Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, sur la célébration de la fête de l'Europe avec les jeunes et sur la diversité de leurs engagements européens, Paris le 9 mai 2003.

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Circonstance : Journée de l'Europe à Matignon le 9 mai 2003

Texte intégral

Chers amis, chers européens,
Depuis le Conseil européen de Milan en 1985, le 9 Mai est devenu " journée de l'Europe " dans tous les pays de l'Union.
Pourquoi cette cérémonie ?
Chaque année les Français fêtent le 14 Juillet. Je trouvais nécessaire que la maison du gouvernement fête l'Europe avec les jeunes. J'ai donc décidé d'organiser une fête, la " fête de l'Europe ". J'ai souhaité m'entourer de jeunes qui avaient un engagement européen reconnu, pour que nous puissions célébrer tous ensemble. A l'issue de la réception, vous pourrez d'ailleurs également assister à la diffusion du film de Cédric Klapisch " L'auberge espagnole ", qui montre bien que les jeunes qui la connaissent vivent l'Europe comme une fête.
Qui êtes-vous ?
Je suis heureux de vous accueillir et je vous remercie d'être venu parfois de si loin : je salue tout particulièrement la présence de jeunes de la Réunion, de la Martinique et de la Guadeloupe.
Je voudrais aussi saluer la diversité de vos engagements :
certains d'entre vous ont participé à des échanges ERASMUS,
certains préparent des échanges scolaires ou universitaires avec l'Italie l'Espagne, la Norvège, la Hongrie,
certains sont membres de comités de jumelage dans leurs villes,
certains sont membres d'associations européennes comme le Parlement Européen des Jeunes,
certains souhaitent s'installer dans un pays européen après y avoir réaliser un stage,
certains sont des élèves de classes européennes,
certains ont participé à un projet ou à un échange dans le cadre du Programme Européen Jeunesse,
certains sont responsables des relations internationales dans des associations à vocation sociales,
certains sont des sportifs qui se sont distingués dans des compétitions européennes,
certains ont participé au programme EURODYSSEE mis en place par les régions d'Europe
et je vous présente ici le conseiller allemand de mon cabinet, M. Christoph Gottschalk, président du Parlement franco-allemand des jeunes.
Parcours très variés avec tous un point commun : l'Europe. Nous allons donc la fêter ensemble.
Mais d'abord je voudrais vous dire quelques mots.
I - Discours de la méthode : l'action publique et la jeunesse
Quels sont les domaines où l'Etat et l'Europe peut agir pour les jeunes ?
Quand on pense à une politique de la jeunesse, on pense surtout à des problèmes et on cherche des sujets qui seraient particuliers aux jeunes. Il y en a évidemment, mais il ne faut surtout pas réduire la politique pour la jeunesse à ces problèmes particuliers.
Les jeunes ne sont pas une catégorie socio-démographique : la population jeune est tout aussi diverse que la population adulte (d'où la difficulté de s'adresser à eux dans leur globalité).
Il n'y a pas des " sujets jeunes ", par contre tous les sujets concernent les jeunes. Il faut mettre fin au " jeunisme ". Les questions qui intéressent les jeunes ne se limitent au sport et à la musique.
Les jeunes se sentent concernés par tous les sujets (emploi, santé, sécurité sociale mais aussi retraite) au même titre que les adultes.
Je ne veux pas opposer pas les jeunes aux " aînés ", je travaille à une société de concorde, où la solidarité est forte entre les jeunes et les plus âgés, entre les actifs et les retraités, entre ceux qui travaillent et ceux qui n'ont pas d'emplois.
C'est pourquoi, je m'adresserai à vous en tant que personne, et pas comme un groupe social constitué. Ce n'est pas en flattant démagogiquement un groupe que l'on croit identifié ou en le stigmatisant que la politique retrouvera ses lettres de noblesse.
On le sait, l'action publique paraît lointaine à beaucoup de jeunes citoyens. A la fois les jeunes doutent de la politique et pourtant ils sont les premiers militants du vivre ensemble. Pour les grandes causes, comme dans les relations personnelles, les jeunes s'engagent.
