Texte intégral
Ruth ELKRIEF: Bonjour Francis Mer. Merci de venir commenter à chaud les résultats de France Télécom. C'est un nouveau Crédit Lyonnais ?
Non. C'est une situation tout à fait différente. C'est les conséquences d'un emballement sur un marché particulier, dont nous devons tirer les éléments financiers. C'est un marché magnifique, c'est une entreprise magnifique. Elle a un avenir, il faut lui redonner quelques moyens.
Vous n'êtes pas inquiet, elle n'est pas au bord du gouffre ?... C'est ce que vous nous dites ce matin.
Exactement. Je rappelle quand même que c'est la deuxième entreprise de télécommunication d'Europe. Elle a 200.000 personnes, dont 150.000 en France. Elle a 100 millions de clients, 50 millions en fixe, 50 millions en portables ; et elle a une marge opérationnelle qui ne cesse d'augmenter.
... Et une dette gigantesque, comme on le sait depuis hier soir.
Non, pas depuis hier ! Depuis un certain temps, on sait qu'il y a une dette...
... Enfin, officiellement. Officiellement !
Non non. On sait qu'il y a une dette depuis longtemps. Ce n'est donc pas un problème, disons d'exploitation, c'est pas un problème qui concerne la population, les salariés qui remplissent tout à fait efficacement leur mission. C'est un problème de structure de bilan, comme on dit, qu'il faut traiter correctement.
Vous avez dit immédiatement donc, hier soir après le conseil d'administration, l'Etat a dit qu'il "contribuera au renforcement très substantiel des fonds propres de l'entreprise", qu'en gros il prendra ses responsabilités. Concrètement, ça veut dire quoi ? Est-ce que le capital de l'entreprise va être augmenté ? Est-ce que vous allez contracter un crédit auprès des banques ? De quelle façon vous allez adresser un message aux actionnaires, aux salariés, pour remonter l'entreprise ?
L'Etat est actionnaire à hauteur d'environ 60 %, 40 % sont disons entre les mains des actionnaires privés. Ensemble, et avec le nouveau management, nous devons créer les conditions pour rétablir la crédibilité de France Télécom sur le plan financier par rapport au marché, et pour rétablir les conditions dans lesquelles intérêts des actionnaires sont préservés, au mieux.
Quelle solution aurait votre préférence ?
Je n'ai pas de solution actuellement, car le problème consiste à bâtir une solution avec le nouveau management, car c'est le nouveau management qui portera...
... Le nouveau président donc, qui remplace Michel Bon.
... qui remplacera Michel Bon, à la fin de ce mois, ou au tout début du mois d'octobre. Et c'est avec le nouveau président que nous devons bâtir la solution, la meilleure solution, pour la porter devant les actionnaires, et comme on dit "la vendre" aux actionnaires.
Michel Bon, vous le connaissez bien, car dans une autre vie, évidemment avant d'être ministre, vous étiez chef d'entreprise. C'était un mauvais patron, ou bien est-ce qu'il a payé hier soir pour, je dirais les écarts, un Etat mauvais gestionnaire ? Un Etat actionnaire mauvais gestionnaire ?
Michel Bon a fait un excellent travail depuis qu'il est à la tête de France Télécom, en conduisant le changement, et en amenant une entreprise publique, fermée sur elle-même, à devenir la deuxième entreprise de télécommunication, comme je l'ai dit tout-à-l'heure en Europe. Il a fait ce travail, et je l'en remercie. J'ai d'ailleurs salué, disons, sa performance. Ceci étant dit, Michel Bon était à partir de l'an 2000 dans une situation où le marché s'ouvrait, où ses concurrents bougeaient, et où, en tant que chef d'entreprise il avait besoin de bouger. Il a eu la nécessité d'offrir des solutions à son actionnaire ; cet actionnaire a eu du mal à choisir...
... L'Etat donc...
L'Etat au sens majoritaire du terme... Il a choisi une solution qui aujourd'hui se traduit par cette montagne de dettes.
