Texte intégral
Le gouvernement dont je fais partie a déclaré, en juillet dernier, que la recherche était, aux côtés de l'éducation et de la culture, l'une de ses trois priorités, afin de stimuler "la création de richesse par la mobilisation de l'intelligence".
Nous voulons mobiliser l'intelligence, au service des connaissances partagées, issues de la recherche fondamentale et qui exigent un engagement public fort ; mais aussi au service des connaissances protégées, souvent issues de la recherche appliquée et qui seront indispensables au développement technologique ; et enfin au service des connaissances transmises, par l'éducation et la formation, pour diffuser le savoir dans toute la société.
Investir dans l'intelligence c'est reconnaître l'importance pour le long terme de la recherche ; c'est donc renforcer le niveau technologique et scientifique de nos concitoyens, de nos organismes, des universités, de nos grandes écoles et de nos entreprises pour préparer notre avenir, les emplois futurs de nos enfants, renforcer le rayonnement de la France, améliorer la compétitivité de notre pays. La politique de recherche, traduction concrète de cet investissement, est un élément majeur de la souveraineté nationale et un pilier essentiel de toute politique qui souhaite se projeter délibérément dans l'avenir.
La recherche est l'affaire de tous : des chercheurs, ingénieurs et techniciens bien sûr, mais aussi des entreprises et de tous nos concitoyens qui doivent y retrouver les réponses à leurs attentes. De même, au niveau de l'action gouvernementale, la recherche est par nature une activité qui doit mobiliser tous les départements ministériels. C'est dans ce sens qu'en Juin dernier j'ai fait appel à mes collègues du gouvernement pour que chacun d'entre eux contribue à ce que la France prépare son avenir par la recherche et l'innovation.
J'ai été entendue et je m'en réjouis. Le budget 2004 reflète la priorité accordée par Jean-Pierre RAFFARIN à la recherche et illustre, par les nombreuses actions conjointes entre mon Ministère et les Ministères de l'Industrie, de la Santé, de la Défense, de l'Environnement, de l'Equipement ou de l'Agriculture, que la recherche est bien l'affaire de tous ainsi que le socle indispensable au développement à long terme de notre pays.
Mon objectif numéro un est que notre recherche soit au service de tous nos concitoyens, et qu'elle soit pour eux une source de savoir et un outil efficace, en mesure de répondre à tous les défis émergents. Pour cela, il nous faut l'ouvrir sur le monde des entreprises et des citoyens, mais aussi sur l'Europe, lui donner plus de souplesse, décloisonner, permettre plus de mobilité entre les disciplines et les acteurs, la rendre plus attractive aussi pour les jeunes de notre pays, les entreprises et les chercheurs étrangers. C'est cette ambition pour la recherche que porte le projet de loi de finances pour 2004.
Plus d'efficacité au service des citoyens, c'est avant tout des hommes et des femmes passionnés, motivés et désireux de faire progresser la connaissance dans cette fantastique aventure humaine de la science. Donner plus de responsabilités et de reconnaissance, mieux prendre en compte les différentes périodes de la vie et permettre plus de passerelles entre les différents métiers, voilà qui illustre que la priorité à la recherche est avant tout une priorité donnée aux personnes, acteurs de cette recherche.
Le budget 2004 réaffirme la primauté de ce potentiel humain de notre recherche. L'emploi scientifique sera maintenu dans les organismes publics en 2004, soit par des recrutements sur concours, soit par des recrutements de contractuels, donnant ainsi les souplesses nécessaires pour accroître la réactivité des équipes.
La condition du succès, c'est aussi la disponibilité et la réactivité pour faire face aux attentes de la société confrontée à des univers jugés de plus en plus complexes et incertains, alors même qu'elle est de plus en plus désireuse de sécurité et de certitude. Nous avons tous observé, dans l'actualité récente, l'émergence souvent brutale de problèmes appelant une réponse rapide de la part d'experts scientifiques. Les exemples sont nombreux : SRAS, canicule, conséquences de l'évolution climatique, maladies infectieuses ou nosocomiales. Cette émergence constante de problèmes nouveaux engendre une demande légitime d'expertise scientifique de la part de la société tout entière. La recherche doit pouvoir faire face à ces demandes et s'organiser pour y répondre, en complément de ses missions classiques. Cela veut dire qu'il faut lui donner la possibilité de mobiliser rapidement équipes et moyens sur des priorités. Donner plus de souplesse à notre système de recherche, c'est en particulier permettre aux organismes de répondre rapidement et efficacement aux demandes en donnant la priorité au financement des projets.
