Texte intégral
DIMITRI PAVLENKO
Bonjour Franck RIESTER.
FRANCK RIESTER
Bonjour.
DIMITRI PAVLENKO
Bienvenue sur Europe 1, ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé des Relations avec le Parlement. Depuis Pékin l'envoyé spécial d'Europe 1, Arthur DELABORDE, a recueilli ce matin la réaction de l'entourage du président de la République, Emmanuel MACRON, qui est sur place, à cette phrase d'Élisabeth BORNE reliée par le journal "Le Monde", la Première ministre qui dit ne pas vouloir brusquer les choses dans le dialogue avec les syndicats, "il faut respecter", dit Élisabeth BORNE, "une période de convalescence", ce à quoi l'entourage présidentiel dit "non, non, le cap a été donné lors de l'interview de 13h." C'est quoi, c'est un désaveu d'Élisabeth BORNE, il y a de la friture entre Matignon et l'Élysée, Franck RIESTER ?
FRANCK RIESTER
Je crois que tout ça n'est absolument pas contradictoire, le cap est fixé par le président de la République, les choses sont mises en œuvre par la Première ministre, la Première ministre et le président…
DIMITRI PAVLENKO
On peut rappeler le cap, Franck RIESTER ?
FRANCK RIESTER
Le cap c'est le cap de la réforme, le cap de l'indépendance de notre pays, la souveraineté de notre pays, le cap de l'amélioration des services publics, en matière de santé, en matière d'éducation, en matière de planification écologique, c'est d'inscrire notre économie dans le 21e siècle et donc la nécessité de décarboner notre industrie, d'améliorer toujours et encore la compétitivité pour plus d'emplois, avec cette stratégie de plein emploi, c'est ça le cap, et la méthode…
DIMITRI PAVLENKO
D'accord, mais quand même cette déclaration.
FRANCK RIESTER
Et la méthode c'est une méthode qui évidemment est toujours et encore d'associer les organisations syndicales, d'écouter, de tenir compte, mais aussi s'agir et de mener les réformes qui ont été présentées, par le président de la République, par les candidats de la majorité présidentielle, lors des élections législatives il y a moins d'un an.
DIMITRI PAVLENKO
Mais tout de même, cette déclaration d'Élisabeth BORNE qui parle de la nécessité de ne pas brusquer les choses, ça se voulait une sorte de petit coup d'extincteur suite à la petite passe d'armes qui a eu lieu entre Laurent BERGER et Emmanuel MACRON. Je rappelle les faits. Laurent BERGER qui, sur le perron de Matignon, mercredi, parle d'une grave crise démocratique, Emmanuel MACRON qui depuis Pékin rétorque que tels propos font monter les extrêmes. Est-ce qu'un président devrait dire cela Franck RIESTER ?
FRANCK RIESTER
Écoutez, il n'y a pas de crise démocratique. De quoi parlons-nous ? nous parlons d'une réforme qui a été présentée, encore une fois, très clairement pendant l'élection présidentielle, pendant l'élection législative, qui est mise en œuvre d'une façon qui prend en compte un certain nombre d'éléments, demandés par les organisations syndicales, demandés par les forces politiques. On voulait, le président de la République avait prévu de réformer à 65 ans, reporter à 65 ans l'âge de départ en retraite, finalement c'est 64 ans, beaucoup de choses ont été intégrées dans le texte, et d'ailleurs ce n'est pas le texte du gouvernement, c'est le texte du Parlement, après 175 heures de débats au Parlement, après plusieurs votes, au Sénat, à l'Assemblée nationale…
DIMITRI PAVLENKO
Oui, mais enfin, vous voyez bien Franck RIESTER…
FRANCK RIESTER
Attendez, écoutez-moi.
DIMITRI PAVLENKO
Non, mais je vous entends, on les connaît, mais ça fait deux semaines que vous répétez la même chose, on l'entend bien, mais…
FRANCK RIESTER
Oui, mais ce n'est pas… où est la crise démocratique ?
DIMITRI PAVLENKO
Vous voyez que ça ne passe toujours pas, je ne vais pas vous faire la liste des sondages qui disent que deux tiers des Français ne veulent toujours pas de la réforme.
