Le scrutin des 5 et 19 mai 1974 résulte du décès, en cours de mandat, du Président Georges Pompidou, le 2 avril 1974.
Le premier tour est marqué par un nombre record de douze candidats. Cela a justifié par la suite une modification des règles de présentation : on passe en 1976 de 100 à 500 parrainages nécessaires pour concourir.
À l’issue de ce premier tour, résultat inédit : c’est un candidat non gaulliste qui arrive au premier rang des candidats de la droite (Valéry Giscard d’Estaing devance Jacques Chaban-Delmas). Face à lui, François Mitterrand, candidat de l’Union de la gauche (une alliance électorale conclue entre le Parti Socialiste, le Parti Communiste et le Mouvement des radicaux de gauche) réalise un bon score : 43,2% des suffrages exprimés.
Tirant les enseignements de son échec de 1969, la gauche décide de se présenter unie derrière François Mitterrand. La droite pour sa part se présente en ordre dispersé.
Valéry Giscard d’Estaing, ministre de l’Économie et des Finances représente la droite centriste et libérale.
Pour la première fois, une femme se présente à l'élection présidentielle : Arlette Laguiller, candidate pour le parti Lutte Ouvrière (LO).
La campagne électorale est marquée par une innovation appelée à durer : un débat radio-télévisé est organisé entre les deux candidats du second tour. Cette première édition restera celle de la petite phrase lancée à François Mitterrand par Valéry Giscard D'Estaing : "Vous n’avez pas le monopole du cœur".
Le 19 mai 1974, le duel gauche-droite mobilise les électeurs. La participation atteint 87,4% et Valéry Giscard d'Estaing l'emporte avec un peu plus de 400 000 voix d’avance.