Interview de M. Marc Fesneau, ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, à France Bleu Hérault le 30 novembre 2023, concernant la filière viticole, l'impact du dérèglement climatique sur l'agriculture et le glyphosate.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Marc Fesneau - Ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire

Média : France Bleu

Texte intégral

JOURNALISTE
Il y a le SITEVI en ce moment, le salon international des filières viticole, vinicole, arboricole, oléicole ; et le ministre de l'Agriculture va s'y rendre aujourd'hui et il est donc dans le studio de France Bleu Hérault ce matin, Marc FESNEAU, notre invité.

GUILLAUME ROULLAND
Avant cela, il est passé effectivement par le 6/9. Bonjour Marc FESNEAU.

MARC FESNEAU
Bonjour.

GUILLAUME ROULLAND
Merci d'être venu nous rejoindre. Vous allez au SITEVI effectivement dans... dans une demi-heure, vous y serez après ce rendez-vous. C'était important pour vous parce que c'est un rendez-vous important que ce SITEVI, donc c'était important d'y être.

MARC FESNEAU
Oui, oui, c'est un rendez-vous un peu incontournable sur ces filières qui sont importantes, qui sont importantes pour la région, mais qui sont aussi importantes pour la France. Et avec des filières qui sont parfois (on va en reparler) en difficulté, donc c'est important. Hier soir, j'ai vu les (on va en reparler aussi), les représentants des viticoles.

GUILLAUME ROULLAND
On va effectivement l'évoquer, oui.

MARC FESNEAU
Et c'est important aussi pour le salon parce que ça permet de rencontrer des producteurs, des transformateurs, des acteurs aussi des transitions et de regarder ce que sont leurs attentes et leurs demandes.

GUILLAUME ROULLAND
Alors, vous parlez de cette réunion effectivement en préfecture, hier en préfecture de l'Hérault, avec un certain nombre de représentants de la filière viticole, 3 heures de réunion. Donc on ne peut pas dire que les choses ont été bâclées ; mais pas d'annonces véritablement nouvelles par rapport à la situation de la viticulture aujourd'hui.

MARC FESNEAU
D'abord, 3 heures de réunion effectivement avec le préfet... non, il faut prendre le temps parce que c'est des sujets qui sont complexes. Le yakafokonisme est parfois un peu le règne du moment et on avait besoin de prendre le temps de décortiquer les situations. Qu'est-ce que j'ai…

GUILLAUME ROULLAND
Mais est-ce que vous avez pris la mesure de l'inquiétude du monde viticole ?

MARC FESNEAU
Et si je les réunis, c'est qu'on a pris la mesure. On avait pris d'ailleurs la mesure de cette année puisqu'avant de dire ce que j'ai indiqué aux représentants de la filière, ce qu'on a fait cette année, c'est la principale mesure. Il y en a eu plusieurs, mais la principale mesure, c'est une mesure de distillation. Sur la région Occitanie, c'est quasiment 100 millions d'euros d'aide à la distillation. Qu'est-ce que ça permet, la distillation ? Ça permet de retirer du produit, de payer le producteur qu'on a.

GUILLAUME ROULLAND
Déstocker.

MARC FESNEAU
Et déstocker le pays producteur ; donc c'est une aide à la trésorerie. Sachant qu'on a décaissé à peu près 30 millions d'euros sur la région, qu'on va encore en décaisser 70 millions. 70 millions, je ne dis pas que c'est suffisant, mais je dis que c'est…

GUILLAUME ROULLAND
Dans le cadre de la distillation.

MARC FESNEAU
Dans le cadre de la distillation et pour la seule région Occitanie puisque le reste... Et donc, on avait pris la mesure de ça d'une certaine façon puisque c'était en milieu d'année qu'on s'était dit qu'il fallait le faire. Il me semble que c'était un élément important. Deuxième élément, qu'est-ce que j'ai dit aux représentants de la filière ? Premier sujet : il y a des demandes d'aide conjoncturelle, d'urgence en termes de trésorerie. Donc on va approfondir la question. On a déjà posé un fonds de 20 millions d'euros dans le budget ; c'est en cours de vote.

