Texte intégral
Messieurs les ministres,
Mesdames, Messieurs,
Nous venons de tenir le troisième Comité interministériel consacré à la société de l'information. Pour entrer dans cette société de l'information, pour traverser avec succès cette mutation globale qu'entraîne une vaste révolution technologique, la France dispose d'atouts majeurs -dans les technologies de l'information, dans l'industrie et les services du multimédia, en particulier dans les contenus.
Nous étions voici trois ans en retard, comme bloqués face à l'internet. Aujourd'hui, nous rattrapons rapidement ce retard.
C'est pour partie le fruit de l'action volontariste que poursuit le Gouvernement depuis 1997.
Nous avons mis des moyens importants au service de cette ambition. La mise en uvre du programme d'action gouvernemental pour la société de l'information a ainsi déjà mobilisé plus de 5 milliards de francs.
Nous avons fait de l'école notre première priorité. Le taux de connexion des lycées et collèges est aujourd'hui l'un des plus élevés d'Europe. Le nombre d'ordinateurs par élève a plus que doublé depuis 1997.
Nous avons encouragé l'innovation. Le dynamisme de nos jeunes créateurs d'entreprises se heurtait à un double écueil : l'insuffisance du capital-risque, l'absence de modalités adaptées de rémunération. Les fonds publics de capital risque et les bons de croissance ont joué un rôle déterminant pour lever ces obstacles.
L'Etat a su montrer l'exemple. Le Gouvernement a lancé sa modernisation technologique. Le rapport LASSERRE le constate : l'administration a rattrapé en deux ans le taux d'équipement du secteur privé.
Nous avons engagé l'adaptation de notre législation et de nos moyens d'action. La loi sur la signature électronique a été adoptée au mois de mars dernier. L'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information est aujourd'hui opérationnel.
Cet effort collectif nous a permis de lever les principaux obstacles au développement de l'internet que nous avions identifiés en 1997. Aujourd'hui, le réseau connaît une croissance soutenue, les technologies de l'information entrent dans la vie quotidienne d'un nombre croissant de nos concitoyens, la majorité de nos entreprises en fait un large usage. Cette révolution technologique induit de profonds changements dans les modes d'accès au savoir, à la formation et à la culture. La diffusion des innovations, le développement du commerce électronique transforment notre économie.
L'internet est ainsi un formidable multiplicateur de richesses. Pour mettre cet outil nouveau au service de la démocratie, de la justice, de la solidarité, il nous faut avant tout veiller à ce que ces richesses soient également réparties.
Bâtir une société de l'information pour tous : telle est aussi, depuis 1997, notre ambition.
Les décisions prises aujourd'hui visent à donner une nouvelle impulsion à l'action gouvernementale en ce domaine. Cet important ensemble de mesures contribuera à réduire le fossé numérique.
Notre priorité est à nouveau l'éducation.
Nous créons à l'école un " brevet internet et multimédia ". Dès la prochaine année scolaire, tous les élèves de troisième pourront se présenter à ce brevet. Celui-ci sera généralisé à la sortie de l'école primaire à partir de 2003. Parallèlement, il faut achever, avant la fin de l'année scolaire 2001-2002, l'équipement et le raccordement des écoles primaires. L'Etat apportera en trois ans à cette opération un soutien financier de 365 millions de francs.
10 millions de francs aideront les Centres de Formation des Apprentis des Chambres de métiers à s'équiper. Le Gouvernement contribuera à hauteur de 50 % à l'achat de 10 micro-ordinateurs par CFA. Les 75 000 jeunes apprentis de ces Centres pourront ainsi bénéficier dès 2001 d'un module de formation à la micro-informatique, au multimédia et à l'internet.
150.000 chambres d'étudiant des cités universitaires seront équipées d'un accès à haut débit. Ce raccordement sera effectué dans le cadre de la réhabilitation des locaux prévue par le programme " Universités du troisième millénaire " (U3M).
Combler le fossé numérique, c'est aussi offrir à tous la possibilité de s'initier à l'internet.
Il s'agit d'abord de mettre le réseau à la portée de chacun. D'ici 2003, plus de 7000 lieux publics offrant un accès à l'internet seront ouverts, par exemple dans les agences locales pour l'emploi, les bibliothèques publiques ou les centres d'information jeunesse. 2500 de ces lieux, qui signeront une " charte des espaces publics numériques " permettront à tous d'acquérir une formation générale, sous la forme d'un " passeport pour l'internet et le multimédia ". 4000 emplois-jeunes de formateurs au multimédia seront affectés à ces " espaces publics numériques ". L'Etat consacrera à ces emplois-jeunes 1,2 milliard de francs sur trois ans.
