Texte intégral
France-Antilles : Confirmez vous votre voyages aux Antilles à la fin de cette semaine et dans quel but ?
B. Girardin : Je serai en effet en Guadeloupe vendredi et samedi, je partirai pour la Martinique. J'ai souhaité me rendre très rapidement outre-mer et impérativement avant lundi 20 mai car à partir de cette date, je n'ai plus la possibilité de me déplacer, tous les membres du gouvernement étant tenus à une obligation de réserve en raison de la campagne électorale.
J'ai conçu ce déplacement autour de réunions techniques et de visites de terrain me permettant de mesurer l'ampleur des difficultés à régler, en particulier dans deux domaines que je considère comme prioritaires : la lutte contre l'insécurité et le développement économique et social.
Le ministère de l'outre-mer, qui est de nouveau un ministère à part entière, est pleinement associé au Conseil de sécurité intérieure qui vient d'être créé sous l'autorité du Président de la République. Etant membre permanent de ce Conseil, je compte bien faire valoir toutes les spécificités des problèmes de sécurité outre-mer, qu'il s'agisse de la lutte contre l'immigration clandestine, du développement inquiétant du narco trafic, de l'explosion de la délinquance, ou de l'insuffisance de la surveillance de nos zones économiques maritimes. Ce que je vais constater sur le terrain sera sans doute très riche d'enseignement et me permettra de faire des propositions collant à la réalité.
S'agissant du développement économique et social, j'engage dès maintenant la préparation de la loi programme de 15 ans promise par le Président de la République et les contacts que je vais avoir avec les élus et les milieux socioprofessionnels seront essentiels car ils me permettront de mieux répondre à leurs attentes.
F.A. : Vous nous dites que vous aborderez la loi programme. Comment déclinerez vous ce projet de loi ?
B.G : Cette loi programme qui sera présentée au Parlement avant la fin de l'année, doit permettre de relancer la création d'emplois dans le secteur productif grâce notamment à un dispositif d'exonérations de charges sociales pour les PME. Elle doit également favoriser la relance de l'investissement grâce à un système de défiscalisation très innovant, lisible et durable. Tous les secteurs seront ainsi éligibles à la défiscalisation à l'exception de ceux exclus par le législateur pour risques d'abus ou non conformité au droit communautaire. Des taux plus favorables seront également accordés pour les secteurs en difficulté ou prioritaires, comme le logement ou le soutien aux activités d'exportation.
F.A. : Vous parlez du social, de l'investissement. Quel est l'autre domaine dans lequel vous entendez agir rapidement ?
B.G : Donner tout son sens à la continuité territoriale entre l'outre-mer et la métropole est une priorité. Le dossier du transport aérien doit donc être remis à plat de façon urgente. Dès la semaine prochaine, j'aurai une réunion de travail avec Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat aux Transports, sur ce sujet. Il faut dans un premier temps consolider ce qui existe, c'est-à-dire maintenir l'activité d'Air Lib et d'Air Guyane, compagnies qui traversent des périodes difficiles, pour éviter le retour à une situation de monopole de la compagnie nationale. Il faut ensuite bâtir un partenariat financier entre l'Etat, les collectivités locales et l'Europe, qui permettra de faire baisser le coût, actuellement exorbitant, du transport aérien.
Sans cela, nous ne pourrons faire redécoller l'économie de nos DOM et la politique d'encouragement à la mobilité des jeunes en formation sera freinée.
Je travaille d'ailleurs à cet égard à la mise en place du " passeport-mobilité " pour les jeunes et j'espère que cet engagement du Président de la République pourra être réalisé le plus tôt possible, avant même l'adoption de la loi programme.
Enfin, le dossier de l'octroi de mer est aussi prioritaire et je suis déterminée, avec le soutien des Régions, à aller le défendre à Bruxelles.
F.A. : Comment agirez-vous ?
