Entretien de M. Xavier Darcos, ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie, avec "Le Point" le 15 juillet 2004 à Bangkok, sur la contribution financière de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida.

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Circonstance : XVème Conférence internationale sur le SIDA, du 10 au 16 juillet 2004 à Bangkok

Média : Le Point

Texte intégral

Q - La France, que vous représentez à la 15ème Conférence internationale sur le sida de Bangkok, est, en 2004, le deuxième contributeur du Fonds mondial de lutte contre cette maladie, avec 150 millions d'euros. Pourquoi autant de moyens ?
R - L'enjeu n'est pas seulement celui de la recherche d'un vaccin, mais de notre capacité à lutter massivement contre cette pandémie. Si nous parvenons à financer le Fonds mondial à hauteur de 3 milliards de dollars par an - 1 milliard par les Etats-Unis, 1 par les Européens et 1 par le secteur privé -, nous pourrons sauver 3 millions de vies en 2005 ! Il faut entreprendre tout ce qui peut l'être pour que les plus pauvres, dans les pays les moins développés, accèdent quasi gratuitement aux traitements. Face à un tel fléau, il ne peut y avoir un seul angle d'attaque. Mais la politique de prévention est aujourd'hui essentielle, notamment en Asie.
Q - Le gouvernement américain souhaite réserver 30 % de son financement antisida à des organisations qui sont pour l'abstinence et contre l'usage du préservatif...
R - C'est une vaine espérance de croire que l'appel à l'abstinence, dans les pays pauvres, règlera le problème.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juillet 2004)