Texte intégral
THOMAS SOTTO
Bonjour et Bienvenu dans les 4V, Olivier VÉRAN.
OLIVIER VÉRAN
Bonjour Thomas SOTTO.
THOMAS SOTTO
Je veux qu'on commence avec le sondage qui fait la Une du Parisien ce matin sur l'antisémitisme puisque 91 % des étudiants de confession juive disent avoir été victimes d'un acte antisémite. C'est un chiffre effrayant. La France est-elle devenue un pays antisémite, Olivier VÉRAN ?
OLIVIER VÉRAN
La France n'est pas antisémite. Derrière ces chiffres à l'université par contre, il faut savoir qu'il y a des étudiants qui ont peur d'aller à l'université, de la même manière qu'on a connu des parents qui avaient peur de mettre leurs enfants juifs à l'école publique. On ne doit jamais renoncer encore moins dans le pays des Lumières qu'est la France.
THOMAS SOTTO
Mais là ce n'est pas qu'il faut renoncer c'est qu'il faut agir là, non ?
OLIVIER VÉRAN
Alors nous agissons. Il y a déjà un plan qui est en fonctionnement à l'université parce qu'on a tenu compte déjà de cette montée des injures, des actes, parfois des agressions physiques dans 7 % des cas à l'encontre d'étudiants parce qu'ils sont juifs.
THOMAS SOTTO
Là, ça va de la blague douteuse à l'agression physique.
OLIVIER VÉRAN
Oui. Donc conforme dans toutes les universités des référents. On fait de la prévention et on fait aussi attention la parole publique, Thomas SOTTO. Et je le dis ici, la parole politique doit être, en matière d'antisémitisme, sans faute, sans tache. On fait attention à ses engagements.
THOMAS SOTTO
Vous visez qui ?
OLIVIER VÉRAN
Je vise les extrêmes (l'extrême droite, l'extrême gauche) qui parfois fraye avec des personnalités extrêmement sulfureuses qui ont été condamnées pour certaines d'entre elles pour antisémitisme, on ne doit rien laisser passer. Ça n'a pas sa place dans notre pays.
THOMAS SOTTO
Ces étudiants disent craindre davantage aujourd'hui l'extrême gauche que l'extrême droite en matière l'antisémitisme.
OLIVIER VÉRAN
On a vu qu'il y a des personnes référentes à l'extrême gauche comme à l'extrême droite, qui sont des personnes qui surfent sur l'antisémitisme sous couvert parfois d'antisionisme et qui, on a vu encore effectivement des parlementaires posés ou avec des leaders politiques étrangers qui en avaient fait état d'ailleurs dans Le Parisien qui sont connus ou qui ont été condamnés pour antisémitisme ; je trouve ça immonde, voilà. Et quand on s'engage avec une parole publique, quand on s'engage pour servir les autres, quand on fait de la politique, on le fait avec la volonté d'apaiser et de réunir les gens ; certainement pas de les diviser, encore moins sur des questions aussi grotesques que l'origine, la race, la religion.
THOMAS SOTTO
Olivier VÉRAN, c'est la surprise du jour : la sortie d'une application qui s'appelle Agora qu'on va pouvoir télécharger sur nos téléphones dès aujourd'hui pour, dites-vous, donner davantage la parole aux Français. Comment elle va fonctionner, très simplement et très rapidement, cette application Agora ?
OLIVIER VÉRAN
Les Français aiment la politique, Thomas SOTTO ; ils en parlent partout. Les Françaises ont des avis sur plein de choses et ils ont raison et les Français ont envie d'être utiles. Le Président de la République l'a montré avec le grand débat national, avec les conventions citoyennes, avec le Conseil national de la refondation. Et en fait, on a aujourd'hui du numérique pour tout, sur votre Smartphone, sur le mien. Je suis sûr que vous avez des applis pour à peu près tout. Vous allez même noter les restaurants ou commandez des trains, et vous n'en avez pas pour les questions démocratiques. Et donc c'est pour ça que j'ai lancé Agora qui est une application de démocratie qui permet de rapprocher l'action politique gouvernementale des citoyens. Comment ça marche ? Deux fonctions : d'abord, toutes les semaines, il y aura des consultations sur des thématiques précises. C'est gratuit, c'est anonyme ; ça prend quelques minutes pour y répondre, en forme de QCM.