Il s'agit également de donner au plus grand nombre un atout de plus en plus nécessaire pour accéder à l'emploi. Le Gouvernement se fixe pour objectif de généraliser la formation à l'informatique, au multimedia et à l'internet dans l'ensemble des actions de formation professionnelle. Et nous commencerons par les chômeurs. Un module de formation sera mis en place à cette fin dans l'ensemble des stages de formation professionnelle qui leur sont proposés. D'ici la fin de 2002, 1,2 million de demandeurs d'emplois en bénéficieront. Cette mesure mobilisera près de 1 milliard de francs sur trois ans.
Nous voulons aussi aider les associations à s'équiper. Les administrations et les entreprises seront encouragées à offrir des matériels informatiques aux associations, en particulier aux associations caritatives, de parents d'élèves et de soutien scolaire. Dès cette année, le ministère de l'Economie des Finances et de l'Industrie donnera par exemple 1000 ordinateurs au secteur associatif.
Enfin il faut rendre plus rapide et moins coûteuse la connexion au réseau. Le Gouvernement publiera cet été le décret autorisant le " dégroupage " de la boucle locale. Il permettra à tous les opérateurs de télécommunication d'offrir à un plus grand nombre de ménages un accès à haut débit et à tarif forfaitaire à l'internet. Ce décret entrera en vigueur le 1er janvier 2001.
Au total, sur les trois prochaines années, le Gouvernement consacrera 3 milliards de francs à l'ensemble de ces mesures.
C'est aussi entre le Nord et le Sud qu'un fossé numérique menace de se creuser. La France fera de la prise en compte de ce risque une priorité de sa politique de coopération. Elle contribuera ainsi au fonds francophone des inforoutes à hauteur de 23 millions de francs en 2001. Dans le même esprit, le Gouvernement français proposera à ses partenaires de l'Union européenne d'adopter dans le cadre du plan d'action " e-Europe " de nouvelles mesures.
Nous voulons également préparer l'avenir de la société de l'information.
Une économie de l'information en expansion demande des professionnels plus nombreux. Nous créons près de Marseille une Ecole de l'internet. Nous mettrons en place dès septembre prochain 45 licences professionnelles en informatique et multimédia, qui permettront de former 1200 professionnels supplémentaires des technologies de l'information. Nous augmenterons de 50 % en cinq ans le nombre des diplômés du groupe des écoles des télécommunications. Toutes ces mesures contribueront à renforcer les filières de formation des technologies de l'information, dont la variété répond aux besoins de plus en plus diversifiés des secteurs de l'informatique, des télécommunications, de l'audiovisuel et du multimédia. Dans l'ensemble de ces domaines d'activité, les DUT, les BTS, DESS et licences professionnelles, les écoles d'ingénieurs, mais aussi les écoles d'art formeront ainsi chaque année à l'usage de ces technologies plus de 30.000 étudiants de l'enseignement supérieur. Nous poursuivrons par ailleurs une politique visant à faciliter l'accueil des étudiants et professionnels étrangers.
Préparer l'avenir, c'est aussi préparer le développement de nouvelles applications des technologies de l'information.
Nous consacrerons en trois ans un milliard supplémentaire au renforcement de la recherche et développement. Les effectifs de la recherche publique en ce domaine croîtront de 25 % en cinq ans. L'Institut National pour la Recherche en Informatique et Automatique -INRIA- verra ses effectifs doubler. Un département des technologies de l'information et de la communication sera créé au CNRS. Nous mettons par ailleurs en place RENATER 3, réseau internet pour la recherche et l'éducation, dont le débit sera porté à 2,5 gigabits par seconde en 2002, soit un débit 16 fois supérieur à celui de RENATER 2.
Pour mieux anticiper les évolutions à venir, j'installerai à l'automne un Comité stratégique des technologies de l'information. Composé de chercheurs, d'experts et de chefs d'entreprises, placé auprès du Premier ministre, il contribuera à la définition d'orientations stratégiques pour l'innovation, la recherche et le développement des technologies de l'information. Nous apporterons par ailleurs notre soutien à la Fondation pour l'internet de nouvelle génération.
Telles sont, Mesdames, Messieurs, les principales mesures que vient d'arrêter ce comité interministériel. Le Gouvernement engage des moyens importants au service d'un projet ambitieux, celui d'une société de l'information pour tous. Nous poursuivrons cet effort. Nous le ferons ensemble : la puissance publique doit accompagner et soutenir l'action des collectivités locales, des associations, des entreprises. L'Etat lui-même doit continuer de s'adapter à cette nouvelle donne. Dès cet automne, un comité interministériel pour la réforme de l'Etat sera consacré, notamment, au chantier de l'administration électronique. Il nous faudra également poursuivre l'élaboration de nouvelles régulations, avec la présentation au Parlement, au début de l'année prochaine, du projet de loi sur la société de l'information.
