Résumé
BERTRAND PIDANCE
Nantaise et secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, bonjour Sarah El HAIRY.
SARAH EL HAIRY
Bonjour.
BERTRAND PIDANCE
Vous allez faire le tour de quelques établissements scolaires là aujourd'hui en Loire Atlantique, vous serez à Linné, à Carquefou, Nort-sur-Erdre, Bouguenais, déjà pour voir les protocoles sanitaires. Alors parlons-en justement de ce Covid, les chiffres de contamination-là qui se stabilisent, est-ce qu'on a raison par exemple de ne pas imposer le pass sanitaire à l'école ?
SARAH EL HAIRY
Je crois qu'on a absolument de ne pas imposer le pass sanitaire à l'école. L'école, c'est ce petit trésor qui permet à chaque enfant de se construire, de devenir citoyen, d'apprendre et franchement c'est quand même notre fierté de ne pas avoir fermé les écoles pendant la période, le pic de la crise et nos enseignants aujourd'hui, eh bien ils n'ont pas arrêté, ils ont fait évoluer ces protocoles avec nous et aujourd'hui franchement moi je suis hyper contente qu'on réussisse à faire une rentrée en présentiel.
BERTRAND PIDANCE
Il n'y a pas à s'inquiéter d'une remontée des chiffres du Covid, parce qu'ils étaient plutôt, ils sont plutôt stabilisés.
SARAH EL HAIRY
Ah non il faut regarder la situation sanitaire en face.
BERTRAND PIDANCE
On va voir dans quelques semaines.
SARAH EL HAIRY
Il faut regarder la situation en face, il y a quatre niveaux de protocoles, le virus est toujours là, une seule manière de le combattre se faire vacciner et appliquer les gestes barrières.
BERTRAND PIDANCE
Mais niveau deux, on aurait pu aller au-delà peut-être pour éviter une vague d'après rentrée.
SARAH EL HAIRY
Ecoutez, vous savez le plus important c'est d'adapter le niveau du protocole en fonction de la situation. Chez nous franchement c'est une vraie fierté mais presque personnelle, on a 75 % des 12-17 ans qui sont vaccinés, au-dessus de la moyenne nationale, pendant toutes les semaines qui arrivent dans tous les collèges et les lycées, chez nous en Loire Atlantique mais partout sur le territoire, eh bien on va organiser de la vaccination complémentaire pour évidement les enfants dont les parents sont d'accords, soyons très, très clairs.
BERTRAND PIDANCE
Les volontaires oui.
SARAH EL HAIRY
Sur place ou avec des centres qui sont juste à côté, la seule manière de protéger le fait que nos enfants aillent à l'école en présentiel, c'est de les vacciner, d'ouvrir les fenêtres, de se laver les mains et d'appliquer ces protocoles.
BERTRAND PIDANCE
Est-ce que tout va bien, on avait le SNES-FSU, donc le premier syndicat du secondaire, syndicat d'enseignants qui nous disaient il y a deux jours, ils étaient à votre place, les enfants ont pris du retard l'an dernier, il faudrait peut-être des classes moins chargées, on a la question aussi des purificateurs d'air, alors là c‘est aux mairies, alors ça dépend des communes qui vont en acheter ou pas. Quel regard critique vous avez sur cette rentrée ?
SARAH EL HAIRY
Je crois que cette rentrée pour vraiment la réussir, il y a un enjeu, ça veut dire jouer la mêlée, mêlée collective, on a l'habitude.
BERTRAND PIDANCE
Pas trop près quand même.
SARAH EL HAIRY
C'est vrai mais sauf si on est vacciné. Petit boutade mais quand je dis la mêlée, ça veut dire quoi, ça veut dire qu'il faut jouer ensemble, les collectivités aujourd'hui elles peuvent mettre en place des détecteurs de CO2, des purificateurs d'air.
BERTRAND PIDANCE
Nantes par exemple non, c'est non.
SARAH EL HAIRY
Si absolument.
BERTRAND PIDANCE
Pas de purificateur d'air.
SARAH EL HAIRY
Absolument elles ont la possibilité de le faire dans certains établissements si elles souhaitent et ça a été la ligne du ministre de l'éducation national, pareil pour l'équipement en CO2, en détecteur de CO2, juste parce qu'il y a eu un certain nombre parfois de discussions un peu vives, soyons très clair.
BERTRAND PIDANCE
Et certaines communes d'ailleurs ou département, le département de Loire Atlantique le président a dit, nous sur les purificateurs d'air, on ne sait pas, donc on demande des précisions au ministère.
SARAH EL HAIRY
Ah non mais aujourd'hui les réponses, elles sont scientifiques, dans certains établissements et dans certains espaces, évidement les purificateurs d'air peuvent être mis en place, mais ça doit être en dernier recours, le plus important c'est d'aérer, d'ouvrir les fenêtres, c'est la meilleure manière de protéger nos enfants. C'est pour cela qu'il y a quatre niveaux de protocole en fonction du virus, eh bien on élargit. Mais j'ai juste pas envie qu'on reste sur toute cette rentrée sur la situation sanitaire, l'objectif, le nôtre…
BERTRAND PIDANCE
Alors parlons d'autre chose.
