Texte intégral
Monsieur le Premier ministre,
Messieurs les ministres,
Excellence,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous dire très sincèrement combien nous ressentons l'honneur, mais aussi le plaisir de vous accueillir, ici, à l'Hôtel Matignon, pour ce premier Séminaire intergouvernemental franco-polonais. Nous sommes heureux de vous accueillir dans l'Union européenne, nous sommes heureux d'organiser, avec vous, aujourd'hui, ce premier Séminaire que nous avions décidé à l'occasion de mon voyage à Varsovie, l'an passé.
Pour la première fois donc, des responsables politiques et administratifs et des représentants de la société civile vont donner une impulsion nouvelle à notre coopération, et je voudrais vous dire que tout ceci me paraît être une étape très importante dans la coopération que nous avons avec nos amis Polonais.
Ce qui nous paraît très important aussi, notamment au lendemain de la cérémonie de la Libération de Strasbourg à laquelle j'assistais hier, et qui exprimait la douleur de cette Europe divisée, je voudrais rappeler qu'aucune guerre ne nous a séparés, Français et Polonais, et tant de liens nous ont unis au cours des siècles, ce qui nous impose un travail très intense pour poursuivre cette paix et construire des projets communs.
Je rappelle ce que disait le Général de Gaulle en 1967 : "La France a toujours voulu la Pologne alors que d'autres ne l'ont pas voulue". La France est donc très heureuse de pouvoir, non seulement compter la Pologne parmi les partenaires de l'Union européenne mais de pouvoir renforcer notre coopération bilatérale.
J'ai noté, à l'occasion de mon voyage à Varsovie, Monsieur le Premier ministre, combien il y avait une soif d'Europe dans votre pays, combien la nation toute entière était mobilisée pour cette ambition européenne, et j'ai noté aussi combien la jeunesse de Pologne était généreuse et solidaire, et partageait avec la jeunesse française le soin et le souci de s'engager dans cette Europe de la générosité et de la solidarité. L'Europe, a retrouvé sa destinée naturelle, et nous souhaitons naturellement pouvoir, avec elle, prolonger notre coopération.
Cette coopération passe d'abord par l'engagement européen, cet engagement qui est maintenant devant nous, de participer à la ratification du Traité constitutionnel.
Au nom de la France, Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous remercier pour votre action personnelle, parce que, dès votre prise de fonctions, vous avez permis qu'un accord soit conclu entre les 25 Etats-membres ; il y a eu là une avancée très importante, et votre rôle a été déterminant dans l'accord qui a pu être signé pour que soit proposé aux peuples d'Europe, aux 25 Etats-membres, ce Traité constitutionnel.
Nous sommes aujourd'hui engagés, les uns et les autres, dans ce que doit être la ratification populaire ; le texte a été signé à Rome, ce texte vous doit beaucoup, et je voudrais le souligner ici pour que les Français connaissent votre rôle personnel. Le Président de la République, J. Chirac, comme moi-même, sommes très attachés à ce que la France puisse s'engager dans cette perspective européenne nouvelle : nouvelle géographie, nouvelles institutions.
Pour ce qui concerne notre coopération, nous la voulons à la fois bilatérale, nous la voulons aussi au sein du Triangle de Weimar et nous voulons aussi la développer à l'intérieur de la construction européenne. Notre engagement pour le cadre bilatéral va nous permettre d'avoir de multiples réunions pour ce premier Séminaire intergouvernemental. Je voudrais dire que je suis très heureux que l'on ait pu associer les partenaires de la société civile, de nombreux professionnels à ces travaux, et notamment des chercheurs et des enseignants dont l'expérience et le pragmatisme sont particulièrement utiles à notre coopération, puisque nous avons inscrit l'éducation et la perspective de développement d'une coopération entre la Pologne et la France au sein de la société de le connaissance. Et pour cela, nous voulons favoriser les partenariats. C'est pour cela que nous engagerons tout à l'heure une lettre de mission, que nous envisageons même comme étant un ordre de mission, pour que nous puissions développer cette coopération éducative et universitaire, et notamment que nous puissions nous engager dans cette certification commune de la qualification en rapprochant le baccalauréat et l'amatura, et donc faire quelque chose qui puisse ressembler à une matubac, c'est-à-dire, à la double qualification en Pologne et en France, pour ce niveau de formation. Nous avons également des perspectives de travail en commun en matière : l'environnement, la recherche contre le cancer et des domaines de haute technologie, je pense notamment au nanomatériaux. Nous serons également engagés sur le terrain culturel, et je voudrais vous dire combien ce qui se passe actuellement en France, La Nova Polska, cet engagement qui est le nôtre au plan culturel, pour permettre aux Français à l'occasion de cette saison culturelle de la Pologne, de mieux faire connaître, de faire découvrir ou retrouver le théâtre, la littérature, la musique contemporaine de la Pologne.
