Le grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire

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Auteur(s) moral(aux) : Cour des comptes

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Le grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire, quatrième port français et premier de la façade atlantique, occupe une position stratégique en matière d'approvisionnement énergétique. Entre 2017 et 2024, sa gestion a été confrontée à d'importantes difficultés, liées à la gestion des ressources humaines et à la dépendance persistante du port à des énergies fossiles pourtant appelées à décliner.

Dans le cadre de son projet stratégique 2021-2026, tente de réinventer son modèle économique en développant ses ressources domaniales et en faisant, avec le projet de quai Eole, un pari sur sa capacité à devenir un acteur majeur de la future filière de l'éolien en mer. Le succès de ce dernier projet, dépend notamment de la vitesse effective de déploiement de la stratégie éolienne et de la fiabilité technique du port. Il dépend également de la capacité à mobiliser des financements exceptionnels. Enfin, la rentabilité financière du projet pour le port reste à ce stade incertain : elle ne saurait reposer uniquement sur les montants de subvention publique espérés de l'appel à projet "ports" de l'ADEME et dépendra également de la capacité du port à développer des usages hors éolien en mer pour le quai.

SYNTHÈSE
INTRODUCTION

1 UN PILOTAGE HANDICAPE PAR UN CONTEXTE SOCIAL TENDU

1.1 Des instances de gouvernance fonctionnelles 
1.1.1 Un conseil de surveillance caractérisé par l'implication des collectivités
1.1.2 Un conseil de développement impliqué, un comité d'audit à dynamiser
1.1.3 Un renforcement nécessaire de la tutelle

1.2 Une forte pression sociale
1.2.1 Des conflits sociaux récurrents et virulents 
1.2.2 Un comité social et économique qui ne remplit pas sa fonction d'instance de dialogue social

1.3 Des défaillances majeures dans la gestion des ressources humaines
1.3.1 Une progression de l'effectif qui résulte notamment d'un climat social dégradé 
1.3.2 Une progression trop importante des rémunérations
1.3.3 Des conditions de travail marquées par un absentéisme et un recours aux heures supplémentaires important
1.3.4 Des insuffisances organisationnelles et managériales 

1.4 Une prise en compte à renforcer des enjeux de sûreté et de sécurité
1.4.1 Une architecture de sécurité et de sûreté formellement à jour
1.4.2 Des risques spécifiques qui justifient de nouvelles mesures correctives
1.4.3 Des conditions de surveillance et d'intervention des opérations douanières qui doivent être améliorées
1.4.4 La création problématique par le port de l'équipe de Supervision du domaine
1.4.5 Une prévention du risque de corruption à renforcer

2 UNE SITUATION FINANCIERE VULNERABLE, QUI APPELLE A LA VIGILANCE

2.1 Un trafic global dépendant à 70 % des énergies fossiles
2.1.1 Des volumes tributaires de facteurs exogènes et de mouvements sociaux
2.1.2 Un trafic énergétique porté par trois filières fossiles
2.1.3 Un trafic hors énergie stable mais qui peine à capter tout le potentiel régional

2.2 Une rentabilité en berne, affectée par la hausse des charges de personnel
2.2.1 Une progression inégale des produits d'exploitation
2.2.2 Des charges d'exploitation en progression rapide à maîtriser
2.2.3 Une rentabilité faible

2.3 Une qualité de l'information financière et budgétaire à renforcer
2.3.1 Une comptabilité analytique à améliorer
2.3.2 Une agence comptable et une direction financière ayant recentré leurs activités sur leur mission principale
2.3.3 Des prévisions budgétaires à fiabiliser

2.4 Un bilan qui révèle des marges de manoeuvre pour investir
2.4.1 Un actif renforcé par la revalorisation des immobilisations corporelles
2.4.2 Un taux d'endettement contenu
2.4.3 Des dettes non financières et des provisions pour risques et charges en progression
2.4.4 Des niveaux de trésorerie élevés qui résultent notamment d'une sous-exécution des investissements
2.4.5 Les attentes limitées de la tutelle en termes de performance

2.5 Un outil fragilisé par plusieurs enjeux de gestion
2.5.1 Des problèmes de gestion des investissements
2.5.2 Une flotte de dragues qui génère des coûts de maintenance élevés
2.5.3 La nécessaire reprise en main du terminal à conteneurs
2.5.4 Des dispositifs de contrôle des achats et marchés publics à améliorer
2.5.5 Un niveau de maturité très insuffisant des systèmes informatiques

3 POUR RENOUVELER LE MODELE ECONOMIQUE, UNE REORIENTATION STRATEGIQUE AMBITIEUSE MAIS RISQUEE

3.1 Des orientations stratégiques désormais plus volontaristes
3.1.1 Un projet stratégique 2015-2020 sans rupture et partiellement mis en oeuvre
3.1.2 Un projet 2021-2026 audacieux mais peu précis dans son financement
3.1.3 Une absence de déclinaison opérationnelle de la stratégie nationale portuaire par le port
3.1.4 Une prise en compte inégale des enjeux de décarbonation et d'adaptation aux changements climatiques

3.2 Une stratégie foncière dynamique
3.2.1 Des recettes domaniales qui dépassent les cibles fixées par le projet stratégique
3.2.2 Une progression des revenus dont les deux tiers résulte de nouvelles conventions d'occupation temporaire
3.2.4 Une démarche de protection de la biodiversité nécessitant une meilleure connaissance du patrimoine naturel du GPMNSN

3.3 L'éolien en mer : un modèle économique à définir
3.3.1 L'assemblage du parc éolien de Guérande
3.3.2 Le projet Eole
3.3.3 Une rentabilité incertaine
3.3.4 Une relance indispensable de la coordination de façade pour l'éolien en mer 

ANNEXES
Annexe n° 1. Organigramme 2023 de l'établissement
Annexe n° 2. Plans du port
Annexe n° 3. Liste des primes, indemnités et gratifications
Annexe n° 4. Régimes de travail des personnels du GPMNSN
Annexe n° 5. La variation du trafic énergétique du port : un facteur de vulnérabilité exogène
Annexe n° 6. L'impact de la réévaluation des immobilisations corporelles sur les comptes du GPMNSN
Annexe n° 7. La flotte de dragues du GPMNSN
Annexe n° 8. Planification nationale du déploiement de l'éolien en mer
Annexe n° 9. Eole : présentation, financement, analyse des risques 

  • Type de document : Rapport d'étude
  • Pagination : 131 pages
  • Édité par : Cour des comptes