Texte intégral
Madame la Présidente, Chère Paule ALBRETCH,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
" Lorsque le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres "disait Tocqueville.
Cette maxime, pleine de sagesse, pourrait être la devise de votre association puisque vous vous êtes fixés comme ambition de contribuer à la sauvegarde de notre patrimoine.
En souhaitant, aujourd'hui, honorer la Société pour la Protection des Paysages et l'esthétique de la France, je veux saluer, au-delà de la première association créée à la suite de la loi de 1901, le travail de tous ses membres qui, comme vous l'aviez si justement pointé lors d'un colloque, luttent contre ce "vandalisme ordinaire".
La sauvegarde de l'habitat ancien est un enjeu de société, bien au-delà d'un seul parti-pris architectural.
Parce qu'il est fondé sur le respect et la responsabilité.
Respect de ce qui nous a été légué, à travers les âges, par nos prédécesseurs, respect des témoignages de leurs vies passées, de leur labeur, de leur modes de vie, de leurs savoir-faire, bref de la tradition qui fonde toute société évoluée.
Responsabilité vis-à-vis des générations futures, dans notre rôle de passeurs de témoin.
Pour que rien ne s'oublie et, surtout pour que, bien au-delà de l'envie de s'enfermer dans une espèce de nostalgie traditionaliste, les témoignages du passé nourrissent notre réflexion, soient riches d'enseignements et nous rappellent tout le bon sens qui gouvernait la vie quotidienne de nos ancêtres.
La réhabilitation du patrimoine immobilier ancien, c'est aussi, naturellement un facteur d'aménagement du territoire et de développement économique de nos campagnes.
Vous savez à quel point la volonté du gouvernement est de lutter contre les fractures territoriales.
Elle a, d'ailleurs, encore été rappelée lors du dernier comité interministériel sur le tourisme qui s'est tenu le 9 septembre,.
Votre action s'inscrit naturellement dans ce cadre.
En réhabilitant le patrimoine bâti ancien, on ne recrée pas seulement des villages de carte postales qu'on visite comme des musées, on redynamise tout un tissu socio-économique, fait de commerces de proximité, d'artisans, de gîtes ruraux,...
En un mot, on redonne de la vie.
C'est pourquoi, naturellement, votre action et la mienne se rejoignent.
En effet, cette réhabilitation est aussi un enjeu touristique puisque, les villes et villages sont un des atouts si particuliers de la France et leur charme, leur originalité, qu'on retrouve principalement dans leur habitat, participent pleinement au rayonnement de notre pays et contribuent, certainement, à en faire la première destination du monde.
C'est cela que j'ai souhaité honorer, en soutenant, à nouveau, le concours des municipalités que vous organisez depuis maintenant 15 ans.
Je dis à nouveau parce qu'il me paraissait inconcevable que le Secrétariat au Tourisme n'ait participé qu'une seule fois en quinze ans à ce concours alors que les touristes sont les premiers concernés par la mise en valeur du patrimoine.
Je ne crois pas que l'habitant d'une mégapole américaine vienne en France pour découvrir la réplique de son habitat quotidien, si déshumanisé et si monotone.
Il vient pour se perdre dans les ruelles d'un centre historique de village médiéval, pour découvrir, au détour d'une petite route, un vieux lavoir ou pour dormir dans une chambre d'hôtes à colombages où rien n'est d'équerre.
Et c'est bien cela qu'il faut soutenir.
Je le fais, le Gouvernement le fait, en prenant des mesures pour relancer l'attractivité des bourgs, notamment par le biais des sociétés coopératives d'intérêt collectif qui vont être étendues à l'activité touristique.
Le gouvernement soutient aussi le développement du tourisme rural.
- en mettant en place une mission chargée de conduire une réflexion sur la transmission des entreprises en espace rural.
- en finançant un inventaire national des métiers, activités et dispositifs de formation en tourisme rural.
- en lançant, via Maison de la France, l'opération intitulée " la campagne vous invite à la campagne ".
Comme vous le voyez, le Gouvernement est parfaitement conscient des enjeux que représente le développement d'un tourisme valorisant les atouts de nos campagnes.
Et dans cette valorisation, la Société pour la protection des Paysages et l'esthétique de la France trouve naturellement sa place.
C'est pour cette raison que j'ai le plaisir, chère Paule ALBRECHT, de vous remettre, bien symboliquement, ce chèque, qui n'a de bois que la matière.
Il témoigne de mon soutien, en tant que Ministre mais aussi en tant que citoyen, pour ce que vous entreprenez, avec tous les membres de votre association.
Soutien aussi, en tant que Maire de Saint-Laurent du Maroni puisque, contre l'avis de tous, j'ai transformé l'ancien bagne qui était promis à la destruction, en un lieu, non seulement de témoignage du passé mais aussi de convivialité et de dynamisme.
Car comme vous, je partage cette idée de la modernité : celle qui consiste à ne pas faire table rase des témoignages du passé mais au contraire de se les approprier, de les sauvegarder pour mieux les incorporer à notre vie quotidienne, avec la certitude, qu'après nous, d'autres sauront y puiser les racines de leur connaissance.
