Texte intégral
Eliette Brunel
Jean Marie Chauvet
Christian Hillaire
Le 18 décembre 1994 votre vie a basculé.
Vous avez découvert l'indicible et apporté à l'humanité un de ses plus beaux joyaux.
Grotte certes, mais surtout fenêtre immense ouverte par vous sur notre passé, sur notre histoire, sur notre culture. Soyez-en remerciés.
Vous l'avez fait avec votre cur et votre courage dans le cadre de votre passion favorite, la spéléologie.
Vous l'avez fait avec votre cur et votre courage dans le cadre de votre passion favorite, la spéléologie.
Cette passion vous a amené à éprouver un des plus grands bonheurs qui soient. Je l'imagine aisément depuis ce matin, qui m'a permis de mieux mesurer la portée de cette découverte exceptionnelle.
Bonheur immense donc, mais ensuite, rapidement, les affres du doute, la peine lourde de la non reconnaissance.
Soyez également remerciés pour le souci constant qui a été le vôtre de protéger ce trésor. Vous avez soigné immédiatement et avec beaucoup d'attention, ce qui a été et restera votre enfant.
Mais, comme on n'abandonne pas aisément son enfant, face aux difficultés, vous n'avez pas lâché prise.
Vous avez persévéré dans ce que vous considériez comme votre bon droit. Certains ont dit à l'excès, poursuivant tous azimuts de vos foudres procédurales l'Etat qui ne vous reconnaissait pas dans votre légitime qualité.
Vous avez su, enfin, faire les efforts nécessaires lorsque l'Etat vous a donné le signe que vous attendiez de sa meilleure volonté. Désormais, les conflits sont clos et c'est bien ainsi. Tournons nous exclusivement vers l'avenir que nous avons à construire !
Pour cela, Eliette Brunel, Jean Marie Chauvet et Christian Hillaire, en témoignage de la reconnaissance qui vous est due pour la découverte de la plus belle des grottes ornées qui soit et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, j'ai l'honneur et le plaisir de vous élever au rang de chevalier des arts et lettres.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 20 juillet 2000).
Monsieur le Président du Conseil Général de l'Ardèche,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire,
Madame Brunel, M. Chauvet, M. Hillaire,
Mesdames et Messieurs
C'est un grand plaisir pour moi de me retrouver parmi vous aujourd'hui dans ce beau département de l'Ardèche qui vient de me procurer, ce matin même, une des plus belles émotions qu'il m'ait été donné de connaître.
J'ai eu le bonheur, avant de venir vous retrouver, de visiter la grotte Chauvet et cette visite m'a plongé jusqu'au coeur de notre humanité, dans ce qu'elle a de plus spécifique et de constant d'ailleurs, qu'elles que soient les époques, l'expression artistique.
J'en suis maintenant encore plus convaincu, ce bonheur il faudra que nous soyions capables de le faire partager au plus grand nombre même si la grotte n'est pas accessible au public dans l'intérêt même de sa conservation.
Même si, dès que possible, nous organisons des visites contingentées du type Lascaux, l'accès restera forcément limité et il nous faut donc prévoir une restitution adaptée, c'est à dire restituant cette émotion, j'y reviendrai.
Le souci d'ouvrir au plus grand nombre, de démocratiser l'accès à la culture est un des axes de la politique du gouvernement auquel j'appartiens et c'est, avec Catherine Tasca, le principe qui fonde notre action.
Cet axe doit trouver une traduction toute particulière dans le cas de cette découverte essentielle dans l'histoire de l'humanité. Il nous faut donner aux publics une restitution de haut niveau : il en va du développement culturel, mais aussi économique, touristique et social de votre département et de cette région.
Nous nous y emploierons avec vous, Monsieur le président en vous soutenant dans votre projet, mais aussi avec la Région et la commune et, bien sûr, en nous appuyant sur les services de l'Etat au premier rang desquels, sur ce sujet, figurent les services de la préfecture et ceux de la DRAC Rhône Alpes.
Mais, au préalable, il était très important que l'Etat pacifie ce dossier qui avait été, il faut bien l'admettre, fort mal engagé.