GUILLAUME ROULLAND
Mais la FNSEA par exemple et son représentant ici, Jérôme DESPEY, qui en plus est vice-président, dit « ce n'est pas suffisant en vrai. »

MARC FESNEAU
Oui, oui. Mais j'ai dit hier que la question n'était pas de regarder si c'était suffisant ou pas suffisant. Evidemment, on alignera les choses en fonction des besoins.

GUILLAUME ROULLAND
Donc c'est-à-dire qu'il y aura une nouvelle enveloppe d'urgence ?

MARC FESNEAU
Oui, probablement, et ça nécessitera ça. Donc, j'ai besoin simplement qu'on se dise « c'est 20, c'est 40, c'est 60 » et qu'on puisse documenter un certain nombre d'éléments, puisqu'évidemment il y a quand même des règles qui doivent s'appliquer. Mais l'idée, c'est de dire s'il y a besoin de cette trésorerie et qu'il est documenté, on le fera parce qu'on a toujours été au rendez-vous d'ailleurs, quand vous regardez les choses. Dans ce paquet-là, il y a le sujet aussi de l'année blanche donc c'est un paquet de trésorerie qu'il faut qu'on documente assez rapidement. L'idée pour moi, il faut qu'on conjugue deux choses : c'est que, un, on ait un ciblage qui soit très identifié pour les viticulteurs et que ce soit rapide. C'est-à-dire que ça ne peut pas être quelque chose dont on se dise " ça s'applique au mois de septembre 2024. " Et la deuxième mesure que j'ai annoncée hier, c'est la mesure d'arrachage différé sur lequel j'ai dit " il faut qu'on y aille " et donc il faut qu'on se donne les moyens, en 2024, de mettre en place cette mesure qui permet d'arracher provisoirement la vigne. Ça retire du volume et en même temps, ça ne perd pas la capacité de production. C'est-à-dire que les années qui suivent, on regarde si on ne peut pas replanter avec un jeune par exemple, ou avec le producteur en question dès lors que le marché serait stabilisé. Donc j'ai dit " allons ensemble... " (avec Jérôme DESPEY, on en a parlé) ; " allons ensemble à Bruxelles pour défendre une position française qui est une position d'arrachage différé, et regardons comme on peut le faire dès l'année 2024. Ça, c'est du concret aussi.

GUILLAUME ROULLAND
Oui, parce qu'il faut nécessairement passer par le filtre de l'Europe. Vous n'êtes pas seuls décisionnaires ?

MARC FESNEAU
Les règles vitivinicoles sont principalement régentées par l'Europe. La distillation, c'est l'Europe qui nous a permis de le faire, même s'il y a eu des discussions qui ont été un peu compliquées.

JOURNALISTE
Marc FESNEAU, le ministre de l'Agriculture est notre invité ce matin. Si vous voulez lui poser vos questions au 04 67 58 60 00, et puis aussi répondre à notre question : " selon vous, les viticulteurs sont-ils assez soutenus ? Pas assez soutenus ? Trop soutenus ? C'est maintenant qu'il faut nous appeler, 04 67 58 60 00.

GUILLAUME ROULLAND
Alors parmi les choses, effectivement que les viticulteurs... Alors, distillation, oui, enveloppes d'urgence, oui ; mais il y a une chose aussi qu'ils demandaient, c'est effectivement une année blanche. Et vous l'avez évoqué, Marc FESNEAU, notamment par rapport aux prêts bancaires, aux intérêts des prêts bancaires. Ça, c'est ce qu'ils disaient : " ça va nous permettre de retrouver un petit peu d'oxygène. » Ça, vous leur accordez même si, encore une fois, il faut que les banques aussi…

