Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureux de vous accueillir ici aujourd'hui dans cette semaine dédiée aux femmes, avec ma collègue Nicole PERY, secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle.
Les trois fonctions publiques comptent 57 % de femmes, et c'est la raison symbolique pour laquelle vous êtes 57 femmes fonctionnaires représentatives de la diversité et de la richesse des métiers, des corps et des cadres d'emplois que l'on rencontre dans l'administration d'Etat, dans les collectivités locales et les hôpitaux.
Vous êtes, mesdames, majoritaires dans l'ensemble de la fonction publique. Cette féminisation est très ancienne et très prépondérante dans certains métiers. Je pense notamment aux postes infirmiers. Elle est moins traditionnelle, et donc plus récente, bien que massive, dans l'enseignement. Et vous avez commencé d'investir des métiers jalousement masculins, comme la police ou l'armée.
Certes, la place prise, j'allais dire conquise, par les femmes dans la vie professionnelle depuis trente ans, explique en partie cet état de fait. Mais je vois aussi dans la féminisation majoritaire de la fonction publique, un signe de sa vitalité, de sa capacité à s'adapter, et de son attractivité.
Nos administrations ont su épouser leur temps, et la fonction publique que certains accusent parfois de se comporter en citadelle a su, a voulu accueillir de plus en plus de femmes fonctionnaires : elle a compris quelles compétences pouvaient lui apporter les femmes de notre pays. Et si tant de femmes se destinent à la fonction publique, c'est que le sens du service public, le sens de l'intérêt général est encore très vivace, et c'est un formidable encouragement pour tous ceux qui sont convaincus que l'Etat, au sens large du terme, c'est-à-dire la puissance publique, a un rôle considérable à jouer pour réguler, protéger, préparer l'avenir.
Vous êtes également de plus en plus présentes dans les postes à haute responsabilité, tant dans la fonction publique de l'Etat que dans la fonction publique territoriale ou hospitalière.
L'apparition, il y a quelques années et pour la première fois de " préfètes " dans ce corps historiquement masculin qu'est le corps préfectoral en est une première illustration.
La présence de femmes à la tête de plusieurs administrations centrales, services déconcentrés et établissements publics est un signe supplémentaire du rôle croissant que vous jouez aujourd'hui dans les fonctions publiques.
Mais je ne peux me contenter de citer ces quelques exemples de femmes hauts (hautes ?) fonctionnaires sans rappeler que si vous êtes 57 % de femmes dans la fonction publique, vous êtes moins de 14 % de femmes dans la haute fonction publique.
Vous le savez, la parité professionnelle et l'égalité des chances sont au cur de l'action du Gouvernement de Lionel JOSPIN depuis 1997. Tout comme la prééminence des hommes dans les fonctions politiques était inadmissible, le rapt de toutes les fonctions de responsabilité au sein de l'Etat, des collectivités territoriales et des hôpitaux n'est pas, n'est plus tolérable.
Depuis le constat dressé dans son rapport par Mme Anne-Marie COLMOU, complété depuis par une batterie de statistiques " sexuées ", plusieurs mesures ont été prises par le Gouvernement : avec la loi portée par Mme Catherine GENISSON, nous avons uvré pour une meilleure représentation des femmes au sein des jurys de concours et des organismes paritaires. Dans leurs plans pluriannuels de féminisation, les ministères ont pris des engagements parfois forts de féminisation de leur encadrement supérieur dans les trois ans à venir. Pour y arriver, ils sont notamment en train d'élaborer, avec leurs agents, des chartes de la gestion du temps, comme le leur a demandé le Gouvernement lors du Comité Interministériel à la Réforme de l'Etat du 15 novembre 2001.
Pour aller plus loin encore, j'ai demandé à Anicet LE PORS, Françoise MILEWSKI, et au comité qu'ils dirigent de travailler pendant 5 ans à l'égalité des hommes et des femmes dans les emplois de l'encadrement supérieur des fonctions publiques. Dans les mois et les années qui viennent, nous continuerons à lutter, sous son impulsion, contre toutes " ces barrières de verre ", tous ces obstacles plus ou moins visibles qui mettent à mal, au jour le jour, dans les écoles de formation, dans les épreuves de concours, dans les jurys de promotion, l'égalité des chances entre les femmes et les hommes.
C'est ainsi, et seulement ainsi que nous mettrons en uvre une véritable égalité entre les hommes et les femmes au sein de l'administration.
Mesdames, Messieurs,
Ce n'est pas un hasard si les femmes se tournent spontanément plus que les hommes vers les métiers du service public. Travailler pour l'Etat, pour une collectivité territoriale ou pour un hôpital dénote en effet un engagement particulier au service des autres et de la collectivité, un souci de servir et d'être utile qui caractérise notre fonction publique.
Dans votre diversité, par votre énergie, votre engagement et votre enthousiasme, vous incarnez jour après jour ce service public. Au nom de l'Etat, je vous en remercie.
