Texte intégral
Monsieur le Ministre chargé des Administrations locales du Vietnam,
Madame la Maire adjointe de Toulouse, députée au Parlement européen,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président de la Région Midi Pyrénées,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Le Vietnam est pour la France un partenaire essentiel. C'est vrai au niveau des Etats et c'est vrai au niveau des différents acteurs de nos sociétés : structures et collectivités locales, organisations non gouvernementales, hôpitaux, universités, organisations professionnelles, etc... Au niveau des Etats, la France a joué un rôle important dans la réintégration du Vietnam au sein de la communauté internationale. Nos régimes politiques sont différents mais nos points de vue sur la mondialisation et notre attachement au multilatéralisme nous rapprochent. La France et le Vietnam ont une relation politique forte, qui a pour nous une importance véritablement stratégique.
Cette relation se traduit concrètement depuis une dizaine d'années par un développement très important de notre coopération dans de nombreux domaines. Pour vous donner un ordre de grandeur, les contributions effectuées l'an dernier sur les crédits de la coopération française, à travers ses différents instruments et ses différents opérateurs se sont élevés au total à environ 78 millions d'euros.
Elles concernent plusieurs secteurs prioritaires choisis d'un commun accord entre nos deux pays, en particulier :
- la modernisation des administrations et la réforme du système juridique ;
- l'éducation, la formation, la recherche ;
- la coopération culturelle (notamment la préservation et la mise en valeur du patrimoine ;
- le développement économique ;
- la médecine et l'action sociale.
Mais ces financements ne peuvent avoir leur pleine efficacité que s'ils sont complétés et renforcés par des programmes issus de coopérations entre toutes les institutions et tous les acteurs qui forment la société civile des deux pays.
Pour ne prendre que deux exemples : quelle serait l'efficacité des programmes de formations supérieures, y compris les programmes de bourses, sans l'implication des universitaires vietnamiens et français ? Quels seraient le contenu et l'impact de programmes de rénovation de centres villes sans l'implication des municipalités françaises et vietnamiennes et de leurs pôles d'expertise ? Etc.
Ces assises sont la manifestation de cette coopération entre homologues, ancrée dans les réalités concrètes : ce que vous avez appelé "la coopération de proximité". C'est leur grand mérite. C'est pourquoi, je suis particulièrement heureux d'être parmi vous, aujourd'hui, pour la clôture des 5èmes assises des acteurs de la coopération franco-vietnamienne.
I - Au total, près de 500 organisations françaises sont impliquées dans des actions de coopération au Vietnam : plus de 200 établissements d'enseignement ou de recherche, plus de 150 organisations de solidarité internationale et de 50 collectivités locales, dont beaucoup sont présentes depuis hier. Plusieurs de leurs partenaires vietnamiens ont pu venir jusqu'ici et je tiens à les en remercier. La coopération suppose d'abord l'écoute des partenaires, et ces assises n'auraient pas eu de sens sans leur témoignage et leur vision du développement de leur pays et de notre coopération.
Il faut remercier la ville de Toulouse et la région Midi-Pyrénées qui accueillent la cinquième édition des assises de la coopération franco-vietnamienne.
On pourrait s'étonner de voir deux collectivités territoriales même aussi grandes et prestigieuses que Toulouse et Midi-Pyrénées organiser une réunion d'une telle ampleur, mais ce n'est pas un hasard, et cela pour deux raisons.
En effet, si, cette année, elles sont appelées, pour la première fois, "Assises des acteurs de la coopération", ces rencontres ont été au début des rencontres dites de "coopération décentralisée", c'est-à-dire de coopération entre collectivités territoriales. Elles étaient donc organisées par des collectivités territoriales, depuis le Nord-Pas-de-Calais en 1996 jusqu'à la Région Lorraine en 2000, en passant par le département des Côtes-d'Armor et la Région Poitou-Charentes. Vous êtes donc fidèles à une tradition bien établie.
Ce n'est pas un hasard, non plus, pour une autre raison. Les collectivités territoriales et leurs élus sont habitués à travailler sur le terrain, avec différents partenaires, sur des projets concrets. Elles sont donc préparées à être en quelque sorte les "catalyseurs" des relations entre les divers acteurs de la coopération.
