Interview de Mme Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, à Sud Radio le 18 janvier 2021, sur la vaccination des personnes âgées, l'individualisation du versement de l'allocation aux adultes handicapés et l'inceste.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Sophie Cluzel - Secrétaire d'État chargée des personnes handicapées

Média : Emission La Tribune Le Point Sud Radio - Sud Radio

Texte intégral

PATRICK ROGER
Bonjour Sophie CLUZEL.

SOPHIE CLUZEL
Bonjour.

PATRICK ROGER
Les plus de 75 ans et les personnes les plus fragiles, dont celles qui souffrent de handicap, peuvent se faire vacciner à partir d'aujourd'hui. Avant de voir qui sont ces personnes, qu'est-ce que vous répondez à l'ensemble des élus locaux, l'ensemble je dis, parce qu'il y en a eu énormément, qui ne reçoivent disent-ils aucune consigne claire sur le terrain ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, ils en reçoivent des consignes, et on voit bien leur impatience, et c'est tout à fait normal d'être impatient, et je trouve que c'est plutôt un bon signe, parce qu'il y a une adhésion maintenant de la population française à la vaccination, ce qui est très important. On voit bien les freins qu'il y avait en décembre et les appréhensions. Là aujourd'hui je pense qu'il y a une vraie dynamique d'acceptation de cette vaccination, donc forcément de l'impatience sur les territoires. Je…

PATRICK ROGER
Eh bien oui, parce qu'ils ne reçoivent pas suffisamment de doses, ils disent que quand ils s'adressent à l'administration, etc. ils sont mal reçus…

SOPHIE CLUZEL
Non, ils ne sont pas mal reçus, je ne pense pas, moi qui tourne beaucoup, j'étais vendredi encore à Nice, j'étais dans l'Yonne, dans un EHPAD justement, pour voir…Non non, les administrations, localement, territorialement, sont très à l'écoute des édiles et des élus, tout le monde essaie de faire le maximum. Moi je dis : ne soyons pas impatients comme ça à ce point-là. Ça va arriver, c'est une logistique colossale. Enfin, je vous rappelle quand même que ce vaccin il n'existait même pas il y a 3 mois, qu'il y a eu une accélération de la production, donc forcément…

PATRICK ROGER
Oui, mais ça c'est vrai, Sophie CLUZEL, c'est valable pour tout le monde…

SOPHIE CLUZEL
Bien sûr.

PATRICK ROGER
C'est valable pour nous en France, mais à l'étranger, pourquoi ça va plus vite et il y a moins de cafouillage ?

SOPHIE CLUZEL
On sait que ça a démarré un peu plus vite, on est en train de rattraper notre retard. Donc moi je dis : patience, travaillons ensemble, coopérons, sur les territoires c'est ce qui se passe, puisque je vous dis encore une fois j'ai pu le constater de mes yeux, dans l'Yonne par exemple où je suis allée dans un EHPAD vacciner les premières personnes handicapées dans une unité de soins longue durée. Vraiment l'administration, les édiles ont dit vraiment merci aux préfets, merci à l'ARS, qui étaient tous présents. Donc il y a une coopération territoriale. Maintenant, que ça n'aille pas assez vite, on l'entend bien, cette impatience elle est réelle, et je dirais que c'est le signe justement qu'il y a une appétence pour la vaccination. Donc on devrait s'en féliciter tous.

PATRICK ROGER
Pas d'inquiétude, parce qu'il y a eu un ralentissement et l'annonce de vendredi de PFIZER, là, vous avez été assez inquiète ou pas ? Non ?

SOPHIE CLUZEL
Tout le monde est un peu inquiet quand on nous annonce un ralentissement de production, donc tout le monde est à la manette pour justement pallier à cela et ça va arriver, et ça arrive petit-à-petit, donc moi je dis : soyons confiants, soyons aussi patients. J'entends bien que c'est long pour prendre un rendez-vous, mais on vient juste d'ouvrir aujourd'hui, lundi 18, les vaccinations pour les plus de 75 ans, donc c'est normal que, et encore une fois je trouve ça salutaire, le fait qu'il y a une vraie volonté d'aller vers le vaccin.