(source http://www.fonction-publique.gouv.fr, le 7 mars 2002)
Je suis heureux de vous accueillir ici aujourd'hui dans cette semaine dédiée aux femmes, avec ma collègue Nicole PERY, secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle.
Les trois fonctions publiques comptent 57 % de femmes, et c'est la raison symbolique pour laquelle vous êtes 57 femmes fonctionnaires représentatives de la diversité et de la richesse des métiers, des corps et des cadres d'emplois que l'on rencontre dans l'administration d'Etat, dans les collectivités locales et les hôpitaux.
Vous êtes, mesdames, majoritaires dans l'ensemble de la fonction publique. Cette féminisation est très ancienne et très prépondérante dans certains métiers. Je pense notamment aux postes infirmiers. Elle est moins traditionnelle, et donc plus récente, bien que massive, dans l'enseignement. Et vous avez commencé d'investir des métiers jalousement masculins, comme la police ou l'armée.
Certes, la place prise, j'allais dire conquise, par les femmes dans la vie professionnelle depuis trente ans, explique en partie cet état de fait. Mais je vois aussi dans la féminisation majoritaire de la fonction publique, un signe de sa vitalité, de sa capacité à s'adapter, et de son attractivité.
Nos administrations ont su épouser leur temps, et la fonction publique que certains accusent parfois de se comporter en citadelle a su, a voulu accueillir de plus en plus de femmes fonctionnaires : elle a compris quelles compétences pouvaient lui apporter les femmes de notre pays. Et si tant de femmes se destinent à la fonction publique, c'est que le sens du service public, le sens de l'intérêt général est encore très vivace, et c'est un formidable encouragement pour tous ceux qui sont convaincus que l'Etat, au sens large du terme, c'est-à-dire la puissance publique, a un rôle considérable à jouer pour réguler, protéger, préparer l'avenir.
Vous êtes également de plus en plus présentes dans les postes à haute responsabilité, tant dans la fonction publique de l'Etat que dans la fonction publique territoriale ou hospitalière.
L'apparition, il y a quelques années et pour la première fois de " préfètes " dans ce corps historiquement masculin qu'est le corps préfectoral en est une première illustration.
La présence de femmes à la tête de plusieurs administrations centrales, services déconcentrés et établissements publics est un signe supplémentaire du rôle croissant que vous jouez aujourd'hui dans les fonctions publiques.
Mais je ne peux me contenter de citer ces quelques exemples de femmes hauts (hautes ?) fonctionnaires sans rappeler que si vous êtes 57 % de femmes dans la fonction publique, vous êtes moins de 14 % de femmes dans la haute fonction publique.
Vous le savez, la parité professionnelle et l'égalité des chances sont au cur de l'action du Gouvernement de Lionel JOSPIN depuis 1997. Tout comme la prééminence des hommes dans les fonctions politiques était inadmissible, le rapt de toutes les fonctions de responsabilité au sein de l'Etat, des collectivités territoriales et des hôpitaux n'est pas, n'est plus tolérable.
Depuis le constat dressé dans son rapport par Mme Anne-Marie COLMOU, complété depuis par une batterie de statistiques " sexuées ", plusieurs mesures ont été prises par le Gouvernement : avec la loi portée par Mme Catherine GENISSON, nous avons uvré pour une meilleure représentation des femmes au sein des jurys de concours et des organismes paritaires. Dans leurs plans pluriannuels de féminisation, les ministères ont pris des engagements parfois forts de féminisation de leur encadrement supérieur dans les trois ans à venir. Pour y arriver, ils sont notamment en train d'élaborer, avec leurs agents, des chartes de la gestion du temps, comme le leur a demandé le Gouvernement lors du Comité Interministériel à la Réforme de l'Etat du 15 novembre 2001.
Pour aller plus loin encore, j'ai demandé à Anicet LE PORS, Françoise MILEWSKI, et au comité qu'ils dirigent de travailler pendant 5 ans à l'égalité des hommes et des femmes dans les emplois de l'encadrement supérieur des fonctions publiques. Dans les mois et les années qui viennent, nous continuerons à lutter, sous son impulsion, contre toutes " ces barrières de verre ", tous ces obstacles plus ou moins visibles qui mettent à mal, au jour le jour, dans les écoles de formation, dans les épreuves de concours, dans les jurys de promotion, l'égalité des chances entre les femmes et les hommes.
C'est ainsi, et seulement ainsi que nous mettrons en uvre une véritable égalité entre les hommes et les femmes au sein de l'administration.
Mesdames, Messieurs,
Ce n'est pas un hasard si les femmes se tournent spontanément plus que les hommes vers les métiers du service public. Travailler pour l'Etat, pour une collectivité territoriale ou pour un hôpital dénote en effet un engagement particulier au service des autres et de la collectivité, un souci de servir et d'être utile qui caractérise notre fonction publique.
Dans votre diversité, par votre énergie, votre engagement et votre enthousiasme, vous incarnez jour après jour ce service public. Au nom de l'Etat, je vous en remercie.
(source http://www.fonction-publique.gouv.fr, le 7 mars 2002)