Texte intégral
La France, première destination touristique au monde avec 76,7 millions de visiteurs étrangers, a connu, ces six dernières années, une croissance touristique particulièrement exceptionnelle, plaçant le secteur d'activité du tourisme au premier rang de notre économie nationale. Dans la même période, l'excédent du poste voyage de la balance des paiements passait de 8,3 à 15,1 milliards d'euros. Si l'Europe accueille aujourd'hui 400 millions de visiteurs étrangers par an, l'Organisation mondiale du tourisme prévoit dans les vingt ans à venir le triplement des flux touristiques internationaux et leur doublement en Europe, les recettes mondiales, en 2020, atteignant 2.000 milliards d'euros. En termes d'emplois, on estime que dans la prochaine décennie le tourisme pourrait créer de 2,2 à 3,3 millions de nouveaux emplois directs, s'ajoutant aux 12 millions déjà recensés dans l'Union européenne.
Dans un contexte de concurrence accrue et de tensions économiques et politiques internationales, le tourisme français doit faire face à de nouveaux défis tels que l'ouverture politique de certains pays, à l'image de la Chine, la concurrence de nos principaux concurrents qui développent une promotion agressive et ambitieuse, les effets de la réorganisation du temps de travail et les nouvelles mobilités qui y sont liées ou le développement d'Internet et les changements de comportement qu'il engendre.
Face à ces défis, la France, lors du comité interministériel sur le tourisme du 9 septembre dernier, s'est fixé de nouvelles ambitions pour son économie touristique. Ce comité, présidé par le Premier ministre et dont j'ai souhaité la réunion après vingt ans, a été l'occasion de redéfinir le rôle de l'Etat, dans un secteur largement décentralisé et dévolu à l'initiative privée.
Démultiplier les initiatives. Le rôle de l'Etat c'est, tout d'abord, d'accompagner et de démultiplier les initiatives des acteurs économiques en renforçant les actions de promotion internationale et en créant un plan qualité France qui permettra une offre touristique lisible et sécurisée, tout en modernisant le cadre juridique. Ensuite, l'Etat doit orienter et réguler l'activité touristique en veillant au rééquilibrage territorial des flux touristiques et en rappelant la dimension solidaire et éthique du tourisme. Enfin, l'Etat se doit d'adapter ses outils aux nouveaux enjeux et, pour ce faire, veiller à une meilleure pertinence de ses services d'enquêtes statistiques.
Au moment où l'Etat définit et met en oeuvre cette nouvelle stratégie touristique, j'ai souhaité un temps de concertation avec l'ensemble des acteurs, publics, privés et associatifs. C'est tout le sens des premières Assises nationales du tourisme (*). Ce rendez-vous annuel doit permettre de restituer notre connaissance du tourisme et d'informer nos partenaires sur les principales données conjoncturelles ou prospectives du secteur qui influencent l'économie touristique nationale. Il sera également l'occasion de valider ou d'infléchir certaines composantes de cette stratégie nationale en fonction des attentes des professionnels liées aux évolutions du contexte national et international. Ces assises seront marquées par les interventions du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, de Francis Mer et Gilles de Robien, consacrant ainsi le rôle fondamental du tourisme dans notre économie nationale. Le tourisme est donc bien en train de connaître un tournant que la France doit négocier avec succès.
Nouveaux pôles économiques. Ce succès nous l'accompagnons, convaincus que le tourisme est l'un des meilleurs facteurs de développement durable des territoires. J'en veux pour preuve l'essor que connaît actuellement le tourisme rural et celui de filières thématiques qui permettent à des régions, jusqu'alors considérées comme peu touristiques, d'attirer des visiteurs en grand nombre. Et c'est une chance pour nos régions de créer des nouveaux pôles économiques autour des équipements touristiques, qui permettront de créer des emplois.
Car, loin des images simplistes, le tourisme est une véritable source de création d'emplois au sein de laquelle des carrières variées et prestigieuses peuvent se construire, assorties de véritable valeur ajoutée. Nous sommes un secteur qui crée, annuellement, environ 20.000 emplois. La mise à plat des filières de formation initiale et continue que nous avons décidée va permettre une meilleure lisibilité des débouchés qu'offre le tourisme.
