Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, en réponse à une question sur la décentralisation et la lutte contre les inégalités territoriales, à l'Assemblée nationale le 22 octobre 2002.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale le 22 octobre 2002-question d'Alain Bocquet, président du groupe parlementaire PCF à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Je salue le président Bocquet qui montre que la courtoisie de l'expression est compatible avec la fermeté des convictions.
Un débat national doit, en effet, être engagé. Les assises régionales pour les libertés locales lancent ce débat, mais toutes les autres initiatives seront les bienvenues et auront notre soutien.
Il faut lutter contre les inégalités territoriales et il en existe beaucoup aujourd'hui dans notre pays. Je connais des territoires victimes d'injustice dans le domaine de la téléphonie mobile ! Je connais des territoires où des enseignants doivent se battre pour que leurs élèves aient le même droit à la réussite qu'ailleurs !
Cette réforme a pour but de combattre cette inégalité - qui est un fait aujourd'hui - et mettre fin à l'impuissance publique. Car combien de dossiers, à l'heure actuelle, doivent forcément remonter à Paris ! Encore dernièrement, je voyais une épicerie rurale qui, pour obtenir une petite subvention, s'adressait au FISAC à Paris . C'est cela que nous voulons changer, afin d'apporter aux Français un service public de proximité.
Quant à la question du référendum, le Gouvernement fera une proposition au Président de la République à l'issue du débat parlementaire. Je compte sur ce débat pour éclairer notre décision.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 octobre 2002)