Nous aimerions tous que les valeurs qui animent la sphère privée - la générosité, l'amour, le respect - inspirent davantage la sphère publique. Pour mettre de l'humanisme dans la vie, il faut mettre de la jeunesse dans la République.
La relation à la politique est donc multiple et ce serait faux de penser que les jeunes se désintéressent de l'action publique.
Je veux démontrer, dans la proximité, dans l'écoute des problèmes particuliers mais aussi des exigences universelles, que la politique a un sens, que la politique peut changer le cours de la société, réduire les injustices, encourager l'initiative et la liberté individuelle et ainsi être pour les jeunes à la fois attractive et efficace.
Qu'est-ce que l'action publique, qu'est-ce que la politique ? C'est un engagement au service de la collectivité.
Quand on est jeune, que l'on réfléchit à son avenir, aux orientations qui pourraient donner du sens à cet avenir, l'engagement en faveur de la collectivité est un choix que comprennent et partagent de très nombreux jeunes.
Contrairement à ce qui est souvent dit, les jeunes sont très actifs et très engagés au sein de la société. Il faut arrêter le discours " pessimiste " sur la jeunesse d'aujourd'hui sur les thèmes de la perte de repères, des valeurs, du désintérêt de tout, de l'égocentrisme
En réalité de très nombreux jeunes ont une activité vitale pour la société, leurs initiatives doivent être soulignées (travail associatif local) et mises en valeur.
C'est pourquoi Luc Ferry a décidé de faciliter la prise d'initiative par les jeunes et de faciliter la mise en uvre de projets. Il soutient le dispositif Défi-Jeunes qui permet de lancer (booster) des initiatives. Je suis heureux que certains de ces projets débouchent sur des activités pérennes.
Merci aussi à Luc d'avoir lancé la campagne " envie d'agir " qui se décline en un livret et un site des engagements. Ce livret et ce site permettent à tous de mieux identifier les nombreuses possibilités qui s'offrent à eux en matière de projets. Ils donnent aussi de nombreux détails pratiques sur la marche à suivre pour mettre en forme les nombreuses idées que les jeunes ont.
Les domaines concernés sont très divers : sportif, artistique et culturel, économique, civique ou citoyen, humanitaire ou social
Le Ministre a clairement conçu le rôle de l'Etat comme " facilitateur " : il n'est pas question de dicter aux jeunes des projets ou de les contraindre à une quelconque activité : il s'agit de mettre en valeur ceux qui s'engagent et de les aider à le faire, de leur donner les moyens de le faire. La campagne du livret des engagements illustre parfaitement la place de l'Etat dans sa relation avec les jeunes.
J'ai souvent dit que l'Europe n'était pas une évidence et qu'elle était faite de nécessités. Dans le domaine de la jeunesse, de l'éducation de la culture ou du sport, c'est particulièrement exact.
Ces domaines relèvent naturellement de la compétence des Etats et des collectivités locales. Mais, elle doit nous permettre de faire plus et mieux.
Nous allons regarder tout à l'heure un film qui illustre une des réalisations concrètes de cette Europe que j'appelle de mes vux : je pense naturellement au programme Erasmus et aux échanges éducatifs sur le continent qui vous permettent de prendre conscience de la dimension européenne de votre culture. Plus d'un million d'étudiants ont déjà bénéficié du programme Erasmus.
Mais il faut faire plus et en ce sens je salue l'accord conclu cette semaine par le Conseil des ministres de l'éducation autour du nouveau programme " Erasmus monde ".
II - Les thèmes qui concernent la jeunesse
Pour vous aider dans vos projets, l'Etat a un rôle et je voulais aussi évoquer devant vous trois de mes priorités qui vous concernent directement.
L'Etat a un rôle majeur pour vous accompagner dans la recherche de votre premier emploi, pour vous simplifier la vie, pour vous aider par des dispositifs durables à décrocher de vrais contrats à durée indéterminée dans de vraies entreprises. L'ensemble du gouvernement est mobilisé sur cet objectif.