FRANCK RIESTER
Mais qu'il y ait une opposition forte à cette réforme, oui, mais est-ce que ça doit empêcher la réforme ? non, puisqu'il y a eu une validation démocratique, un processus démocratique, qui va se terminer avec l'avis juridique du Conseil constitutionnel, donc il n'y a pas de crise démocratique, il y a une opposition sociale, très clairement exprimée, et il y a la volonté…
DIMITRI PAVLENKO
Mais il y a un blocage et n'en sort pas, malgré tout Franck RIESTER.
FRANCK RIESTER
Il y a la volonté de continuer à agir, en discutant avec les organisations syndicales quand c'est des réformes qui sont sur le champ qui touche les organisations syndicales, en prenant le temps de la discussion et de la concertation, et c'est très clairement ce qu'a dit la Première ministre.
DIMITRI PAVLENKO
Mais donc vous considérez que quand Laurent BERGER, et les syndicats, puisque c'est écrit dans leur communiqué d'après entretien avec la Première ministre, quand ils parlent de crise démocratique, ils sortent de leur champ de compétences d'après vous ?
FRANCK RIESTER
Non, ils sont libres de dire ce qu'ils veulent, mais nous pouvons dire que nous nous estimons qu'il n'y a pas de crise démocratique, c'est tout.
DIMITRI PAVLENKO
Quand vous voyez qu'il y a un demi-million de personnes hier dans la rue, pour la 11e journée de mobilisation, bon il y a ceux qui vont voir le verre à moitié vide, l'autre à moitié plein, ils vont dire "oui, il y avait moins de monde que la journée précédente", mais malgré tout, Franck RIESTER, vous dites il n'y a pas de crise démocratique, cette chorégraphie reconduite de semaine en semaine, de fortes mobilisations, de la casse dans les rues dans les grandes villes de France, ça vous convient, c'est comme ça qu'on va en sortir…
FRANCK RIESTER
Écoutez, on est dans une…
DIMITRI PAVLENKO
Et le 14 avril c'est terminé après la décision du Conseil constitutionnel ?
FRANCK RIESTER
On est dans une grande démocratie où s'il y a des oppositions à des politiques menées par le gouvernement, elles peuvent s'exprimer, elles peuvent s'exprimer dans le calme, quand il y a des violences il faut les sanctionner, les condamner, ce que ne font pas d'ailleurs un certain nombre de partis politiques, à commencer par la France insoumise qui a tendance à toujours moduler son propos quand il s'agit des violences, et on voit bien que le projet, politique d'ailleurs, de la France insoumise, ce n'est pas un projet social, c'est un projet politique de chaos, de créer le désordre, et la bordélisation, à la fois du Parlement, mais aussi de notre pays, et donc nous, nous voulons rester sur des principes qui nous paraissent les bons, aller devant les électeurs avec un projet, le mettre en œuvre ensuite, pas d'une façon autoritairement, mais en tenant compte aussi de l'avis, de ce que sont les forces politiques, de ce que sont les acteurs sociaux, de ce que sont les Français, mais en restant déterminés à réformer le pays parce que c'est l'intérêt général. On ne fait pas cette réforme pour se faire plaisir, on fait cette réforme parce que c'est nécessaire de sauver notre système de retraite par répartition, qui est menacé par les déficits à venir, c'est ça, c'est un des piliers de notre modèle social, un pilier de notre solidarité intergénérationnelle, que nous devons sauver, et c'est au cœur du projet politique du président de la République, il l'a dit très clairement devant nos compatriotes, il a été élu, élu président de la République, et les débuts ont été élus. Ensuite, il y a un processus démocratique que nous avons respecté, nous avons respecté la Constitution. Je vois bien ceux qui veulent délégitimer l'élection du président, délégitimer l'élection de nos députés, délégitimer la Constitution, délégitimer, là on le sent dans les propos de la France insoumise, les futures décisions du Conseil constitutionnel…
DIMITRI PAVLENKO
Mais quand le président délégitimise la foule, Franck RIESTER ?
FRANCK RIESTER
Je le dis, c'est parce que derrière…
DIMITRI PAVLENKO
Délégitimation contre délégitimation.