Donc c'est l'Etat. Vous dites: l'Etat était responsable...
C'est à la fois, disons, l'Etat et la direction de l'entreprise. La direction de l'entreprise aurait pu, disons, proposer des solutions moins ambitieuses. Elle a souhaité, dans une dynamique d'entreprise - ce que je comprends d'ailleurs -, proposer ses versions, disons, stratégiques, et l'Etat a eu du mal à choisir. Conclusion, il n'a pas choisi, ni de refuser à l'entreprise d'aller dans le sens de ce développement...
... Ces investissements, dispendieux peut-être, ou hasardeux dans certains cas ?...
Non, en même temps il n'a pas eu l'audace disons de refuser le mouvement. Et il n'a pas eu la sagesse peut-être de donner des moyens plus stables pour accompagner le mouvement. D'où la situation actuelle.
Sur le successeur de Michel Bon, vous disiez "dans quelques semaines, fin septembre peut-être". Son profil serait celui de Thierry Breton, le PDG de Thomson aujourd'hui ?
Son profil doit être celui d'un opérationnel industriel, qui sait ce que c'est que le métier, qui sait ce que c'est que le marché, qui a une dimension internationale. Il y a plusieurs personnes qui répondent à ce profil...
Thierry Breton? Noël Forgeard d'EADS ?...
Je ne commenterai pas les noms. Mais il y a plusieurs profils, et il me reste trois semaines pour choisir le meilleur parmi eux...
Un petit mot sur ces investissements hasardeux qui ont provoqué cette dette: MobilCom, donc, cette filiale de France Télécom allemande, qui perd beaucoup d'argent, qui est lâché par France Télécom, donc pour justement alléger cette dette. Vous ne craignez pas un incident diplomatique avec l'Allemagne ? 5.000 salariés sur le carreau...
Vous savez, derrière çà, il y a un problème qui est plus européen qu'allemand. L'Europe est passée à côté d'une opportunité majeure d'avoir une certaine politique industrielle dans ce domaine des nouvelles technologies. L'Europe, au sens Bruxelles, n'a pas eu le courage, l'audace, de proposer des solutions intelligentes. Chaque pays, disons, est parti de manière indépendante. La France a été, finalement, l'un des plus responsables, ou l'un des moins irresponsables, en proposant des licences beaucoup moins chères. Par contre, nos amis anglais...
Dans un deuxième temps ? Au début, elle était quand même très chère la licence UMTS...
Peut-être, mais in fine disons, elle était raisonnable. Mais par contre, le budget allemand et le budget anglais ont profité d'une manne venant du privé, c'est-à-dire des actionnaires, des entreprises de télécommunications, qui se monte - tenez-vous bien- quand même à 50 milliards d'euros en Allemagne, 50 milliards d'euros en Angleterre...
Donc il n'est pas question que les Allemands nous fassent la tête ?
Donc devant ces chiffres, qui sont connus y compris d'ailleurs de la chancellerie allemande, nous sommes dans une situation, je ne dis pas "confortable", parce que annoncer l'arrêt disons d'une entreprise de 5.000 personnes, c'est jamais agréable, ni pour un Français, ni pour un Allemand... Mais en tout cas, on a un arrière-plan qui plaide pour nous...
Est-ce que cette situation de France Télécom, très difficile aujourd'hui, signale l'arrêt des prochaines privatisations. On sait qu'Air France, ce qui reste, une partie du capital qui est détenue par l'Etat, va être mise sur le marché prochainement. EDF attend l'ouverture aussi de capital. Est-ce que çà, ça va être abandonné ?
Non. La situation de France Télécom est une situation unique. Une situation exceptionnelle, liée à un comportement exceptionnel, au niveau mondial d'ailleurs...
... Donc rien ne changera pour les autres entreprises ?