Pour que la recherche d'un premier emploi ne soit pas une jungle, nous avons multiplié les moyens utiles pour vous informer.
Nous avons aussi créé les " contrats jeune " en entreprise qui permettent de proposer un emploi durable aux jeunes les plus touchés par le chômage et de favoriser leur insertion dans le monde du travail. Ce sont de vrais emplois dans les entreprises, pas des contrats provisoires dans le secteur public. 63 000 emplois ont été créés grâce à ce dispositif en moins d'un an.
Nous sommes aussi en train de créer le CIVIS, le contrat d'insertion dans la vie sociale. Ce contrat vous permet de porter un projet, un projet humanitaire, un projet associatif qui vous tient à cur. Nous voulons vous aider à aller jusqu'au bout de vos idées.
Nous avons également facilité les démarches pour la création d'entreprises. Parce que, quand on est à la recherche d'un premier emploi, il est parfois plus facile de créer soi-même son entreprise que d'être embauché, au niveau que l'on souhaite. Et je constate que les chiffres sont encourageants, depuis le début de l'année, nous avons créé chaque mois plus de 23 000 entreprises.
Il faut que nous parvenions, dans les 4 ans qui nous restent, à créer le million d'entreprises qui nous manque par rapport par exemple au Royaume-Uni.
Pour l'emploi, nous traversons une passe difficile mais je veux vous dire que je crois que dans les années qui viennent, la perspective du plein emploi redeviendra crédible notamment en raison des données démographiques.
Je vous parle peu de formation, car je pense qu'aujourd'hui la formation n'est plus une question spécifique à la jeunesse, qu'elle concernera demain encore davantage les personnes de plus de 50 ans et que l'avenir est à la formation tout au long de la vie.
Ma deuxième priorité, c'est la santé.
En ce qui concerne le Sida, il ne faut pas relâcher l'effort d'information et de prévention qui est fait depuis plusieurs années. Trop de jeunes se pensent à torts protégés. Le virus du SIDA est toujours aussi mortel.
Il y a eu des progrès, c'est vrai mais la maladie n'est pas vaincue et c'est d'abord la prévention, des comportements responsables qui peuvent le mieux la combattre.
Sur la question du tabac, mon gouvernement est très ferme. Vous savez tous que plus vous fumez, moins longtemps vous vivrez.
Nous avons pris une mesure importante (avec Xavier DARCOS) : la loi Evin sera appliquée dans tous les établissements scolaire : dès la rentrée 2003 on ne pourra plus fumer dans les couloirs et les salles de classe, mais surtout on ne pourra plus non plus fumer dans les cours de récréation, lieux ou tant de jeunes fument leur première cigarette.
Cette mesure devra être respectée non seulement par les élèves mais également par l'ensemble de la communauté éducative. Je vous le dis ici clairement, il est temps d'interdire la vente de tabac aux moins de 16 ans. Le gouvernement va reprendre l'initiative pour permettre au Parlement d'avoir une discussion globale sur ce sujet.
A propos du cannabis, je veux vous dire la vérité. Avant d'être un problème de justice, avant d'être un problème de sécurité, c'est d'abord et avant tout une question de santé publique. Le cannabis est consommé dans des proportions importantes par les jeunes générations, or il est dangereux pour la santé. Il entraîne un comportement " sous emprise " qui est de plus nuisible aux autres : fumer du cannabis avant de conduire par exemple, c'est criminel.
Il faut donc engager une pédagogie nationale pour une meilleure prise de conscience. Il nous faut traiter ce fléau avec d'abord le souci de la prévention, sans oublier celui de la sanction. La famille, les amis, la société doivent repenser leurs attitudes et leur approche de ce problème.
La loi doit évidemment être adaptée à la situation mais la réflexion commune doit faire de la santé la dominante. C'est pourquoi j'ai demandé à Jean-François MATTEI, Dominique PERBEN et Nicolas SARKOZY de me proposer un ensemble de mesures globales qui inclut une modernisation de la loi de 1970.
