Texte intégral
Monsieur le Directeur général,
Mesdames et messieurs les élus,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames, Messieurs les officiers de la promotion capitaine GAUVENET,
Mesdames, Messieurs,
Je veux vous dire, avant toute chose, la fierté et l'émotion qui ont été les miennes en présidant ce matin la cérémonie de fin d'études de l'Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale.
Je tenais à être présente aujourd'hui pour faire part aux officiers de terrain que vous serez dès demain, l'attente et les espoirs que le gouvernement place aujourd'hui dans la Gendarmerie. Je veux vous expliquer le sens des évolutions en cours qui touchent votre institution. J'entends vous rappeler l'engagement qui est le vôtre comme officier de Gendarmerie.
La Gendarmerie est une institution originale. Elle assure au quotidien des missions de sécurité intérieure, de police administrative et judiciaire. Elle doit être en mesure de passer sans discontinuité à des missions purement militaires en cas de menace portant sur l'intégrité du territoire.
Les gendarmes sont appréciés, je dirai même aimés des Français. Leur dévouement au bien public et au service de la population, leur proximité de terrain, leur disponibilité, leur haut degré de professionnalisme font l'admiration et forcent le respect de nos compatriotes.
La situation actuelle ne modifie pas la pluralité des missions assignées à la Gendarmerie, mais appelle à insister plus particulièrement sur les missions de sécurité intérieure.
Vous connaissez les attentes des Français en matière de lutte contre l'insécurité. Elles ont été exprimées avec force lors des élections présidentielles et législatives récentes. Un mandat clair a ainsi été donné au gouvernement pour enrayer résolument la montée de la délinquance et restaurer l'autorité de l'Etat.
C'est pour répondre à ce défi que le gouvernement a adopté un nouveau dispositif tendant à rendre plus efficaces les forces de sécurité. La Gendarmerie nationale par sa proximité et son professionnalisme apporte évidemment une contribution essentielle à la mise en uvre de cette politique.
Les services de police et de gendarmerie, pour l'exercice de leurs missions de sécurité intérieure, sont désormais placés pour emploi sous la responsabilité du ministre de l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
La Gendarmerie prend, dès à présent, une part déterminante dans les nouvelles structures dédiées aux missions de sécurité intérieure, et notamment dans les groupements d'intervention régionaux dont une partie est placée sous le commandement d'officiers de Gendarmerie.
Si les nouvelles dispositions concernent l'emploi des forces, la Gendarmerie nationale continue, comme par le passé, à relever pour son organisation, la préparation à ses missions, son administration, son budget, du ministère de la Défense.
Il est donc de ma responsabilité de faire en sorte qu'elle dispose des moyens humains, financiers et matériels de remplir ses missions.
Dans le cadre de la préparation du projet de loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, j'entends donner à la Gendarmerie nationale les effectifs et les équipements supplémentaires qui lui sont nécessaires pour accomplir efficacement ses missions.
Le nouveau projet de loi de programmation militaire 2003-2008 intégrera ces mêmes dispositions, soulignant bien ainsi l'appartenance de la Gendarmerie nationale à la Défense.
Les nouvelles modalités d'emploi et d'accomplissement des missions ne changent pas la nature de la Gendarmerie. Elle conserve toute sa spécificité.
En effet, et plus que jamais, l'Etat doit pouvoir disposer d'une force armée capable en permanence d'affronter de manière certaine, instantanée et efficace, des situations pouvant revêtir un caractère extrême.
Seule la Gendarmerie nationale est à même d'assurer dans la continuité les missions de sécurité publique du temps de paix au temps de guerre, en passant par tous les stades de crises inimaginables.
Ceux qui la servent doivent par conséquent faire preuve de qualités humaines et d'un comportement exemplaires. Ils ont un état d'esprit profondément marqué par le sens du service, l'amour de la patrie. De la grandeur de leur mission, ils acceptent les sujétions particulières : la disponibilité, la discipline et le loyalisme en toute circonstance n'en sont pas les moindres.
Les gendarmes, soldats de la loi, relèvent du statut militaire. Je sais qu'ils y sont, que vous y êtes attachés. Ce statut n'est pas, et ne sera pas remis en cause. Il est une élément de force et d'efficacité de la Gendarmerie nationale. Je veillerai à ce que ses principes intangibles soient préservés.
Le statut militaire traduit aussi la singularité et l'unité de la communauté militaire dont vous êtes membres à part entière. En respecter l'esprit, reste le meilleur moyen de prouver que vous y êtes attachés.