Tandis que les moyens d'intervention des organismes seront globalement maintenus en 2004, l'accroissement des moyens incitatifs de mon ministère permettra d'orienter les recherches vers les priorités nationales.
La condition de cette ambition pour la recherche, c'est également de redonner aux jeunes de notre pays la confiance dans cette grande aventure de la science. Le nombre d'étudiants dans nos filières scientifiques et techniques décline et ce constat est d'autant plus inquiétant que seules la recherche et l'innovation constituent une réponse durable aux grands enjeux de la connaissance, de société ainsi qu'aux enjeux économiques. Redonner envie aux jeunes de s'engager dans ces métiers de la science, redonner à notre territoire son attractivité pour les activités de recherche, voilà une ambition, qui sera pour moi un objectif constant.
C'est dans cet esprit que le projet de loi de finances pour 2004 mettra l'accent sur l'entrée des jeunes dans le monde de la recherche, pendant leur formation doctorale et en élargissant les possibilités d'activité post-doctorale pour les jeunes, français ou étrangers. Il est vain de redouter la fuite des cerveaux ; il faut au contraire encourager l'échange des cerveaux, en attirant à nous les meilleurs éléments, et en donnant les moyens à nos scientifiques partis étudier ou chercher hors de nos frontières l'envie de revenir, par des perspectives attrayantes et un environnement qui nous permettront de bénéficier de leur expérience. Je souhaite aussi encourager les jeunes chercheurs porteurs de projets en leur donnant plus de responsabilités et en les poussant à cultiver l'esprit d'entreprendre. Notre pays sera amené à renouveler considérablement l'ensemble des femmes et des hommes de la recherche dans les années à venir. Il faut préparer la relève grâce à un engagement déterminé et passionné de milliers de jeunes.
Le projet de loi de finances pour 2004 prévoit des mesures en faveur de l'attractivité de notre territoire pour les jeunes chercheurs, qui devront mobiliser tous les organismes.
L'efficacité de notre recherche pour l'amélioration de la compétitivité de notre économie et pour l'emploi, c'est aussi la mobilisation des entreprises qui sont le maillon essentiel entre les citoyens et l'économie. Le gouvernement fait en 2004 un effort sans précédent pour encourager la recherche des entreprises et l'investissement dans la recherche.
Le plan en faveur de l'innovation, que j'ai présenté au début de l'année, sera mis en uvre en 2004. Ce plan sera complété par une réforme ambitieuse du Crédit d'Impôt Recherche au 1er janvier 2004. Avec le statut de l'investisseur providentiel, le statut de la jeune entreprise innovante et cette réforme, le gouvernement mobilise toutes les énergies pour stimuler l'investissement dans la recherche.
Cet effort pour la recherche des entreprises ne peut se faire qu'en s'appuyant sur une recherche publique forte. Je souhaite encourager et renforcer les partenariats entre entreprises et laboratoires publics : toutes les réformes entreprises, qu'il s'agisse de la création de 300 CIFRE , du crédit d'impôt recherche ou de la prime au partenariat, intègrent cette dimension qui est essentielle à l'attractivité de notre territoire.
Enfin, la mobilisation pour la recherche, ce n'est pas seulement celle des chercheurs et des entreprises mais celle de tous les citoyens qui trouveront, avec le nouveau régime des fondations mis en place par la loi sur le mécénat, la capacité à infléchir les priorités de recherche de notre pays et à y contribuer activement.
L'année 2004 sera donc " L'Année de la Recherche " et le budget 2004 est l'illustration concrète de notre volonté de donner, par la recherche, un nouvel élan à notre pays, à son économie, une nouvelle attractivité à notre territoire pour nos jeunes et pour l'ensemble des citoyens. Réaffirmer la place centrale de la recherche, son importance pour la société tout entière, faire que notre système de recherche soit le plus fécond, le plus dynamique, conforme à la hauteur de l'histoire scientifique de notre pays et à ses ambitions : voilà mon engagement.