Je voudrais féliciter les organisateurs de ces Assises d'avoir su mettre en oeuvre un dispositif qui a impliqué des dizaines de personnes dans toute la France pour préparer de façon approfondie les ateliers qui se sont réunis depuis hier. La qualité de ce travail de préparation apparaissait déjà dans les documents regroupés sur le site Internet de notre ambassade à Hanoï.
Ce travail a révélé toute son utilité dans les débats que vous avez eus, et son intérêt dépasse largement l'événement d'aujourd'hui. Il représente un ensemble d'informations et de réflexions qui sont à la disposition de tous, y compris les services de l'Etat français et de l'Etat vietnamien, pour améliorer l'efficacité de notre coopération dans son ensemble.
C'est un thème qui tient particulièrement à coeur au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin : nous avons tout à gagner, aussi bien en France que dans les pays avec lesquels nous coopérons, à un engagement dynamique de tous les acteurs publics, privés et associatifs. C'est par le dialogue et la concertation entre tous les acteurs, français et étrangers partenaires, que les risques de dispersion ou de manque de cohérence doivent être limités et non par des mécanismes centralisés et bureaucratiques, qui seraient d'ailleurs largement inopérants.
Notre coopération avec le Vietnam est à cet égard, comme à bien d'autres, remarquable, et ces Assises sont une belle illustration de cette complémentarité entre l'Etat et les acteurs impliqués dans les coopérations. Les comptes-rendus des ateliers que nous venons d'entendre ont mis en évidence tant la diversité de ces coopérations que la volonté de tous de partager l'information.
Je me réjouis, à cet égard, des excellentes relations de travail entre le ministère des Affaires étrangères et les collectivités territoriales engagées dans la coopération avec le Vietnam, ainsi qu'avec les autres partenaires. Cela, aussi bien au niveau des services centraux à Paris, qu'à celui de notre ambassade à Hanoi. Notre précédent ambassadeur avait joué un rôle décisif dans ce domaine et son successeur, M. Antoine Pouillieute, a pris le relais avec énergie et efficacité.
II - Au fond, tous ces échanges ont abordé, d'une façon ou d'une autre, la question des forces et des faiblesses de notre dispositif et nous ont amenés à réfléchir sur la meilleure façon de combiner la proximité humaine, caractéristique d'une coopération d'acteurs de terrain, avec des méthodes professionnelles de contractualisation, d'évaluation et de communication.
Je ne vais pas reprendre, ni même résumer, ce qui vient d'être dit, mais je voudrais indiquer quelques pistes :
Nous devons mieux connaître la demande vietnamienne, tant au niveau des autorités publiques que des partenaires de terrain : c'est un souci exprimé aussi bien par les participants vietnamiens que français. Il faut naturellement que nous soyons nous-mêmes toujours plus à l'écoute de nos partenaires, mais il convient aussi de penser à des mécanismes ou des méthodes qui facilitent cette connaissance.
L'organisation périodique au Vietnam de forums complémentaires de celui-ci, qui permettraient une large participation des acteurs vietnamiens avec lesquels nous coopérons, serait une première réponse à cette question. Mais d'autres voies mériteraient d'être explorées.
Je propose aussi que des responsables vietnamiens viennent en France pour observer par eux-mêmes les façons dont nous organisons les relations et le dialogue entre l'Etat, les collectivités territoriales et leurs associations. La France a longtemps été un Etat très centralisé.
Depuis une vingtaine d'années, elle s'est engagée dans la voie de la décentralisation et elle vient d'en faire une composante fondamentale de son organisation politique en l'inscrivant dans sa Constitution. De nouvelles compétences sont en train d'être transférées aux régions, départements et communes.
Les collectivités territoriales se sont notamment vues reconnaître la capacité de donner une dimension internationale à leur action, à condition qu'elles respectent les engagements internationaux de la France, bien sûr. L'observation des modes de fonctionnement de ces relations entre l'Etat et les collectivités territoriales, qui s'inscrivent dans une logique de dialogue plus que d'autorité, est sans doute susceptible d'intéresser nos amis vietnamiens.
