L'annonce d'une rencontre entre les États-Unis et la Russie sur la situation de l'Ukraine, prévue en Alaska le 15 août 2025, a suscité l’inquiétude des Européens. Dans une déclaration commune signée le 9 août, ils craignent que la "guerre d'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine" se solde par une diplomatie russo-américaine qui ne "protège pas les intérêts vitaux de l'Ukraine et de l'Europe en matière de sécurité".
Une paix sans l'Ukraine ?
Signée par Emmanuel Macron, son homologue finlandais Alex Stubb, les chefs de gouvernement Giorgia Meloni (Italie), Friedrich Merz (Allemagne), Donald Tusk (Pologne), Keir Starmer (Royaume-Uni) ainsi que par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la déclaration rappelle que les "frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force".
Elle met en avant le droit de l'Ukraine de choisir librement son destin. Les dirigeants affirment leur "attachement indéfectible à la souveraineté, à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine".
Diplomatie, sanctions contre la Russie et soutien à l'Ukraine
Les Européens plaident pour des actions diplomatiques mais ils appellent aussi à renforcer les sanctions contre la Russie et à soutenir, militairement et financièrement, l'Ukraine.
La solution doit comprendre des garanties de sécurité fortes. C'est la Fédération de Russie qui doit mettre "fin à sa guerre illégale" souligne la déclaration. L'invasion de l'Ukraine par la Russie "constitue une violation flagrante de la charte des Nations unies, de l'acte finale de Helsinki, du mémorandum de Budapest et des engagements successifs de la Russie".
Les signataires de la déclaration rappellent leur soutien au président ukrainien Zelensky qui n'est pas convié au sommet du 15 août.