MARC FESNEAU
Mais d'abord, il faut qu'on travaille. On avait un représentant du réseau bancaire, il faut qu'on y travaille avec les banques. L'enveloppe est encore indéterminée en précision puisque les représentants, hier, nous disaient " c'est entre 10 et 20 millions d'euros. " Tout ça, c'est le même sujet, c'est un sujet de trésorerie en fait. Et donc, c'est dans un plat qui est global, ce que je disais tout à l'heure qu'il faut qu'on le fasse. Donc, c'est les deux mesures qu'on a évoquées hier et que j'ai annoncées en disant " arrachage provisoire, allons-y. " Et sur 2024, parce qu'on ne peut pas attendre, il faut qu'on arrive à avoir un dispositif et passer la négociation qu'on doit mener avec Bruxelles. Et puis après, sur les questions, (comment dirais-je), de trésorerie, le fonds d'urgence qu'il faudra sans doute étoffer. Et, dans ce fonds d'urgence, une partie de mesures qui sont des mesures d'année blanche sur la partie des intérêts d'emprunt avec les banques. Mais il faut qu'on travaille avec les banques. Vous voyez bien qu'on court. Le sujet, c'est qu'on a une urgence, il faut aller très vite.

GUILLAUME ROULLAND
Est-ce que ça peut bloquer au niveau des banques ?

MARC FESNEAU
Les banques, à mon avis, sur une année blanche, ils vont proposer des produits, des produits bancaires qui permettront de reporter, je ne suis pas sûr, que ça puisse bloquer, dès lors que je crois que le réseau bancaire lui-même est quand même très mobilisé auprès des viticulteurs. Ça n'est pas leur intérêt et c'est l'intérêt de personne. Au-delà du sujet humain, évidemment qu'il y a derrière tout ça devoir s'effondrer un pan déterminant de l'économie, de l'économie régionale. Donc, leur intérêt, c'est de faire en sorte que cette année blanche permette aux viticulteurs de retrouver de la trésorerie, que par la distillation, on retrouve des prix parce que de toute façon, au bout, ça ne marchera que si les viticulteurs, ils retrouvent de la rémunération pour leur production. Ça nécessite de travailler d'ailleurs avec le négoce, de travailler aussi avec la grande distribution.

GUILLAUME ROULLAND
On va peut-être prendre un premier appel au standard ?

JOURNALISTE
Oui. 04 67 58 60 00. Bonjour Magali de Montpellier.

MAGALI, AUDITRICE DE MONTPELLIER
Oui, bonjour. Bonjour Monsieur le ministre.

MARC FESNEAU
Bonjour.

MAGALI
Oui. Je m'inquiète un peu parce que le ministère de l'Agriculture est quand même destiné à fournir une alimentation de qualité aux Français et à préserver un salaire décent pour les agriculteurs. Et il y a un troisième phénomène qui arrive, c'est à prévoir l'avenir en fonction du changement climatique et là, on n'y est pas si on propose uniquement aux viticulteurs des aides et de la distillation, ce n'est pas un avenir décent, à mon avis pour la viticulture. Il faut investir, arrêter de maltraiter les sols, fournir par exemple de l'agri-photovoltaïque pour protéger de la sécheresse, etc. Il n'y a aucun investissement de fait. Il y a des aides sous forme de perfusion pour quelques agriculteurs, mais ce n'est largement pas suffisant et on ne prévoit absolument pas l'avenir.

GUILLAUME ROULLAND
Merci Magali pour votre intervention. Marc FESNEAU vous répond Magali.

