Texte intégral
Le président de la République française, M. Jacques Chirac, a annoncé, lors du Sommet de Beyrouth, que la relance de la Francophonie serait accompagnée d'une augmentation de la participation budgétaire de la France et serait marquée par l'ouverture d'une Maison de la Francophonie.
Il me revient l'honneur de préciser à cette assemblée que l'accroissement des contributions françaises s'élèvera à 20 millions d'euros par an et que cette augmentation entrera en vigueur dès l'année prochaine.
Conformément aux engagements annoncés par le président de la République à Beyrouth, cet effort portera d'abord sur l'éducation. Il ira en tout premier à l'Agence universitaire de la Francophonie à laquelle la France accordera une contribution supplémentaire de 11.925.000 euros. Celle-ci ira en priorité aux bourses de mobilité pour les jeunes chercheurs et les étudiants confirmés et au développement des pôles d'excellence universitaire et des campus numériques. Elle profitera aussi à la Conférence des ministres de l'Education des pays ayant le français en partage (Confemen) et donnera ainsi suite au succès de la Conférence ministérielle de Ouagadougou les 20-22 novembre derniers.
L'accompagnement de l'action du Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en application de la Déclaration de Bamako en faveur de la démocratie, des droits de la paix constituera le deuxième axe de cette politique de relance.
La France entend y consacrer 4 millions d'euros supplémentaires.
La langue française non plus ne saurait être oubliée. L'élargissement de l'Union européenne représente un défi considérable. Une somme supplémentaire de 1.400.000 euros sera destinée à la mise en uvre du plan pluriannuel pour le français dans l'Union européenne signé le 11 janvier 2002 avec la Communauté française de Belgique, le Luxembourg et l'Agence intergouvernementale de la Francophonie.
La France entend également soutenir financièrement conformément à ses engagements, l'intégration du Conseil consultatif de la Francophonie, la réunion du Symposium sur le co-financement du développement et l'étude de préfiguration de la Maison de la Francophonie.
Outre l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), les autres opérateurs bénéficieront également de ces nouveaux moyens.
L'Association internationale des maires francophones (AIMF) accomplit une tâche importante, notamment dans le cadre de la réalisation des objectifs de la Déclaration de Bamako. Une somme de 400.000 euros lui sera consacrée.
Enfin, la France entend participer activement à la relance de l'Université Senghor. L'évaluation réalisée sur son fonctionnement a mis en lumière la nécessité d'améliorer son mode de gestion et d'augmenter le nombre de ses auditeurs. La France est disposée, dans le respect de sa réglementation comptable et financière, à contribuer à cette relance à hauteur de 473.000 euros.
L'effort financier que je viens de détailler est certes important, mais son effet serait encore plus positif si nous conjuguions nos forces. Nous lançons donc un appel à nos partenaires pour qu'ils s'associent à cette uvre commune. Il n'est pas sain, disons-le franchement, que la France finance une part trop large des programmes de la Francophonie. Il serait donc souhaitable que nos partenaires nous accompagnent afin de maintenir la part de financement assurée par notre pays à sa proportion traditionnelle. La France assurant déjà 75 % des contributions volontaires, il me paraîtrait normal d'espérer une nouvelle contribution globale de nos partenaires s'élevant à 50 % de l'augmentation de la part française, soit au total 10 millions d'euros.
Je voudrais enfin aborder le thème de la future Maison de la Francophonie, qui doit être inaugurée en 2006, année au cours de laquelle sera organisé à Paris un festival des cultures du monde francophone.
Je me félicite que ce projet ait été approuvé, hier, lors de la session du Conseil permanent, et que la création d'un comité de pilotage chargé d'en suivre la mise en uvre ait été décidée.
Il est bien clair qu'il s'agit d'une opération nouvelle, qui ne sera pas menée au détriment de coopérations en cours, notamment en matière d'activités culturelles avec les pays du Sud. Il s'agit d'une ambition commune. Il nous revient de rationaliser le système des implantations parisiennes des opérateurs et acteurs de la Francophonie, et d'ouvrir grandes les portes au public. La nouvelle Maison facilitera la tâche de nos opérateurs et concrétisera le dialogue des cultures entre nos nations.
Voici, Mesdames et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire général, les ambitions qu'a la France pour la Francophonie. De magnifiques chantiers s'offrent à nous, qui allons réclamer de notre part ténacité, imagination et ardeur au travail.