Qu'il le pacifie, bien sûr et en tout premier lieu, par rapport aux inventeurs de la grotte, Mme Brunel, M. Chauvet et M. Hillaire, mais qu'il le pacifie aussi vis-à-vis des propriétaires des terrains. Sur ce le premier point l'affaire est désormais close au plan des contentieux qui nous opposaient aux inventeurs et, s'agissant des propriétaires, une médiation judiciaire, confiée au professeur Huet, est en cours. Je souhaite, avec Catherine Tasca, qu'elle aboutisse rapidement.
Au total, dans cette histoire, a priori merveilleuse et heureuse pour la collectivité nationale, l'Etat s'est retrouvé rapidement avec pas moins de six procès engagés contre lui ou ses agents. Ce seul chiffre étant l'indice d'une situation anormale, Mme Trautmann s'est attachée à redresser cette situation.
Elle a d'abord décidé de confier, avec l'accord de M. Jean Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, une médiation à M. Jean- Louis Langlais, inspecteur général de l'administration.
Cette médiation a été un succès et elle a permis qu'un accord intervienne le 15 février 2000 entre l'Etat et les inventeurs après des années de difficultés multiples, de crispations, d'incompréhensions, bref un véritable gâchis.
Je tiens ici à remercier publiquement Jean-Louis Langlais pour l'uvre salutaire qu'il a accomplie : rapprocher les points de vue et permettre ce que d'aucuns jugeaient impossible compte tenu du fossé qui séparait les uns et les autres.
Il n'a pu être parmi nous pour cette manifestation retenu par ses fonctions au ministère de l'intérieur et je le regrette, car nous lui devons beaucoup.
Je tiens aussi à remercier M. Chauvet, Mme Brunel et M. Hillaire qui ont accepté, après des années difficiles, de discuter avec l'Etat, pour sortir de cette spirale négative qui s'était progressivement mis en place et qui allait tout emporter. Ils ont contribué, de manière significative, à la restauration d'un climat de confiance, seul propice à la construction sereine de l'avenir. Ce ne fut facile pour personne, mais il fallait le faire, faute de quoi ce merveilleux cadeau eût été encore gâché pour de longues années.
Je les remercie particulièrement aussi d'avoir accepté de ne pas faire de pourvoi en cassation contre l'arrêt pénal de la cour d'appel de LYON, même s'il ne leur donnait pas satisfaction. Mme Tasca a reçu cette décision comme un geste de bonne volonté et elle y a été particulièrement sensible.
Le mérite qui a été celui des inventeurs dans cette découverte, en la révélant aux yeux émerveillés du monde, justifie pleinement la distinction que je leur ai remise tout à l'heure. J'ai le sentiment, sur ce plan aussi, d'apporter le témoignage de reconnaissance que nous leur devons pour cela et de parachever ainsi l'orientation décidée par Catherine Trautmann.
Je remercie également le conseil général et son président pour son action sur ce terrain là. Nous avons collectivement réussi, je crois, à réparer les errements passés.
Il nous reste à construire un avenir dans lequel chacun doit avoir sa place. A cet égard, je sais, que le département de l'Ardèche donnera aux inventeurs toute la place qui doit être la leur dans un tel dispositif. Le projet aura notamment besoin d'eux pour réaliser pleinement sa dimension émotionnelle.
Ce sera aussi l'objet de cette manifestation que de graver dans le marbre du droit le partenariat entre l'Etat et le Département de l'Ardèche pour la réalisation de l'espace de restitution de la grotte. Par rapport au souci de l'Etat d'assurer une médiation culturelle et scientifique de haut niveau pour le public le plus large, le projet d'espace de restitution, dont le département a la responsabilité, est un projet majeur.
C'est pourquoi l'Etat a décidé de soutenir ce projet. Il le fera d'abord en apportant la matière première tirée de la grotte dont il est propriétaire. C'est un apport fondamental du ministère de la culture.
Mais l'Etat apportera aussi, sous diverses formes, son appui financier au projet pour des montants importants. Cela est prévu par le contrat de plan et le département de l'Ardèche peut compter sur le soutien de l'Etat. Nous souhaitons une restitution rapide et de qualité, car il faut faire partager cette découverte extraordinaire.