(Source : http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 juillet 2000)
Mesdames, Messieurs,
Nous venons de tenir le troisième Comité interministériel consacré à la société de l'information. Pour entrer dans cette société de l'information, pour traverser avec succès cette mutation globale qu'entraîne une vaste révolution technologique, la France dispose d'atouts majeurs -dans les technologies de l'information, dans l'industrie et les services du multimédia, en particulier dans les contenus.
Nous étions voici trois ans en retard, comme bloqués face à l'internet. Aujourd'hui, nous rattrapons rapidement ce retard.
C'est pour partie le fruit de l'action volontariste que poursuit le Gouvernement depuis 1997.
Nous avons mis des moyens importants au service de cette ambition. La mise en uvre du programme d'action gouvernemental pour la société de l'information a ainsi déjà mobilisé plus de 5 milliards de francs.
Nous avons fait de l'école notre première priorité. Le taux de connexion des lycées et collèges est aujourd'hui l'un des plus élevés d'Europe. Le nombre d'ordinateurs par élève a plus que doublé depuis 1997.
Nous avons encouragé l'innovation. Le dynamisme de nos jeunes créateurs d'entreprises se heurtait à un double écueil : l'insuffisance du capital-risque, l'absence de modalités adaptées de rémunération. Les fonds publics de capital risque et les bons de croissance ont joué un rôle déterminant pour lever ces obstacles.
L'Etat a su montrer l'exemple. Le Gouvernement a lancé sa modernisation technologique. Le rapport LASSERRE le constate : l'administration a rattrapé en deux ans le taux d'équipement du secteur privé.
Nous avons engagé l'adaptation de notre législation et de nos moyens d'action. La loi sur la signature électronique a été adoptée au mois de mars dernier. L'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information est aujourd'hui opérationnel.
Cet effort collectif nous a permis de lever les principaux obstacles au développement de l'internet que nous avions identifiés en 1997. Aujourd'hui, le réseau connaît une croissance soutenue, les technologies de l'information entrent dans la vie quotidienne d'un nombre croissant de nos concitoyens, la majorité de nos entreprises en fait un large usage. Cette révolution technologique induit de profonds changements dans les modes d'accès au savoir, à la formation et à la culture. La diffusion des innovations, le développement du commerce électronique transforment notre économie.
L'internet est ainsi un formidable multiplicateur de richesses. Pour mettre cet outil nouveau au service de la démocratie, de la justice, de la solidarité, il nous faut avant tout veiller à ce que ces richesses soient également réparties.
Bâtir une société de l'information pour tous : telle est aussi, depuis 1997, notre ambition.
Les décisions prises aujourd'hui visent à donner une nouvelle impulsion à l'action gouvernementale en ce domaine. Cet important ensemble de mesures contribuera à réduire le fossé numérique.
Notre priorité est à nouveau l'éducation.
Nous créons à l'école un " brevet internet et multimédia ". Dès la prochaine année scolaire, tous les élèves de troisième pourront se présenter à ce brevet. Celui-ci sera généralisé à la sortie de l'école primaire à partir de 2003. Parallèlement, il faut achever, avant la fin de l'année scolaire 2001-2002, l'équipement et le raccordement des écoles primaires. L'Etat apportera en trois ans à cette opération un soutien financier de 365 millions de francs.
10 millions de francs aideront les Centres de Formation des Apprentis des Chambres de métiers à s'équiper. Le Gouvernement contribuera à hauteur de 50 % à l'achat de 10 micro-ordinateurs par CFA. Les 75 000 jeunes apprentis de ces Centres pourront ainsi bénéficier dès 2001 d'un module de formation à la micro-informatique, au multimédia et à l'internet.
150.000 chambres d'étudiant des cités universitaires seront équipées d'un accès à haut débit. Ce raccordement sera effectué dans le cadre de la réhabilitation des locaux prévue par le programme " Universités du troisième millénaire " (U3M).
Combler le fossé numérique, c'est aussi offrir à tous la possibilité de s'initier à l'internet.
Il s'agit d'abord de mettre le réseau à la portée de chacun. D'ici 2003, plus de 7000 lieux publics offrant un accès à l'internet seront ouverts, par exemple dans les agences locales pour l'emploi, les bibliothèques publiques ou les centres d'information jeunesse. 2500 de ces lieux, qui signeront une " charte des espaces publics numériques " permettront à tous d'acquérir une formation générale, sous la forme d'un " passeport pour l'internet et le multimédia ". 4000 emplois-jeunes de formateurs au multimédia seront affectés à ces " espaces publics numériques ". L'Etat consacrera à ces emplois-jeunes 1,2 milliard de francs sur trois ans.