PATRICK ROGER
Sophie CLUZEL, vous êtes en charge donc je le disais, des personnes handicapées. Combien concernées par cette campagne et pourquoi sont-elles aussi prioritaires pour la vaccination ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, elles ont tout de suite été… J'ai demandé tout de suite à la Haute autorité de santé, avec le soutien bien sûr du Premier ministre et du ministère de la Santé et des Solidarités, que les Personnes handicapées dans les foyers d'accueil médicalisés et dans les maisons d'accueil spécialisées, soient dans la première vague justement de vaccination, comme les EHPAD. Pourquoi ? Parce que c'est très important. Ce sont des personnes qui présentent des fragilités, par exemple dans les masses nous pouvons avoir des personnes avec du polyhandicap, qui peuvent avoir des difficultés respiratoires, et donc forcément si elles sont touchées par le Covid, elles peuvent développer une forme grave du Covid, et c'est bien ce que l'on veut éviter. Donc les foyers…

PATRICK ROGER
Il y a eu déjà beaucoup de victimes ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, sur le premier confinement, pas du tout, parce que justement elles ont été très protégées. Sur le deuxième confinement, où il y a eu plus de circulation, où on a repris les visites, forcément il y en a eu un peu plus, et c'est ce que nous voulons éviter vraiment. Donc ces personnes-là peuvent présenter des formes très graves de Covid, et c'est pour ça que nous avons voulu vraiment les incorporer dans la première vague de vaccination, pareil pour la vaccination à domicile, enfin des personnes qui vivent chez elles, parce que ce n'est pas encore à domicile, il faudra qu'elles puissent aller dans les centres de vaccination, se faire accompagner, et là pareil, les personnes qui présentent des formes graves potentielles du Covid, ont été aussi prioritaires.

PATRICK ROGER
Vous estimez à combien de personnes ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, c'est à peu près 60 000 dans les établissements médico-sociaux, et puis après nous avons, selon les pathologies, à peu près 30 000 personnes, 40 000 personnes. Il ne s'agit pas de personnes en nombre très important, mais pour celles-là nous avons voulu leur faciliter vraiment l'accès à la vaccination.

PATRICK ROGER
Oui, les personnes fragiles qui travaillent en entreprise, y sont retournées ou pas ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, ça dépend. Ça dépend de leur situation. Elles avaient la possibilité d'être en télétravail si elles le souhaitaient, sinon elles reprenaient leur travail comme tout un chacun, là encore c'était la situation de santé et les risques et la vulnérabilité au Covid qui faisaient oui ou non le fait de savoir si on reprenait ou pas le travail.

PATRICK ROGER
Et là aujourd'hui, l'adaptation pour les semaines qui viennent ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, c'est une adaptation progressive, comme tous les comme Français, en attente, un confinement qui est bien… enfin pas un confinement pardon, un couvre-feu qui est bien respecté, du télétravail quand c'est possible, et souhaitable, de façon massive. Les ESAT, c'est-à-dire les ateliers protégés où il y a à peu près 120 000 personnes handicapées qui travaillent, là aussi c'est selon l'activité. Les activités bien sûr d'hôtellerie et de restaurants sont fermés, nous sommes à leurs côtés financièrement, les autres ont continué. Et j'étais par exemple vendredi, et je tiens à saluer, dans la Vallée de la Roya, pour rendre visite justement à cette vallée qui a été, mais sinistrée, et j'avais été les voir…

PATRICK ROGER
Touchée, et qui l'est toujours.

SOPHIE CLUZEL
Qui est toujours sinistrée, c'est vraiment très impressionnant, et j'y suis allé pour soutenir justement un ESAT, avec une résilience extraordinaire, c'est un hôtel et un restaurant qui fait vivre tout le village de Tende, et donc on voit bien que le handicap peut aussi être un très fort acte de résilience pour la population.

PATRICK ROGER
Petite précision Sophie CLUZEL, là vous parlez beaucoup des personnes qui sont plutôt majeures, mais les moins de 18 ans sont également concernés pour la vaccination ?

SOPHIE CLUZEL
Non, c'est que les adultes.

PATRICK ROGER
C'est que les adultes. Et pourquoi pas les…

SOPHIE CLUZEL
Parce que les enfants ne présentent pas justement ce risque accru, donc c'est vraiment l'âge, couplé avec la pathologie.

PATRICK ROGER
Il y a un numéro vert qui est mis en place, un nouveau numéro vert.

SOPHIE CLUZEL
Alors, vous avez numéro de vaccination, mais vous avez aussi le numéro que l'on a créé lors du confinement : le 0800 360 360, pour toutes les questions sur justement les besoins un répit, les besoins d'accompagnement pour l'accès aux soins, parce qu'il va y avoir certainement des questionnements un pour être accompagné pour la vaccination, donc je le redis : 0800 360 360, c'est territorial, c'est une réponse très locale, et c'est ce que l'on a voulu faire pour accompagner les personnes.

