Texte intégral
Madame et Messieurs les Ministres,
Madame la Présidente, chère Cécile BASSOT
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
C'est une grande joie de me trouver aujourd'hui devant vous pour cette inauguration du Salon International de l'Alimentation, et, je dois ajouter, une certaine fierté. Pourquoi ? Tout simplement, parce que ce salon, dont j'ai pu mesurer toute la richesse en parcourant ses allées à l'instant, est la vitrine de notre savoir-faire en matière agroalimentaire.
Fleuron de notre économie, l'industrie agroalimentaire, avec plus de 10 000 entreprises, représente, pour notre pays, pas moins de 420 000 emplois, ce qui est tout à fait considérable. Songeons seulement que la France occupe dans le monde le deuxième rang pour les exportations de produits agricoles et agroalimentaires... Surtout, nos industries agroalimentaires sont un partenaire essentiel de notre agriculture, dont elles transforment 70 % des productions.
Je sais combien nous devons ces résultats aux efforts constants des industriels, qui, pour mieux répondre aux demandes des consommateurs, font chaque jour le choix de la qualité, de la sécurité et de l'innovation.
Cette réalité, dont vous avez tous, comme moi, pleinement conscience, suffit à faire de ce secteur un des domaines prioritaires de mon action. Dès mon arrivée, vous vous en souvenez, j'avais tenu, ici même, il y a deux ans, à présenter les grandes lignes d'une politique ambitieuse en cette matière. Je vous disais déjà alors combien j'étais décidé à préserver la spécificité de notre modèle alimentaire.
Aujourd'hui, votre secteur est, plus que jamais, au coeur de l'actualité. L'actualité économique, mais aussi, plus largement, sociale, j'y reviendrai dans un instant. C'est pour toutes ces raisons que j'ai voulu, au printemps dernier, être épaulé d'un Secrétaire d'Etat pour me permettre de renforcer notre action en cette matière. C'est la mission que je lui ai confiée, à travers l'élaboration du partenariat national pour le développement des industries agroalimentaires voulu par le premier Ministre.
Très attentif, vous l'imaginez, à l'élaboration de ce partenariat dont Nicolas FORRISSIER, au terme de plusieurs mois d'un travail collectif que je tiens à saluer, vous présentera la déclinaison tout à l'heure, je souhaite devant vous replacer ce partenariat dans la question des réalités de la concurrence, en particulier dans sa dimension européenne et internationale.
Sécurité alimentaire
Mais je voudrais d'abord revenir sur la question de l'alimentation.
La sécurité alimentaire est une préoccupation centrale des Français. Et je tiens à saluer l'action de nos services vétérinaires qui uvrent au quotidien pour assurer cette sécurité sanitaire des aliments.
Mais les attentes de nos concitoyens changent - cette semaine du goût nous l'a amplement prouvé.
Les consommateurs souhaitent, en effet, que la qualité alimentaire englobe tout à la fois le respect de l'environnement, la préservation de la biodiversité, la promotion du commerce équitable ou encore le bien-être animal. Une production alimentaire saine, sûre et de qualité, doit donc être notre objectif commun.
Vous le savez, nous sommes à la veille de l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2005, du règlement européen par lequel, pour la première fois, l'Union européenne assurera véritablement la libre circulation des denrées alimentaires et renforcera la sécurité sanitaire sur tout le territoire communautaire en responsabilisant l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire. Nous saurons être au rendez-vous. La qualité et l'efficacité de notre système français et européen de sécurité sanitaire sont reconnus dans le monde entier. Certes, des divergences d'approche existent, notamment celles qui opposent l'Europe aux Etats-Unis et ont entraîné, depuis février dernier, un blocage des exportations françaises de produits à base de charcuteries et foies gras vers les Etats-Unis.
Toutefois, les Etats-Unis, je suis heureux de vous l'annoncer, viennent de lever ce blocage en autorisant à nouveau l'importation de ces produits, attestant ainsi, une fois de plus, la qualité et la fiabilité de notre système.
Nous avons une autre responsabilité collective : celle d'encourager des comportements alimentaires équilibrés.