THOMAS SOTTO
Sur tous les sujets ?
OLIVIER VÉRAN
Là, cette semaine par exemple, sur la transition énergétique parce qu'on est dedans avec la planification, sur l'écologie mais aussi sur la démocratie. Il y en aura sur l'emploi, la santé, la sécurité, l'école. Donc chaque semaine…
THOMAS SOTTO
Donc on vote en envoyant les petites étoiles comme quand on note un restaurant.
OLIVIER VÉRAN
Vous ne notez pas de petites étoiles, vous répondez à des QCM où il y a des questions ouvertes dans lesquelles vous pouvez remplir un certain nombre d'idées. C'est transparent ; quand vous remplissez, vous savez ce que les autres ont rempli avec vous. Donc on prend ce risque finalement de faire de la transparence totale et de recueillir l'avis des Français. La deuxième fonction au juste, ce sont des questions citoyennes. C'est-à-dire que les Français peuvent poser des questions sur l'application, celles qu'ils veulent et peuvent voter pour la ou les questions qui seront directement posées au ministre en charge qui répondra dans l'application. Et moi aussi je répondrais, après le Conseil des ministres, aux questions sélectionnées par les Français.
THOMAS SOTTO
Vous savez, Olivier VÉRAN, qu'il existe une autre application aujourd'hui, c'est l'application de la Constitution qui permet d'organiser des référendums, si on veut savoir ce que pensent les Français ; on leur donne vraiment la parole.
OLIVIER VÉRAN
Alors ce sont deux choses différentes. Moi, ce que je veux, c'est qu'on puisse consulter, faire de la démocratie directe c'est-à-dire que les Français soient utiles au quotidien. Toutes les semaines, des questionnaires, des consultations sur des thématiques différentes. Elle dure 3 à 4 semaines chacune. Et donc vous en aurez à chaque fois 3 ou 4 en permanence. Ça n'empêche pas du tout…
THOMAS SOTTO
Oui mais vous le disiez vous-même, il y a eu les grands débats, il y a eu les conventions citoyennes, il y a eu les préférendums que vous aviez annoncés et qui ont été mort-nés. Maintenant l'appli Agora ; on finit par se demander si ce Gouvernement participait au concours Lépine. Pardon mais…
OLIVIER VÉRAN
Mais vous savez, en matière démocratique, si on n'innove pas, on va dans le mur, Thomas SOTTO. Vous avez aujourd'hui, la moitié des Français qui parfois ne va pas voter. Vous avez 8 Français sur 10 qui disent qu'aujourd'hui, ils préfèrent parfois la démocratie directe plutôt que la démocratie par les élus.
THOMAS SOTTO
Il y a le référendum.
OLIVIER VÉRAN
Je crois à la démocratie par les élus et je crois aussi qu'il faut de la démocratie directe, mais je suis favorable au référendum.
THOMAS SOTTO
Vous aviez été tous favorables au référendum, mais il n'y en a pas un qui vient.
OLIVIER VÉRAN
Mais Thomas SOTTO, deux choses différentes : si on a une question à poser aux Français, qui doit engager la responsabilité collective, ça s'appelle un référendum. Et le Président de la République a dit qu'il était ouvert et vous connaissez ma position personnelle.
THOMAS SOTTO
En même temps, ils ont voulu un sur les retraites, il n'y en a pas. Ils ont voulu un sur l'immigration, il paraît que ce n'est pas possible.
OLIVIER VÉRAN
Vous avez aussi au quotidien, la possibilité de construire les lois, de construire les grands plans et les stratégies en écoutant davantage les Français et en revenant vers eux pour leur dire "vous nous avez dit cela, voilà pourquoi on va suivre ce que vous nous avez dit" ou "voilà pourquoi ça nous paraît compliqué". Cet échange, ce dialogue singulier qu'on va avoir avec les Français ; le numérique en était exclu, maintenant Agora le permet. Vous pouvez le télécharger sur toute... Je fais la pub.