Les enjeux de la recherche, la maîtrise de la science et plus généralement du savoir concernent tous les Français, tous les citoyens européens, et vous au premier chef. Ces enjeux doivent transcender les clivages de toute nature et recevoir l'adhésion de tous. C'est grâce à votre soutien que je pourrai réussir ma mission au service de la recherche de notre pays.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 30 septembre 2003)
Nous voulons mobiliser l'intelligence, au service des connaissances partagées, issues de la recherche fondamentale et qui exigent un engagement public fort ; mais aussi au service des connaissances protégées, souvent issues de la recherche appliquée et qui seront indispensables au développement technologique ; et enfin au service des connaissances transmises, par l'éducation et la formation, pour diffuser le savoir dans toute la société.
Investir dans l'intelligence c'est reconnaître l'importance pour le long terme de la recherche ; c'est donc renforcer le niveau technologique et scientifique de nos concitoyens, de nos organismes, des universités, de nos grandes écoles et de nos entreprises pour préparer notre avenir, les emplois futurs de nos enfants, renforcer le rayonnement de la France, améliorer la compétitivité de notre pays. La politique de recherche, traduction concrète de cet investissement, est un élément majeur de la souveraineté nationale et un pilier essentiel de toute politique qui souhaite se projeter délibérément dans l'avenir.
La recherche est l'affaire de tous : des chercheurs, ingénieurs et techniciens bien sûr, mais aussi des entreprises et de tous nos concitoyens qui doivent y retrouver les réponses à leurs attentes. De même, au niveau de l'action gouvernementale, la recherche est par nature une activité qui doit mobiliser tous les départements ministériels. C'est dans ce sens qu'en Juin dernier j'ai fait appel à mes collègues du gouvernement pour que chacun d'entre eux contribue à ce que la France prépare son avenir par la recherche et l'innovation.
J'ai été entendue et je m'en réjouis. Le budget 2004 reflète la priorité accordée par Jean-Pierre RAFFARIN à la recherche et illustre, par les nombreuses actions conjointes entre mon Ministère et les Ministères de l'Industrie, de la Santé, de la Défense, de l'Environnement, de l'Equipement ou de l'Agriculture, que la recherche est bien l'affaire de tous ainsi que le socle indispensable au développement à long terme de notre pays.
Mon objectif numéro un est que notre recherche soit au service de tous nos concitoyens, et qu'elle soit pour eux une source de savoir et un outil efficace, en mesure de répondre à tous les défis émergents. Pour cela, il nous faut l'ouvrir sur le monde des entreprises et des citoyens, mais aussi sur l'Europe, lui donner plus de souplesse, décloisonner, permettre plus de mobilité entre les disciplines et les acteurs, la rendre plus attractive aussi pour les jeunes de notre pays, les entreprises et les chercheurs étrangers. C'est cette ambition pour la recherche que porte le projet de loi de finances pour 2004.
Plus d'efficacité au service des citoyens, c'est avant tout des hommes et des femmes passionnés, motivés et désireux de faire progresser la connaissance dans cette fantastique aventure humaine de la science. Donner plus de responsabilités et de reconnaissance, mieux prendre en compte les différentes périodes de la vie et permettre plus de passerelles entre les différents métiers, voilà qui illustre que la priorité à la recherche est avant tout une priorité donnée aux personnes, acteurs de cette recherche.
Le budget 2004 réaffirme la primauté de ce potentiel humain de notre recherche. L'emploi scientifique sera maintenu dans les organismes publics en 2004, soit par des recrutements sur concours, soit par des recrutements de contractuels, donnant ainsi les souplesses nécessaires pour accroître la réactivité des équipes.
La condition du succès, c'est aussi la disponibilité et la réactivité pour faire face aux attentes de la société confrontée à des univers jugés de plus en plus complexes et incertains, alors même qu'elle est de plus en plus désireuse de sécurité et de certitude. Nous avons tous observé, dans l'actualité récente, l'émergence souvent brutale de problèmes appelant une réponse rapide de la part d'experts scientifiques. Les exemples sont nombreux : SRAS, canicule, conséquences de l'évolution climatique, maladies infectieuses ou nosocomiales. Cette émergence constante de problèmes nouveaux engendre une demande légitime d'expertise scientifique de la part de la société tout entière. La recherche doit pouvoir faire face à ces demandes et s'organiser pour y répondre, en complément de ses missions classiques. Cela veut dire qu'il faut lui donner la possibilité de mobiliser rapidement équipes et moyens sur des priorités. Donner plus de souplesse à notre système de recherche, c'est en particulier permettre aux organismes de répondre rapidement et efficacement aux demandes en donnant la priorité au financement des projets.
