Texte intégral
Q - Demain, Emmanuel Macron va présider une réunion consacrée au calendrier de la réouverture des lieux recevant du public, allez-vous y participer personnellement ?
R - Oui tout à fait. C'est la deuxième réunion que le chef de l'Etat fait justement sur cette thématique, la première il y a quelques semaines. Entre-temps, nous sommes restés fidèles à la méthode qui est la nôtre, c'est-à-dire travailler avec les acteurs du secteur du tourisme, pour ma part, que je réunis au sein du comité de filière, pour envisager toutes les hypothèses, les différentes phases d'ouverture des différents lieux, ce sera différent selon les lieux. C'est forcément plus facile quand on est dans un domaine aéré plutôt que clos. Ce sera l'occasion de partager ce travail en interministériel autour du Président.
Q - Alors, parlons calendrier justement, le 15 mai, c'est le jour envisagé pour la réouverture de ces lieux ?
R - le Président avait esquissé cet horizon pour le début des phases de réouverture. Maintenant, vous savez, c'est la situation sanitaire qui commande, nous mettons le paquet sur l'augmentation de la vaccination, nous avons atteint vendredi dernier, 500 000 injections sur la seule journée de vendredi, et on atteint des rythmes de croisière qui sont particulièrement élevés.
Q - Donc vous ne confirmez pas le 15 mai, ce n'est pas encore une date.
R - Vous savez, le chef de l'Etat aura je pense, l'occasion de s'exprimer prochainement pour donner les perspectives. Les professionnels d'ailleurs ne demandent pas forcément une date, ils ne la demandent pas immédiatement. Ce qu'ils souhaitent, c'est que l'on puisse les prévenir deux à trois semaines en amont, pour se réorganiser, pour préparer la reprise, mais ce qu'ils souhaitent, c'est que l'on puisse travailler ensemble les protocoles et les conditions de la reprise.
Q - Ces protocoles sont-ils prêts justement ? C'est une question.
R - Les professionnels se sont préparés très sérieusement, ils nous ont fait des propositions, je peux en attester. Il y a aussi des protocoles qui entraîneront peut-être aussi des pertes de recettes, de chiffre d'affaires, et c'est pourquoi nous maintiendrons nos dispositifs d'aide et de soutien. Nous n'allons pas les débrancher d'un coup d'un seul. Il est important que l'Etat, qui a toujours été là - on en est à 26 milliards d'euros d'aides et de soutiens dans le secteur du tourisme -, continue à l'être, parce que la reprise se fera progressivement.
Q - Ce que vous me dites, Monsieur le Ministre, c'est que pour le 15 mai, les protocoles sont déjà prêts ?
R - Les professionnels se sont préparés sérieusement à des protocoles. Ils nous ont fait des propositions. Nous y travaillons au sein du CIC, la cellule interministérielle de crise. Et vous voyez, c'est ce travail demain qui va se poursuivre, au niveau du chef de l'Etat. Vous comprenez que tout ne peut pas être abouti, je ne peux pas tout vous annoncer aujourd'hui. Et pour cause, on travaille, on est à la tâche. Le message que l'on envoie aux Français, c'est qu'on se prépare à ce moment-là. On sait qu'on a encore quelques semaines où il faut se serrer les coudes, serrer les dents, parce que le pic n'est pas encore atteint, mais on va y arriver pour bouter ce fichu virus.
Q - Une dernière question : on a appris que le gouvernement présentera lundi des mesures plus contraignantes pour les pays les plus touchés par l'épidémie, un peu à l'image de ce qui se fait actuellement avec le Brésil. Quels pays avez-vous en tête ?
R - Le travail là aussi se fait. Le Président de la République a souhaité qu'il puisse être abouti, justement, pour ce week-end, pour lundi. Parce que le Brésil n'est pas le seul pays dans le monde qui connait une situation sanitaire préoccupante. Et donc c'est un travail qui se fait justement au regard des critères d'épidémie. Donc je ne peux pas vous donner la réponse là. C'est un travail en cours. Ce que je veux dire c'est qu'on a pris cette mesure de précaution de suspension des vols pour quelques jours, comme nous l'avions fait en décembre à l'égard du Royaume-Uni quand, pendant 48 heures, les variants ont été annoncés, et qu'on a pris cette mesure avant de définir un protocole pour le retour des personnes qui viennent de ces zones-là. Pour s'assurer que les plus grandes précautions soient prises. Et naturellement, les Français établis hors de France et établis au Brésil auront la faculté de revenir. C'est un droit. Ce droit-là, nous l'assurons quoiqu'il en soit.
Q - Vous travaillez sur des quarantaines obligatoires ?
R - Bien sûr, les tests PCR, une période d'isolement... Tout cela, nous sommes en train d'y travailler et ce que le chef de l'Etat souhaite également, c'est que l'on puisse travailler en Européen. Et donc lorsque nous aurons défini notre propre schéma, modèle, nous allons le partager aussi avec les autres Etats-membres de l'Union européenne pour essayer de converger vers des dispositifs qui soient identiques, pour qu'ils soient efficaces, le plus efficaces possible.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 avril 2021