Texte intégral
Q-S. Paoli : Sur la question des délocalisations, sur celles des emplois-jeunes, sur la question du chômage, sur celle du temps de travail, sur la question de l'Europe sociale ou libérale, Europe politique ou territoire de libre échange, sur la question bien sûr de la Constitution européenne, le débat droite-gauche entre le Premier ministre, J.-P. Raffarin, et le premier secrétaire du Parti socialiste, F. Hollande, hier soir, chez nos confrères de RTL, a-t-il relancé un clivage droite-gauche, après l'unité nationale affichée sur la question des otages en Irak ? [] J'ai remarqué que l'on n'entend plus beaucoup le Parti communiste, et d'autres, d'ailleurs les Verts non plus. Est-ce que vous remarquez une tendance à la bipolarisation du débat politique français ?
R-M.-G. Buffet : Oui, je crois qu'il y a une volonté d'installer un bipartisme dans ce pays, avec une force dominante à gauche et une force dominante à droite. Or je crois que l'on a besoin du débat d'idées, on a besoin de travailler. La gauche a été au pouvoir, elle a déçu. Il faut donc bien travailler à un nouveau programme à gauche et, pour cela, il faut que toutes les forces de gauche s'expriment. Et puis il faut trouver les moyens d'agir ensemble face à la politique de la droite. Je prends l'exemple des délocalisations : il faut prendre ce problème à bras-le-corps, parce que ce sont des dizaines et des dizaines d'ouvriers ou de salariés qui, jour après jour, apprennent, d'un seul coup, parfois en pleines vacances, que leur emploi va être supprimé s'ils n'acceptent pas, parce qu'il y a un affreux chantage patronal, d'augmenter le temps de travail, de baisser leur salaire etc. Là, il faut un débat à gauche sur quelles propositions ? M. Sarkozy fait des propositions qui n'ont aucun sens. Par contre, on peut faire en sorte que toute entreprise qui a reçu une aide publique, quelle qu'elle soit - européenne, régionale - ne puisse pas délocaliser, ou elle doit rembourser l'aide publique. On peut faire en sorte également que si elle réimporte, après délocalisé, ses produits en France, elle soit taxée pour décourager cela. Et enfin, je pense qu'au lieu de proposer au pays entrants d'augmenter leurs impôts, il faudrait plutôt que l'Europe fasse en sorte qu'il y ait une harmonisation sociale, c'est-à-dire que ces pays donnent de nouveaux droits à leurs salariés, que les salaires partout augmentent. C'est la solution.
Q-Vous parlez de l'affreux chantage de certains patrons. En effet, certains pratiquent ce qui ressemble à du chantage. Mais d'autres n'ont pas le choix. Comment répondre aujourd'hui ? Quelle est la réponse politique à la question des délocalisations ? Et d'abord, cela ne peut pas être qu'une réponse franco-française, il faut qu'à un moment donné, il y ait une lecture européenne de ces enjeux ?
R-J'ai envie de dire même mondiale. Aujourd'hui, pourquoi les patrons peuvent-ils délocaliser ? Ce n'est pas, comme je l'ai entendu parfois, pour faire des prix plus intéressants pour le consommateur. C'est pour élargir leurs marges de profits qu'ils vont faire travailler des salariés moins payés, qui travaillent dans des conditions parfois effroyables. Il faut donc travailler au plan européen et au plan mondial, à une coopération permettant un co-développement de la planète, permettant qu'il n'y ait pas d'un côté des pays pauvres et de l'autre côté des pays riches, d'un côté des pays où l'on exploite de plus en plus les salariés et de l'autre côté des licenciements parce que l'on délocalise. Il faut donc travailler aujourd'hui au niveau international, au niveau européen, à une harmonisation sociale, pour aider chaque pays à se développer, à faire en sorte que chacun ait les mêmes droits. C'est comme cela que l'on luttera contre le chantage patronal.