Le gouvernement est enfin le partenaire des professionnels et des institutionnels du tourisme afin de leur permettre de rester compétitifs par rapport aux destinations concurrentes et de les soutenir. C'est le sens de la réflexion interministérielle sur le tourisme qui a débuté en septembre et doit se poursuivre en avril par un second comité interministériel.
(*) Les Assises nationales du tourisme se tiennent les 8 et 9 décembre au Cnit, à Paris-La Défense.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr,le 8 décembre 2003)
Dans un contexte de concurrence accrue et de tensions économiques et politiques internationales, le tourisme français doit faire face à de nouveaux défis tels que l'ouverture politique de certains pays, à l'image de la Chine, la concurrence de nos principaux concurrents qui développent une promotion agressive et ambitieuse, les effets de la réorganisation du temps de travail et les nouvelles mobilités qui y sont liées ou le développement d'Internet et les changements de comportement qu'il engendre.
Face à ces défis, la France, lors du comité interministériel sur le tourisme du 9 septembre dernier, s'est fixé de nouvelles ambitions pour son économie touristique. Ce comité, présidé par le Premier ministre et dont j'ai souhaité la réunion après vingt ans, a été l'occasion de redéfinir le rôle de l'Etat, dans un secteur largement décentralisé et dévolu à l'initiative privée.
Démultiplier les initiatives. Le rôle de l'Etat c'est, tout d'abord, d'accompagner et de démultiplier les initiatives des acteurs économiques en renforçant les actions de promotion internationale et en créant un plan qualité France qui permettra une offre touristique lisible et sécurisée, tout en modernisant le cadre juridique. Ensuite, l'Etat doit orienter et réguler l'activité touristique en veillant au rééquilibrage territorial des flux touristiques et en rappelant la dimension solidaire et éthique du tourisme. Enfin, l'Etat se doit d'adapter ses outils aux nouveaux enjeux et, pour ce faire, veiller à une meilleure pertinence de ses services d'enquêtes statistiques.
Au moment où l'Etat définit et met en oeuvre cette nouvelle stratégie touristique, j'ai souhaité un temps de concertation avec l'ensemble des acteurs, publics, privés et associatifs. C'est tout le sens des premières Assises nationales du tourisme (*). Ce rendez-vous annuel doit permettre de restituer notre connaissance du tourisme et d'informer nos partenaires sur les principales données conjoncturelles ou prospectives du secteur qui influencent l'économie touristique nationale. Il sera également l'occasion de valider ou d'infléchir certaines composantes de cette stratégie nationale en fonction des attentes des professionnels liées aux évolutions du contexte national et international. Ces assises seront marquées par les interventions du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, de Francis Mer et Gilles de Robien, consacrant ainsi le rôle fondamental du tourisme dans notre économie nationale. Le tourisme est donc bien en train de connaître un tournant que la France doit négocier avec succès.
Nouveaux pôles économiques. Ce succès nous l'accompagnons, convaincus que le tourisme est l'un des meilleurs facteurs de développement durable des territoires. J'en veux pour preuve l'essor que connaît actuellement le tourisme rural et celui de filières thématiques qui permettent à des régions, jusqu'alors considérées comme peu touristiques, d'attirer des visiteurs en grand nombre. Et c'est une chance pour nos régions de créer des nouveaux pôles économiques autour des équipements touristiques, qui permettront de créer des emplois.
Car, loin des images simplistes, le tourisme est une véritable source de création d'emplois au sein de laquelle des carrières variées et prestigieuses peuvent se construire, assorties de véritable valeur ajoutée. Nous sommes un secteur qui crée, annuellement, environ 20.000 emplois. La mise à plat des filières de formation initiale et continue que nous avons décidée va permettre une meilleure lisibilité des débouchés qu'offre le tourisme.
Le gouvernement est enfin le partenaire des professionnels et des institutionnels du tourisme afin de leur permettre de rester compétitifs par rapport aux destinations concurrentes et de les soutenir. C'est le sens de la réflexion interministérielle sur le tourisme qui a débuté en septembre et doit se poursuivre en avril par un second comité interministériel.
(*) Les Assises nationales du tourisme se tiennent les 8 et 9 décembre au Cnit, à Paris-La Défense.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr,le 8 décembre 2003)