Déclaration de M. Christian Sautter, ministre de l'économie des finances et de l'industrie, en réponse à une question d'actualité sur l'échec du sommet de l'OMC à Seattle et les positions défendues par la France en matière de commerce international, à l'Assemblée nationale, le 2 février 2000.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Les négociations de Seattle ont en effet échoué, et cela a constitué un revers pour les forces ultra-libérales, qui ne cherchaient pas à ce qu'un minimum de règles soit fixé qui rende équitable le commerce international.
Les négociations avaient été préparées avec soin, vous le savez : non seulement Mme Marre avait-elle préparé un rapport, mais encore une délégation de parlementaires de toutes sensibilités s'est-elle rendue sur place, et des contacts avec toutes les associations concernées ont été maintenus en permanence. Le gouvernement souhaitait en effet que les négociations soient transparentes, équitables et citoyennes. Cela n'a pas été le cas, en dépit de la présence, à Seattle, des ministres français de la Culture et de l'Environnement, du secrétaire d'Etat au Commerce extérieur et de moi-même.
L'OMC doit prendre en considération un minimum de normes sociales, environnementales et de sécurité sanitaire. Elle doit aussi admettre l'indépendance en matière audiovisuelle. Ainsi que le Premier ministre l'a dit, le gouvernement continue de travailler pour atteindre ces objectifs, et Mme Voynet vient de rappeler que nous avons connu un premier succès avec l'aboutissement de la négociation sur la biosécurité.
Lors de la présidence française de l'Union européenne, le Gouvernement fera des propositions visant à améliorer le fonctionnement de l'OMC et à rendre les négociations plus efficaces en y associant davantage les pays en développement, les parlements, la société civile, le BIT et les organismes compétents en matière de défense de l'environnement./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 février 2000).