Le Droit doit apporter avec fermeté, - notamment contre les dealers - mais aussi avec réalisme, sa contribution à la résolution de ce grave problème de société.
Enfin, du point de vue de la sécurité routière, il faut poursuivre la démarche de responsabilité qui est la nôtre. On le sait, la mortalité sur les routes est l'une des premières causes de décès chez les jeunes.
C'est pourquoi le gouvernement s'est mobilisé sur le sujet, nous avons durci les sanctions, nous avons surtout placé la population face à ses responsabilités.
Ma plus grande fierté depuis que je suis entré en fonction, c'est le nombre de vies épargnées sur les routes de France.
Dernier thème qui me semble essentiel, la volonté de vivre ensemble. Renan dit qu'une nation, avant d'être une communauté de langue, de culture ou une continuité géographique, c'est une volonté de vivre ensemble.
C'est cette volonté que je veux promouvoir : pour vous, parce que vous êtes notre avenir, avec vous - parce que vous êtes aussi et surtout notre présent.
Notre présent, ce sont des tentatives de certains de se réfugier dans des identités partielles, souvent partiales, où l'on met une identité particulière avant l'identité de la République, avant l'identité de la nation.
Cela, évidemment, je le refuse : il n'y a pas de lois au-dessus de celle de la République. Pour autant, évidemment, nous respectons les différences, nous favorisons la liberté de conscience, l'égalité entre les religions. C'est cela la laïcité, ce n'est pas le refus de la religion, c'est le code, la grammaire entre la sphère publique et la sphère privée.
Nous avons ouvert le débat pour réaffirmer cette valeur, vous devez vous l'appropriez.
Je refuse le communautarisme, je refuse l'importation de conflits extérieurs dans notre pays et je veux faire vivre notre volonté de vivre ensemble.
Nous avons relancé la politique d'intégration :
nous voulons changer les représentations, nous menons une politique de la mémoire pour que les jeunes aujourd'hui puissent connaître l'histoire de leurs parents, de leurs grands-parents qui, immigrés en France, ont participé à la construction de notre pays, nous encourageons l'emploi pour ces jeunes, nous sommes très attentifs à l'égalité entre les hommes et les femmes.
Notre politique est globale : elle est ferme d'un côté, ouverte et humaine de l'autre. C'est l'équilibre dont notre pays a besoin. Il en va ainsi de la politique de l'immigration que nous voulons promouvoir : fermeté contre l'immigration illégale, fraternité pour l'immigration légale.
III - L'Europe et le monde
Mais aujourd'hui, ce qui importe encore plus, c'est de participer à la grande aventure européenne.
L'Europe est un besoin, elle n'est ni évidente dans l'histoire, ni naturelle dans la géographie. En 1946, Edgar Morin écrivait : " il n'y a plus d'Europe, l'Europe est un mot qui ment ". L'Europe est née, comme le disait Jean Monnet, du désir de paix et elle s'est renforcée dans les crises.
L'Europe est un " complexe ", c'est ce qui est tissé ensemble. Aujourd'hui nous fêtons le 53ème anniversaire de la déclaration Schuman, nous fêtons cette complexité qui est une richesse.
D'ici 2005, notre Histoire et notre géographie européennes seront profondément modifiées. Ne soyons pas des spectateurs indifférents à ces changements. C'est notre responsabilité, je dirais "de génération", que de nous engager dans ces réflexions et dans ces débats sur cette nouvelle Europe.
L'Europe qui est la vôtre, c'est une Europe qui est en train de changer, nous changeons d'Europe. Il est très important de prendre ce projet à bras le corps, à bras le cur pour le bâtir parce que ce sont les peuples qui vont le bâtir.
Nous devons nous engager avec détermination dans cette nouvelle perspective. Cela veut dire nous préparer à accueillir des nouveaux membres, cela veut dire aller au devant d'eux, cela veut dire donner, recevoir, connaître, apprendre, cela veut dire intégrer cet espace, bouger davantage, sauter les frontières, dépasser notre seule perspective.