C'est un véritable désir qui nous anime et je voudrais vraiment que nous puissions travailler dans cette perspective. Je me souviens que, déjà dans l'an 1000, il y avait des échanges très importants entre l'Université de Jalon à Cracovie, et puis l'Université de la Sorbonne, ici, à Paris. Nous voulons poursuivre ces échanges, et nous avons notamment, pour ce qui concerne la mobilité des personnes, des projets de coopération très importants.
Voilà quelques-uns des sujets qui vont nous rassembler pendant ces heures de Séminaire de travaux communs. Je voudrais vous dire, Monsieur le Premier ministre, que la France est très honorée de vous accueillir. Nous sommes très heureux de franchir une nouvelle étape de notre coopération. Nous pensons vraiment que la France et la Pologne ensemble, dans une Europe partagée par les opinions publiques des 25 Etats-membres, nous pourrons renforcer cet espace qui est aujourd'hui si utile au monde. Ce qui nous paraît important aujourd'hui, c'est de souligner cette urgence d'Europe dont le monde a besoin ; le monde, qui a besoin d'équilibre, le monde qui a besoin de paix, le monde qui a besoin de ces valeurs universelles auxquelles le monde contribue. Et c'est pourquoi, pour nous, l'Europe est un engagement total, global à la fois, à l'intérieur de l'Europe pour le développement, mais aussi à l'extérieur de l'Europe pour la paix.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 23 novembre 2004)
Messieurs les ministres,
Excellence,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous dire très sincèrement combien nous ressentons l'honneur, mais aussi le plaisir de vous accueillir, ici, à l'Hôtel Matignon, pour ce premier Séminaire intergouvernemental franco-polonais. Nous sommes heureux de vous accueillir dans l'Union européenne, nous sommes heureux d'organiser, avec vous, aujourd'hui, ce premier Séminaire que nous avions décidé à l'occasion de mon voyage à Varsovie, l'an passé.
Pour la première fois donc, des responsables politiques et administratifs et des représentants de la société civile vont donner une impulsion nouvelle à notre coopération, et je voudrais vous dire que tout ceci me paraît être une étape très importante dans la coopération que nous avons avec nos amis Polonais.
Ce qui nous paraît très important aussi, notamment au lendemain de la cérémonie de la Libération de Strasbourg à laquelle j'assistais hier, et qui exprimait la douleur de cette Europe divisée, je voudrais rappeler qu'aucune guerre ne nous a séparés, Français et Polonais, et tant de liens nous ont unis au cours des siècles, ce qui nous impose un travail très intense pour poursuivre cette paix et construire des projets communs.
Je rappelle ce que disait le Général de Gaulle en 1967 : "La France a toujours voulu la Pologne alors que d'autres ne l'ont pas voulue". La France est donc très heureuse de pouvoir, non seulement compter la Pologne parmi les partenaires de l'Union européenne mais de pouvoir renforcer notre coopération bilatérale.
J'ai noté, à l'occasion de mon voyage à Varsovie, Monsieur le Premier ministre, combien il y avait une soif d'Europe dans votre pays, combien la nation toute entière était mobilisée pour cette ambition européenne, et j'ai noté aussi combien la jeunesse de Pologne était généreuse et solidaire, et partageait avec la jeunesse française le soin et le souci de s'engager dans cette Europe de la générosité et de la solidarité. L'Europe, a retrouvé sa destinée naturelle, et nous souhaitons naturellement pouvoir, avec elle, prolonger notre coopération.