Il faut des coopérations gérées professionnellement, mais il faut aussi savoir communiquer, c'est-à-dire qu'il faut informer davantage sur les projets et diffuser les meilleures pratiques. Il faut faire connaître aux publics français et vietnamiens, mais aussi dans les forums internationaux, les remarquables succès acquis au fil des ans.
Il est important de mieux valoriser les professionnels vietnamiens qui s'investissent dans la coopération franco-vietnamienne et y jouent un rôle d'interface indispensable. Il est important aussi de promouvoir une francophonie pragmatique, y compris hors des grandes villes. La coopération de proximité donne ainsi un caractère concret au combat pour la diversité culturelle qui, vous le savez, est une priorité de la France, mais aussi du Vietnam, sur la scène internationale.
Il est nécessaire de trouver des sources de financement variées, notamment en adossant de façon plus systématique la coopération de proximité à la coopération des institutions spécialisées françaises, francophones ou européennes, afin de combiner leurs moyens matériels avec la formidable offre d'expertise que constitue votre réseau.
Ces pistes de travail sont prometteuses, il faut maintenant les concrétiser. Pour cela, vous pouvez compter sur l'administration des Affaires étrangères, et tout particulièrement sur le personnel de l'ambassade de France, ainsi que sur les associations et organismes spécialisés. Mais cet enjeu est un défi collectif et c'est seulement en y travaillant ensemble, Français et Vietnamiens, que nous pourrons encore améliorer l'impact de la coopération de proximité.
D'une façon plus large, cette coopération est le reflet de la diversité des acteurs vietnamiens de la coopération internationale, mais également de l'ouverture croissante du Vietnam aux échanges internationaux et des aspirations nouvelles d'une société en pleine transformation. La France accompagnera le Vietnam dans ses évolutions.
C'est ce que je m'emploierai à faire personnellement, puisque je compte me rendre prochainement au Vietnam pour un voyage de travail. En dehors du plaisir que j'ai à participer à ces Assises, cette rencontre m'a donc déjà immergé dans la préparation de ce voyage, et je m'en réjouis.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2003)
Madame la Maire adjointe de Toulouse, députée au Parlement européen,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président de la Région Midi Pyrénées,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Le Vietnam est pour la France un partenaire essentiel. C'est vrai au niveau des Etats et c'est vrai au niveau des différents acteurs de nos sociétés : structures et collectivités locales, organisations non gouvernementales, hôpitaux, universités, organisations professionnelles, etc... Au niveau des Etats, la France a joué un rôle important dans la réintégration du Vietnam au sein de la communauté internationale. Nos régimes politiques sont différents mais nos points de vue sur la mondialisation et notre attachement au multilatéralisme nous rapprochent. La France et le Vietnam ont une relation politique forte, qui a pour nous une importance véritablement stratégique.
Cette relation se traduit concrètement depuis une dizaine d'années par un développement très important de notre coopération dans de nombreux domaines. Pour vous donner un ordre de grandeur, les contributions effectuées l'an dernier sur les crédits de la coopération française, à travers ses différents instruments et ses différents opérateurs se sont élevés au total à environ 78 millions d'euros.
Elles concernent plusieurs secteurs prioritaires choisis d'un commun accord entre nos deux pays, en particulier :
- la modernisation des administrations et la réforme du système juridique ;
- l'éducation, la formation, la recherche ;
- la coopération culturelle (notamment la préservation et la mise en valeur du patrimoine ;
- le développement économique ;
- la médecine et l'action sociale.
Mais ces financements ne peuvent avoir leur pleine efficacité que s'ils sont complétés et renforcés par des programmes issus de coopérations entre toutes les institutions et tous les acteurs qui forment la société civile des deux pays.
Pour ne prendre que deux exemples : quelle serait l'efficacité des programmes de formations supérieures, y compris les programmes de bourses, sans l'implication des universitaires vietnamiens et français ? Quels seraient le contenu et l'impact de programmes de rénovation de centres villes sans l'implication des municipalités françaises et vietnamiennes et de leurs pôles d'expertise ? Etc.