MARC FESNEAU
D'abord dire vous avez raison, le sujet du dérèglement climatique est un sujet important, j'y reviens après et on voit bien que dans cette région où le stress hydrique est très important, le stress thermique aussi, puisqu'on a des températures de plus en plus élevées. Alors, un, on ne peut pas dire qu'on met sous perfusion ou que ce soit du goutte à goutte. D'une certaine façon notre affaire, le gel, on met un milliard et les différentes mesures qu'on a mis en place depuis le gel, c'est quasiment 500 millions sur la filière viticole. Donc, on essaye de faire face à la difficulté, c'est qu'on fait face à des crises. Donc les crises, c'est plutôt des mesures d'urgence et qu'après, il faut essayer de se projeter dans le long terme. C'est la troisième chose que j'ai pu, ça me permet de l'évoquer, évoqué hier avec le représentant de la filière viticole et des chambres d'agriculture régionales et départementales, c'est, il y a un fond de transition qui est mis en place dans le budget de cette année du ministère Agriculture, c'est 200 millions d'euros à l'échelle nationale. Saisissons-nous de cette question au niveau régional pour se dire de quelles mesures on a besoin pour rendre notre agriculture plus résiliente, plus adaptable au dérèglement climatique ? Quelles sont les productions dont on a besoin ? Donc, j'ai dit hier aux représentants agricoles, j'ai dit : " Donnons-nous le premier trimestre, là, on est plutôt sur du moyen-long terme, on gère l'urgence, on regarde les mesures d'arrachage provisoires, ça, c'est du moyen-long terme. Et puis, au moyen-long terme, en adaptation, faites-moi une proposition à nous, faites-nous une proposition à nous, ministère de l'agriculture d'adaptation : quelle culture ? Quels types de cépages ? Quel type d'irrigation ? Quels sont les besoins en eau ? On est dans une région où l'arythmie de l'eau va demander à ce qu'on ait des ouvrages, donc il faut qu'on travaille là-dessus. Et donc ça, c'est bien un sujet de transition. Il faut qu'on adapte notre agriculture, ici comme ailleurs, au dérèglement climatique.

GUILLAUME ROULLAND
Pour rebondir par rapport à la question de Magali, vous répondez ce matin à une interview de nos confrères de Midi Libre qui, et vous leurs dites : " Je crois, à un moment donné, je sais que les vignerons se sentent un peu les mal aimés de tout le monde, à tort ou à raison ". L'affaire du glyphosate, par exemple, ça ne contribue pas aussi on l'entend, ce discours, on l'entend, l'Europe vient à nouveau d'autoriser l'utilisation du glyphosate, ça ne participe pas non plus et ça participe peut-être à ce désamour qu'il peut y avoir aussi entre l'agriculture aujourd'hui et une partie de l'opinion, non ?

MARC FESNEAU
Oui, alors, il y a, pardon de vous le dire comme ça, mais je pense qu'il y a une grande part de méconnaissance. La décision de la Commission européenne, elle s'appuie sur une décision d'une autorité de santé. Moi, je n'ai pas l'habitude, je peux être en désaccord sur la chronologie, je n'ai pas l'habitude de dire que les données que donne une agence de santé sont mauvaises. L'étude de l'EFSA, puisque c'est cette autorité-là, elle est aussi une étude basée sur des travaux que fait l'ANSES. Dès lors que cette étude dit : " Il n'y a pas de risque avéré majeur sur le glyphosate ", qu'est-ce qu'on a fait ? Et d'ailleurs en particulier sur la vigne, dans un certain nombre de cas, on a essayé de réduire les usages des usages à chaque fois qu'on l'a fait. Donc on le fait, c'est-à-dire qu'on a réduit de 30% l'utilisation du glyphosate. Alors, certains diront : " Ce n'est pas assez ". Moi, je dis simplement qu'on est le seul pays du monde à l'avoir fait. Et d'ailleurs personne ne me contredit là-dessus. Donc nous, on s'est mis sur une trajectoire de réduction. Mais après, si on est le seul pays à le faire et que tous les autres font différemment, on crée des distorsions de concurrence et alors on aura plus de viticulture chez nous, on en aura chez les voisins et c'est valable pour un certain nombre. Donc, on a une trajectoire de réduction des produits phytosanitaires mais il faut qu'en conscience, on arrive à mettre dans le débat public qu'on ne peut pas se passer de tout, tout de suite et sur toutes les productions parce que sinon on a un risque de perte de compétitivité et de perte de production. Donc, c'est étayé par la science, essayer de trouver une trajectoire de réduction et c'est ce qu'on a fait en France. Et donc, ce qui participe du dénigrement, c'est au fond qu'on dise des choses qui sont inexactes. L'agriculture française est une des agricultures, si ce n'est l'agriculture, qui a fait le plus d'efforts en terme environnemental mais, il y a un moment ça ne tient plus économiquement si on tire trop loin.

GUILLAUME ROULLAND
J'aimerais qu'on dise un mot de l'eau, Marc FESNEAU.

MARC FESNEAU
Oui, bien sûr.