Cette coopération passe d'abord par l'engagement européen, cet engagement qui est maintenant devant nous, de participer à la ratification du Traité constitutionnel.
Au nom de la France, Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous remercier pour votre action personnelle, parce que, dès votre prise de fonctions, vous avez permis qu'un accord soit conclu entre les 25 Etats-membres ; il y a eu là une avancée très importante, et votre rôle a été déterminant dans l'accord qui a pu être signé pour que soit proposé aux peuples d'Europe, aux 25 Etats-membres, ce Traité constitutionnel.
Nous sommes aujourd'hui engagés, les uns et les autres, dans ce que doit être la ratification populaire ; le texte a été signé à Rome, ce texte vous doit beaucoup, et je voudrais le souligner ici pour que les Français connaissent votre rôle personnel. Le Président de la République, J. Chirac, comme moi-même, sommes très attachés à ce que la France puisse s'engager dans cette perspective européenne nouvelle : nouvelle géographie, nouvelles institutions.
Pour ce qui concerne notre coopération, nous la voulons à la fois bilatérale, nous la voulons aussi au sein du Triangle de Weimar et nous voulons aussi la développer à l'intérieur de la construction européenne. Notre engagement pour le cadre bilatéral va nous permettre d'avoir de multiples réunions pour ce premier Séminaire intergouvernemental. Je voudrais dire que je suis très heureux que l'on ait pu associer les partenaires de la société civile, de nombreux professionnels à ces travaux, et notamment des chercheurs et des enseignants dont l'expérience et le pragmatisme sont particulièrement utiles à notre coopération, puisque nous avons inscrit l'éducation et la perspective de développement d'une coopération entre la Pologne et la France au sein de la société de le connaissance. Et pour cela, nous voulons favoriser les partenariats. C'est pour cela que nous engagerons tout à l'heure une lettre de mission, que nous envisageons même comme étant un ordre de mission, pour que nous puissions développer cette coopération éducative et universitaire, et notamment que nous puissions nous engager dans cette certification commune de la qualification en rapprochant le baccalauréat et l'amatura, et donc faire quelque chose qui puisse ressembler à une matubac, c'est-à-dire, à la double qualification en Pologne et en France, pour ce niveau de formation. Nous avons également des perspectives de travail en commun en matière : l'environnement, la recherche contre le cancer et des domaines de haute technologie, je pense notamment au nanomatériaux. Nous serons également engagés sur le terrain culturel, et je voudrais vous dire combien ce qui se passe actuellement en France, La Nova Polska, cet engagement qui est le nôtre au plan culturel, pour permettre aux Français à l'occasion de cette saison culturelle de la Pologne, de mieux faire connaître, de faire découvrir ou retrouver le théâtre, la littérature, la musique contemporaine de la Pologne.
C'est un véritable désir qui nous anime et je voudrais vraiment que nous puissions travailler dans cette perspective. Je me souviens que, déjà dans l'an 1000, il y avait des échanges très importants entre l'Université de Jalon à Cracovie, et puis l'Université de la Sorbonne, ici, à Paris. Nous voulons poursuivre ces échanges, et nous avons notamment, pour ce qui concerne la mobilité des personnes, des projets de coopération très importants.
Voilà quelques-uns des sujets qui vont nous rassembler pendant ces heures de Séminaire de travaux communs. Je voudrais vous dire, Monsieur le Premier ministre, que la France est très honorée de vous accueillir. Nous sommes très heureux de franchir une nouvelle étape de notre coopération. Nous pensons vraiment que la France et la Pologne ensemble, dans une Europe partagée par les opinions publiques des 25 Etats-membres, nous pourrons renforcer cet espace qui est aujourd'hui si utile au monde. Ce qui nous paraît important aujourd'hui, c'est de souligner cette urgence d'Europe dont le monde a besoin ; le monde, qui a besoin d'équilibre, le monde qui a besoin de paix, le monde qui a besoin de ces valeurs universelles auxquelles le monde contribue. Et c'est pourquoi, pour nous, l'Europe est un engagement total, global à la fois, à l'intérieur de l'Europe pour le développement, mais aussi à l'extérieur de l'Europe pour la paix.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 23 novembre 2004)