Texte intégral
Mon général,
Mesdames et Messieurs les présidents,
Mesdames et Messieurs,
Mes chers amis,
Permettez-moi tout d'abord de vous dire combien je suis heureux et honoré d'être présent parmi vous à l'occasion de l'assemblée générale qui marque le 60ème anniversaire de l'association des veuves et orphelins de guerre.
Je n'oublie pas que je suis, certes, le ministre des anciens combattants, mais aussi celui des victimes de guerre et c'est bien à ce second titre que je suis ici aujourd'hui. Je suis bien le ministre des veuves et des orphelins.
Vous êtes, en effet, représentatifs d'une partie importante de ce que l'on appelle le monde combattant qui, à mon sens, n'est pas assez souvent mis à l'honneur.
Pourtant, qui mieux que vous Mesdames connaissez le prix du sacrifice et du don de soi. Le sacrifice, vous l'avez doublement assumé, tout d'abord, par la perte de l'être cher, puis par votre rôle de soutien de famille après cette disparition.
Par votre action, vous avez contribué à l'unité de notre pays. C'est à ce titre que la Nation doit vous manifester sa reconnaissance.
Vous savez que le Gouvernement est très attentif à votre situation, tant au plan collectif qu'en ce qui concerne votre situation individuelle.
Je suis, pour ma part, très attaché à la dimension humaine de l'action gouvernementale car je considère que le ministre des anciens combattant ne s'adresse pas seulement à des catégories de ressortissants mais aussi à des personnes, chacune digne d'intérêt, dont la situation personnelle mérite examen.
C'est dans cet esprit que j'ai entrepris de relever uniformément de 15 points les pensions des veuves. Cette mesure est entrée en vigueur au 1er juillet 2004.
Par ailleurs, l'augmentation des crédits sociaux de l'ONAC permet de prendre en compte le mieux possible vos demandes de soutien.
Il s'agit là d'un souci légitime de solidarité à votre égard.
Mais, dans ce registre, l'action gouvernementale s'adresse également aux orphelins.
C'est dans cet esprit qu'a été décidée l'indemnisation des orphelins de déportés, de fusillés et de massacrés. Le décret du 27 juillet 2004 organise la mise en oeuvre de cette mesure.
Là aussi, la Nation a voulu marquer symboliquement la réparation des conséquences les plus extrêmes de la barbarie nazie.
C'était une étape importante après la parution du décret du 13 juillet 2000 qui n'était destiné qu'aux orphelins de déportés raciaux et qui avait tant divisé le monde combattant.
Au-delà de la solidarité, il y a un volet important de l'action du Gouvernement dans lequel vous avez un rôle à jouer ; je veux parler de la mémoire.
Oeuvrer pour la mémoire, c'est aussi, à mon sens, rendre hommage à vos maris, à vos pères, tombés au champ d'Honneur.
Il est important en effet de transmettre aux jeunes générations le souvenir des combats de leurs aînés pour la liberté et la démocratie. Le Gouvernement y est pour sa part très attentif.
L'évocation des 60 années de vie de votre association montre à l'évidence que vous êtes, vous aussi, attachées à la vivacité du souvenir des combats pour la liberté et la démocratie.
En cette année 2004, nous y sommes tous particulièrement sensibles.
Nous conservons à l'esprit les images si fortes des cérémonies du 60ème anniversaire des débarquements de Normandie et de Provence et de la libération du territoire.
Elles se prolongeront en 2005 avec celles relatives à la libération des camps, au retour des prisonniers et à la victoire finale sur les forces de l'Axe.
C'est à nous tous de garder vivants ces souvenirs, chacun à notre niveau.
Après ce congrès, vous allez raviver la flamme sur la tombe du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe.
C'est un lieu où le comité de la flamme déploie une grande énergie pour faire participer très régulièrement des jeunes aux cérémonies. Et il faut constater que ceux-ci se montrent réceptifs.
C'est pourquoi, je vous engage individuellement à poursuivre l'oeuvre de mémoire auprès de votre entourage ou, par exemple, dans les établissements scolaires de votre commune.
Vous voyez combien notre monde est agité, combien les extrémismes de tous genres sont prompts à renaître en toutes occasions.
Il nous faut donc défendre nos valeurs car elles sont précaires et fragiles. Je sais d'ailleurs combien votre action est déjà grande en la matière.
L'essentiel est de se parler entre générations comme entre les peuples.
Voyez, par exemple, combien le nouveau dialogue qui s'est instauré entre la France et l'Algérie à l'issue de la visite d'Etat du Président de la République au printemps 2003 a permis des avancées rapides et significatives.
Voilà deux pays qui se parlent à nouveau et qui vont pouvoir évoquer ensemble un long passé commun.
C'est ce sens du contact qu'il nous faut ensemble cultiver.
Avant de terminer, je voudrais vous dire, Mon général, que j'ai bien entendu votre message relatif aux décorations dans les ordres nationaux.
Soyez assuré que je l'aurai présent à l'esprit lors de l'attribution des prochains contingents.