Rien ne changera pour le reste, car l'environnement dans lequel évoluent disons ces entreprises, y compris celles que vous avez citées, n'a rien à voir avec ce que l'on a connu finalement, dans le domaine des télécommunications. Je ne dis pas que cela facilitera notre travail de convictions au moment où on présentera disons, les solutions pour mettre sur le marché telle et telle entreprise, mais ceci ne change en rien la stratégie du gouvernement dans ce domaine.
Mais ça ne remet pas en question ce modèle français un peu étrange, ni public ni privé, mi-public, mi-privé, un peu hybride peut-être. Est-ce que ça n'est pas la fin de ce modèle ?
Il est clair, si vous voulez, que le modèle français est en train de changer. D'ailleurs c'est pour ça que le gouvernement a l'ambition d'aller, de manière raisonnée et maîtrisée, vers une situation où il sera de moins en moins un industriel...
Mais est-ce qu'il ne faudra pas privatiser ou clairement, ou laisser public ? Mais cette solution à mi-chemin, ça ne marche pas, non ?
Si si, ça marche. Regardez Air France. Qui est-ce qui se plaint, disons, d'une ouverture du capital, puis d'une étape de privatisation ? J'ai été administrateur pendant plusieurs années d'Air France, société contrôlée majoritairement par l'Etat, mais avec un actionnariat privé, et tout ceci s'est très bien passé ! Je trouve personnellement que l'ouverture du capital est une bonne transition.
Donc pour EDF, c'est confirmé, par exemple ?
Pour EDF, l'ouverture du capital, on y travaille, et on continuera à y travailler...
Il y a une chasse aux sorcières. On a vu Martin Vial de la Poste, Michel Bon qui démissionne... Les présidents des grandes entreprises publiques ont-ils du souci à se faire ?
Il n'y a pas de chasse aux sorcières, chère Madame. En tout cas personnellement, et le gouvernement derrière moi, ne pratique pas ce genre de sport ! Il y a une succession de cas différents les uns des autres. Dans le cas de France Télécom, Michel Bon, dont j'ai dit que je lui portais une très grande estime, a jugé nécessaire, au moment où il présentait ses comptes, de remettre sa démission.
(source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 13 septembre 2002)
Non. C'est une situation tout à fait différente. C'est les conséquences d'un emballement sur un marché particulier, dont nous devons tirer les éléments financiers. C'est un marché magnifique, c'est une entreprise magnifique. Elle a un avenir, il faut lui redonner quelques moyens.
Vous n'êtes pas inquiet, elle n'est pas au bord du gouffre ?... C'est ce que vous nous dites ce matin.
Exactement. Je rappelle quand même que c'est la deuxième entreprise de télécommunication d'Europe. Elle a 200.000 personnes, dont 150.000 en France. Elle a 100 millions de clients, 50 millions en fixe, 50 millions en portables ; et elle a une marge opérationnelle qui ne cesse d'augmenter.
... Et une dette gigantesque, comme on le sait depuis hier soir.
Non, pas depuis hier ! Depuis un certain temps, on sait qu'il y a une dette...
... Enfin, officiellement. Officiellement !
Non non. On sait qu'il y a une dette depuis longtemps. Ce n'est donc pas un problème, disons d'exploitation, c'est pas un problème qui concerne la population, les salariés qui remplissent tout à fait efficacement leur mission. C'est un problème de structure de bilan, comme on dit, qu'il faut traiter correctement.
Vous avez dit immédiatement donc, hier soir après le conseil d'administration, l'Etat a dit qu'il "contribuera au renforcement très substantiel des fonds propres de l'entreprise", qu'en gros il prendra ses responsabilités. Concrètement, ça veut dire quoi ? Est-ce que le capital de l'entreprise va être augmenté ? Est-ce que vous allez contracter un crédit auprès des banques ? De quelle façon vous allez adresser un message aux actionnaires, aux salariés, pour remonter l'entreprise ?