Je n'ignore pas les contraintes qu'il implique pour vous-mêmes et pour les militaires qui relèvent de votre commandement. Je ne méconnais pas les difficultés auxquelles les gendarmes sont confrontés dans leur vie professionnelle ou personnelle ; les sujétions importantes et propres à leur état méritent d'être reconnues et compensées à leur juste niveau.
De telles aspirations sont légitimes, et je m'emploierai à ce qu'il soit tenu compte des situations particulières auxquelles les gendarmes sont plus spécifiquement astreints. Mais cela devrait se faire, je le souligne, dans le respect du principe d'unicité du statut militaire.
Vous vous apprêtez donc à regagner votre première affectation à un moment particulièrement important de l'histoire de la Gendarmerie. L'exigence d'efficacité est aujourd'hui plus impérieuse que jamais. Il vous appartient, à partir d'aujourd'hui, de mettre en uvre tout ce que vous avez appris, ici, à l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale.
Vous êtes des officiers, ce qui signifie que l'Etat vous confie une fonction de commandement avec tout ce que cela suppose de force de caractère, d'engagement personnel, d'exemplarité et de compétence. Ces qualités sont particulièrement essentielles dans une organisation aussi déconcentrée que la Gendarmerie, où le sens de l'initiative revêt une importance singulière.
Vous devrez assumer la plénitude de votre rôle en réglant les problèmes qui relèvent de votre responsabilité et en relayant auprès de votre commandement ceux qui la dépassent.
C'est aussi une fonction d'écoute que vous devrez exercer dans un esprit de concertation et d'ouverture.
Non seulement le principe hiérarchique ne s'oppose pas à cette capacité d'écoute et de dialogue qui doit être la vôtre, mais il l'exige plus que jamais.
Seule cette écoute vous permettra de créer les conditions de la confiance sans lesquelles les énergies ne peuvent être mobilisées et sans lesquelles il n'est pas aujourd'hui de commandement pertinent.
Vous êtes donc à la veille d'assumer des responsabilités exigeantes, difficiles, mais aussi nobles et exaltantes. Vous saurez, j'en suis sûre, perpétuer la tradition d'excellence qui est celle de la Gendarmerie.
Vous en avez les moyens. Je ne doute pas que vous en ayez la volonté. Je vous exprime toute la confiance que le gouvernement place en vous.
Mesdames et messieurs les élus,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames, Messieurs les officiers de la promotion capitaine GAUVENET,
Mesdames, Messieurs,
Je veux vous dire, avant toute chose, la fierté et l'émotion qui ont été les miennes en présidant ce matin la cérémonie de fin d'études de l'Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale.
Je tenais à être présente aujourd'hui pour faire part aux officiers de terrain que vous serez dès demain, l'attente et les espoirs que le gouvernement place aujourd'hui dans la Gendarmerie. Je veux vous expliquer le sens des évolutions en cours qui touchent votre institution. J'entends vous rappeler l'engagement qui est le vôtre comme officier de Gendarmerie.
La Gendarmerie est une institution originale. Elle assure au quotidien des missions de sécurité intérieure, de police administrative et judiciaire. Elle doit être en mesure de passer sans discontinuité à des missions purement militaires en cas de menace portant sur l'intégrité du territoire.
Les gendarmes sont appréciés, je dirai même aimés des Français. Leur dévouement au bien public et au service de la population, leur proximité de terrain, leur disponibilité, leur haut degré de professionnalisme font l'admiration et forcent le respect de nos compatriotes.
La situation actuelle ne modifie pas la pluralité des missions assignées à la Gendarmerie, mais appelle à insister plus particulièrement sur les missions de sécurité intérieure.
Vous connaissez les attentes des Français en matière de lutte contre l'insécurité. Elles ont été exprimées avec force lors des élections présidentielles et législatives récentes. Un mandat clair a ainsi été donné au gouvernement pour enrayer résolument la montée de la délinquance et restaurer l'autorité de l'Etat.
C'est pour répondre à ce défi que le gouvernement a adopté un nouveau dispositif tendant à rendre plus efficaces les forces de sécurité. La Gendarmerie nationale par sa proximité et son professionnalisme apporte évidemment une contribution essentielle à la mise en uvre de cette politique.
Les services de police et de gendarmerie, pour l'exercice de leurs missions de sécurité intérieure, sont désormais placés pour emploi sous la responsabilité du ministre de l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
La Gendarmerie prend, dès à présent, une part déterminante dans les nouvelles structures dédiées aux missions de sécurité intérieure, et notamment dans les groupements d'intervention régionaux dont une partie est placée sous le commandement d'officiers de Gendarmerie.