Enfin, mon général, Mesdames et Messieurs, je me réjouis de la réussite de votre assemblée générale et du dynamisme de votre association dans la défense de l'honneur et de la dignité du monde combattant.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 21 octobre 2004)
Mesdames et Messieurs les présidents,
Mesdames et Messieurs,
Mes chers amis,
Permettez-moi tout d'abord de vous dire combien je suis heureux et honoré d'être présent parmi vous à l'occasion de l'assemblée générale qui marque le 60ème anniversaire de l'association des veuves et orphelins de guerre.
Je n'oublie pas que je suis, certes, le ministre des anciens combattants, mais aussi celui des victimes de guerre et c'est bien à ce second titre que je suis ici aujourd'hui. Je suis bien le ministre des veuves et des orphelins.
Vous êtes, en effet, représentatifs d'une partie importante de ce que l'on appelle le monde combattant qui, à mon sens, n'est pas assez souvent mis à l'honneur.
Pourtant, qui mieux que vous Mesdames connaissez le prix du sacrifice et du don de soi. Le sacrifice, vous l'avez doublement assumé, tout d'abord, par la perte de l'être cher, puis par votre rôle de soutien de famille après cette disparition.
Par votre action, vous avez contribué à l'unité de notre pays. C'est à ce titre que la Nation doit vous manifester sa reconnaissance.
Vous savez que le Gouvernement est très attentif à votre situation, tant au plan collectif qu'en ce qui concerne votre situation individuelle.
Je suis, pour ma part, très attaché à la dimension humaine de l'action gouvernementale car je considère que le ministre des anciens combattant ne s'adresse pas seulement à des catégories de ressortissants mais aussi à des personnes, chacune digne d'intérêt, dont la situation personnelle mérite examen.
C'est dans cet esprit que j'ai entrepris de relever uniformément de 15 points les pensions des veuves. Cette mesure est entrée en vigueur au 1er juillet 2004.
Par ailleurs, l'augmentation des crédits sociaux de l'ONAC permet de prendre en compte le mieux possible vos demandes de soutien.
Il s'agit là d'un souci légitime de solidarité à votre égard.
Mais, dans ce registre, l'action gouvernementale s'adresse également aux orphelins.
C'est dans cet esprit qu'a été décidée l'indemnisation des orphelins de déportés, de fusillés et de massacrés. Le décret du 27 juillet 2004 organise la mise en oeuvre de cette mesure.
Là aussi, la Nation a voulu marquer symboliquement la réparation des conséquences les plus extrêmes de la barbarie nazie.
C'était une étape importante après la parution du décret du 13 juillet 2000 qui n'était destiné qu'aux orphelins de déportés raciaux et qui avait tant divisé le monde combattant.
Au-delà de la solidarité, il y a un volet important de l'action du Gouvernement dans lequel vous avez un rôle à jouer ; je veux parler de la mémoire.
Oeuvrer pour la mémoire, c'est aussi, à mon sens, rendre hommage à vos maris, à vos pères, tombés au champ d'Honneur.
Il est important en effet de transmettre aux jeunes générations le souvenir des combats de leurs aînés pour la liberté et la démocratie. Le Gouvernement y est pour sa part très attentif.
L'évocation des 60 années de vie de votre association montre à l'évidence que vous êtes, vous aussi, attachées à la vivacité du souvenir des combats pour la liberté et la démocratie.
En cette année 2004, nous y sommes tous particulièrement sensibles.
Nous conservons à l'esprit les images si fortes des cérémonies du 60ème anniversaire des débarquements de Normandie et de Provence et de la libération du territoire.
Elles se prolongeront en 2005 avec celles relatives à la libération des camps, au retour des prisonniers et à la victoire finale sur les forces de l'Axe.
C'est à nous tous de garder vivants ces souvenirs, chacun à notre niveau.
Après ce congrès, vous allez raviver la flamme sur la tombe du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe.
C'est un lieu où le comité de la flamme déploie une grande énergie pour faire participer très régulièrement des jeunes aux cérémonies. Et il faut constater que ceux-ci se montrent réceptifs.
C'est pourquoi, je vous engage individuellement à poursuivre l'oeuvre de mémoire auprès de votre entourage ou, par exemple, dans les établissements scolaires de votre commune.
Vous voyez combien notre monde est agité, combien les extrémismes de tous genres sont prompts à renaître en toutes occasions.
Il nous faut donc défendre nos valeurs car elles sont précaires et fragiles. Je sais d'ailleurs combien votre action est déjà grande en la matière.
L'essentiel est de se parler entre générations comme entre les peuples.
Voyez, par exemple, combien le nouveau dialogue qui s'est instauré entre la France et l'Algérie à l'issue de la visite d'Etat du Président de la République au printemps 2003 a permis des avancées rapides et significatives.
Voilà deux pays qui se parlent à nouveau et qui vont pouvoir évoquer ensemble un long passé commun.
C'est ce sens du contact qu'il nous faut ensemble cultiver.
Avant de terminer, je voudrais vous dire, Mon général, que j'ai bien entendu votre message relatif aux décorations dans les ordres nationaux.
Soyez assuré que je l'aurai présent à l'esprit lors de l'attribution des prochains contingents.
Enfin, mon général, Mesdames et Messieurs, je me réjouis de la réussite de votre assemblée générale et du dynamisme de votre association dans la défense de l'honneur et de la dignité du monde combattant.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 21 octobre 2004)