Texte intégral
Madame la Présidente [de l'ADEME, Michèle Pappalardo]
Monsieur le Président [de l'ANAH, Philippe Pelletier]
Monsieur le Préfet,
Mes chers amis,
Dans ce cadre à la fois officiel et somme toute très amical, je ne vais pas faire un long discours. Je voudrais simplement vous dire que je suis doublement fier :
o fier comme Ministre, de parrainer cette convention entre l'ADEME et l'ANAH. Et Roselyne Bachelot, qui a la tutelle de l'ADEME partage cette fierté,
o fier comme Amiénois, que cette convention soit signée ici, où elle recevra une traduction concrète dans la vie quotidienne des habitants grâce à des opérateurs de très grande qualité qui sont ici.
La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre constitue une priorité absolue pour atteindre les objectifs que s'est fixés le gouvernement. Les Français, vous, moi, n'avons sans doute pas encore pris la pleine mesure de l'effort à accomplir. Si nous voulons inverser la tendance au réchauffement climatique, dont nous savons qu'il aura des effets lourds sur la vie quotidienne des Français, il nous faut agir.
Et vite. Et fort.
Les Français n'ont pas pris conscience de l'effort, ils n'ont pas non plus pris conscience du fait qu'une part importante de nos émissions de gaz à effet de serre proviennent du bâtiment. Pour parler simple, les Français, même s'ils confondent pollution de proximité et effet de serre, ont conscience que l'automobile pollue. ON ne pense pas au bâtiment.
Or le " bulletin d'évaluation " de ce secteur reste contrasté.
Concernant la construction neuve, le bilan des progrès accomplis est significatif. Un bâtiment d'habitation construit aujourd'hui consomme environ 70 % d'énergie en moins qu'au début des années 70.
Il ne nous faut cependant pas en rester là et mon ministère engagera, au tout début de l'année prochaine, la concertation avec les professionnels pour l'élaboration de la réglementation thermique dès 2005.
Concernant le parc existant, nous devons en revanche faire beaucoup mieux. Et, bien évidemment, c'est quantitativement le sujet principal.
L'Europe nous donne à cet égard clairement le cap avec la récente directive "performance technique des bâtiments". Il nous faut transposer et appliquer cette directive, rapidement et de façon ambitieuse.
Concrètement, il s'agira d'imposer une amélioration thermique en cas de grosse réhabilitation. Il s'agira aussi de mettre en place un véritable diagnostic technique des bâtiments existants.
Vous savez que le développement durable repose sur trois "piliers" : l'environnement, l'économie et le social. En l'occurrence, nous pouvons assez aisément concilier les trois : l'amélioration thermique des bâtiments existants limitera les émissions de gaz à effet de serre, donnera du travail aux entreprises et permettra aux occupants de faire des économies en charges qui compenseront très rapidement les efforts consentis.
Alors bien sûr, tout n'est pas si simple. Il nous faudra être particulièrement attentifs à la formation des professionnels, des personnels, à la bonne information des habitants, propriétaires ou locataires. Il nous faudra communiquer, former, accompagner, soutenir. Il ne suffit pas d'un texte, ni même d'argent pour que tout marche. Il faut un véritable travail de terrain et un véritable partenariat.
Et la convention que vous signez aujourd'hui, Madame la Présidente, Monsieur le Président, est totalement remarquable de ce point de vue.
Il s'agit bien sûr de mieux cibler les primes. Mais il s'agit aussi de soutenir l'innovation, de développer les conseils aux particuliers. Il s'agit enfin de mettre en place de véritables suivis sur le terrain, à travers les futures Opérations Programmées d'Amélioration Thermique des Bâtiments. Et je suis fier qu'Amiens en soit la matière précurseur.
Enfin, je tiens vraiment à remercier les deux grands établissements publics que vous représentez. Ils sont chacun extrêmement performants. Ils unissent aujourd'hui leurs efforts pour être encore plus efficaces sur les actions conduites dans ce domaine.