Si les nouvelles dispositions concernent l'emploi des forces, la Gendarmerie nationale continue, comme par le passé, à relever pour son organisation, la préparation à ses missions, son administration, son budget, du ministère de la Défense.
Il est donc de ma responsabilité de faire en sorte qu'elle dispose des moyens humains, financiers et matériels de remplir ses missions.
Dans le cadre de la préparation du projet de loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, j'entends donner à la Gendarmerie nationale les effectifs et les équipements supplémentaires qui lui sont nécessaires pour accomplir efficacement ses missions.
Le nouveau projet de loi de programmation militaire 2003-2008 intégrera ces mêmes dispositions, soulignant bien ainsi l'appartenance de la Gendarmerie nationale à la Défense.
Les nouvelles modalités d'emploi et d'accomplissement des missions ne changent pas la nature de la Gendarmerie. Elle conserve toute sa spécificité.
En effet, et plus que jamais, l'Etat doit pouvoir disposer d'une force armée capable en permanence d'affronter de manière certaine, instantanée et efficace, des situations pouvant revêtir un caractère extrême.
Seule la Gendarmerie nationale est à même d'assurer dans la continuité les missions de sécurité publique du temps de paix au temps de guerre, en passant par tous les stades de crises inimaginables.
Ceux qui la servent doivent par conséquent faire preuve de qualités humaines et d'un comportement exemplaires. Ils ont un état d'esprit profondément marqué par le sens du service, l'amour de la patrie. De la grandeur de leur mission, ils acceptent les sujétions particulières : la disponibilité, la discipline et le loyalisme en toute circonstance n'en sont pas les moindres.
Les gendarmes, soldats de la loi, relèvent du statut militaire. Je sais qu'ils y sont, que vous y êtes attachés. Ce statut n'est pas, et ne sera pas remis en cause. Il est une élément de force et d'efficacité de la Gendarmerie nationale. Je veillerai à ce que ses principes intangibles soient préservés.
Le statut militaire traduit aussi la singularité et l'unité de la communauté militaire dont vous êtes membres à part entière. En respecter l'esprit, reste le meilleur moyen de prouver que vous y êtes attachés.
Je n'ignore pas les contraintes qu'il implique pour vous-mêmes et pour les militaires qui relèvent de votre commandement. Je ne méconnais pas les difficultés auxquelles les gendarmes sont confrontés dans leur vie professionnelle ou personnelle ; les sujétions importantes et propres à leur état méritent d'être reconnues et compensées à leur juste niveau.
De telles aspirations sont légitimes, et je m'emploierai à ce qu'il soit tenu compte des situations particulières auxquelles les gendarmes sont plus spécifiquement astreints. Mais cela devrait se faire, je le souligne, dans le respect du principe d'unicité du statut militaire.
Vous vous apprêtez donc à regagner votre première affectation à un moment particulièrement important de l'histoire de la Gendarmerie. L'exigence d'efficacité est aujourd'hui plus impérieuse que jamais. Il vous appartient, à partir d'aujourd'hui, de mettre en uvre tout ce que vous avez appris, ici, à l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale.
Vous êtes des officiers, ce qui signifie que l'Etat vous confie une fonction de commandement avec tout ce que cela suppose de force de caractère, d'engagement personnel, d'exemplarité et de compétence. Ces qualités sont particulièrement essentielles dans une organisation aussi déconcentrée que la Gendarmerie, où le sens de l'initiative revêt une importance singulière.
Vous devrez assumer la plénitude de votre rôle en réglant les problèmes qui relèvent de votre responsabilité et en relayant auprès de votre commandement ceux qui la dépassent.
C'est aussi une fonction d'écoute que vous devrez exercer dans un esprit de concertation et d'ouverture.
Non seulement le principe hiérarchique ne s'oppose pas à cette capacité d'écoute et de dialogue qui doit être la vôtre, mais il l'exige plus que jamais.
Seule cette écoute vous permettra de créer les conditions de la confiance sans lesquelles les énergies ne peuvent être mobilisées et sans lesquelles il n'est pas aujourd'hui de commandement pertinent.
Vous êtes donc à la veille d'assumer des responsabilités exigeantes, difficiles, mais aussi nobles et exaltantes. Vous saurez, j'en suis sûre, perpétuer la tradition d'excellence qui est celle de la Gendarmerie.
Vous en avez les moyens. Je ne doute pas que vous en ayez la volonté. Je vous exprime toute la confiance que le gouvernement place en vous.