PATRICK ROGER
Sophie CLUZEL, où en est-on exactement de l'individualisation du versement de l'allocation aux adultes handicapés ? Parce que, pour éviter que certains allocataires qui vivent en couple en soient exclus, il y a eu toute une… Il y a eu beaucoup de demandes, il y a même eu une pétition, où en est-on aujourd'hui ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, on en est toujours en même point, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, en France, la solidarité nationale et couplée, est jumelée avec la solidarité familiale et conjugale. Ce sont l'essence même de la façon dont nous calculons et nous donnons les allocations aux Français, comme le RSA, comme l'Allocation adulte handicapé. Je rappelle que nous prenons en compte la situation de handicap, parce que le plafond par exemple des ressources du conjoint est nettement relevé par rapport à celui du RSA, il y a des abattements spécifiques. Alors, j'entends les demandes de plus d'individualisation, moi je travaille très très rapidement là, pour qu'il y ait une individualisation, par exemple pour que ça ne freine pas les femmes handicapées qui subissent des violences conjugales, et qu'elles puissent par exemple sortir de leur foyer et retoucher immédiatement leur allocation, de façon complète. Ça je pense que c'est un axe de travail très important, pour éviter justement la double peine, handicap et violences conjugales. Parce que c'est un vrai problème. Les femmes handicapées subissent beaucoup plus que même les femmes classiques, ordinaires, des violences conjugales et il nous faut absolument pouvoir les accompagner, les protéger, les sécuriser, dans leur parcours, justement quand elles veulent quitter leur mari, ça c'est très très très important.

PATRICK ROGER
Bon, donc tout ça est encore en cours, c'est ce que vous dites Sophie CLUZEL.

SOPHIE CLUZEL
Tout à fait.

PATRICK ROGER
Revenons au à la vaccination, à l'épidémie aussi. Face au nouveau variant, alors il y a certains pays qui se calfeutrent, pourquoi la France est hésitante ? Depuis le début et encore là aujourd'hui avec un renforcement des contrôles, mais seulement par exemple avec déclaration sur l'honneur pour les personnes hors Union européenne qui viennent pour refaire un nouveau test. Pourquoi on n'est pas plus ferme ?

SOPHIE CLUZEL
Alors, je pense qu'on est vraiment dans l'adhésion de la population à toutes les mesures que l'on prend. Nous sommes, ça a été notre, vraiment notre axe permanent de conception justement de faire adhérer les Français.

PATRICK ROGER
Oui, mais là, ce n'est pas les Français, ce sont en l'occurrence…

SOPHIE CLUZEL
Oui, mais il y a beaucoup aussi de Français qui reviennent, et il y a des allers retours. On a fermé les frontières au niveau des DOM-TOM, enfin, fermé les frontières, mis en place un confinement extrêmement précis sur Mayotte, sur La Réunion, sur les Antilles, ou parce que là ça reflambe encore de nouveaux…

PATRICK ROGER
En Martinique.

SOPHIE CLUZEL
… et que ce variant a été, vraiment il y a eu quatre cas de variant à Mayotte, donc c'est très très prégnant, donc on a fermé là, dans le sens où 7 jours de confinement, et puis il faut aller pas à pas. Pour l'instant ce variant il est identifié en France dans certains cas.

PATRICK ROGER
Oui, il y a eu plusieurs centaines de cas, à priori.

SOPHIE CLUZEL
Mais en pour une fois, je veux dire encore une fois, pardon, c'est vraiment pour l'instant contrôlé. On sait à peu près où il est et on sait quels sont…

PATRICK ROGER
Oui, mais pourquoi on est aussi hésitant ? Il y a certains pays, l'Italie par exemple, avec le Brésil ils ont décidé d'arrêter les liaisons parce qu'il y a cette crainte de ce variant aussi…

SOPHIE CLUZEL
Il y a un contrôle aux frontières dans les aéroports, très net, je veux dire, on demande bien sûr les tests négatifs, donc le contrôle il est fait.

PATRICK ROGER
Bon, très net, ce n'est pas si évident que ça, visiblement, selon certains qui passent dans les aéroports, mais bon. Le passeport vaccinal, qu'est-ce que vous en pensez ? Le gouvernement semble un peu réticent.

SOPHIE CLUZEL
Alors, je pense que c'est un peu tôt pour parler de passeport. Déjà il faut qu'on puisse généraliser la vaccination, aujourd'hui on est focalisé sur la vaccination. Je pense qu'on verra plus tard sur l'histoire du passeport. Certains sont contre, certains sont pour, le dernier sondage montre que les Français ne sont pas hostiles, donc on verra. Mais ce n'est vraiment pas le sujet d'aujourd'hui. Le sujet c'est vraiment pouvoir développer la vaccination et s'assurer justement qu'il y ait une partie importante de la population qui soit vaccinée.

PATRICK ROGER
Et qui y adhère, quoi, en même temps.

SOPHIE CLUZEL
Moi je pense que la population…

PATRICK ROGER
Elle commence à adhérer beaucoup plus ?

