Texte intégral
Monsieur le Ministre (Christian JACOB),
Madame la Présidente (Carole BOUQUET),
Mesdames et Messieurs les représentants des associations et des professionnels,
Mesdames et Messieurs les représentants des ministères,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Notre présence à tous ici, est l'illustration du refus.
Refus de chacun d'entre nous, en tant qu'hommes et femmes.
Refus en tant que dirigeants politiques et responsables d'entreprises et d'associations, en tant que citoyens.
Le refus que soient associés deux termes qui sont aux antipodes l'un de l'autre :
- le tourisme, qui est la découverte des autres pays, de leurs richesses, de leurs populations et qui véhicule les valeurs de tolérance, de respect et de curiosité intelligente vers autrui,
- l'exploitation sexuelle des enfants, qui exprime les ressorts les plus vils, les plus bas de notre humanité, qui est la lie de nos sociétés permissives et que d'aucuns, avec un cynisme intolérable, voudraient relativiser en la considérant comme une contribution à l'économie de certains pays ou comme l'expression de je ne sais quelle tradition.
Et bien, non !
Non ! Le tourisme n'a jamais été cela et ne devra jamais l'être.
L'enfant, n'est ni une marchandise ni une curiosité locale qui justifie un voyage à l'étranger ou l'édition de guides spécialisés.
C'est donc l'objet de ce groupe de travail qui s'installe aujourd'hui, faire que la première destination mondiale qu'est la France, le modèle pour un grand nombre de pays que notre expérience touristique représente, soit aussi une référence en la matière et que nous soyons en mesure de propager au-delà de nos frontières les valeurs qui fondent notre République.
Permettez-moi d'exprimer toute ma satisfaction de vous voir tous réunis ici et de vous remercier tout particulièrement, chère Carole BOUQUET, d'avoir accepté de prendre la présidence de ce groupe de travail, vous qui, à travers votre association " la voix de l'enfant " oeuvrez déjà depuis de nombreuses années pour le respect des droits de l'enfant.
Quelles doivent être nos actions ?
Elles vont s'articuler autour de trois axes majeurs : aider, sensibiliser, coopérer.
1- Aider l'ensemble des démarches actuellement en cours, tant du côté des associations que des professionnels, en en faisant le bilan et en étudiant les moyens que l'Etat peut mettre à leur disposition.
Je pense que ce groupe de travail va permettre de coordonner l'ensemble des démarches menées par chacun, illustrant le fameux adage " L'union fait la force ".
2- Sensibiliser chacune des personnes et chacune des institutions concernées par ce fléau.
En premier lieu, nos ressortissants qui partent chaque année, en leur rappelant les règles élémentaires du respect qu'ils doivent aux pays qui les accueillent.
Et cela passe bien sûr, par des campagnes de communication dans des lieux publics, dans les agences de voyages et tous les lieux de départ.
C'est aussi le rappel, par tous moyens, sur tous supports, des lois réprimant les crimes et délits sexuels commis sur des enfants à l'étranger.
Car nous pensons tous que l'évocation des risques pénaux de ces comportements est de nature à dissuader le touriste " normal " de se laisser tenter.
En second lieu, il convient que les professionnels du tourisme sensibilisent leur personnel à cette lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants et que ce sujet soit inclus dans toutes les formations, à l'image de ce qui se fait déjà dans le cadre du BTS Tourisme.
3- Coopérer plus encore avec nos partenaires internationaux, dans le cadre des consultations bilatérales.
Nous sommes tous convaincus que la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants ne saurait aboutir par la volonté d'un seul pays.
De nombreuses destinations ne disposent malheureusement pas encore à l'heure actuelle de l'arsenal juridique nécessaire à la répression de ces comportements.
Là aussi, notre aide leur sera précieuse.
Enfin, j'attends de la France qu'elle soit un élément moteur, au niveau de l'Union européenne, de la lutte contre ce fléau et qu'elle permette la mise en place d'un certain nombre de procédures permettant une meilleure coordination des poursuites à titre extraterritorial (instance centralisatrice, base de donnée des lois et procédures, jurisprudence).
J'ajoute que, depuis le mois de septembre et après que le Comité Interministériel sur le Tourisme qu'a présidé le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN ait décidé la mise en place de ce groupe de travail, j'ai demandé à l'ensemble de nos réseaux diplomatiques de faire l'état des lieux sur ce sujet dans chacun de nos postes à l'étranger.
Mesdames, Messieurs,
Se mobiliser contre ce fléau, qui d'ailleurs peut concerner l'ensemble des pays du monde y compris les plus développés, est un devoir.
C'est celui de notre Gouvernement mais aussi celui de tout un chacun.
Le tourisme est porteur de valeurs d'éthique et de morale, ses acteurs se doivent d'être exemplaires.
C'est le sens de ce groupe de travail, réunir toutes celles et ceux qui se sont engagés avec passion et persévérance dans le but de préserver les enfants de la prostitution et auxquels je voudrais rendre hommage, aujourd'hui.
Avec vous, je souhaite pour la France, un tourisme responsable, un tourisme respectueux des traditions, des cultures et des hommes où l'enfant, notre bien le plus précieux, doit vivre dans la plus grande des dignités.
