Texte intégral
La " semaine européenne de la mobilité et du transport public " est une excellente occasion pour informer nos concitoyens sur les transports publics (bus, métros, tramway) ou les autres modes de déplacement et de se réapproprier leur ville.
En effet, comme le soulignent les témoignages diffusés en ouverture, chacun de nous à conscience de la nécessité d'un développement durable de nos modes de déplacement, en particulier dans les zones urbaines et péri-urbaines.
Réduire les pollutions de l'air et du bruit, consommer moins d'énergie, diminuer les embouteillages, garantir la sécurité de tous, tout en favorisant la liberté de déplacement des citadins et l'accès aux services est aujourd'hui un défi pour nous tous.
C'est pourquoi, pour cette édition 2003, nous avons décidé d'attirer l'attention sur un thème commun et essentiel : la mobilité durable.
A travers cette expression, j'entends une mobilité qui (ré)concilie sur un territoire donné : dynamisme économique, cohésion sociale et protection de l'environnement selon les principes du développement durable. Mais également une mobilité qui n'hypothèque pas les besoins de déplacement des générations futures.
Concernant le pilier environnemental notamment sous l'angle du changement climatique, de la nécessité d'économiser les ressources, du bruit et des atteintes à la santé, nous devons engager une stratégie de rupture avec la logique du tout automobile.
Les transports sont à l'origine d'au moins 30 % des émissions de gaz à effet de serre, émissions qui sont un facteur aggravant du changement climatique. Les déplacements urbains, quant à eux, sont à l'origine de 40 % de ces émissions. Au delà du respect de nos engagements internationaux pris à KYOTO, la canicule de cet été nous rappelle l'urgence de mettre en oeuvre les programmes d'action de la stratégie nationale de développement durable portant sur le " changement climatique " et les " transports ".
Nous pouvons utiliser deux leviers : les innovations technologiques d'une part et les changements de comportement d'autre part.
Le premier levier s'appuie sur l'amélioration des carburants, le développement de véhicules propres (GPL, électriques, hybrides...).
Un plan " véhicule propre " sera présenté par le Premier ministre le 15 septembre prochain et le plan climat 2003 annoncé dans la Stratégie sera rendu public à l'issue du conseil interministériel pour le développement durable en novembre 2003.
Le second levier vise à favoriser des démarches innovantes en matière d'organisation des déplacements (plans de déplacements urbains, plans de déplacements d'entreprises, covoiturage, auto-partage...). Ceci passe aussi par l'amélioration de l'offre de transports collectifs.
L'Etat lui-même en tant qu'usager, entend montrer l'exemple en visant les objectifs de la stratégie nationale qui sont :
- le renouvellement des flottes sous forme de véhicules propres à hauteur de 20 % d'ici 2008,
La pollution sonore est également une préoccupation majeure des Français. En conséquence, un plan de lutte contre le bruit sera annoncé le 6 octobre prochain par le ministère de l'écologie et du développement durable.
Les Français sont de plus en plus conscients des nuisances occasionnées par l'usage de l'automobile. Comme le montre les résultats du sondage IFOP pour Ouest France : 86 % des Français sont favorables à l'instauration de limitations de vitesses plus strictes, 67 % favorables à une circulation alternée, 35 % favorables à une taxe d'accès en ville.
Concernant le pilier social, il ne faut pas oublier que la voiture a façonné nos villes et nos territoires. Ce phénomène pourrait aboutir à exclure tous ceux qui ne disposent pas ou ne peuvent pas utiliser une automobile. Un projet de mobilité durable doit permettre à tous de se déplacer pour accéder aux services et équipements collectifs et participer à la vie économique, culturelle et sociale de la ville.
Cette réflexion s'impose d'autant plus face à la multiplication des zones d'activités, à l'extension des zones périphériques et aux difficultés de liaisons entre banlieues. Il s'agit de repenser la ville, son étalement, sa densité. Il convient aux différents acteurs d'une part, de proposer une desserte cohérente avec une coopération entre les territoires et entre les modes de transports, et d'autre part, d'être à l'écoute des usagers, de proposer des offres de transports accessibles aux personnes à mobilité réduite et une tarification adaptée à tous et de délivrer une meilleure information.
Par ailleurs, la " Semaine européenne de la mobilité et du transport public " est l'occasion de nous mobiliser à nouveau pour la sécurité routière.
Enfin, j'aborderai le développement économique qui est le troisième du développement durable. En effet, l'accessibilité aux transports et aux villes est un facteur d'attractivité et de dynamisme des activités, sources de revenus et d'emplois. A cet égard, il convient de lutter à la fois contre la congestion des centres-villes et la désertion des habitants qui risquent d'en découler.
La semaine de la mobilité et du transport public ouvre un espace de discussion très utile entre acteurs locaux (associations, entreprises, administrations...). Mais elle permet ausssi d'inscrire des initiatives dans la durée : pour preuve, les 65 villes sur 98 qui ont engagé des actions pérennes l'an passé à l'issue de l'opération " en ville sans ma voiture ".