Cela passera, tous ceux qui ont vu la grotte en sont persuadés, par une restitution à l'identique des parties les plus significatives de celle-ci. Une telle restitution est sans doute seule de nature à rendre l'émotion. Même si les nouvelles technologies et le virtuel doivent aussi être utilisés, ils ne peuvent, à eux seuls, nous permettre d'atteindre cet objectif. De ce point de vue, si la culture est connaissance, elle est tout autant émotion dans ses ressorts les plus fondamentaux.
L'Etat et le département poursuivent cet objectif et ils l'atteindront car ils ont entre les mains des " matériaux " hors du commun et il faut que le public en tire tout le profit culturel souhaitable.
A cet instant, je tiens à saluer le formidable travail qui est accompli dans la grotte par les équipes scientifiques dirigées par Jean Clottes. Il ne faut pas laisser dans la pénombre de la caverne leurs efforts car c'est bien notre connaissance de l'histoire de l'humanité qui, chaque jour ou presque, grâce à eux, s'améliore et se construit. Je tenais, avec Catherine Tasca, à leur rendre cet hommage.
La convention de partenariat que vous aller signer, Monsieur le président Teston et Monsieur le représentant de l'Etat dans le département, et que je co-signerai pour marquer l'importance que le gouvernement attache à cette opération, nous fournira le cadre dont nous avons besoin pour cette entreprise exaltante.
Nous nous attacherons tous, j'en suis persuadé, à lui donner par delà les considérations juridiques, administratives ou financières qu'elle contient nécessairement, la dimension d'un partenariat vivant, bien en chair aux plans culturels et scientifiques et fondé sur la confiance.
Enfin, je vous indique, que compte tenu du caractère exceptionnel de cette grotte, Mme Tasca et moi même allons entreprendre les démarches nécessaires pour permettre son classement au patrimoine mondial de l'humanité.
Je vous remercie encore de m'avoir accueilli et vous réitère le soutien de l'Etat. Nous tiendrons nos engagements car nous attachons à ce projet une importance qui ne se démentira pas.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 20 juillet 2000)
Jean Marie Chauvet
Christian Hillaire
Le 18 décembre 1994 votre vie a basculé.
Vous avez découvert l'indicible et apporté à l'humanité un de ses plus beaux joyaux.
Grotte certes, mais surtout fenêtre immense ouverte par vous sur notre passé, sur notre histoire, sur notre culture. Soyez-en remerciés.
Vous l'avez fait avec votre cur et votre courage dans le cadre de votre passion favorite, la spéléologie.
Vous l'avez fait avec votre cur et votre courage dans le cadre de votre passion favorite, la spéléologie.
Cette passion vous a amené à éprouver un des plus grands bonheurs qui soient. Je l'imagine aisément depuis ce matin, qui m'a permis de mieux mesurer la portée de cette découverte exceptionnelle.
Bonheur immense donc, mais ensuite, rapidement, les affres du doute, la peine lourde de la non reconnaissance.
Soyez également remerciés pour le souci constant qui a été le vôtre de protéger ce trésor. Vous avez soigné immédiatement et avec beaucoup d'attention, ce qui a été et restera votre enfant.
Mais, comme on n'abandonne pas aisément son enfant, face aux difficultés, vous n'avez pas lâché prise.
Vous avez persévéré dans ce que vous considériez comme votre bon droit. Certains ont dit à l'excès, poursuivant tous azimuts de vos foudres procédurales l'Etat qui ne vous reconnaissait pas dans votre légitime qualité.
Vous avez su, enfin, faire les efforts nécessaires lorsque l'Etat vous a donné le signe que vous attendiez de sa meilleure volonté. Désormais, les conflits sont clos et c'est bien ainsi. Tournons nous exclusivement vers l'avenir que nous avons à construire !
Pour cela, Eliette Brunel, Jean Marie Chauvet et Christian Hillaire, en témoignage de la reconnaissance qui vous est due pour la découverte de la plus belle des grottes ornées qui soit et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, j'ai l'honneur et le plaisir de vous élever au rang de chevalier des arts et lettres.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 20 juillet 2000).