Ces assises sont la manifestation de cette coopération entre homologues, ancrée dans les réalités concrètes : ce que vous avez appelé "la coopération de proximité". C'est leur grand mérite. C'est pourquoi, je suis particulièrement heureux d'être parmi vous, aujourd'hui, pour la clôture des 5èmes assises des acteurs de la coopération franco-vietnamienne.
I - Au total, près de 500 organisations françaises sont impliquées dans des actions de coopération au Vietnam : plus de 200 établissements d'enseignement ou de recherche, plus de 150 organisations de solidarité internationale et de 50 collectivités locales, dont beaucoup sont présentes depuis hier. Plusieurs de leurs partenaires vietnamiens ont pu venir jusqu'ici et je tiens à les en remercier. La coopération suppose d'abord l'écoute des partenaires, et ces assises n'auraient pas eu de sens sans leur témoignage et leur vision du développement de leur pays et de notre coopération.
Il faut remercier la ville de Toulouse et la région Midi-Pyrénées qui accueillent la cinquième édition des assises de la coopération franco-vietnamienne.
On pourrait s'étonner de voir deux collectivités territoriales même aussi grandes et prestigieuses que Toulouse et Midi-Pyrénées organiser une réunion d'une telle ampleur, mais ce n'est pas un hasard, et cela pour deux raisons.
En effet, si, cette année, elles sont appelées, pour la première fois, "Assises des acteurs de la coopération", ces rencontres ont été au début des rencontres dites de "coopération décentralisée", c'est-à-dire de coopération entre collectivités territoriales. Elles étaient donc organisées par des collectivités territoriales, depuis le Nord-Pas-de-Calais en 1996 jusqu'à la Région Lorraine en 2000, en passant par le département des Côtes-d'Armor et la Région Poitou-Charentes. Vous êtes donc fidèles à une tradition bien établie.
Ce n'est pas un hasard, non plus, pour une autre raison. Les collectivités territoriales et leurs élus sont habitués à travailler sur le terrain, avec différents partenaires, sur des projets concrets. Elles sont donc préparées à être en quelque sorte les "catalyseurs" des relations entre les divers acteurs de la coopération.
Je voudrais féliciter les organisateurs de ces Assises d'avoir su mettre en oeuvre un dispositif qui a impliqué des dizaines de personnes dans toute la France pour préparer de façon approfondie les ateliers qui se sont réunis depuis hier. La qualité de ce travail de préparation apparaissait déjà dans les documents regroupés sur le site Internet de notre ambassade à Hanoï.
Ce travail a révélé toute son utilité dans les débats que vous avez eus, et son intérêt dépasse largement l'événement d'aujourd'hui. Il représente un ensemble d'informations et de réflexions qui sont à la disposition de tous, y compris les services de l'Etat français et de l'Etat vietnamien, pour améliorer l'efficacité de notre coopération dans son ensemble.
C'est un thème qui tient particulièrement à coeur au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin : nous avons tout à gagner, aussi bien en France que dans les pays avec lesquels nous coopérons, à un engagement dynamique de tous les acteurs publics, privés et associatifs. C'est par le dialogue et la concertation entre tous les acteurs, français et étrangers partenaires, que les risques de dispersion ou de manque de cohérence doivent être limités et non par des mécanismes centralisés et bureaucratiques, qui seraient d'ailleurs largement inopérants.
Notre coopération avec le Vietnam est à cet égard, comme à bien d'autres, remarquable, et ces Assises sont une belle illustration de cette complémentarité entre l'Etat et les acteurs impliqués dans les coopérations. Les comptes-rendus des ateliers que nous venons d'entendre ont mis en évidence tant la diversité de ces coopérations que la volonté de tous de partager l'information.
Je me réjouis, à cet égard, des excellentes relations de travail entre le ministère des Affaires étrangères et les collectivités territoriales engagées dans la coopération avec le Vietnam, ainsi qu'avec les autres partenaires. Cela, aussi bien au niveau des services centraux à Paris, qu'à celui de notre ambassade à Hanoi. Notre précédent ambassadeur avait joué un rôle décisif dans ce domaine et son successeur, M. Antoine Pouillieute, a pris le relais avec énergie et efficacité.