Q-Cette bipolarisation du débat politique, telle que vous la percevez aujourd'hui, modifie-t-elle les enjeux européens ? Va-t-on vers une Europe qui sera peut-être précisément une Europe plus libérale, plus un territoire de libre échange que vers une Europe politique, telle qu'elle avait été définie par les grands projets politiques de ces dernières années ?
R-Déjà aujourd'hui, il est triste de constater que l'Europe, au lieu de se donner justement pour but ce co-développement, se donne pour but d'imposer partout la loi du marché et la libre concurrence. Or on veut maintenant passer une nouvelle étape, puisque l'on veut nous faire adopter une Constitution qui va inscrire dans le marbre l'idée que c'est la libre concurrence qui domine la construction européenne. Quand on est de gauche, on ne peut pas accepter cela. Quand on est de gauche, on a envie d'une Europe sociale, d'une Europe démocratique. C'est pour cela que je réclame, avec les communistes, un nouveau traité, qui aurait ce contenu, qui permettrait de déployer dans chaque pays une politique réellement à gauche. Si on laisse passer ce projet de Constitution, on va quelque part se mettre un verrou pour demain, de nouveau une politique qui soit réellement à gauche dans ce pays. Si la droite applaudit cette Constitution, il faut que la gauche se rassemble pour lui faire obstacle et pour un nouveau traité européen.
Q-Serions-nous dans un paradoxe politique ? Voilà donc la France, qui longtemps avec l'Allemagne, a été l'artisan de cette construction européenne, qui finirait, alors que peut-être les Anglais vont dire "oui", par dire "non" à la Constitution ?
R-Mais dire "non" à la Constitution, ce n'est pas dire "non" à l'Europe ! J'ai envie de dire que dire "non" à la Constitution, c'est dire "oui" à une nouvelle Europe, à une Europe qui se construit dans l'intérêt des peuples qui la composent et dans l'intérêt d'un développement équitable au niveau de la planète. Ce combat est donc un combat pour l'Europe. Refuser cette Constitution qui fait de l'Europe un marché point final, c'est essayer de faire en sorte que l'Europe soit l'Europe du progrès démocratique, du progrès social, l'Europe de la coopération, l'Europe des échanges, l'Europe qui fait que l'on ne parlera plus délocalisations, mais l'on parlera choix de faire des études ou de travailler dans un pays ou un autre. Il faut donc réellement que notre peuple se mobilise sur cette question. Et cela ne dépend pas du choix d'un homme providentiel ! Cela dépend vraiment que l'on arrive à créer une dynamique pour que tous ceux et toutes celles qui veulent construire une Europe des peuples s'opposent à cette Constitution.
Q-Sur une question aussi importante, y a-t-il véritablement débat à gauche, ou chacun y va-t-il de son côté ? Par exemple, vous m'avez repris tout à l'heure, quand je parlais de F. Hollande comme le chef de l'opposition, en me disant que dans l'opposition, il y a aussi les communistes et les Verts. En parlez-vous ensemble ?
R-Nous essayons d'organiser partout en France des forums, où nous invitons les citoyens et les citoyennes, mais aussi toutes les organisations politiques de gauche. Et nous essayons de lancer ce débat. Nous allons d'ailleurs donner à voir [inaud.] du projet de Constitution lui-même, nous allons le distribuer, nous allons partout lever les espaces pour que ce débat ait lieu.
Q-Mais pour être concret, en avez-vous parlé avec L. Fabius ?
R-Oui, récemment d'ailleurs. Nous avons échangé et je lui ai dit qu'il était essentiel que l'ensemble de la gauche se rassemble sur cette question.
Q-Vous augurez d'une réponse négative ou pas, dans l'état politique du pays, pour ce que vous en percevez ?
R-Je l'ignore. Je pense que si la préoccupation de L. Fabius est de faire en sorte que puisse se lever dans toute l'Europe une politique progressiste, il faut qu'il appelle au "non". Si ce sont d'autres considérations, liées à la présidentielle, je ne sais pas qu'elle pourra être sa réponse.