L'Etat est actionnaire à hauteur d'environ 60 %, 40 % sont disons entre les mains des actionnaires privés. Ensemble, et avec le nouveau management, nous devons créer les conditions pour rétablir la crédibilité de France Télécom sur le plan financier par rapport au marché, et pour rétablir les conditions dans lesquelles intérêts des actionnaires sont préservés, au mieux.
Quelle solution aurait votre préférence ?
Je n'ai pas de solution actuellement, car le problème consiste à bâtir une solution avec le nouveau management, car c'est le nouveau management qui portera...
... Le nouveau président donc, qui remplace Michel Bon.
... qui remplacera Michel Bon, à la fin de ce mois, ou au tout début du mois d'octobre. Et c'est avec le nouveau président que nous devons bâtir la solution, la meilleure solution, pour la porter devant les actionnaires, et comme on dit "la vendre" aux actionnaires.
Michel Bon, vous le connaissez bien, car dans une autre vie, évidemment avant d'être ministre, vous étiez chef d'entreprise. C'était un mauvais patron, ou bien est-ce qu'il a payé hier soir pour, je dirais les écarts, un Etat mauvais gestionnaire ? Un Etat actionnaire mauvais gestionnaire ?
Michel Bon a fait un excellent travail depuis qu'il est à la tête de France Télécom, en conduisant le changement, et en amenant une entreprise publique, fermée sur elle-même, à devenir la deuxième entreprise de télécommunication, comme je l'ai dit tout-à-l'heure en Europe. Il a fait ce travail, et je l'en remercie. J'ai d'ailleurs salué, disons, sa performance. Ceci étant dit, Michel Bon était à partir de l'an 2000 dans une situation où le marché s'ouvrait, où ses concurrents bougeaient, et où, en tant que chef d'entreprise il avait besoin de bouger. Il a eu la nécessité d'offrir des solutions à son actionnaire ; cet actionnaire a eu du mal à choisir...
... L'Etat donc...
L'Etat au sens majoritaire du terme... Il a choisi une solution qui aujourd'hui se traduit par cette montagne de dettes.
Donc c'est l'Etat. Vous dites: l'Etat était responsable...
C'est à la fois, disons, l'Etat et la direction de l'entreprise. La direction de l'entreprise aurait pu, disons, proposer des solutions moins ambitieuses. Elle a souhaité, dans une dynamique d'entreprise - ce que je comprends d'ailleurs -, proposer ses versions, disons, stratégiques, et l'Etat a eu du mal à choisir. Conclusion, il n'a pas choisi, ni de refuser à l'entreprise d'aller dans le sens de ce développement...
... Ces investissements, dispendieux peut-être, ou hasardeux dans certains cas ?...
Non, en même temps il n'a pas eu l'audace disons de refuser le mouvement. Et il n'a pas eu la sagesse peut-être de donner des moyens plus stables pour accompagner le mouvement. D'où la situation actuelle.
Sur le successeur de Michel Bon, vous disiez "dans quelques semaines, fin septembre peut-être". Son profil serait celui de Thierry Breton, le PDG de Thomson aujourd'hui ?
Son profil doit être celui d'un opérationnel industriel, qui sait ce que c'est que le métier, qui sait ce que c'est que le marché, qui a une dimension internationale. Il y a plusieurs personnes qui répondent à ce profil...
Thierry Breton? Noël Forgeard d'EADS ?...
Je ne commenterai pas les noms. Mais il y a plusieurs profils, et il me reste trois semaines pour choisir le meilleur parmi eux...
Un petit mot sur ces investissements hasardeux qui ont provoqué cette dette: MobilCom, donc, cette filiale de France Télécom allemande, qui perd beaucoup d'argent, qui est lâché par France Télécom, donc pour justement alléger cette dette. Vous ne craignez pas un incident diplomatique avec l'Allemagne ? 5.000 salariés sur le carreau...