II - Au fond, tous ces échanges ont abordé, d'une façon ou d'une autre, la question des forces et des faiblesses de notre dispositif et nous ont amenés à réfléchir sur la meilleure façon de combiner la proximité humaine, caractéristique d'une coopération d'acteurs de terrain, avec des méthodes professionnelles de contractualisation, d'évaluation et de communication.
Je ne vais pas reprendre, ni même résumer, ce qui vient d'être dit, mais je voudrais indiquer quelques pistes :
Nous devons mieux connaître la demande vietnamienne, tant au niveau des autorités publiques que des partenaires de terrain : c'est un souci exprimé aussi bien par les participants vietnamiens que français. Il faut naturellement que nous soyons nous-mêmes toujours plus à l'écoute de nos partenaires, mais il convient aussi de penser à des mécanismes ou des méthodes qui facilitent cette connaissance.
L'organisation périodique au Vietnam de forums complémentaires de celui-ci, qui permettraient une large participation des acteurs vietnamiens avec lesquels nous coopérons, serait une première réponse à cette question. Mais d'autres voies mériteraient d'être explorées.
Je propose aussi que des responsables vietnamiens viennent en France pour observer par eux-mêmes les façons dont nous organisons les relations et le dialogue entre l'Etat, les collectivités territoriales et leurs associations. La France a longtemps été un Etat très centralisé.
Depuis une vingtaine d'années, elle s'est engagée dans la voie de la décentralisation et elle vient d'en faire une composante fondamentale de son organisation politique en l'inscrivant dans sa Constitution. De nouvelles compétences sont en train d'être transférées aux régions, départements et communes.
Les collectivités territoriales se sont notamment vues reconnaître la capacité de donner une dimension internationale à leur action, à condition qu'elles respectent les engagements internationaux de la France, bien sûr. L'observation des modes de fonctionnement de ces relations entre l'Etat et les collectivités territoriales, qui s'inscrivent dans une logique de dialogue plus que d'autorité, est sans doute susceptible d'intéresser nos amis vietnamiens.
Il faut des coopérations gérées professionnellement, mais il faut aussi savoir communiquer, c'est-à-dire qu'il faut informer davantage sur les projets et diffuser les meilleures pratiques. Il faut faire connaître aux publics français et vietnamiens, mais aussi dans les forums internationaux, les remarquables succès acquis au fil des ans.
Il est important de mieux valoriser les professionnels vietnamiens qui s'investissent dans la coopération franco-vietnamienne et y jouent un rôle d'interface indispensable. Il est important aussi de promouvoir une francophonie pragmatique, y compris hors des grandes villes. La coopération de proximité donne ainsi un caractère concret au combat pour la diversité culturelle qui, vous le savez, est une priorité de la France, mais aussi du Vietnam, sur la scène internationale.
Il est nécessaire de trouver des sources de financement variées, notamment en adossant de façon plus systématique la coopération de proximité à la coopération des institutions spécialisées françaises, francophones ou européennes, afin de combiner leurs moyens matériels avec la formidable offre d'expertise que constitue votre réseau.
Ces pistes de travail sont prometteuses, il faut maintenant les concrétiser. Pour cela, vous pouvez compter sur l'administration des Affaires étrangères, et tout particulièrement sur le personnel de l'ambassade de France, ainsi que sur les associations et organismes spécialisés. Mais cet enjeu est un défi collectif et c'est seulement en y travaillant ensemble, Français et Vietnamiens, que nous pourrons encore améliorer l'impact de la coopération de proximité.
D'une façon plus large, cette coopération est le reflet de la diversité des acteurs vietnamiens de la coopération internationale, mais également de l'ouverture croissante du Vietnam aux échanges internationaux et des aspirations nouvelles d'une société en pleine transformation. La France accompagnera le Vietnam dans ses évolutions.
C'est ce que je m'emploierai à faire personnellement, puisque je compte me rendre prochainement au Vietnam pour un voyage de travail. En dehors du plaisir que j'ai à participer à ces Assises, cette rencontre m'a donc déjà immergé dans la préparation de ce voyage, et je m'en réjouis.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2003)