Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la décentralisation et la gestion de proximité effectuée par les élus locaux, Paris, le 1er juillet 2003.

Prononcé le 1er juillet 2003

Intervenant(s) : 

Circonstance : 20ème anniversaire du concours des "Mariannes d'Or" à Paris le 1er juillet 2003

Texte intégral

Monsieur le Secrétaire général de La Marianne d'Or, cher Alain Trampoglieri,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers amis,
La Marianne d'Or a vingt ans ! Un tout petit peu plus jeune que la décentralisation elle-même, mais déjà en pleine maturité. Il était naturel que le Président du Sénat salue comme il se doit ce vingtième anniversaire qui coïncide avec le lancement effectif de l'acte 2 de la décentralisation engagé par la réforme constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République.
Cette nouvelle étape de la décentralisation, que j'ai appelée de mes vux et que les cérémonies annuelles de la Marianne d'Or viennent encourager, est d'autant plus indispensable que les élus locaux ont, depuis 1982, démontré les bienfaits de la gestion de proximité.
Oxygène de la République, la décentralisation a, en effet, libéré les initiatives et les énergies locales et accru l'efficience de l'action publique.
A cet égard, je me félicitais, l'an passé, de l'engagement du Président de la République à rompre avec un " étatisme centralisateur " devenu un " handicap pour la France ". En appelant notre pays à lancer la " révolution de la démocratie locale et à construire la République des proximités ", le chef de l'Etat a fixé un cap ambitieux et libérateur.
Reconnaissons au gouvernement le mérite de s'être attelé sans délai à cette tâche.
Le Sénat, dont l'engagement en faveur d'une relance de la décentralisation était déterminé, a pris toute sa part dans la configuration et la concrétisation de la révision constitutionnelle qui introduit dans notre loi fondamentale une notion riche de perspectives : l'organisation décentralisée de la République.
Il reste, maintenant que la décentralisation bénéficie d'un ancrage constitutionnel, à mettre en uvre concrètement cette nouvelle organisation de la République, cette République moderne qui fait le pari de la proximité au service de l'efficacité.
A l'évidence, une telle rupture avec les pesanteurs encore bien vivantes de notre Etat centralisé, pour ne pas évoquer la lourdeur de certains corporatismes, supposera beaucoup d'énergie, de talent et de persévérance.
Le Sénat, que j'ai l'honneur de présider, s'engagera pleinement dans cette démarche.
En reprenant, vendredi prochain, à Toulouse, le cours momentanément suspendu des Etats généraux des élus locaux, je compte, en particulier, faire uvre de pédagogie, tout en restant à l'écoute des élus locaux, car c'est avec eux et non contre eux que la nouvelle décentralisation produira tous ses effets bénéfiques.
Le Sénat, vous le savez, a pris toute sa part pour que les acteurs de la décentralisation soient enfin pleinement reconnus et valorisés. C'était, souvenez-vous, la Fête de la Fédération du 14 juillet de l'an 2000, réunissant plus de 13.000 maires.
Tout au long de l'histoire de la décentralisation, les Mariannes d'Or, véritables " Oscars " de l'imagination et de la créativité territoriales, ont su récompenser l'action talentueuse et méritoire de nombreux élus locaux.
Devenue une véritable institution du paysage " médiatico-territorial ", la Marianne d'Or doit beaucoup au talent créatif et à l'énergie déterminée de son secrétaire général, M. Alain Trampoglieri.
Ainsi, je ne doute pas du succès futur de la Marianne d'Or et de son Secrétaire général, à qui je souhaite bonne chance et longue vie !

(source http://www.senat.fr, le 18 septembre 2003)