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Obsèques : les pratiques funéraires évoluent

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) publie une étude sur les pratiques liées aux obsèques. Ces 15 dernières années, les cérémonies ont beaucoup changé. Elles sont envisagées d'une manière différente, "plus personnalisées" et éloignées des rituels religieux.

Lors d'un décès, 30% de la population souhaite organiser une cérémonie funéraire intime et non religieuse (contre 23% en 2009). C'est un des enseignements de l'enquête du Crédoc sur les cérémonies d'obsèques, datée de novembre 2024.

Le COVID-19 et le vieillissement de la population ont renforcé "la prégnance des préoccupations pour la mort et les obsèques", souligne l'étude. La progression "spectaculaire" de la crémation (42% des décès en 2022, contre 28% en 2009) "reflète une profonde modification de la manière dont les Français envisagent les obsèques et l’entretien du souvenir."

Une cérémonie plus intime

Le Crédoc constate une évolution dans les pratiques funéraires qui va vers davantage de personnalisation (musique personnalisée, lecture de textes d'hommage) et donc qui s'éloigne des rituels religieux.

Le besoin d'intimité se retrouve aussi dans la manière d'entretenir le souvenir. Le cimetière est de moins en moins le seul lieu de recueillement. Sa fréquentation a baissé (même à la Toussaint) : 29% des plus de 40 ans ne vont pas au cimetière ou s’y rendent moins d’une fois par an (21% en 2009).

L'augmentation de la crémation s'est accompagnée d'une préférence pour le recueillement :

  • dans un lieu qui rappelle la personne (34% des cas contre 20% en 2009) ;
  • dans le lieu où les cendres ont été dispersées ;
  • à un endroit dans le logement. 

Des pratiques alternatives peu connues

Il existe des techniques autres que la crémation ou l'inhumation, notamment : 

  • l'humusation (transformation du corps en humus) ; 
  • l'aquamation (dissolution du corps dans l'eau) ;
  • la promession (plongée du corps dans l'azote liquide).

Interdites en France, elles sont méconnues de la population : plus de neuf personnes sur dix n'en ont jamais entendu parler.

Toutefois, si un proche voulait avoir recours à une de ces techniques, la majorité des personnes interrogées pense que ce choix "s'inscrit dans l'évolution de la société"  et "permet de limiter l'impact sur l'environnement". À l'inverse, 49% estiment que ce choix "rend le deuil plus difficile d'un point de vue émotionnel".