Q-Parce que vous n'écartez pas que cela puisse être le cas ?
R-Je ne l'écarte pas.
Q-Si l'on devait aujourd'hui analyser le débat à droite, diriez-vous d'abord qu'il y a à nouveau un vrai grand débat droite-gauche dans ce pays ?
R-Oui, je crois qu'aujourd'hui, face à la politique particulièrement violente de ce gouvernement Raffarin, beaucoup d'hommes et de femmes à gauche ont envie de débattre sur pourquoi nous avons échoué lorsque nous étions au pouvoir, qu'est-ce qui pourrait faire en sorte qu'aujourd'hui nous puissions recréer une dynamique à gauche. Et c'est pour cela que nous allons lancé un très grand débat sur un programme alternatif à gauche.
Q-Il y a quelques mois, je vous avais demandé ce que cela voulait dire être communiste aujourd'hui. Un an après, que me répondriez-vous, alors que se dessine la fête de l'Huma à la fin de la semaine ? Avec un lectorat qui diminue pour l'Humanité, qu'est-ce que cela veut dire être communiste aujourd'hui ?
R- R-Peut-être que tous ceux et toutes celles qui vont se retrouver à la fête de l'Humanité à la fin de la semaine vont penser comme moi, c'est-à-dire qu'être communiste aujourd'hui, c'est ne pas s'habituer. C'est ne pas s'habituer à ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays et dans le monde, c'est ne pas s'habituer au témoignage de cette petite fille tout à l'heure qui est sans logement, c'est ne pas s'habituer à ce qui s'est passé en Russie, à ce qui se passe aujourd'hui avec la prise d'otages de nos deux journalistes français, c'est ne pas s'habituer à la violence. C'est mener un combat humaniste, c'est mener un combat qui fasse en sorte que les hommes et les femmes puissent vivre tout simplement libres et égaux sur cette planète. C'est donc un combat d'actualité, un combat peut-être plus moderne que jamais. A une époque, il y avait beaucoup de souffrances, mais il y avait moins de possibilités. Aujourd'hui, les progrès techniques, scientifiques, le fait que l'information circule à toute vitesse à travers le monde devrait nous permettre d'avoir une société de justice et de démocratie. J'ai donc envie de dire que le combat communiste est un combat moderne, un combat qui vise à faire en sorte que quelque part, on parle de bien-être.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 septembre 2004)
R-M.-G. Buffet : Oui, je crois qu'il y a une volonté d'installer un bipartisme dans ce pays, avec une force dominante à gauche et une force dominante à droite. Or je crois que l'on a besoin du débat d'idées, on a besoin de travailler. La gauche a été au pouvoir, elle a déçu. Il faut donc bien travailler à un nouveau programme à gauche et, pour cela, il faut que toutes les forces de gauche s'expriment. Et puis il faut trouver les moyens d'agir ensemble face à la politique de la droite. Je prends l'exemple des délocalisations : il faut prendre ce problème à bras-le-corps, parce que ce sont des dizaines et des dizaines d'ouvriers ou de salariés qui, jour après jour, apprennent, d'un seul coup, parfois en pleines vacances, que leur emploi va être supprimé s'ils n'acceptent pas, parce qu'il y a un affreux chantage patronal, d'augmenter le temps de travail, de baisser leur salaire etc. Là, il faut un débat à gauche sur quelles propositions ? M. Sarkozy fait des propositions qui n'ont aucun sens. Par contre, on peut faire en sorte que toute entreprise qui a reçu une aide publique, quelle qu'elle soit - européenne, régionale - ne puisse pas délocaliser, ou elle doit rembourser l'aide publique. On peut faire en sorte également que si elle réimporte, après délocalisé, ses produits en France, elle soit taxée pour décourager cela. Et enfin, je pense qu'au lieu de proposer au pays entrants d'augmenter leurs impôts, il faudrait plutôt que l'Europe fasse en sorte qu'il y ait une harmonisation sociale, c'est-à-dire que ces pays donnent de nouveaux droits à leurs salariés, que les salaires partout augmentent. C'est la solution.