Je vous remercie de votre attention.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 décembre 2002)
Il me revient l'honneur de préciser à cette assemblée que l'accroissement des contributions françaises s'élèvera à 20 millions d'euros par an et que cette augmentation entrera en vigueur dès l'année prochaine.
Conformément aux engagements annoncés par le président de la République à Beyrouth, cet effort portera d'abord sur l'éducation. Il ira en tout premier à l'Agence universitaire de la Francophonie à laquelle la France accordera une contribution supplémentaire de 11.925.000 euros. Celle-ci ira en priorité aux bourses de mobilité pour les jeunes chercheurs et les étudiants confirmés et au développement des pôles d'excellence universitaire et des campus numériques. Elle profitera aussi à la Conférence des ministres de l'Education des pays ayant le français en partage (Confemen) et donnera ainsi suite au succès de la Conférence ministérielle de Ouagadougou les 20-22 novembre derniers.
L'accompagnement de l'action du Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en application de la Déclaration de Bamako en faveur de la démocratie, des droits de la paix constituera le deuxième axe de cette politique de relance.
La France entend y consacrer 4 millions d'euros supplémentaires.
La langue française non plus ne saurait être oubliée. L'élargissement de l'Union européenne représente un défi considérable. Une somme supplémentaire de 1.400.000 euros sera destinée à la mise en uvre du plan pluriannuel pour le français dans l'Union européenne signé le 11 janvier 2002 avec la Communauté française de Belgique, le Luxembourg et l'Agence intergouvernementale de la Francophonie.
La France entend également soutenir financièrement conformément à ses engagements, l'intégration du Conseil consultatif de la Francophonie, la réunion du Symposium sur le co-financement du développement et l'étude de préfiguration de la Maison de la Francophonie.
Outre l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), les autres opérateurs bénéficieront également de ces nouveaux moyens.
L'Association internationale des maires francophones (AIMF) accomplit une tâche importante, notamment dans le cadre de la réalisation des objectifs de la Déclaration de Bamako. Une somme de 400.000 euros lui sera consacrée.
Enfin, la France entend participer activement à la relance de l'Université Senghor. L'évaluation réalisée sur son fonctionnement a mis en lumière la nécessité d'améliorer son mode de gestion et d'augmenter le nombre de ses auditeurs. La France est disposée, dans le respect de sa réglementation comptable et financière, à contribuer à cette relance à hauteur de 473.000 euros.
L'effort financier que je viens de détailler est certes important, mais son effet serait encore plus positif si nous conjuguions nos forces. Nous lançons donc un appel à nos partenaires pour qu'ils s'associent à cette uvre commune. Il n'est pas sain, disons-le franchement, que la France finance une part trop large des programmes de la Francophonie. Il serait donc souhaitable que nos partenaires nous accompagnent afin de maintenir la part de financement assurée par notre pays à sa proportion traditionnelle. La France assurant déjà 75 % des contributions volontaires, il me paraîtrait normal d'espérer une nouvelle contribution globale de nos partenaires s'élevant à 50 % de l'augmentation de la part française, soit au total 10 millions d'euros.
Je voudrais enfin aborder le thème de la future Maison de la Francophonie, qui doit être inaugurée en 2006, année au cours de laquelle sera organisé à Paris un festival des cultures du monde francophone.
Je me félicite que ce projet ait été approuvé, hier, lors de la session du Conseil permanent, et que la création d'un comité de pilotage chargé d'en suivre la mise en uvre ait été décidée.
Il est bien clair qu'il s'agit d'une opération nouvelle, qui ne sera pas menée au détriment de coopérations en cours, notamment en matière d'activités culturelles avec les pays du Sud. Il s'agit d'une ambition commune. Il nous revient de rationaliser le système des implantations parisiennes des opérateurs et acteurs de la Francophonie, et d'ouvrir grandes les portes au public. La nouvelle Maison facilitera la tâche de nos opérateurs et concrétisera le dialogue des cultures entre nos nations.
Voici, Mesdames et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire général, les ambitions qu'a la France pour la Francophonie. De magnifiques chantiers s'offrent à nous, qui allons réclamer de notre part ténacité, imagination et ardeur au travail.
Je vous remercie de votre attention.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 décembre 2002)