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Au terme d’auditions organisées avec des professionnels de santé, des associations de patients, des agences de santé publique et de recherche, et des autorités sanitaires, le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (COVARS) rend cet avis avec la conviction que la question du syndrome post-Covid (SPC) doit être abordée sous l’angle plus général des syndromes post-infectieux (SPI), qui peuvent subvenir à la suite d’une infection par divers micro-organismes, et sont plus fréquemment liés à des pathogènes spécifiques.
Quatre ans après le début de la pandémie et l’apparition des premiers cas de SPC, les connaissances scientifiques ont beaucoup progressé sur cette affection malgré des questions persistantes concernant la définition du SPC pour les experts internationaux, ses mécanismes, son diagnostic et son traitement
La littérature portant sur la présentation clinique du SPC fait état de plus de 200 symptômes généralement multi-systémiques, fluctuants au cours du temps et de sévérité variable, le caractère fluctuant au cours du temps étant assez caractéristique des SPI. Ces symptômes ont généralement un impact sur le fonctionnement quotidien, et si la majorité des patients (91%) voient leur état de santé s’améliorer très lentement au fil des mois, ils ont toutefois des rechutes hebdomadaires fréquentes et invalidantes. Il est apparu au COVARS qu’il existait un amalgame fréquent entre le SPC et les troubles somatoformes alors que les définitions et les présentations cliniques diffèrent sensiblement. Cet amalgame conduit en pratique à une incompréhension de la part des patients et exacerbe souvent le retentissement psychologique lié à la difficulté de vivre avec une maladie persistante, fluctuante et peu reconnue. Aujourd’hui encore, l’imputabilité des symptômes au SPC peut être rendue difficile par l’absence de critères établis, ce qui, en retour, rend difficile la mise en place d’une alliance thérapeutique efficace.
Dans une troisième partie, cet avis dresse un état des lieux de l’offre de soins, plus de 3 ans après l’apparition des premiers cas de SPC, en confrontant la réponse institutionnelle de la France, structurée en trois niveaux avec la réalité du terrain, une grande hétérogénéité géographique, un niveau de connaissances des professionnels de santé souvent insuffisant, et une tendance à la psychiatrisation des symptômes. Après une analyse des prises en charge du SPC plus satisfaisantes développées dans les pays voisins et anglo-saxons, un renforcement et une restructuration de l’offre de soin est, pour le COVARS, d’autant plus essentielle que l’analyse de l’impact du SPC sur la vie des patients montre clairement ses retentissements multiformes sur la vie quotidienne : difficultés financières, familiales, professionnelles, et difficultés d’accès à une protection sociale efficace.
I. Les recommandations du Covars
II. Le syndrome post-Covid, une entité protéiforme à la définition évolutive et non-encore consensuelle : état des connaissances scientifiques
A. Diverses notions co-existantes et évolutives et absence de définition consensuelle internationale
B. Une estimation de la prévalence complexe
1) Données internationales
2) Données françaises
3) Un « effet période » lié au variant circulant et à l’évolution de l’immunité populationnelle
4) Les Facteurs de risque du SPC
C. Présentation clinique : symptomatologie, signes cliniques et paracliniques
1) Symptomatologie : une entité protéiforme, polymorphe et poly-symptomatique fluctuante
2) Evolution des symptômes au cours du temps
3) Impact Psychologique du SPC : distinguer le syndrome post-infectieux des troubles somatoformes
D. Etat des lieux des connaissances à date sur les mécanismes physiopathologiques
E. Difficultés diagnostiques : l’absence de critères établis
F. Pistes thérapeutiques préventives et curatives
G- Travaux de recherche en cours
III. Etat des lieux opérationnel de l’offre de soins du SPC
A. En France, une réponse institutionnelle multi-échelle à trois niveaux
B. La réalité du terrain
1) Une offre de soin trop peu organisée et encore trop hétérogène sur le territoire national
2) Une information non optimale des professionnels de santé sur les structures de prise en charge et sur la pathologie, et une absence de mise en réseau
3) Conséquences pratiques d’une offre de soins non optimale et d’une tendance à la « stigmatisation »
C. Décalage entre l’efficacité du système français et celle d’autres pays Européens : « Benchmarking » international : exemples de pratiques à l’étranger
D. L’importance d’une prise en charge holistique et coordonnée
IV. Impact social et fardeau économique du SPC
A. Impact social du SPC : retentissement sur la vie quotidienne et professionnelle des patients
1) Retentissement sur la vie quotidienne et professionnelle des patients
2) Reconnaissance et protection sociales du SPC
B. Impact économique du SPC : le SPC, un enjeu majeur pour les économies fondées sur la division du travail
ANNEXES – LIENS UTILES
- Type de document : Avis
- Pagination : 47 pages
- Édité par : Ministère de la santé et de la prévention