Vous savez, derrière çà, il y a un problème qui est plus européen qu'allemand. L'Europe est passée à côté d'une opportunité majeure d'avoir une certaine politique industrielle dans ce domaine des nouvelles technologies. L'Europe, au sens Bruxelles, n'a pas eu le courage, l'audace, de proposer des solutions intelligentes. Chaque pays, disons, est parti de manière indépendante. La France a été, finalement, l'un des plus responsables, ou l'un des moins irresponsables, en proposant des licences beaucoup moins chères. Par contre, nos amis anglais...
Dans un deuxième temps ? Au début, elle était quand même très chère la licence UMTS...
Peut-être, mais in fine disons, elle était raisonnable. Mais par contre, le budget allemand et le budget anglais ont profité d'une manne venant du privé, c'est-à-dire des actionnaires, des entreprises de télécommunications, qui se monte - tenez-vous bien- quand même à 50 milliards d'euros en Allemagne, 50 milliards d'euros en Angleterre...
Donc il n'est pas question que les Allemands nous fassent la tête ?
Donc devant ces chiffres, qui sont connus y compris d'ailleurs de la chancellerie allemande, nous sommes dans une situation, je ne dis pas "confortable", parce que annoncer l'arrêt disons d'une entreprise de 5.000 personnes, c'est jamais agréable, ni pour un Français, ni pour un Allemand... Mais en tout cas, on a un arrière-plan qui plaide pour nous...
Est-ce que cette situation de France Télécom, très difficile aujourd'hui, signale l'arrêt des prochaines privatisations. On sait qu'Air France, ce qui reste, une partie du capital qui est détenue par l'Etat, va être mise sur le marché prochainement. EDF attend l'ouverture aussi de capital. Est-ce que çà, ça va être abandonné ?
Non. La situation de France Télécom est une situation unique. Une situation exceptionnelle, liée à un comportement exceptionnel, au niveau mondial d'ailleurs...
... Donc rien ne changera pour les autres entreprises ?
Rien ne changera pour le reste, car l'environnement dans lequel évoluent disons ces entreprises, y compris celles que vous avez citées, n'a rien à voir avec ce que l'on a connu finalement, dans le domaine des télécommunications. Je ne dis pas que cela facilitera notre travail de convictions au moment où on présentera disons, les solutions pour mettre sur le marché telle et telle entreprise, mais ceci ne change en rien la stratégie du gouvernement dans ce domaine.
Mais ça ne remet pas en question ce modèle français un peu étrange, ni public ni privé, mi-public, mi-privé, un peu hybride peut-être. Est-ce que ça n'est pas la fin de ce modèle ?
Il est clair, si vous voulez, que le modèle français est en train de changer. D'ailleurs c'est pour ça que le gouvernement a l'ambition d'aller, de manière raisonnée et maîtrisée, vers une situation où il sera de moins en moins un industriel...
Mais est-ce qu'il ne faudra pas privatiser ou clairement, ou laisser public ? Mais cette solution à mi-chemin, ça ne marche pas, non ?
Si si, ça marche. Regardez Air France. Qui est-ce qui se plaint, disons, d'une ouverture du capital, puis d'une étape de privatisation ? J'ai été administrateur pendant plusieurs années d'Air France, société contrôlée majoritairement par l'Etat, mais avec un actionnariat privé, et tout ceci s'est très bien passé ! Je trouve personnellement que l'ouverture du capital est une bonne transition.
Donc pour EDF, c'est confirmé, par exemple ?
Pour EDF, l'ouverture du capital, on y travaille, et on continuera à y travailler...
Il y a une chasse aux sorcières. On a vu Martin Vial de la Poste, Michel Bon qui démissionne... Les présidents des grandes entreprises publiques ont-ils du souci à se faire ?
Il n'y a pas de chasse aux sorcières, chère Madame. En tout cas personnellement, et le gouvernement derrière moi, ne pratique pas ce genre de sport ! Il y a une succession de cas différents les uns des autres. Dans le cas de France Télécom, Michel Bon, dont j'ai dit que je lui portais une très grande estime, a jugé nécessaire, au moment où il présentait ses comptes, de remettre sa démission.
(source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 13 septembre 2002)