FRANCK RIESTER
Il y a une stratégie de chaos. Pardon ?
DIMITRI PAVLENKO
Non mais attendez, quand le président de la République lui dit que "la foule n'est pas légitime", on peut se jeter les invectives comme ça au visage…
FRANCK RIESTER
Ce n'est pas des invectives.
DIMITRI PAVLENKO
Mais enfin malgré tout il y a une crise, vous l'admettez ou pas Franck RIESTER ?
FRANCK RIESTER
Bien sûr qu'il y a une protestation sociale, que l'on regarde, que l'on écoute, c'est pour ça que la Première ministre a dit très clairement qu'il était nécessaire, sur un certain nombre de sujets, de prendre le temps, c'est pour ça que nous consultons les forces politiques, les forces syndicales. J'étais aux côtés de la Première ministre, et je le serai aussi la semaine prochaine, pour rencontrer les présidents de groupe, les présidents de parti, pour voir quelles sont les priorités, quel est le calendrier le plus adapté, on voit bien qu'il faut changer de méthode, enfin continuer d'aller dans le changement de méthode à l'Assemblée nationale et au Sénat pour prendre plus de temps pour discuter les textes, les discuter plus en amont, avec les Français, avec les forces politiques, pour que les textes soient mieux discutés, avec plus de temps, avec plus… le temps de poser le débat, et ensuite de pouvoir réformer correctement…
DIMITRI PAVLENKO
…C'est le temps sur chaque texte, vous pensez, le problème, Franck RIESTER ?
FRANCK RIESTER
On voit bien que, d'autant plus avec cette situation de majorité relative, le temps pour les parlementaires, de travailler les taxes, est parfois pas suffisant, et qu'en tout cas on a besoin de mieux préparer les textes, en ayant moins de textes pour que les députés aussi, et les sénateurs, aient le temps d'aller en circonscription pour expliquer à nos compatriotes ce qu'il en est, pour écouter nos compatriotes, mais si vous voulez cette stratégie de certains de créer de la confusion…
DIMITRI PAVLENKO
On voit bien que l'explication du texte ne fait pas bouger les lignes, Franck RIESTER.
FRANCK RIESTER
De créer de la confusion, est très dangereuse pour notre démocratie, et c'est la raison pour laquelle nous le dénonçons, avec beaucoup de force, et cette stratégie de délégitimation de nos institutions, de cautionnement des violences, a pour unique objectif de créer le chaos, et c'est l'objectif politique de l'extrême gauche et de la France insoumise.
DIMITRI PAVLENKO
J'ai bien compris que vous déviez les critiques uniquement sur la France insoumise…
FRANCK RIESTER
Mais non.
DIMITRI PAVLENKO
J'entends bien, mais malgré tout, est-ce que vous pensez qu'après la décision du Conseil constitutionnel, qui doit être rendue vendredi prochain, bon, eh bien voilà, c'est réglé, tout le monde va rentrer chez soi comme s'il ne s'était rien passé ?
FRANCK RIESTER
Nous verrons.
DIMITRI PAVLENKO
Je vous cite ce que dit Solidaires, le syndicat Solidaires qui est dans l'intersyndicale, "le Conseil constitutionnel n'est pas l'alpha et l'oméga", Force ouvrière dit que "le mouvement continuera quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel."
FRANCK RIESTER
Écoutez, chacun est libre, dans notre démocratie, d'agir comme il le souhaite sur ces questions-là, simplement le Conseil constitutionnel va dire le droit sur le texte qui sort du Parlement, voilà, il s'exprimera sur ce texte.
DIMITRI PAVLENKO
Et s'il valide un référendum d'initiative, un RIP ?
FRANCK RIESTER
Eh bien écoutez, très bien, le processus se conduira. On respecte les institutions, on respecte la Constitution, il y a des processus, il y a des règles, ces règles doivent être respectées par tous, et simplement…
DIMITRI PAVLENKO
Le poison lent d'un référendum d'initiative participative qui va durer neuf mois minimum, avec un retrait de ton, comme disait Alexis BREZET ?