Je formule le voeux que l'édition 2003 annonce de nouvelles perspectives locales de mobilité durable au service de tous les usagers... et que le succès de cette semaine européenne suscite des candidatures dans les villes de l'Europe élargie à 25 pays.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 10 septembre 2003)
En effet, comme le soulignent les témoignages diffusés en ouverture, chacun de nous à conscience de la nécessité d'un développement durable de nos modes de déplacement, en particulier dans les zones urbaines et péri-urbaines.
Réduire les pollutions de l'air et du bruit, consommer moins d'énergie, diminuer les embouteillages, garantir la sécurité de tous, tout en favorisant la liberté de déplacement des citadins et l'accès aux services est aujourd'hui un défi pour nous tous.
C'est pourquoi, pour cette édition 2003, nous avons décidé d'attirer l'attention sur un thème commun et essentiel : la mobilité durable.
A travers cette expression, j'entends une mobilité qui (ré)concilie sur un territoire donné : dynamisme économique, cohésion sociale et protection de l'environnement selon les principes du développement durable. Mais également une mobilité qui n'hypothèque pas les besoins de déplacement des générations futures.
Concernant le pilier environnemental notamment sous l'angle du changement climatique, de la nécessité d'économiser les ressources, du bruit et des atteintes à la santé, nous devons engager une stratégie de rupture avec la logique du tout automobile.
Les transports sont à l'origine d'au moins 30 % des émissions de gaz à effet de serre, émissions qui sont un facteur aggravant du changement climatique. Les déplacements urbains, quant à eux, sont à l'origine de 40 % de ces émissions. Au delà du respect de nos engagements internationaux pris à KYOTO, la canicule de cet été nous rappelle l'urgence de mettre en oeuvre les programmes d'action de la stratégie nationale de développement durable portant sur le " changement climatique " et les " transports ".
Nous pouvons utiliser deux leviers : les innovations technologiques d'une part et les changements de comportement d'autre part.
Le premier levier s'appuie sur l'amélioration des carburants, le développement de véhicules propres (GPL, électriques, hybrides...).
Un plan " véhicule propre " sera présenté par le Premier ministre le 15 septembre prochain et le plan climat 2003 annoncé dans la Stratégie sera rendu public à l'issue du conseil interministériel pour le développement durable en novembre 2003.
Le second levier vise à favoriser des démarches innovantes en matière d'organisation des déplacements (plans de déplacements urbains, plans de déplacements d'entreprises, covoiturage, auto-partage...). Ceci passe aussi par l'amélioration de l'offre de transports collectifs.
L'Etat lui-même en tant qu'usager, entend montrer l'exemple en visant les objectifs de la stratégie nationale qui sont :
- le renouvellement des flottes sous forme de véhicules propres à hauteur de 20 % d'ici 2008,
La pollution sonore est également une préoccupation majeure des Français. En conséquence, un plan de lutte contre le bruit sera annoncé le 6 octobre prochain par le ministère de l'écologie et du développement durable.
Les Français sont de plus en plus conscients des nuisances occasionnées par l'usage de l'automobile. Comme le montre les résultats du sondage IFOP pour Ouest France : 86 % des Français sont favorables à l'instauration de limitations de vitesses plus strictes, 67 % favorables à une circulation alternée, 35 % favorables à une taxe d'accès en ville.
Concernant le pilier social, il ne faut pas oublier que la voiture a façonné nos villes et nos territoires. Ce phénomène pourrait aboutir à exclure tous ceux qui ne disposent pas ou ne peuvent pas utiliser une automobile. Un projet de mobilité durable doit permettre à tous de se déplacer pour accéder aux services et équipements collectifs et participer à la vie économique, culturelle et sociale de la ville.
Cette réflexion s'impose d'autant plus face à la multiplication des zones d'activités, à l'extension des zones périphériques et aux difficultés de liaisons entre banlieues. Il s'agit de repenser la ville, son étalement, sa densité. Il convient aux différents acteurs d'une part, de proposer une desserte cohérente avec une coopération entre les territoires et entre les modes de transports, et d'autre part, d'être à l'écoute des usagers, de proposer des offres de transports accessibles aux personnes à mobilité réduite et une tarification adaptée à tous et de délivrer une meilleure information.
Par ailleurs, la " Semaine européenne de la mobilité et du transport public " est l'occasion de nous mobiliser à nouveau pour la sécurité routière.
Enfin, j'aborderai le développement économique qui est le troisième du développement durable. En effet, l'accessibilité aux transports et aux villes est un facteur d'attractivité et de dynamisme des activités, sources de revenus et d'emplois. A cet égard, il convient de lutter à la fois contre la congestion des centres-villes et la désertion des habitants qui risquent d'en découler.
La semaine de la mobilité et du transport public ouvre un espace de discussion très utile entre acteurs locaux (associations, entreprises, administrations...). Mais elle permet ausssi d'inscrire des initiatives dans la durée : pour preuve, les 65 villes sur 98 qui ont engagé des actions pérennes l'an passé à l'issue de l'opération " en ville sans ma voiture ".
Je formule le voeux que l'édition 2003 annonce de nouvelles perspectives locales de mobilité durable au service de tous les usagers... et que le succès de cette semaine européenne suscite des candidatures dans les villes de l'Europe élargie à 25 pays.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 10 septembre 2003)