Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
La question est grave, car nous avons tous en mémoire, les crimes, les attentats, y compris un représentant de la République, un préfet assassiné lâchement en Corse. Et nous avons tous en mémoire tous ces drames qui, pendant 28 ans, ont conjugué les difficultés de la violence, du retard économique et des incertitudes institutionnelles. De nombreux gouvernements ont, dans la bonne foi, cherché des solutions.
N. Sarkozy a, 11 mois durant, engagé des discussions avec les uns et avec les autres, pour dégager un projet qui ne soit pas un projet partisan. La preuve est que, dans tout le processus qui a été engagé, avant, nous avons retenu toutes les choses positives. Et la loi de janvier 2002 est appliquée, le programme d'investissement exceptionnel est en place, et nous faisons en sorte qu'il y ait une continuité républicaine dans les engagements de l'Etat vis-à-vis de la Corse.
Il va de soi qu'il nous fallait trouver une perspective nouvelle. Car l'immobilisme, en Corse comme ailleurs, conduit aux pires difficultés. C'est pour cela que nous avons construit un projet, fondé sur de la simplification d'abord, de la cohérence et de la proximité ensuite ; dans le droit fil de ce qu'est notre nouvelle Constitution, c'est-à-dire une République décentralisée.
Nous constituons d'abord une collectivité territoriale unique ; c'est-à-dire, on simplifie la structure. Avec 260 000 habitants, faut-il avoir une région, deux départements, des rivalités institutionnelles, des paperasseries et des complexités, qui font que l'action publique est souvent entravée parce qu'elle n'est pas claire et qu'elle est trop lourde. Nous voulons de la simplification, nous voulons aussi de la cohérence avec une capacité stratégique, contractuelle, le niveau territorial, mais aussi de la proximité avec le Conseil de Haute-Corse et le Conseil de Corse-du-Sud, pour déléguer des responsabilités de la collectivité unique sur le terrain, avec des acteurs qui, au plus près, pourront mener un développement qui sera multipolaire. Parce que ce n'est pas parce qu'on a une collectivité territoriale unique que Bastia, par exemple, qui a un fort potentiel économique, ne trouvera pas sa place dans ce développement multipolaire, mais organisé politiquement et institutionnellement autour d'une collectivité territoriale unique.
C'est une simplification ; c'est un projet populaire et un projet républicain. Car la grande différence avec tous ceux qui veulent donner des leçons, c'est qu'il ne s'agit pas d'un projet fait dans les palais nationaux à 40. Il s'agit d'un projet élaboré avec le terrain et soumis aux citoyens. Quand on est pour la République, on n'a pas peur des citoyens. Quand on est pour la République, on a confiance en les citoyens, en France et ailleurs.
C'est pour cela que nous souhaitons que le 6 juillet, les Corses se rassemblent pour ce pacte populaire et républicain, qui va définir leur propre avenir, dans la ligne droite de nos institutions. Et je vois tout ce bruit-là, je vois que ce bruit n'a dégagé jusqu'à maintenant que de l'impuissance. Nous, nous faisons l'appel au peuple ! Nous avons un projet de cohérence et de simplification. Nous formulons une proposition de la République pour que la Corse soit dans la République, pour qu'on retrouve la France en Corse, la Corse en France, le tout, sans avoir peur du peuple et en lui faisant confiance, c'est-à-dire en lui demandant son avis.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 9 avril 2003)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
La question est grave, car nous avons tous en mémoire, les crimes, les attentats, y compris un représentant de la République, un préfet assassiné lâchement en Corse. Et nous avons tous en mémoire tous ces drames qui, pendant 28 ans, ont conjugué les difficultés de la violence, du retard économique et des incertitudes institutionnelles. De nombreux gouvernements ont, dans la bonne foi, cherché des solutions.
N. Sarkozy a, 11 mois durant, engagé des discussions avec les uns et avec les autres, pour dégager un projet qui ne soit pas un projet partisan. La preuve est que, dans tout le processus qui a été engagé, avant, nous avons retenu toutes les choses positives. Et la loi de janvier 2002 est appliquée, le programme d'investissement exceptionnel est en place, et nous faisons en sorte qu'il y ait une continuité républicaine dans les engagements de l'Etat vis-à-vis de la Corse.
Il va de soi qu'il nous fallait trouver une perspective nouvelle. Car l'immobilisme, en Corse comme ailleurs, conduit aux pires difficultés. C'est pour cela que nous avons construit un projet, fondé sur de la simplification d'abord, de la cohérence et de la proximité ensuite ; dans le droit fil de ce qu'est notre nouvelle Constitution, c'est-à-dire une République décentralisée.
Nous constituons d'abord une collectivité territoriale unique ; c'est-à-dire, on simplifie la structure. Avec 260 000 habitants, faut-il avoir une région, deux départements, des rivalités institutionnelles, des paperasseries et des complexités, qui font que l'action publique est souvent entravée parce qu'elle n'est pas claire et qu'elle est trop lourde. Nous voulons de la simplification, nous voulons aussi de la cohérence avec une capacité stratégique, contractuelle, le niveau territorial, mais aussi de la proximité avec le Conseil de Haute-Corse et le Conseil de Corse-du-Sud, pour déléguer des responsabilités de la collectivité unique sur le terrain, avec des acteurs qui, au plus près, pourront mener un développement qui sera multipolaire. Parce que ce n'est pas parce qu'on a une collectivité territoriale unique que Bastia, par exemple, qui a un fort potentiel économique, ne trouvera pas sa place dans ce développement multipolaire, mais organisé politiquement et institutionnellement autour d'une collectivité territoriale unique.
C'est une simplification ; c'est un projet populaire et un projet républicain. Car la grande différence avec tous ceux qui veulent donner des leçons, c'est qu'il ne s'agit pas d'un projet fait dans les palais nationaux à 40. Il s'agit d'un projet élaboré avec le terrain et soumis aux citoyens. Quand on est pour la République, on n'a pas peur des citoyens. Quand on est pour la République, on a confiance en les citoyens, en France et ailleurs.
C'est pour cela que nous souhaitons que le 6 juillet, les Corses se rassemblent pour ce pacte populaire et républicain, qui va définir leur propre avenir, dans la ligne droite de nos institutions. Et je vois tout ce bruit-là, je vois que ce bruit n'a dégagé jusqu'à maintenant que de l'impuissance. Nous, nous faisons l'appel au peuple ! Nous avons un projet de cohérence et de simplification. Nous formulons une proposition de la République pour que la Corse soit dans la République, pour qu'on retrouve la France en Corse, la Corse en France, le tout, sans avoir peur du peuple et en lui faisant confiance, c'est-à-dire en lui demandant son avis.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 9 avril 2003)