FRANCK RIESTER
Ne brûlez pas les étapes. D'abord il y a une décision qui doit être prise par le Conseil constitutionnel de recevabilité de cette demande de RIP, et on verra la suite.
DIMITRI PAVLENKO
Donc, comme Olivier DUSSOPT, la semaine dernière, vous me dites on n'y pense pas pour le moment, on verra bien le 14 avril ?
FRANCK RIESTER
On verra la décision, ne brûlons pas les étapes. Ce qu'il faut dire à nos compatriotes c'est que la Constitution, la démocratie est respectée avec ce processus politique et démocratique concernant la réforme…
DIMITRI PAVLENKO
Donc circulez, il n'y a rien à voir…
FRANCK RIESTER
Non.
DIMITRI PAVLENKO
Il n'y a pas de problème.
FRANCK RIESTER
Et que sur le fond, quelle alternative à la réforme que nous proposons pour sauver notre système de retraite ? le Front national, le Rassemblement national, a été complètement invisible, inaudible, n'a rien proposé d'alternatif pour assurer le financement de notre système de retraite…
DIMITRI PAVLENKO
Oui, mais c'est lui qui a le vent en poupe aujourd'hui !
FRANCK RIESTER
Et la France insoumise, et la gauche, a finalement, grâce aux interpellations qui ont été les nôtres, fini par dire que c'étaient des impôts, des taxes, des cotisations en plus, au détriment du pouvoir d'achat de nos compatriotes, au détriment du pouvoir d'achat des retraités et des actifs, au détriment de la compétitivité de nos entreprises, et donc de l'emploi, ce que nous refusons avec beaucoup de force. Donc quelle alternative à ce que nous proposons ? Et pour autant nous sommes bien conscients qu'il y a des sujets qui doivent continuer d'être travaillés, avec les organisations sociales et syndicales, avec les Français…
DIMITRI PAVLENKO
Mais elles n'ont pas envie, elles vous l'ont dit fermement mercredi.
FRANCK RIESTER
Mais non, pas du tout.
DIMITRI PAVLENKO
Vous avez assisté à l'entretien, au bout d'une heure c'était plié sur le thème "vous ne retirez pas le texte, très bien, on s'en va."
FRANCK RIESTER
Mais, attendez, il n'y a absolument aucune porte de fermée, pour l'avenir, pour travailler sur un certain nombre de sujets importants sur…
DIMITRI PAVLENKO
Non, non, mais il n'y a pas eu de porte de fermée, ils sont partis d'eux-mêmes, vous l'avez bien vu…
FRANCK RIESTER
Il y a un désaccord…
DIMITRI PAVLENKO
On a vu la même chose ou pas Franck RIESTER, vous étiez dans le bureau ?
FRANCK RIESTER
Il y a un désaccord ; d'abord je n'y étais pas puisque c'était Olivier DUSSOPT et Stanislas GUERINI qui y étaient, avec la Première ministre, mais les organisations syndicales… on a un désaccord avec eux sur le report de l'âge à 64 ans, bien sûr, attendez…
DIMITRI PAVLENKO
C'est le moins que l'on puisse dire.
FRANCK RIESTER
En tout cas c'est une réalité, pour autant est-ce que la porte est fermée pour travailler dans l'avenir sur un certain nombre de sujets qui touchent la vie de nos compatriotes, la pénibilité, les carrières longues, la mise en œuvre de cette réforme des retraites, l'évolution des conditions de travail, toutes ces questions importantes, les systèmes de reconversion, de formation professionnelle, tout ça doit être évoqué dans l'avenir, et bien évidemment dans un état d'esprit d'apaisement, dans un état d'esprit de dialogue et dans un état d'esprit constructif.
DIMITRI PAVLENKO
Vous disiez le Rassemblement national n'a pas dit, n'a pas fait grand-chose dans cette crise, vous avez sans doute vu, Franck RIESTER, ces deux sondages parus hier, l'un IFOP, l'autre ELABE, montrant qu'en cas d'élection, là, nous voterions pour le premier tour, ou le second tour de l'élection présidentielle ce week-end, Marine LE PEN devancerait très nettement Emmanuel MACRON, et même, si c'était le second tour, elle le battrait de presque 10 points. Votre réaction.
