très affirmée. L'objectif de Novo Nordisk est d'avoir un impact carbone neutre d'ici la fin 2020 et il va être tenu grâce à des investissements lourds, notamment dans une chaudière biomasse. C'est un signe important que des investisseurs internationaux, en l'occurrence danois, continuent d'investir en France. Ce qui prouve que la France est de plus en plus attractive.
Q - Quelles sont les raisons de cette attractivité ?
R - La France est attractive parce que l'environnement des entreprises y est plus favorable. La fiscalité est plus faible avec moins d'impôt de production. C'est le cas dans le plan de relance qui propose des mécanismes de décarbonation et à la digitalisation des entreprises. Par exemple, dans le cadre de l'investissement dans la chaudière biomasse, l'Ademe va subventionner de façon importante cette installation pour que l'énergie dont a besoin le site Novo Nordisk soit décarbonée. Le groupe Novo Nordisk est très dynamique et continu, depuis soixante ans, de choisir la France et d'investir dans ce site en s'inscrivant dans une démarche de développement durable et social avec un gros poids de la formation des 1.200 talents qui composent cette belle entreprise. Le développement autour de ces thématiques est l'une des clés de la reprise économique dans notre pays à la sortie de cette crise sanitaire.
Q - L'environnement est aussi votre raison de venir, aujourd'hui, chez Novo Nordisk ?
R - Oui car avec Pascal Cagni, président de Business France, nous sommes là pour remettre à Novo Nordisk le prix de Choose France dans la catégorie transition écologique. C'est le prix de ces entreprises étrangères qui investissent en France et qui continuent de le faire. Elles ont une politique ambitieuse en matière de développement durable.
Q - Quel rôle aura Choose France avec la politique de relocalisation ?
R - C'est totalement complémentaire ! On pense qu'on a besoin de relocaliser un certain nombre de chaînes de valeurs. On doit le faire en France et en Europe. Nous avons toute une réflexion, notamment avec le Danemark, sur ces chaînes de valeur dans le secteur de la santé. Nous avons une alliance franco-danoise en matière de santé pour s'assurer une indépendance sur des produits pharmaceutiques stratégiques. Tout cela ne s'oppose pas à l'accueil des investisseurs étrangers sur notre territoire. C'est parce que nous avons aussi un pays plus compétitif et plus attractif pour les investissements, nos entreprises françaises reviendront s'y installer aux côtés des entreprises étrangères. Elles pourront aussi exporter. Ici 95 % de la production est exportée.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 février 2021