THOMAS SOTTO
Oui, je vous bien.
OLIVIER VÉRAN
Sur tous les smartphones Android, Apple, tous les téléphones. C'est gratuit encore une fois, c'est RGPD, c'est sécurisé. Et ça, c'est une application qui nous survivra. Je suis sûr que…
THOMAS SOTTO
On va vous prendre pour la chronique quand Anicet MBIDA prend des vacances sur leçon numérique.
Il y a aussi le projet de loi de finances qui est arrivé au Conseil des ministres hier, qui a été présenté. On a l'impression qu'il est frappé par le même virus que tous les projets de loi de finances de tous les gouvernements c'est-à-dire que c'est d'un optimisme déraisonnable. Est-ce que ce budget est insincère et irréaliste, comme le disent déjà certains de vos opposants ?
OLIVIER VÉRAN
Il y a un an, quand on a présenté les prévisions de croissance et qu'on a dit qu'on ferait 1 % de croissance ; on nous a dit quoi, Thomas SOTTO ?
THOMAS SOTTO
Vous n'y arriverez pas.
OLIVIER VÉRAN
On nous a dit "optimisme et déraisonnable". On fait combien ?
THOMAS SOTTO
1 % de croissance.
OLIVIER VÉRAN
1 % de croissance.
THOMAS SOTTO
D'accord.
OLIVIER VÉRAN
Il y a un an, quand on a dit que le chômage allait continuer de baisser même si la croissance était moins forte, qu'est-ce qu'on nous a dit ?
THOMAS SOTTO
Allez-y, allez-y.
OLIVIER VÉRAN
Optimiste et déraisonnable. Est-ce que le chômage a baissé ? Oui.
THOMAS SOTTO
Sauf que là, c'est le Haut Conseil des finances publiques qui est le méchant sérieux. Il est bien sérieux parce qu'il y a l'organisme indépendant à la cour des comptes qui dit…
OLIVIER VÉRAN
Bien sûr qu'il est sérieux. Et chaque année depuis six ans, on nous dit, vous ne pouvez pas à la fois baisser les impôts, relancer l'investissement dans les services publics et espérer avoir de la croissance et de l'emploi. Et chaque année, depuis six ans, on y arrive, donc on continue. Et ce budget, c'est un budget qui réduit le déficit, qui baisse les impôts, qui relance les investissements dans les services publics, la santé, l'école, la sécurité.
THOMAS SOTTO
Ce qui tacle un peu sur la baisse des impôts quand même, il y a moins de baisse d'impôts. Depuis les économies, c'est surtout les boucliers qui disparaissent et qui, donc, mécaniquement…
OLIVIER VÉRAN
En termes de stagnation, sur le premier quinquennat, c'est-à-dire sur cinq ans, on a baissé les impôts de 50 milliards. Et sur la première année du deuxième quinquennat, c'est-à-dire sur un an, on a baissé de 10 milliards.
THOMAS SOTTO
Ce n'est pas… Là, je vous parle du budget 2024.
OLIVIER VÉRAN
C'est-à-dire qu'on reste sur une trajectoire. Et le Président l'a dit, on va baisser d'un milliard sur les entreprises cette année, de 2 milliards d'euros sur les ménages l'année prochaine. Donc on continue de baisser les impôts, on continue d'investir massivement, et en même temps, on réduit nos déficits et notre dette. Et ça fonctionne.
THOMAS SOTTO
Et on continue d'utiliser le 49.3 puisque tout ça se fait sans majorité absolue. C'est parti pour la saison 2 des 49.3, on en parlait dans le journal. Le 12e pour Élisabeth BORNE et le premier de cette saison a été dégainé. On sait que les saisons 2 dans les séries sont souvent moins palpitantes, moins populaires que les premières. Vous n'avez pas peur que le public se lasse, à un moment, des 49.3 ?