FRANCK RIESTER
Ça n'a pas de sens puisque c'est complétement une fiction. Le président de la République ne pourra pas se représenter du fait de la Constitution, donc là on est vraiment sur un sondage fiction.
DIMITRI PAVLENKO
Ça ne vaut rien pour vous ?
FRANCK RIESTER
C'est fiction complet, comme l'autre sondage qui est déjà de se projeter en 2027, qui est aussi une fiction complète. Donc est-ce qu'on peut…
DIMITRI PAVLENKO
Malgré tout c'est quand même un thermomètre intéressant, non ?
FRANCK RIESTER
Non. Est-ce qu'on peut, à un moment donné, se dire que les sondages c'est bien, mais que ce qui compte c'est la réalité démocratique…
DIMITRI PAVLENKO
Ne me dites pas que les sondages ne comptent pas, le gouvernement a dépensé 16 millions d'euros en études entre 2019 et 2022, ça va être 21 millions, l'appel d'offres vient d'être conclu à l'instant.
FRANCK RIESTER
Je ne dis pas que ça ne compte pas, je dis simplement…
DIMITRI PAVLENKO
Ne dites pas ça.
FRANCK RIESTER
Est-ce que pour autant on doit en tirer des conclusions politiques majeures comme vous essayez de le faire ? Non.
DIMITRI PAVLENKO
Non, non, je vous fais réagir simplement à la situation, malgré tout ça ne vous interpelle pas Marine LE PEN, favorite, 10 points d'écart avec Emmanuel MACRON, dans un sondage, mais c'est quand même quelque chose.
FRANCK RIESTER
Mais on voit bien sa stratégie à Marine LE PEN, c'est de ne rien dire, de ne rien proposer, aucune alternative. Ah ben c'est sûr que de ne pas aborder les sujets qui sont difficiles, de ne pas proposer, de répondre avec beaucoup de courage aux enjeux qui sont les nôtres, de défendre l'intérêt général avant toute considération politique ou électorale, ça c'est évidemment loin de ce que fait Marine LE PEN. Mais, à un moment donné, nous notre responsabilité, parce que le président de la République est élu, les députés ont été élus, il y a un gouvernement, c'est d'agir au service des Français, dans l'intérêt général, pas pour essayer d'avoir une popularité à court terme, parce que c'est l'intérêt du pays qui le demande et qui le nécessite. C'est ça qui fait aussi la grandeur de la politique. Se présenter devant des élections, avec un projet clair, sans rien mettre sous le tapis, sans rien cacher aux yeux des Français, être élu, et de le mettre en œuvre, en essayant de tenir compte le plus possible évidemment de ce que pensent les forces politiques et de ce que pensent les organisations syndicales. C'est ça politique, et c'est l'intérêt général qui doit prévaloir.
DIMITRI PAVLENKO
J'ai une dernière question pour vous. Gérald DARMANIN, devant la Commission des lois du Sénat, qui l'interrogeait sur les violences lors de la manifestation illégale de Sainte-Soline, a dit vouloir se pencher sur les subventions que perçoit la Ligue des droits de l'homme, qui est très critique sur la gestion du maintien de l'ordre. Alors, la gauche s'offusque de cette déclaration du ministre. Il a raison ou pas Gérald DARMANIN de questionner la pertinence de financer une association qui met gravement en cause l'État ?
FRANCK RIESTER
Écoutez, en tout cas ce qui est certain, c'est qu'il y a beaucoup d'associations qui font un travail remarquable en matière de liberté, de droit, et la Ligue des droits de l'homme est une association qui depuis des années fait ce travail-là. Ensuite on peut s'étonner que par exemple il y ait eu une contestation des arrêtés, de transport par exemple, d'armes par destination vers le site de Sainte-Soline, et c'est ce qu'a voulu exprimer Gérald DARMANIN.
DIMITRI PAVLENKO
Merci Franck RIESTER.
FRANCK RIESTER
Merci à vous.
DIMITRI PAVLENKO
Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, invité ce matin d'Europe 1. Bonne journée à vous.
FRANCK RIESTER
Merci à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 11 avril 2023