Conseil des ministres du 31 octobre 2023. Loi de finances de fin de gestion.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Bruno Le Maire - Ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique ;
  • Thomas Cazenave - Ministre délégué, chargé des comptes publics

Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et le ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé des Comptes publics, ont présenté un projet de loi de finances de fin de gestion.

Il s'agit de la première loi de finances de fin de gestion, cette catégorie de loi ayant été introduite par la loi organique du 28 décembre 2021 relative à la modernisation de la gestion des finances publiques.

Ce projet de loi confirme l'amélioration du déficit public pour 2023 qui s'établit à 4,9 % du produit intérieur brut (PIB), contre 5,0 % dans la loi de finances initiale pour 2023.

La dette publique s'établit à 109,7 % du PIB en 2023, inchangée par rapport à la précédente prévision et en baisse par rapport à 2022 (111,8 %).

La prévision de croissance est maintenue à + 1,0 % pour 2023 et la prévision d'inflation à + 4,9 % (après + 5,2 % en 2022).

Le solde budgétaire de l'État fin 2023 s'améliore de 0,7 milliard d'euros par rapport à la prévision présentée dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Cette réduction du déficit s'explique principalement par la maîtrise des dépenses sur le budget général de l'État, avec un financement par redéploiement de crédits des dépenses imprévues liées notamment à la guerre en Ukraine et aux crises agricoles.

Des crédits supplémentaires sont ainsi ouverts sur le budget du ministère des armées (en conséquence du conflit ukrainien et des surcoûts au titre des opérations extérieures), sur celui du ministère de l'intérieur et des outre-mer (au titre notamment de l'accueil et de l'hébergement d'urgence des réfugiés ukrainiens) et sur celui du ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire (en raison des mesures de soutien sectorielles liées aux différents épisodes de crise).

Ces ouvertures sont intégralement gagées par des annulations de crédits, notamment sur la réserve de précaution et sur des reliquats de dispositifs de crise.

Ce projet de loi confirme par ailleurs la maîtrise de la masse salariale de l'État, avec un financement des mesures salariales annoncées en cours d'année pour les agents publics de l'État sans nouvelles ouvertures de crédits.

Ces mouvements font suite à une première annulation de 5 milliards d'euros de crédits par décret en septembre 2023.