SOPHIE CLUZEL
Sur la vaccination oui, d'ailleurs on n'a qu'à voir que… l'impatience en est un des thermomètres, donc…

PATRICK ROGER
Oui, mais pour une partie de la population, mais pas tous les autres.

SOPHIE CLUZEL
Je pense que ça fera tache d'huile et que c'est justement dans la démonstration que c'est un atout formidable pouvoir recirculer, pour pouvoir reprendre une vie normale.

PATRICK ROGER
Sophie CLUZEL, question annexe. C'est la semaine du projet de loi sur le séparatisme, alors il y a la question du port du voile pour les petites filles, l'amendement d'Aurore BERGE, qui visait à l'interdire, a été retiré. Est-ce que vous le regrettez, vous ?

SOPHIE CLUZEL
Qu'il soit retiré ?

PATRICK ROGER
Oui.

SOPHIE CLUZEL
Non, je pense que ce n'était pas utile, aujourd'hui, il nous faut apaiser les Français, ce n'était pas inscrit dans le projet de loi, donc moi j'entends les arguments de Aurore BERGE, mais je qu'aujourd'hui ce n'est pas ce que les Français attendent. Les Français ils attendent un signal fort du gouvernement de pouvoir apaiser les relations, c'est ce que présente ce projet, la charte aussi qui a été travaillée pour justement, avec tout l'écosystème si je puis dire des musulmans ont été un vrai aussi, c'est une vraie avancée, donc je pense que c'est ça que les Français attendent aujourd'hui.

PATRICK ROGER
Oui, et pour vous ce n'est pas une préoccupation majeure, le voile pour des petites filles.

SOPHIE CLUZEL
Ce n'est pas que ce n'est pas une préoccupation majeure, mais je pense que ce n'était pas utile de le mettre en dur dans un projet de loi aujourd'hui.

PATRICK ROGER
Question avec Cécile de MENIBUS. Cécile.

CECILE DE MENIBUS
Oui, on revient sur les révélations de Camille KOUCHNER qui a levé le voile sur l'inceste, mais il y a quand même pas mal de tabous, ce sont les violences sexuelles sur les handicapés.

SOPHIE CLUZEL
Bien sûr.

CECILE DE MENIBUS
Vous parliez tout à l'heure des violences faites aux femmes, mais les violences sexuelles on n'en parle jamais.

SOPHIE CLUZEL
C'est encore un tabou, nous il nous faut lever leur l'omerta. Moi je travaille beaucoup avec les établissements médico-sociaux, parce qu'en fait il y a des violences partout, que ce soit à domicile ou que ça soit dans les établissements. C'est un vrai sujet. Moi je travaille avec Adrien TAQUET là-dessus, mon collègue, on a aussi une part bien sûr faite sur les enfants handicapés. Evidemment ce sont des proies encore plus fragiles, donc bien sûr que nous travaillons ensemble, et il faut absolument libérer la parole, protéger ceux qui libèrent la parole, ça c'est important, et puis entendre, écouter, et être aux côtés, former aussi les… formes forcément les éducateurs, les professionnels qui sont autour des enfants.

CECILE DE MENIBUS
Est-ce qu'il ne faudrait pas un numéro spécifique pour les handicapés, justement, pour éviter le surnombre ou, est-ce que ça ne serait pas plus facile pour eux ?

SOPHIE CLUZEL
De toute façon s'ils ont des violences, le numéro unique dont je parlais tout à l'heure en fait partie.

PATRICK ROGER
0800 360 360.

SOPHIE CLUZEL
Il y a énormément de questions qui dépassent bien au-delà la prise en charge du handicap, c'est des problèmes justement de logement, c'est des problèmes d'accès à la vie sociale, et donc forcément ce numéro peut aussi libérer la parole. Mais au-delà de ça, je voudrais dire qu'il faut qu'on soit meilleurs dans la formation des professionnels. Il faut qu'on ait des modules justement sur la bientraitance, sur le fait de pouvoir écouter et avoir les signes d'alerte nécessaires et suffisants pour pouvoir réagir et se sentir formé, se sentir épaulé, donc c'est une formation qui doit être aussi au niveau des Directions, comme des personnes qui sont au contact.

CECILE DE MENIBUS
Et la réponse pénale est suffisante ?

SOPHIE CLUZEL
La réponse pénale est certainement peut-être encore à travailler. Il faut surtout que les gens ne se sentent pas impunis et qu'on aille jusqu'au bout quand il y a une réponse et qu'elle soit vraiment ferme.

PATRICK ROGER
Merci Sophie CLUZEL, secrétaire d'État en charge des Personnes handicapées, était l'invité ce matin de Sud Radio.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 19 janvier 2021