OLIVIER VÉRAN
Mais je vais vous dire, le 49.3 qui a été déclenché cette nuit, c'est sur un texte qui permet à l'Europe de nous verser plus de 30 milliards d'euros. C'est un texte qui dit que l'Europe doit nous donner l'argent du plan de croissance du plan de relance européen. Pourquoi est-ce que des oppositions disaient : "On ne peut pas le voter" ? Non pas parce qu'ils ne croient pas au fond du texte, mais parce que justement ils voulaient nous pousser à faire un 49.3 pour dire : "Regardez, ils sont méchants, ils font un 49.3". C'est grotesque. Ce texte-là, ce qu'on appelle la loi de financement de… la loi de programmation des finances publiques, ce n'est même pas un texte qui crée du dissensus ou qui crée… ou qui fragmentent à gauche ou à droite. C'est un texte qui nous permet de toucher de l'argent. Enfin, vous posez la question aux Français : "Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on vous verse de l'argent qu'on vous doit ?", et vous allez dire : "Je ne sais pas". Évidemment que non. Donc on voit que là, on est dans la stratégie politique, on y répond très calmement par des outils constitutionnels, et ça nous permet de payer nos agriculteurs, d'investir pour les entreprises et justement de créer de la richesse et de l'emploi.
THOMAS SOTTO
Bon. Olivier VÉRAN, je veux qu'on ouvre à présent notre tiroir à clarification parce que sur pas mal de sujets, en ce moment, on nage un peu dans le brouillard. Sur les interdictions de la location des logements considérés comme des passoires thermiques, le calendrier initial sera-t-il maintenu comme annoncé par le Gouvernement ? Ou sera-t-il décalé comme souhaité par Bruno Le MAIRE qui fait partie de ce même Gouvernement ?
OLIVIER VÉRAN
En France, on a les meilleurs ingénieurs du monde. Et ces meilleurs ingénieurs du monde, ils ne sont pas de Droite ou de Gauche, on leur a demandé de plancher pendant un an pour définir une méthode pour arriver à supprimer… à la neutralité carbone dans notre pays dans quelques années. On les a laissés faire. C'est ça qu'on appelle la planification écologique, cette méthode. Ils ont 52 segments-secteurs dans lesquels il faut qu'on agisse, et dedans, oui, il y a le logement, et il y a les passoires thermiques.
THOMAS SOTTO
Et donc est-ce qu'on reste sur le calendrier initial ?
OLIVIER VÉRAN
Eh ben nous, le rôle d'une politique, c'est de mettre en place de manière opérationnelle les méthodes que les ingénieurs nous ont dit d'appliquer.
THOMAS SOTTO
Donc on reste sur le calendrier initial ?
OLIVIER VÉRAN
Donc on ne changera pas, on ne déviera pas.
THOMAS SOTTO
Donc 2025 pour les logements classés G ?
OLIVIER VÉRAN
Et quand on nous dira : "Vous allez trop loin, vous allez trop vite", on montrera qu'on est capable de le faire.
THOMAS SOTTO
Donc on ne change pas le calendrier, on est d'accord ?
OLIVIER VÉRAN
Donc on avance.
THOMAS SOTTO
OK. Au nom de la priorité écologique toujours, Clément BEAUNE, le ministre des Transports a annoncé l'abandon de certains projets d'autoroutes. Combien ? Et lesquels ?
OLIVIER VÉRAN
Alors il l'a annoncé de manière très concrète là, donc je ne vais pas le faire à sa place.
THOMAS SOTTO
Vous avez déjà tranché, ou il a lancé ça comme ça ?
OLIVIER VÉRAN
Je n'ai pas la liste complètement en tête. Mais le principe, vous le savez, là où il faut désenclaver des territoires, là où des projets sont lancés, là où ça fait sens, là où parfois ça permet d'ailleurs d'améliorer la circulation, on le fait.
THOMAS SOTTO
On a une petite idée ? Alors quoi, c'est deux, dix projets ?
OLIVIER VÉRAN
Mais là où ce n'est pas évitable, comme on l'a fait avec les grands projets qu'on ne jugeait pas forcément utiles et indispensables, on supprime, et on renonce, et on le fait pour des raisons écologiques. Donc on verra les annonces qu'il fera, je lui laisse la primaire.
THOMAS SOTTO
D'accord. Bon. Mais c'est déjà décidé ou pas ?
OLIVIER VÉRAN
Je le laisse l'annoncer.