Je vous remercie
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 17 septembre 2003)
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
" Lorsque le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres "disait Tocqueville.
Cette maxime, pleine de sagesse, pourrait être la devise de votre association puisque vous vous êtes fixés comme ambition de contribuer à la sauvegarde de notre patrimoine.
En souhaitant, aujourd'hui, honorer la Société pour la Protection des Paysages et l'esthétique de la France, je veux saluer, au-delà de la première association créée à la suite de la loi de 1901, le travail de tous ses membres qui, comme vous l'aviez si justement pointé lors d'un colloque, luttent contre ce "vandalisme ordinaire".
La sauvegarde de l'habitat ancien est un enjeu de société, bien au-delà d'un seul parti-pris architectural.
Parce qu'il est fondé sur le respect et la responsabilité.
Respect de ce qui nous a été légué, à travers les âges, par nos prédécesseurs, respect des témoignages de leurs vies passées, de leur labeur, de leur modes de vie, de leurs savoir-faire, bref de la tradition qui fonde toute société évoluée.
Responsabilité vis-à-vis des générations futures, dans notre rôle de passeurs de témoin.
Pour que rien ne s'oublie et, surtout pour que, bien au-delà de l'envie de s'enfermer dans une espèce de nostalgie traditionaliste, les témoignages du passé nourrissent notre réflexion, soient riches d'enseignements et nous rappellent tout le bon sens qui gouvernait la vie quotidienne de nos ancêtres.
La réhabilitation du patrimoine immobilier ancien, c'est aussi, naturellement un facteur d'aménagement du territoire et de développement économique de nos campagnes.
Vous savez à quel point la volonté du gouvernement est de lutter contre les fractures territoriales.
Elle a, d'ailleurs, encore été rappelée lors du dernier comité interministériel sur le tourisme qui s'est tenu le 9 septembre,.
Votre action s'inscrit naturellement dans ce cadre.
En réhabilitant le patrimoine bâti ancien, on ne recrée pas seulement des villages de carte postales qu'on visite comme des musées, on redynamise tout un tissu socio-économique, fait de commerces de proximité, d'artisans, de gîtes ruraux,...
En un mot, on redonne de la vie.
C'est pourquoi, naturellement, votre action et la mienne se rejoignent.
En effet, cette réhabilitation est aussi un enjeu touristique puisque, les villes et villages sont un des atouts si particuliers de la France et leur charme, leur originalité, qu'on retrouve principalement dans leur habitat, participent pleinement au rayonnement de notre pays et contribuent, certainement, à en faire la première destination du monde.
C'est cela que j'ai souhaité honorer, en soutenant, à nouveau, le concours des municipalités que vous organisez depuis maintenant 15 ans.
Je dis à nouveau parce qu'il me paraissait inconcevable que le Secrétariat au Tourisme n'ait participé qu'une seule fois en quinze ans à ce concours alors que les touristes sont les premiers concernés par la mise en valeur du patrimoine.
Je ne crois pas que l'habitant d'une mégapole américaine vienne en France pour découvrir la réplique de son habitat quotidien, si déshumanisé et si monotone.
Il vient pour se perdre dans les ruelles d'un centre historique de village médiéval, pour découvrir, au détour d'une petite route, un vieux lavoir ou pour dormir dans une chambre d'hôtes à colombages où rien n'est d'équerre.
Et c'est bien cela qu'il faut soutenir.
Je le fais, le Gouvernement le fait, en prenant des mesures pour relancer l'attractivité des bourgs, notamment par le biais des sociétés coopératives d'intérêt collectif qui vont être étendues à l'activité touristique.
Le gouvernement soutient aussi le développement du tourisme rural.
- en mettant en place une mission chargée de conduire une réflexion sur la transmission des entreprises en espace rural.
- en finançant un inventaire national des métiers, activités et dispositifs de formation en tourisme rural.
- en lançant, via Maison de la France, l'opération intitulée " la campagne vous invite à la campagne ".
Comme vous le voyez, le Gouvernement est parfaitement conscient des enjeux que représente le développement d'un tourisme valorisant les atouts de nos campagnes.
Et dans cette valorisation, la Société pour la protection des Paysages et l'esthétique de la France trouve naturellement sa place.
C'est pour cette raison que j'ai le plaisir, chère Paule ALBRECHT, de vous remettre, bien symboliquement, ce chèque, qui n'a de bois que la matière.
Il témoigne de mon soutien, en tant que Ministre mais aussi en tant que citoyen, pour ce que vous entreprenez, avec tous les membres de votre association.
Soutien aussi, en tant que Maire de Saint-Laurent du Maroni puisque, contre l'avis de tous, j'ai transformé l'ancien bagne qui était promis à la destruction, en un lieu, non seulement de témoignage du passé mais aussi de convivialité et de dynamisme.
Car comme vous, je partage cette idée de la modernité : celle qui consiste à ne pas faire table rase des témoignages du passé mais au contraire de se les approprier, de les sauvegarder pour mieux les incorporer à notre vie quotidienne, avec la certitude, qu'après nous, d'autres sauront y puiser les racines de leur connaissance.
Je vous remercie
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 17 septembre 2003)