Il s'agit également de donner au plus grand nombre un atout de plus en plus nécessaire pour accéder à l'emploi. Le Gouvernement se fixe pour objectif de généraliser la formation à l'informatique, au multimedia et à l'internet dans l'ensemble des actions de formation professionnelle. Et nous commencerons par les chômeurs. Un module de formation sera mis en place à cette fin dans l'ensemble des stages de formation professionnelle qui leur sont proposés. D'ici la fin de 2002, 1,2 million de demandeurs d'emplois en bénéficieront. Cette mesure mobilisera près de 1 milliard de francs sur trois ans.
Nous voulons aussi aider les associations à s'équiper. Les administrations et les entreprises seront encouragées à offrir des matériels informatiques aux associations, en particulier aux associations caritatives, de parents d'élèves et de soutien scolaire. Dès cette année, le ministère de l'Economie des Finances et de l'Industrie donnera par exemple 1000 ordinateurs au secteur associatif.
Enfin il faut rendre plus rapide et moins coûteuse la connexion au réseau. Le Gouvernement publiera cet été le décret autorisant le " dégroupage " de la boucle locale. Il permettra à tous les opérateurs de télécommunication d'offrir à un plus grand nombre de ménages un accès à haut débit et à tarif forfaitaire à l'internet. Ce décret entrera en vigueur le 1er janvier 2001.
Au total, sur les trois prochaines années, le Gouvernement consacrera 3 milliards de francs à l'ensemble de ces mesures.
C'est aussi entre le Nord et le Sud qu'un fossé numérique menace de se creuser. La France fera de la prise en compte de ce risque une priorité de sa politique de coopération. Elle contribuera ainsi au fonds francophone des inforoutes à hauteur de 23 millions de francs en 2001. Dans le même esprit, le Gouvernement français proposera à ses partenaires de l'Union européenne d'adopter dans le cadre du plan d'action " e-Europe " de nouvelles mesures.
Nous voulons également préparer l'avenir de la société de l'information.
Une économie de l'information en expansion demande des professionnels plus nombreux. Nous créons près de Marseille une Ecole de l'internet. Nous mettrons en place dès septembre prochain 45 licences professionnelles en informatique et multimédia, qui permettront de former 1200 professionnels supplémentaires des technologies de l'information. Nous augmenterons de 50 % en cinq ans le nombre des diplômés du groupe des écoles des télécommunications. Toutes ces mesures contribueront à renforcer les filières de formation des technologies de l'information, dont la variété répond aux besoins de plus en plus diversifiés des secteurs de l'informatique, des télécommunications, de l'audiovisuel et du multimédia. Dans l'ensemble de ces domaines d'activité, les DUT, les BTS, DESS et licences professionnelles, les écoles d'ingénieurs, mais aussi les écoles d'art formeront ainsi chaque année à l'usage de ces technologies plus de 30.000 étudiants de l'enseignement supérieur. Nous poursuivrons par ailleurs une politique visant à faciliter l'accueil des étudiants et professionnels étrangers.
Préparer l'avenir, c'est aussi préparer le développement de nouvelles applications des technologies de l'information.
Nous consacrerons en trois ans un milliard supplémentaire au renforcement de la recherche et développement. Les effectifs de la recherche publique en ce domaine croîtront de 25 % en cinq ans. L'Institut National pour la Recherche en Informatique et Automatique -INRIA- verra ses effectifs doubler. Un département des technologies de l'information et de la communication sera créé au CNRS. Nous mettons par ailleurs en place RENATER 3, réseau internet pour la recherche et l'éducation, dont le débit sera porté à 2,5 gigabits par seconde en 2002, soit un débit 16 fois supérieur à celui de RENATER 2.
Pour mieux anticiper les évolutions à venir, j'installerai à l'automne un Comité stratégique des technologies de l'information. Composé de chercheurs, d'experts et de chefs d'entreprises, placé auprès du Premier ministre, il contribuera à la définition d'orientations stratégiques pour l'innovation, la recherche et le développement des technologies de l'information. Nous apporterons par ailleurs notre soutien à la Fondation pour l'internet de nouvelle génération.
Telles sont, Mesdames, Messieurs, les principales mesures que vient d'arrêter ce comité interministériel. Le Gouvernement engage des moyens importants au service d'un projet ambitieux, celui d'une société de l'information pour tous. Nous poursuivrons cet effort. Nous le ferons ensemble : la puissance publique doit accompagner et soutenir l'action des collectivités locales, des associations, des entreprises. L'Etat lui-même doit continuer de s'adapter à cette nouvelle donne. Dès cet automne, un comité interministériel pour la réforme de l'Etat sera consacré, notamment, au chantier de l'administration électronique. Il nous faudra également poursuivre l'élaboration de nouvelles régulations, avec la présentation au Parlement, au début de l'année prochaine, du projet de loi sur la société de l'information.
(Source : http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 juillet 2000)