Q-Vous parlez de l'affreux chantage de certains patrons. En effet, certains pratiquent ce qui ressemble à du chantage. Mais d'autres n'ont pas le choix. Comment répondre aujourd'hui ? Quelle est la réponse politique à la question des délocalisations ? Et d'abord, cela ne peut pas être qu'une réponse franco-française, il faut qu'à un moment donné, il y ait une lecture européenne de ces enjeux ?
R-J'ai envie de dire même mondiale. Aujourd'hui, pourquoi les patrons peuvent-ils délocaliser ? Ce n'est pas, comme je l'ai entendu parfois, pour faire des prix plus intéressants pour le consommateur. C'est pour élargir leurs marges de profits qu'ils vont faire travailler des salariés moins payés, qui travaillent dans des conditions parfois effroyables. Il faut donc travailler au plan européen et au plan mondial, à une coopération permettant un co-développement de la planète, permettant qu'il n'y ait pas d'un côté des pays pauvres et de l'autre côté des pays riches, d'un côté des pays où l'on exploite de plus en plus les salariés et de l'autre côté des licenciements parce que l'on délocalise. Il faut donc travailler aujourd'hui au niveau international, au niveau européen, à une harmonisation sociale, pour aider chaque pays à se développer, à faire en sorte que chacun ait les mêmes droits. C'est comme cela que l'on luttera contre le chantage patronal.
Q-Cette bipolarisation du débat politique, telle que vous la percevez aujourd'hui, modifie-t-elle les enjeux européens ? Va-t-on vers une Europe qui sera peut-être précisément une Europe plus libérale, plus un territoire de libre échange que vers une Europe politique, telle qu'elle avait été définie par les grands projets politiques de ces dernières années ?
R-Déjà aujourd'hui, il est triste de constater que l'Europe, au lieu de se donner justement pour but ce co-développement, se donne pour but d'imposer partout la loi du marché et la libre concurrence. Or on veut maintenant passer une nouvelle étape, puisque l'on veut nous faire adopter une Constitution qui va inscrire dans le marbre l'idée que c'est la libre concurrence qui domine la construction européenne. Quand on est de gauche, on ne peut pas accepter cela. Quand on est de gauche, on a envie d'une Europe sociale, d'une Europe démocratique. C'est pour cela que je réclame, avec les communistes, un nouveau traité, qui aurait ce contenu, qui permettrait de déployer dans chaque pays une politique réellement à gauche. Si on laisse passer ce projet de Constitution, on va quelque part se mettre un verrou pour demain, de nouveau une politique qui soit réellement à gauche dans ce pays. Si la droite applaudit cette Constitution, il faut que la gauche se rassemble pour lui faire obstacle et pour un nouveau traité européen.
Q-Serions-nous dans un paradoxe politique ? Voilà donc la France, qui longtemps avec l'Allemagne, a été l'artisan de cette construction européenne, qui finirait, alors que peut-être les Anglais vont dire "oui", par dire "non" à la Constitution ?
R-Mais dire "non" à la Constitution, ce n'est pas dire "non" à l'Europe ! J'ai envie de dire que dire "non" à la Constitution, c'est dire "oui" à une nouvelle Europe, à une Europe qui se construit dans l'intérêt des peuples qui la composent et dans l'intérêt d'un développement équitable au niveau de la planète. Ce combat est donc un combat pour l'Europe. Refuser cette Constitution qui fait de l'Europe un marché point final, c'est essayer de faire en sorte que l'Europe soit l'Europe du progrès démocratique, du progrès social, l'Europe de la coopération, l'Europe des échanges, l'Europe qui fait que l'on ne parlera plus délocalisations, mais l'on parlera choix de faire des études ou de travailler dans un pays ou un autre. Il faut donc réellement que notre peuple se mobilise sur cette question. Et cela ne dépend pas du choix d'un homme providentiel ! Cela dépend vraiment que l'on arrive à créer une dynamique pour que tous ceux et toutes celles qui veulent construire une Europe des peuples s'opposent à cette Constitution.