GUILLAUME ROULLAND
C'est une problématique importante ici. Le problème dans notre région, c'est que souvent on en a trop, d'un coup, soit on n'en a pas assez, plusieurs sécheresses successives, ça aussi c'est un problème auquel sont confrontés les agriculteurs. Il y a un dossier qui fâche en France, c'est celui de retenue hivernale par exemple. On a vu avec Sainte-Soline, il y a des projets ici dans notre département. Quelle est votre position par rapport à ça ? Est-ce qu'il faut aller vers ça pourrait, pourrait pour régler ce problème ici, de la viticulture ?

MARC FESNEAU
Mais oui, il faut aller vers ça parce que c'est le bon sens, et en particulier dans des régions comme les autres, comme les vôtres, où pas d'eau pendant des mois pour ne pas dire parfois plus et tout d'un coup, 300, 400, 500 millimètres. Bon, avec une eau qui file à la mer avec des dégâts matériels et parfois malheureusement des dégâts humains, donc tout ce qu'on peut retenir en eau, dans ces périodes-là, il faut le faire évidemment, il y a des règles de l'art si je peux dire, pour le faire, mais c'est un mauvais débat. Quand vous voyez ce qui se passe dans le Pas-de-Calais, on est très très loin de l'Hérault, mais vous savez, il est tombé 300 millimètres…

GUILLAUME ROULLAND
Pas-de-Calais qui vit des situations qu'on a vécu ici il y a quelques années ?

MARC FESNEAU
Que vous avez vécu ici mais ce n'est pas le même type d'inondations, mais vous c'est des situations, vous avez raison, que vous avez vécu ici. Si on ne retient pas cette eau au moment où elle est là pour se donner la capacité qui pour la vigne, qui pour l'arboriculture, qui pour le maraîchage de soutenir dans les périodes, on en a moins la capacité, alors on fait une erreur tragique. L'agriculture a besoin d'eau dans cette région, en particulier dans ces régions, ça fait des siècles, pour ne pas dire des millénaires, que la question de l'accès à l'eau est une question centrale, c'est une question de vie ou de mort pour les populations et pour la question de s'alimenter, ça n'a pas changé sauf que le dérèglement climatique, il impose des événements beaucoup plus radicaux, c'est-à-dire des sécheresses, vous l'avez dit, beaucoup plus longues, et des événements climatiques pluviométrique sans doute plus puissants. Et donc, on a besoin de ces réserves parce que ces réserves, elles serviront pour lutter contre les inondations, en réserve incendie, en alimentation, en eau potable et en irrigation. Et l'agriculture a besoin d'eau, quel que soit le sujet, l'agriculture a besoin d'eau. Donc oui, et là on aura des initiatives à prendre et on y travaille au niveau gouvernemental, pour simplifier les procédures. On a des procédures qui sont trop lourdes, trop longues et qui au fond font que et ça désespère le monde agricole. Pour le moment, on a une idée de projet, à un moment le projet sort de terre, ça n'avance pas et on a besoin d'avancer là-dessus.

GUILLAUME ROULLAND
Merci, Marc FESNEAU, d'être revenu à notre studio. Direction le SITEVI, j'espère que vous n'avez pas pris un petit déjeuner trop fourni ce matin, qu'on goûte beaucoup de choses, j'imagine sur le…

MARC FESNEAU
Non, non, j'ai pris léger ce matin.

GUILLAUME ROULLAND
Il valait mieux.

MARC FESNEAU
C'est rare parce qu'on passe son temps à manger au SITEVI ?

GUILLAUME ROULLAND
On mange, goûte des choses, on déguste…

MARC FESNEAU
On déguste ? On peut venir…

GUILLAUME ROULLAND
On regarde la diversité des produits.

JOURNALISTE
Ah oui, d'accord, oui, ah bon ? Très bien. Merci d'être venu ce matin. Vous pouvez écouter l'interview du ministre de l'Agriculture en allant sur francebleu.fr. Bonne journée.

GUILLAUME ROULLAND
Merci.

MARC FESNEAU
Merci à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 4 décembre 2023