Tandis que les moyens d'intervention des organismes seront globalement maintenus en 2004, l'accroissement des moyens incitatifs de mon ministère permettra d'orienter les recherches vers les priorités nationales.
La condition de cette ambition pour la recherche, c'est également de redonner aux jeunes de notre pays la confiance dans cette grande aventure de la science. Le nombre d'étudiants dans nos filières scientifiques et techniques décline et ce constat est d'autant plus inquiétant que seules la recherche et l'innovation constituent une réponse durable aux grands enjeux de la connaissance, de société ainsi qu'aux enjeux économiques. Redonner envie aux jeunes de s'engager dans ces métiers de la science, redonner à notre territoire son attractivité pour les activités de recherche, voilà une ambition, qui sera pour moi un objectif constant.
C'est dans cet esprit que le projet de loi de finances pour 2004 mettra l'accent sur l'entrée des jeunes dans le monde de la recherche, pendant leur formation doctorale et en élargissant les possibilités d'activité post-doctorale pour les jeunes, français ou étrangers. Il est vain de redouter la fuite des cerveaux ; il faut au contraire encourager l'échange des cerveaux, en attirant à nous les meilleurs éléments, et en donnant les moyens à nos scientifiques partis étudier ou chercher hors de nos frontières l'envie de revenir, par des perspectives attrayantes et un environnement qui nous permettront de bénéficier de leur expérience. Je souhaite aussi encourager les jeunes chercheurs porteurs de projets en leur donnant plus de responsabilités et en les poussant à cultiver l'esprit d'entreprendre. Notre pays sera amené à renouveler considérablement l'ensemble des femmes et des hommes de la recherche dans les années à venir. Il faut préparer la relève grâce à un engagement déterminé et passionné de milliers de jeunes.
Le projet de loi de finances pour 2004 prévoit des mesures en faveur de l'attractivité de notre territoire pour les jeunes chercheurs, qui devront mobiliser tous les organismes.
L'efficacité de notre recherche pour l'amélioration de la compétitivité de notre économie et pour l'emploi, c'est aussi la mobilisation des entreprises qui sont le maillon essentiel entre les citoyens et l'économie. Le gouvernement fait en 2004 un effort sans précédent pour encourager la recherche des entreprises et l'investissement dans la recherche.
Le plan en faveur de l'innovation, que j'ai présenté au début de l'année, sera mis en uvre en 2004. Ce plan sera complété par une réforme ambitieuse du Crédit d'Impôt Recherche au 1er janvier 2004. Avec le statut de l'investisseur providentiel, le statut de la jeune entreprise innovante et cette réforme, le gouvernement mobilise toutes les énergies pour stimuler l'investissement dans la recherche.
Cet effort pour la recherche des entreprises ne peut se faire qu'en s'appuyant sur une recherche publique forte. Je souhaite encourager et renforcer les partenariats entre entreprises et laboratoires publics : toutes les réformes entreprises, qu'il s'agisse de la création de 300 CIFRE , du crédit d'impôt recherche ou de la prime au partenariat, intègrent cette dimension qui est essentielle à l'attractivité de notre territoire.
Enfin, la mobilisation pour la recherche, ce n'est pas seulement celle des chercheurs et des entreprises mais celle de tous les citoyens qui trouveront, avec le nouveau régime des fondations mis en place par la loi sur le mécénat, la capacité à infléchir les priorités de recherche de notre pays et à y contribuer activement.
L'année 2004 sera donc " L'Année de la Recherche " et le budget 2004 est l'illustration concrète de notre volonté de donner, par la recherche, un nouvel élan à notre pays, à son économie, une nouvelle attractivité à notre territoire pour nos jeunes et pour l'ensemble des citoyens. Réaffirmer la place centrale de la recherche, son importance pour la société tout entière, faire que notre système de recherche soit le plus fécond, le plus dynamique, conforme à la hauteur de l'histoire scientifique de notre pays et à ses ambitions : voilà mon engagement.
Les enjeux de la recherche, la maîtrise de la science et plus généralement du savoir concernent tous les Français, tous les citoyens européens, et vous au premier chef. Ces enjeux doivent transcender les clivages de toute nature et recevoir l'adhésion de tous. C'est grâce à votre soutien que je pourrai réussir ma mission au service de la recherche de notre pays.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 30 septembre 2003)