Monsieur le Président du Conseil Général de l'Ardèche,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire,
Madame Brunel, M. Chauvet, M. Hillaire,
Mesdames et Messieurs
C'est un grand plaisir pour moi de me retrouver parmi vous aujourd'hui dans ce beau département de l'Ardèche qui vient de me procurer, ce matin même, une des plus belles émotions qu'il m'ait été donné de connaître.
J'ai eu le bonheur, avant de venir vous retrouver, de visiter la grotte Chauvet et cette visite m'a plongé jusqu'au coeur de notre humanité, dans ce qu'elle a de plus spécifique et de constant d'ailleurs, qu'elles que soient les époques, l'expression artistique.
J'en suis maintenant encore plus convaincu, ce bonheur il faudra que nous soyions capables de le faire partager au plus grand nombre même si la grotte n'est pas accessible au public dans l'intérêt même de sa conservation.
Même si, dès que possible, nous organisons des visites contingentées du type Lascaux, l'accès restera forcément limité et il nous faut donc prévoir une restitution adaptée, c'est à dire restituant cette émotion, j'y reviendrai.
Le souci d'ouvrir au plus grand nombre, de démocratiser l'accès à la culture est un des axes de la politique du gouvernement auquel j'appartiens et c'est, avec Catherine Tasca, le principe qui fonde notre action.
Cet axe doit trouver une traduction toute particulière dans le cas de cette découverte essentielle dans l'histoire de l'humanité. Il nous faut donner aux publics une restitution de haut niveau : il en va du développement culturel, mais aussi économique, touristique et social de votre département et de cette région.
Nous nous y emploierons avec vous, Monsieur le président en vous soutenant dans votre projet, mais aussi avec la Région et la commune et, bien sûr, en nous appuyant sur les services de l'Etat au premier rang desquels, sur ce sujet, figurent les services de la préfecture et ceux de la DRAC Rhône Alpes.
Mais, au préalable, il était très important que l'Etat pacifie ce dossier qui avait été, il faut bien l'admettre, fort mal engagé.
Qu'il le pacifie, bien sûr et en tout premier lieu, par rapport aux inventeurs de la grotte, Mme Brunel, M. Chauvet et M. Hillaire, mais qu'il le pacifie aussi vis-à-vis des propriétaires des terrains. Sur ce le premier point l'affaire est désormais close au plan des contentieux qui nous opposaient aux inventeurs et, s'agissant des propriétaires, une médiation judiciaire, confiée au professeur Huet, est en cours. Je souhaite, avec Catherine Tasca, qu'elle aboutisse rapidement.
Au total, dans cette histoire, a priori merveilleuse et heureuse pour la collectivité nationale, l'Etat s'est retrouvé rapidement avec pas moins de six procès engagés contre lui ou ses agents. Ce seul chiffre étant l'indice d'une situation anormale, Mme Trautmann s'est attachée à redresser cette situation.
Elle a d'abord décidé de confier, avec l'accord de M. Jean Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, une médiation à M. Jean- Louis Langlais, inspecteur général de l'administration.
Cette médiation a été un succès et elle a permis qu'un accord intervienne le 15 février 2000 entre l'Etat et les inventeurs après des années de difficultés multiples, de crispations, d'incompréhensions, bref un véritable gâchis.
Je tiens ici à remercier publiquement Jean-Louis Langlais pour l'uvre salutaire qu'il a accomplie : rapprocher les points de vue et permettre ce que d'aucuns jugeaient impossible compte tenu du fossé qui séparait les uns et les autres.
Il n'a pu être parmi nous pour cette manifestation retenu par ses fonctions au ministère de l'intérieur et je le regrette, car nous lui devons beaucoup.
Je tiens aussi à remercier M. Chauvet, Mme Brunel et M. Hillaire qui ont accepté, après des années difficiles, de discuter avec l'Etat, pour sortir de cette spirale négative qui s'était progressivement mis en place et qui allait tout emporter. Ils ont contribué, de manière significative, à la restauration d'un climat de confiance, seul propice à la construction sereine de l'avenir. Ce ne fut facile pour personne, mais il fallait le faire, faute de quoi ce merveilleux cadeau eût été encore gâché pour de longues années.