SARAH EL HAIRY
Mais bien sûr.
BERTRAND PIDANCE
Le président de la République là sera tout à l'heure, dans une heure, un peu plus d'une heure à Marseille puisqu'il est à Marseille depuis hier, dans une école des quartiers nord. Hier il était sur le thème de la sécurité avec des renforts de police annoncés pour la ville, sur le thème de l'emploi aussi, on a finalement tous à peu près peut-être pas au même niveau mais les mêmes problèmes, est-ce qu'on devrait faire aussi autant pour Nantes ?
SARAH EL HAIRY
On a fait et on continue à faire pour une raison toute simple il y a quelques mois Gérald DARMANIN, Johanna ROLLAND, moi-même nous avons signé un protocole spécifique.
BERTRAND PIDANCE
140 policiers.
SARAH EL HAIRY
Exactement pour notre ville, pour notre territoire.
BERTRAND PIDANCE
Nationaux et municipaux.
SARAH EL HAIRY
C'est de ça dont je parlais quand je parlais de la mêlée.
BERTRAND PIDANCE
D'ici 2023.
SARAH EL HAIRY
C'est ça la méthode du président, il ne fait pas une rentrée dans la déclaration, dans les petites polémiques ou dans les petits mots, il est dans l'action et le sera jusqu'à la dernière seconde parce que c'est notre responsabilité.
BERTRAND PIDANCE
Et la dernière seconde c'est quand, c'est quand la dernière seconde ?
SARAH EL HAIRY
On transformera, on accompagnera rend jusqu'au bout.
BERTRAND PIDANCE
Il est en campagne là Emmanuel MACRON.
SARAH EL HAIRY
Quand on aime la France, on n'arrête pas, on accompagne chaque territoire.
BERTRAND PIDANCE
Ça veut dire quoi ça ?
SARAH EL HAIRY
Ça veut dire une chose toute simple.
BERTRAND PIDANCE
Ça veut dire qu'il ira au-delà.
SARAH EL HAIRY
Ça veut dire regardez chaque territoire comme il est et lui apporter des réponses. À Nantes on avait besoin d'un accompagnement mais ça se construit qu'avec les collectivités, avec les élus locaux et on sait le faire. À Marseille la situation avait besoin d'un coup assez massif et c'est ce qu'il est en train de faire. Pas de mot, des actes.
BERTRAND PIDANCE
Est-ce qu'il est assez fort ce coup à Marseille ?
SARAH EL HAIRY
Bien sûr des actes qui sont historiques.
BERTRAND PIDANCE
Parce que ça fait longtemps qu'on dit il faut faire plus, vous allez voir et on gonfle les muscles, il n'est pas question que les trafics de drogue s'installe et finalement qu'est-ce qu'on voit ils sont toujours là.
SARAH EL HAIRY
À la différence de, ça fait longtemps, nous on n'est pas résigné et en attendant ce que je vois, c'est qu'il y a plus d'un milliard, c'est qu'il y a des plans de rénovation d'écoles, c'est que, il y a des recrutements de plus de 200 policiers. Moi ce que je vois c'est des actes concrets, ce n'est pas des grandes paroles et c'est peut-être ce qui déstabilise une partie de notre opposition politique qui peut être critique à tort ou à raison, j'ai envie de dire ça challenge toujours, mais ce que je vois c'est que nous avons aujourd'hui un enjeu, la sécurité, il faut le tenir.
BERTRAND PIDANCE
Tenez, un exemple à Nantes on a le quartier Malakoff qui a été refait, il faut savoir ce que c'était il y a, je ne sais pas il y a 15, 20 ans, maintenant c'est nickel et les trafics sont toujours là et pourtant il y a eu une enveloppe énorme à l'époque.
SARAH EL HAIRY
Et vous savez pourquoi, parce que aujourd'hui la drogue elle rapporte encore beaucoup trop et c'est pour ça que quand le ministre de l'Intérieur assume le mot, il l'assume et je le prends pour moi, la drogue, aujourd'hui c'est le fléau de nos territoires. Quand on rénove un quartier, on ne peut pas rénover que les murs, il faut accompagner humainement les assauts, humainement les habitants et en remettant de l'espoir, c'est-à-dire de l'égalité des chances et ça passe par l'école et c'est pour ça que je profite de la dernière seconde pour souhaiter une très belle rentrée à l'ensemble des élèves et à l'ensemble des professeurs. On se souvient toujours de sa rentrée.
BERTRAND PIDANCE
Merci Sarah El HAIRY, secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse et de l'engagement ce matin sur France Bleu Loire Océan, bonne journée à vous.
SARAH EL HAIRY
Merci et bonne journée à tous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 20 septembre 2021