Texte intégral
Lionel Jospin : Je viens de recevoir Jean-Claude GAYSSOT, le ministre des Transports, pour faire le point avec lui des discussions qui ont été conduites. Naturellement, le Gouvernement est parfaitement conscient des difficultés qui existent dans le secteur routier, nous avons engagé des négociations qui ont été longues, sérieuses, positives, qui ont duré deux nuits, pratiquement. Cette nuit même, les trois organisations patronales du transport, puisque c'est d'elles qu'il s'agit, ont d'ailleurs apprécié positivement les propositions qui étaient faites. Une organisation patronale importante, puisqu'elle représente plus de la moitié du parc des camions, TFL, a signé ce relevé de conclusions et cet accord. Je veux vous dire de façon nette, que le Gouvernement n'ira pas plus loin, il n'y aura pas d'autres négociations. Il faut que les chefs d'entreprise, qui sont en cause dans cette affaire et dans ce mouvement, prennent la mesure, s'ils voulaient poursuivre le blocage des sites pétroliers dans lequel ils sont engagés, des coups qu'ils porteraient à leurs propres entreprises dont ils disent qu'elles connaissent des difficultés, alors que les carnets de commandes du transport routier, grâce à la situation économique française, sont pleins, des coups qu'ils porteraient aux entreprises de transport de leur propre secteur, du handicap très grave qu'ils infligeraient à l'économie française qui est en pleine croissance et qui est en train de vaincre la bataille du chômage. Enfin, qu'ils soient conscients qu'ils imposeraient aux Français une gêne extrêmement considérable et que ceux-ci n'ont pas à supporter. Le Gouvernement a fait tout ce qui était possible et j'appelle donc ces responsables d'organisations patronales, ces chefs d'entreprise, à la responsabilité, c'est-à-dire à la levée des barrages, à la reprise d'activité en le faisant sur la base de l'appréciation positive qu'ils ont portée cette nuit même sur les propositions majeures qui leur étaient faites. Majeures, car elles représentent une aide à court terme, qui peut se chiffrer immédiatement par 12 000 francs par camion et 17 500 sur l'année et majeures aussi par les mesures à plus long terme qui sont proposées. Voilà donc ce que je voulais vous dire en cet après-midi.
Un journaliste : Et aux Verts qu'est-ce que vous pouvez dire, ils se disent furieux.
Lionel Jospin : Toutes les expressions sont bienvenues quand elles expriment effectivement le fait que la mesure de l'importance des propositions que le Gouvernement a faites et ce qu'il apporte à un secteur dont nous reconnaissons les difficultés, mais qui ne peut pas non plus tout attendre de l'Etat.
Un journaliste : Et si les patrons ne vous entendent pas, vous enverrez la force publique ?
Lionel Jospin : Je pense que cet appel à la responsabilité devrait être entendu et je pense aussi que ces chefs d'entreprise doivent être des chefs d'entreprise, mesurer leur responsabilité, peut-être aussi lire la presse, l'opinion telle qu'elle s'est exprimée ce matin.
Un journaliste : ... d'autres professions revendiquent...
Lionel Jospin : Mais nous traitons tous les problèmes. Jean GLAVANY en tant que ministre de la Pêche a reçu les marins pêcheurs et apporté d'ailleurs des solutions qui ont permis de déboucher sur un accord. Marylise LEBRANCHU recevait ce matin les chauffeurs de taxi qui ont des problèmes spécifiques ; Jean GLAVANY recevra demain matin les responsables des organisations agricoles; les ambulanciers qui ont leurs propres problèmes et dont la réglementation n'est pas la même que les taxis ou les chauffeurs routiers, seront reçus au ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Donc, nous essayons d'apporter des réponses à chaque secteur en difficulté mais nous ne pouvons pas le faire aux dépens aussi, de ce que nous devons faire pour tous les Français. L'Etat assume, ce Gouvernement, pleinement sa responsabilité, mais il faut qu'on prenne la mesure des efforts qui sont faits et des contraintes qui existent. Voilà.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 septembre 2000)
Un journaliste : Et aux Verts qu'est-ce que vous pouvez dire, ils se disent furieux.
Lionel Jospin : Toutes les expressions sont bienvenues quand elles expriment effectivement le fait que la mesure de l'importance des propositions que le Gouvernement a faites et ce qu'il apporte à un secteur dont nous reconnaissons les difficultés, mais qui ne peut pas non plus tout attendre de l'Etat.
Un journaliste : Et si les patrons ne vous entendent pas, vous enverrez la force publique ?
Lionel Jospin : Je pense que cet appel à la responsabilité devrait être entendu et je pense aussi que ces chefs d'entreprise doivent être des chefs d'entreprise, mesurer leur responsabilité, peut-être aussi lire la presse, l'opinion telle qu'elle s'est exprimée ce matin.
Un journaliste : ... d'autres professions revendiquent...
Lionel Jospin : Mais nous traitons tous les problèmes. Jean GLAVANY en tant que ministre de la Pêche a reçu les marins pêcheurs et apporté d'ailleurs des solutions qui ont permis de déboucher sur un accord. Marylise LEBRANCHU recevait ce matin les chauffeurs de taxi qui ont des problèmes spécifiques ; Jean GLAVANY recevra demain matin les responsables des organisations agricoles; les ambulanciers qui ont leurs propres problèmes et dont la réglementation n'est pas la même que les taxis ou les chauffeurs routiers, seront reçus au ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Donc, nous essayons d'apporter des réponses à chaque secteur en difficulté mais nous ne pouvons pas le faire aux dépens aussi, de ce que nous devons faire pour tous les Français. L'Etat assume, ce Gouvernement, pleinement sa responsabilité, mais il faut qu'on prenne la mesure des efforts qui sont faits et des contraintes qui existent. Voilà.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 septembre 2000)