Je vous remercie.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 7 janvier 2004)
Madame la Présidente (Carole BOUQUET),
Mesdames et Messieurs les représentants des associations et des professionnels,
Mesdames et Messieurs les représentants des ministères,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Notre présence à tous ici, est l'illustration du refus.
Refus de chacun d'entre nous, en tant qu'hommes et femmes.
Refus en tant que dirigeants politiques et responsables d'entreprises et d'associations, en tant que citoyens.
Le refus que soient associés deux termes qui sont aux antipodes l'un de l'autre :
- le tourisme, qui est la découverte des autres pays, de leurs richesses, de leurs populations et qui véhicule les valeurs de tolérance, de respect et de curiosité intelligente vers autrui,
- l'exploitation sexuelle des enfants, qui exprime les ressorts les plus vils, les plus bas de notre humanité, qui est la lie de nos sociétés permissives et que d'aucuns, avec un cynisme intolérable, voudraient relativiser en la considérant comme une contribution à l'économie de certains pays ou comme l'expression de je ne sais quelle tradition.
Et bien, non !
Non ! Le tourisme n'a jamais été cela et ne devra jamais l'être.
L'enfant, n'est ni une marchandise ni une curiosité locale qui justifie un voyage à l'étranger ou l'édition de guides spécialisés.
C'est donc l'objet de ce groupe de travail qui s'installe aujourd'hui, faire que la première destination mondiale qu'est la France, le modèle pour un grand nombre de pays que notre expérience touristique représente, soit aussi une référence en la matière et que nous soyons en mesure de propager au-delà de nos frontières les valeurs qui fondent notre République.
Permettez-moi d'exprimer toute ma satisfaction de vous voir tous réunis ici et de vous remercier tout particulièrement, chère Carole BOUQUET, d'avoir accepté de prendre la présidence de ce groupe de travail, vous qui, à travers votre association " la voix de l'enfant " oeuvrez déjà depuis de nombreuses années pour le respect des droits de l'enfant.
Quelles doivent être nos actions ?
Elles vont s'articuler autour de trois axes majeurs : aider, sensibiliser, coopérer.
1- Aider l'ensemble des démarches actuellement en cours, tant du côté des associations que des professionnels, en en faisant le bilan et en étudiant les moyens que l'Etat peut mettre à leur disposition.
Je pense que ce groupe de travail va permettre de coordonner l'ensemble des démarches menées par chacun, illustrant le fameux adage " L'union fait la force ".
2- Sensibiliser chacune des personnes et chacune des institutions concernées par ce fléau.
En premier lieu, nos ressortissants qui partent chaque année, en leur rappelant les règles élémentaires du respect qu'ils doivent aux pays qui les accueillent.
Et cela passe bien sûr, par des campagnes de communication dans des lieux publics, dans les agences de voyages et tous les lieux de départ.
C'est aussi le rappel, par tous moyens, sur tous supports, des lois réprimant les crimes et délits sexuels commis sur des enfants à l'étranger.
Car nous pensons tous que l'évocation des risques pénaux de ces comportements est de nature à dissuader le touriste " normal " de se laisser tenter.
En second lieu, il convient que les professionnels du tourisme sensibilisent leur personnel à cette lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants et que ce sujet soit inclus dans toutes les formations, à l'image de ce qui se fait déjà dans le cadre du BTS Tourisme.
3- Coopérer plus encore avec nos partenaires internationaux, dans le cadre des consultations bilatérales.
Nous sommes tous convaincus que la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants ne saurait aboutir par la volonté d'un seul pays.
De nombreuses destinations ne disposent malheureusement pas encore à l'heure actuelle de l'arsenal juridique nécessaire à la répression de ces comportements.
Là aussi, notre aide leur sera précieuse.
Enfin, j'attends de la France qu'elle soit un élément moteur, au niveau de l'Union européenne, de la lutte contre ce fléau et qu'elle permette la mise en place d'un certain nombre de procédures permettant une meilleure coordination des poursuites à titre extraterritorial (instance centralisatrice, base de donnée des lois et procédures, jurisprudence).
J'ajoute que, depuis le mois de septembre et après que le Comité Interministériel sur le Tourisme qu'a présidé le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN ait décidé la mise en place de ce groupe de travail, j'ai demandé à l'ensemble de nos réseaux diplomatiques de faire l'état des lieux sur ce sujet dans chacun de nos postes à l'étranger.
Mesdames, Messieurs,
Se mobiliser contre ce fléau, qui d'ailleurs peut concerner l'ensemble des pays du monde y compris les plus développés, est un devoir.
C'est celui de notre Gouvernement mais aussi celui de tout un chacun.
Le tourisme est porteur de valeurs d'éthique et de morale, ses acteurs se doivent d'être exemplaires.
C'est le sens de ce groupe de travail, réunir toutes celles et ceux qui se sont engagés avec passion et persévérance dans le but de préserver les enfants de la prostitution et auxquels je voudrais rendre hommage, aujourd'hui.
Avec vous, je souhaite pour la France, un tourisme responsable, un tourisme respectueux des traditions, des cultures et des hommes où l'enfant, notre bien le plus précieux, doit vivre dans la plus grande des dignités.
Je vous remercie.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 7 janvier 2004)