L'Europe est un besoin, ce n'est pas un don du passé. L'Europe, aujourd'hui, pour assurer notre avenir a besoin d'abattre les murs et les barrières. C'est pour ça qu'il faut, quelles que soient les difficultés, aller au devant des uns, des autres, parler et parler encore, pour pouvoir construire ensemble. L'Europe est devenue une communauté de destin : si nous ne sommes pas capables de construire cette Europe, nous ne connaîtrons que le déclin et l'affaiblissement.
Il est temps maintenant qu'elle soit une communauté de desseins et je compte beaucoup sur la Convention pour l'Avenir de l'Europe que préside Valéry GISCARD d'ESTAING pour que nous construisions ensemble un dessein commun, à 25.
L'Europe n'a plus beaucoup de temps pour relever ses défis. Hegel disait " l'oiseau de Minerve prend son envol au crépuscule ". La sagesse a peu de temps avant la nuit. L'Europe n'a plus de temps devant elle.
De marathon en sommet, de crises en traité, l'Union a pris son temps. Maintenant, l'Union européenne est engagée dans une course de vitesse avec la " gouvernance mondiale ". Pour la paix, pour la planète, pour le développement, le monde doit s'organiser.
Il le fera avec ou sans l'Europe : les échéances de 2004, - l'élargissement et la Constitution - nous donnent l'occasion de réussir le sursaut européen : c'est l'urgence, pour l'équilibre du monde, pour un monde multipolaire, l'urgence bleue. L'Europe n'a plus beaucoup de temps pour relever ses défis.
Nous devons avoir une conscience européenne parce que l'avenir de l'humanité se pose aujourd'hui au niveau de la planète. L'humanité, aujourd'hui, s'est donnée les moyens de se détruire de mille façons, par la génétique mais aussi par des armes de destruction massive. La défense de l'humanité pose donc la question de la gouvernance mondiale.
C'est pour cela que nous avons besoin de l'ONU pour nous battre pour la paix. C'est pour cela que nous avons besoin de l'Organisation mondiale du commerce pour défendre le sud. C'est pour cela que demain nous aurons besoin de l'Organisation mondiale de l'environnement pour défendre la planète et faire en sorte que les émissions de gaz carbonique ne viennent pas percer davantage la couche d'ozone et ainsi fragiliser l'existence de la vie sur la terre.
C'est pour cela que nous devons, aujourd'hui, prendre conscience que le monde est notre espace vital et que l'Europe est notre province. Et c'est ce combat-là qu'il faut aujourd'hui mener pour la planète.
C'est pour cela que ces combats sont articulés entre le local et les racines d'un côté, le planétaire et l'avenir de l'autre. Il y a une cohérence et cette cohérence-là, c'est le principe de vie, c'est le principe d'humanité, c'est celui qui doit tous nous animer.
Mon ambition européenne, c'est de faire en sorte qu'avec l'Europe, on puisse agir sur le monde. Il nous faut tous ensemble travailler, expliquer cette ambition.
Conclusion
Merci à tous d'être venus. Merci à Noëlle LENOIR et à tous les ministres qui se sont impliqués aujourd'hui dans la célébration de la journée de l'Europe. J'espère que cette mobilisation ira croissante au fur et à mesure des années et que vous mobiliserez de nombreuses personnes autour de vous pour que cette journée devienne pour les jeunes et pour les autres une véritable fête.
Alors que hier nous avons fêté la fin de la deuxième guerre mondiale par une journée fériée et de nombreuses cérémonies, il est vraiment souhaitable qu'à l'avenir, la journée du 9 Mai, qui célèbre la paix entre toutes les nations européennes et qui se trouve arriver juste après le 8 mai soit l'occasion d'une fête encore plus importante, la fête de la paix et la fête de l'Europe.
L'Europe a besoin de vous. Elle s'est bâtie avec la foi des uns, l'amour des autres. Mais "la foi comme l'amour commence dans un élan mais se construit dans une fidélité".
Je vous remercie.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 12 mai 2003)