(source http://www.equipement.gouv.fr, le 29 décembre 2003)
Monsieur le Président [de l'ANAH, Philippe Pelletier]
Monsieur le Préfet,
Mes chers amis,
Dans ce cadre à la fois officiel et somme toute très amical, je ne vais pas faire un long discours. Je voudrais simplement vous dire que je suis doublement fier :
o fier comme Ministre, de parrainer cette convention entre l'ADEME et l'ANAH. Et Roselyne Bachelot, qui a la tutelle de l'ADEME partage cette fierté,
o fier comme Amiénois, que cette convention soit signée ici, où elle recevra une traduction concrète dans la vie quotidienne des habitants grâce à des opérateurs de très grande qualité qui sont ici.
La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre constitue une priorité absolue pour atteindre les objectifs que s'est fixés le gouvernement. Les Français, vous, moi, n'avons sans doute pas encore pris la pleine mesure de l'effort à accomplir. Si nous voulons inverser la tendance au réchauffement climatique, dont nous savons qu'il aura des effets lourds sur la vie quotidienne des Français, il nous faut agir.
Et vite. Et fort.
Les Français n'ont pas pris conscience de l'effort, ils n'ont pas non plus pris conscience du fait qu'une part importante de nos émissions de gaz à effet de serre proviennent du bâtiment. Pour parler simple, les Français, même s'ils confondent pollution de proximité et effet de serre, ont conscience que l'automobile pollue. ON ne pense pas au bâtiment.
Or le " bulletin d'évaluation " de ce secteur reste contrasté.
Concernant la construction neuve, le bilan des progrès accomplis est significatif. Un bâtiment d'habitation construit aujourd'hui consomme environ 70 % d'énergie en moins qu'au début des années 70.
Il ne nous faut cependant pas en rester là et mon ministère engagera, au tout début de l'année prochaine, la concertation avec les professionnels pour l'élaboration de la réglementation thermique dès 2005.
Concernant le parc existant, nous devons en revanche faire beaucoup mieux. Et, bien évidemment, c'est quantitativement le sujet principal.
L'Europe nous donne à cet égard clairement le cap avec la récente directive "performance technique des bâtiments". Il nous faut transposer et appliquer cette directive, rapidement et de façon ambitieuse.
Concrètement, il s'agira d'imposer une amélioration thermique en cas de grosse réhabilitation. Il s'agira aussi de mettre en place un véritable diagnostic technique des bâtiments existants.
Vous savez que le développement durable repose sur trois "piliers" : l'environnement, l'économie et le social. En l'occurrence, nous pouvons assez aisément concilier les trois : l'amélioration thermique des bâtiments existants limitera les émissions de gaz à effet de serre, donnera du travail aux entreprises et permettra aux occupants de faire des économies en charges qui compenseront très rapidement les efforts consentis.
Alors bien sûr, tout n'est pas si simple. Il nous faudra être particulièrement attentifs à la formation des professionnels, des personnels, à la bonne information des habitants, propriétaires ou locataires. Il nous faudra communiquer, former, accompagner, soutenir. Il ne suffit pas d'un texte, ni même d'argent pour que tout marche. Il faut un véritable travail de terrain et un véritable partenariat.
Et la convention que vous signez aujourd'hui, Madame la Présidente, Monsieur le Président, est totalement remarquable de ce point de vue.
Il s'agit bien sûr de mieux cibler les primes. Mais il s'agit aussi de soutenir l'innovation, de développer les conseils aux particuliers. Il s'agit enfin de mettre en place de véritables suivis sur le terrain, à travers les futures Opérations Programmées d'Amélioration Thermique des Bâtiments. Et je suis fier qu'Amiens en soit la matière précurseur.
Enfin, je tiens vraiment à remercier les deux grands établissements publics que vous représentez. Ils sont chacun extrêmement performants. Ils unissent aujourd'hui leurs efforts pour être encore plus efficaces sur les actions conduites dans ce domaine.
(source http://www.equipement.gouv.fr, le 29 décembre 2003)