Q-Sur une question aussi importante, y a-t-il véritablement débat à gauche, ou chacun y va-t-il de son côté ? Par exemple, vous m'avez repris tout à l'heure, quand je parlais de F. Hollande comme le chef de l'opposition, en me disant que dans l'opposition, il y a aussi les communistes et les Verts. En parlez-vous ensemble ?
R-Nous essayons d'organiser partout en France des forums, où nous invitons les citoyens et les citoyennes, mais aussi toutes les organisations politiques de gauche. Et nous essayons de lancer ce débat. Nous allons d'ailleurs donner à voir [inaud.] du projet de Constitution lui-même, nous allons le distribuer, nous allons partout lever les espaces pour que ce débat ait lieu.
Q-Mais pour être concret, en avez-vous parlé avec L. Fabius ?
R-Oui, récemment d'ailleurs. Nous avons échangé et je lui ai dit qu'il était essentiel que l'ensemble de la gauche se rassemble sur cette question.
Q-Vous augurez d'une réponse négative ou pas, dans l'état politique du pays, pour ce que vous en percevez ?
R-Je l'ignore. Je pense que si la préoccupation de L. Fabius est de faire en sorte que puisse se lever dans toute l'Europe une politique progressiste, il faut qu'il appelle au "non". Si ce sont d'autres considérations, liées à la présidentielle, je ne sais pas qu'elle pourra être sa réponse.
Q-Parce que vous n'écartez pas que cela puisse être le cas ?
R-Je ne l'écarte pas.
Q-Si l'on devait aujourd'hui analyser le débat à droite, diriez-vous d'abord qu'il y a à nouveau un vrai grand débat droite-gauche dans ce pays ?
R-Oui, je crois qu'aujourd'hui, face à la politique particulièrement violente de ce gouvernement Raffarin, beaucoup d'hommes et de femmes à gauche ont envie de débattre sur pourquoi nous avons échoué lorsque nous étions au pouvoir, qu'est-ce qui pourrait faire en sorte qu'aujourd'hui nous puissions recréer une dynamique à gauche. Et c'est pour cela que nous allons lancé un très grand débat sur un programme alternatif à gauche.
Q-Il y a quelques mois, je vous avais demandé ce que cela voulait dire être communiste aujourd'hui. Un an après, que me répondriez-vous, alors que se dessine la fête de l'Huma à la fin de la semaine ? Avec un lectorat qui diminue pour l'Humanité, qu'est-ce que cela veut dire être communiste aujourd'hui ?
R- R-Peut-être que tous ceux et toutes celles qui vont se retrouver à la fête de l'Humanité à la fin de la semaine vont penser comme moi, c'est-à-dire qu'être communiste aujourd'hui, c'est ne pas s'habituer. C'est ne pas s'habituer à ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays et dans le monde, c'est ne pas s'habituer au témoignage de cette petite fille tout à l'heure qui est sans logement, c'est ne pas s'habituer à ce qui s'est passé en Russie, à ce qui se passe aujourd'hui avec la prise d'otages de nos deux journalistes français, c'est ne pas s'habituer à la violence. C'est mener un combat humaniste, c'est mener un combat qui fasse en sorte que les hommes et les femmes puissent vivre tout simplement libres et égaux sur cette planète. C'est donc un combat d'actualité, un combat peut-être plus moderne que jamais. A une époque, il y avait beaucoup de souffrances, mais il y avait moins de possibilités. Aujourd'hui, les progrès techniques, scientifiques, le fait que l'information circule à toute vitesse à travers le monde devrait nous permettre d'avoir une société de justice et de démocratie. J'ai donc envie de dire que le combat communiste est un combat moderne, un combat qui vise à faire en sorte que quelque part, on parle de bien-être.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 septembre 2004)