B.G : L'ensemble des mesures dont je viens de vous parler figurent dans le programme du Président de la République. J'appartiens à un gouvernement de mission qui prend les difficultés à bras le corps, et qui est donc un gouvernement de l'action. Toute mon action consistera à réaliser les engagements pris par le Président de la République au cours de la campagne.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 30 mai 2002)
B. Girardin : Je serai en effet en Guadeloupe vendredi et samedi, je partirai pour la Martinique. J'ai souhaité me rendre très rapidement outre-mer et impérativement avant lundi 20 mai car à partir de cette date, je n'ai plus la possibilité de me déplacer, tous les membres du gouvernement étant tenus à une obligation de réserve en raison de la campagne électorale.
J'ai conçu ce déplacement autour de réunions techniques et de visites de terrain me permettant de mesurer l'ampleur des difficultés à régler, en particulier dans deux domaines que je considère comme prioritaires : la lutte contre l'insécurité et le développement économique et social.
Le ministère de l'outre-mer, qui est de nouveau un ministère à part entière, est pleinement associé au Conseil de sécurité intérieure qui vient d'être créé sous l'autorité du Président de la République. Etant membre permanent de ce Conseil, je compte bien faire valoir toutes les spécificités des problèmes de sécurité outre-mer, qu'il s'agisse de la lutte contre l'immigration clandestine, du développement inquiétant du narco trafic, de l'explosion de la délinquance, ou de l'insuffisance de la surveillance de nos zones économiques maritimes. Ce que je vais constater sur le terrain sera sans doute très riche d'enseignement et me permettra de faire des propositions collant à la réalité.
S'agissant du développement économique et social, j'engage dès maintenant la préparation de la loi programme de 15 ans promise par le Président de la République et les contacts que je vais avoir avec les élus et les milieux socioprofessionnels seront essentiels car ils me permettront de mieux répondre à leurs attentes.
F.A. : Vous nous dites que vous aborderez la loi programme. Comment déclinerez vous ce projet de loi ?
B.G : Cette loi programme qui sera présentée au Parlement avant la fin de l'année, doit permettre de relancer la création d'emplois dans le secteur productif grâce notamment à un dispositif d'exonérations de charges sociales pour les PME. Elle doit également favoriser la relance de l'investissement grâce à un système de défiscalisation très innovant, lisible et durable. Tous les secteurs seront ainsi éligibles à la défiscalisation à l'exception de ceux exclus par le législateur pour risques d'abus ou non conformité au droit communautaire. Des taux plus favorables seront également accordés pour les secteurs en difficulté ou prioritaires, comme le logement ou le soutien aux activités d'exportation.
F.A. : Vous parlez du social, de l'investissement. Quel est l'autre domaine dans lequel vous entendez agir rapidement ?
B.G : Donner tout son sens à la continuité territoriale entre l'outre-mer et la métropole est une priorité. Le dossier du transport aérien doit donc être remis à plat de façon urgente. Dès la semaine prochaine, j'aurai une réunion de travail avec Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat aux Transports, sur ce sujet. Il faut dans un premier temps consolider ce qui existe, c'est-à-dire maintenir l'activité d'Air Lib et d'Air Guyane, compagnies qui traversent des périodes difficiles, pour éviter le retour à une situation de monopole de la compagnie nationale. Il faut ensuite bâtir un partenariat financier entre l'Etat, les collectivités locales et l'Europe, qui permettra de faire baisser le coût, actuellement exorbitant, du transport aérien.
Sans cela, nous ne pourrons faire redécoller l'économie de nos DOM et la politique d'encouragement à la mobilité des jeunes en formation sera freinée.
Je travaille d'ailleurs à cet égard à la mise en place du " passeport-mobilité " pour les jeunes et j'espère que cet engagement du Président de la République pourra être réalisé le plus tôt possible, avant même l'adoption de la loi programme.
Enfin, le dossier de l'octroi de mer est aussi prioritaire et je suis déterminée, avec le soutien des Régions, à aller le défendre à Bruxelles.
F.A. : Comment agirez-vous ?
B.G : L'ensemble des mesures dont je viens de vous parler figurent dans le programme du Président de la République. J'appartiens à un gouvernement de mission qui prend les difficultés à bras le corps, et qui est donc un gouvernement de l'action. Toute mon action consistera à réaliser les engagements pris par le Président de la République au cours de la campagne.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 30 mai 2002)