Je les remercie particulièrement aussi d'avoir accepté de ne pas faire de pourvoi en cassation contre l'arrêt pénal de la cour d'appel de LYON, même s'il ne leur donnait pas satisfaction. Mme Tasca a reçu cette décision comme un geste de bonne volonté et elle y a été particulièrement sensible.
Le mérite qui a été celui des inventeurs dans cette découverte, en la révélant aux yeux émerveillés du monde, justifie pleinement la distinction que je leur ai remise tout à l'heure. J'ai le sentiment, sur ce plan aussi, d'apporter le témoignage de reconnaissance que nous leur devons pour cela et de parachever ainsi l'orientation décidée par Catherine Trautmann.
Je remercie également le conseil général et son président pour son action sur ce terrain là. Nous avons collectivement réussi, je crois, à réparer les errements passés.
Il nous reste à construire un avenir dans lequel chacun doit avoir sa place. A cet égard, je sais, que le département de l'Ardèche donnera aux inventeurs toute la place qui doit être la leur dans un tel dispositif. Le projet aura notamment besoin d'eux pour réaliser pleinement sa dimension émotionnelle.
Ce sera aussi l'objet de cette manifestation que de graver dans le marbre du droit le partenariat entre l'Etat et le Département de l'Ardèche pour la réalisation de l'espace de restitution de la grotte. Par rapport au souci de l'Etat d'assurer une médiation culturelle et scientifique de haut niveau pour le public le plus large, le projet d'espace de restitution, dont le département a la responsabilité, est un projet majeur.
C'est pourquoi l'Etat a décidé de soutenir ce projet. Il le fera d'abord en apportant la matière première tirée de la grotte dont il est propriétaire. C'est un apport fondamental du ministère de la culture.
Mais l'Etat apportera aussi, sous diverses formes, son appui financier au projet pour des montants importants. Cela est prévu par le contrat de plan et le département de l'Ardèche peut compter sur le soutien de l'Etat. Nous souhaitons une restitution rapide et de qualité, car il faut faire partager cette découverte extraordinaire.
Cela passera, tous ceux qui ont vu la grotte en sont persuadés, par une restitution à l'identique des parties les plus significatives de celle-ci. Une telle restitution est sans doute seule de nature à rendre l'émotion. Même si les nouvelles technologies et le virtuel doivent aussi être utilisés, ils ne peuvent, à eux seuls, nous permettre d'atteindre cet objectif. De ce point de vue, si la culture est connaissance, elle est tout autant émotion dans ses ressorts les plus fondamentaux.
L'Etat et le département poursuivent cet objectif et ils l'atteindront car ils ont entre les mains des " matériaux " hors du commun et il faut que le public en tire tout le profit culturel souhaitable.
A cet instant, je tiens à saluer le formidable travail qui est accompli dans la grotte par les équipes scientifiques dirigées par Jean Clottes. Il ne faut pas laisser dans la pénombre de la caverne leurs efforts car c'est bien notre connaissance de l'histoire de l'humanité qui, chaque jour ou presque, grâce à eux, s'améliore et se construit. Je tenais, avec Catherine Tasca, à leur rendre cet hommage.
La convention de partenariat que vous aller signer, Monsieur le président Teston et Monsieur le représentant de l'Etat dans le département, et que je co-signerai pour marquer l'importance que le gouvernement attache à cette opération, nous fournira le cadre dont nous avons besoin pour cette entreprise exaltante.
Nous nous attacherons tous, j'en suis persuadé, à lui donner par delà les considérations juridiques, administratives ou financières qu'elle contient nécessairement, la dimension d'un partenariat vivant, bien en chair aux plans culturels et scientifiques et fondé sur la confiance.
Enfin, je vous indique, que compte tenu du caractère exceptionnel de cette grotte, Mme Tasca et moi même allons entreprendre les démarches nécessaires pour permettre son classement au patrimoine mondial de l'humanité.
Je vous remercie encore de m'avoir accueilli et vous réitère le soutien de l'Etat. Nous tiendrons nos engagements car nous attachons à ce projet une importance qui ne se démentira pas.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 20 juillet 2000)