THOMAS SOTTO
Bon, vous avez droit à un joker.
OLIVIER VÉRAN
Je vous dirais quand j'ai ça, je n'ai pas complètement la réponse exacte.
THOMAS SOTTO
J'ai bien compris. J'ai bien compris.
OLIVIER VÉRAN
J'essaye de venir avec beaucoup de réponses, mais il y a certaines…
THOMAS SOTTO
L'important, c'est que lui l'ai. On verra s'il a parlé un peu en l'air ou si c'est vraiment… Parce qu'en ce moment, encore une fois, ça flope un peu.
OLIVIER VÉRAN
Je connais Clément BEAUNE, il ne parle jamais en l'air.
THOMAS SOTTO
Ce projet de loi sur l'immigration, est-il, oui ou non, envisageable que le volet sur les métiers en tension, ce qu'on appelle la jambe sociale du texte, disparaisse de ce texte, qu'il ne figure pas dans le projet de loi ?
OLIVIER VÉRAN
Non, c'est un texte…
THOMAS SOTTO
Non ? Il n'est pas question ? Il sera dans le projet de loi ?
OLIVIER VÉRAN
Vous savez, ce qui est assez étonnant, en fait, avec ce texte, c'est que nous, on a fait des enquêtes auprès des Français, et quand on leur dit : "Est-ce que vous êtes favorables à un texte qui permet de mieux lutter contre les réseaux de passeurs, de réduire les 12 procédures qui permettent à des gens à qui on a refusé l'asile de rester, qui permet d'expulser des gens qui ont été condamnés à des peines lourdes, et qui permet à des gens qui ont un boulot dans notre pays d'être régularisés sous conditions ?" Quand on leur pose la question, ils sont 90 % à dire qu'ils trouvent ça bien. 90 %, c'est quasiment du jamais vu, ça.
THOMAS SOTTO
J'avance parce qu'on clarifie, là, on ne fait pas le topo.
OLIVIER VÉRAN
Ça veut dire que ceux qui s'opposent ne parlent qu'à 10 % des Français. Donc il faut qu'on avance très tranquillement, c'est un texte qui est utile, vraiment qui est un texte qui est utile, qui sera utile aussi aux préfets.
THOMAS SOTTO
Et qui sera donc sur ses deux jambes ?
OLIVIER VÉRAN
Et qui permet d'améliorer l'intégration et les conditions d'immigration.
THOMAS SOTTO
Et qui sera sur ses deux jambes ?
OLIVIER VÉRAN
Ah, ben bien sûr.
THOMAS SOTTO
Emmanuel MACRON est en Corse aujourd'hui. Est-il question, oui ou non, d'accorder davantage d'autonomie à l'île ?
OLIVIER VÉRAN
Le Président de la République s'exprimera à 10 h, je le laisse évidemment s'exprimer avant de commenter.
THOMAS SOTTO
Bon, eh ben on verra ça un petit peu plus tard. Je ne vais pas vous demander quand est-ce que les prix vont refluer dans les supermarchés, ça fait deux ans et demi que vous êtes en galère là-dessus et que…
OLIVIER VÉRAN
Ben d'abord, ça veut dire que… D'abord, Thomas SOTTO, ce n'est pas sympa, parce que vous pourriez dire que sur 5 000 produits, les prix, ils ont été fixés, ou voire ils ont baissé, et que ça continue. Et que comme les prix des matières premières ont baissé depuis quelques mois, on ne veut pas attendre la fin d'année pour que les grands industriels baissent leurs prix.
THOMAS SOTTO
Donc il y aura une négociation qui sera avancée au 15 janvier.
OLIVIER VÉRAN
Et donc on fait passer une loi qui a été présentée par le ministre de l’Économie hier qui va dire, qui va permettre à la grande distrib de renégocier les prix à la baisse.
THOMAS SOTTO
Il y aura renégociation, après, on verra si ça baissera, et vous reviendrez pour nous le dire. Merci beaucoup à vous, Olivier VÉRAN, d'être venu ce matin.
OLIVIER VÉRAN
Merci à vous.
THOMAS SOTTO
Et bonne journée à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 29 septembre 2023