Jamais peut-être on n'a autant parlé de lutte contre l'obésité et de politique nutritionnelle. Vous avez tous en mémoire les récentes enquêtes ou le rapport sur les glucides rendu public par l'AFSSA cette semaine. Je crois qu'en cette matière, il ne s'agit pas de stigmatiser tel ou tel, ni d'encourager des stratégies d'éviction dont on sait combien elles peuvent s'avérer néfastes. Non, ma conviction, comme Ministre chargé de l'alimentation mais aussi comme père de famille, c'est que l'éducation joue ici un rôle fondamental et que nous avons tous notre rôle à jouer, que nous soyons parents, enseignants, producteurs, industriels, distributeurs, chercheurs ou praticiens de santé. Transmettre inlassablement quelques messages simples, quelques règles élémentaires (éviter l'association entre télévision et prise de nourriture ; consommer davantage de fruits et légumes) et mieux coordonner les actions des pouvoirs publics en matière de politique alimentaire, voilà mon objectif.
Du modèle économique au modèle de société
Le premier objectif que notre pays a assigné à son agriculture fut de nourrir ses enfants. Pour ce faire, les paysans ont accompli, au cours des années 60, une véritable " révolution silencieuse ". Le succès de cette politique de modernisation a répondu aux espérances qui la fondaient. Notre pays a atteint, puis dépassé le seuil de l'auto suffisance, tout en offrant aux consommateurs des produits à des prix toujours plus abordables. Dans le même temps, notre alimentation n'a jamais été aussi sûre.
Nous devons désormais conforter la vigueur économique de notre agriculture. Il en va également du dynamisme de notre économie, à commencer par les industries agroalimentaires.
Il en va, enfin, de la puissance et du rayonnement de la France à l'étranger puisque la France est le premier exportateur de produits agroalimentaires transformés.
Les relations entre producteurs, transformateurs et distributeurs
A la veille de la remise du rapport CANIVET qui constitue une contribution importante à la réflexion engagée en vue de dresser un constat précis de l'état des relations entre producteurs, transformateurs et distributeurs ainsi que de l'adaptation des instruments juridiques qui les régissent, je souhaite rappeler ici, devant vous, toute l'importance que j'attache au rétablissement d'un meilleur équilibre dans le partage de la marge entre les fournisseurs et les distributeurs.
C'est un sujet central, pour l'ensemble des filières agricoles et agro-alimentaires, en particulier pour les PME.
J'entends que nous puissions avancer rapidement, y compris au niveau législatif, dans le cadre de la deuxième lecture du projet de loi de développement des territoires ruraux pour les aspects strictement agricoles qui concernent les produits frais et périssables auxquels la commission accorde une place spécifique.
D'un point de vue plus général, vous pouvez compter sur ma détermination pour veiller, aux côtés de mes collègues Nicolas SARKOZY et Christian JACOB, à ce que les évolutions qui pourraient être envisagées préservent le développement de nos filières agroalimentaires, notamment les PME, et prennent bien en compte la spécificité des produits frais et périssables.
Penser l'agriculture et l'agroalimentaire à l'échelle de la planète
Avec ses producteurs et ses industries agro-alimentaires, la France sait relever le défi de la performance, de la qualité et de l'innovation.
Défi de la performance et de la qualité, par exemple, lorsque le président de la République se rend en Chine et, fort de la grande compétitivité des producteurs français, scelle un partenariat stratégique dans le domaine des céréales.
Défi de la recherche et de l'innovation qui nous permet de préparer l'avenir.
Nous pouvons être fiers de compter en France sur une recherche de très haut niveau dans le domaine de l'alimentation, que ce soit, bien sûr, à l'INRA, à l'INSERM pour la nutrition ou à l'AFSSA pour la sécurité sanitaire des aliments.
Pourtant, les entreprises du secteur ne consacrent, en moyenne, que 0,7 % de leur chiffre d'affaires à la recherche. Or elles peuvent s'appuyer sur l'Association de coordination technique pour l'industrie agro-alimentaire (ACTIA) pour les missions de prospective et d'appui technologique. Outre qu'elles pourront bientôt bénéficier du soutien de la fondation sur l'alimentation (associant l'INRA et cinq industriels, Bel, Interfel, Bongrain SA, Pernod SA, Ricard SA), certaines propositions du partenariat national permettront l'émergence d'une véritable stratégie de R D sur l'agroalimentaire.
Dans une économie internationale concurrentielle, les signes de qualité représentent un atout que ce soit en France, en Europe ou sur les marchés de la grande exportation. C'est la raison pour laquelle la France promeut ce concept à l'OMC, où il faut convaincre nos partenaires, en particulier du Sud, que les signes de qualité sont, pour eux également, le moyen de valoriser la production agricole.
Ne nous y trompons pas : le maintien d'une alimentation de qualité, diverse, respectueuse de notre culture et de notre environnement, n'est pas un acquis.
C'est le résultat de politiques européennes et françaises concertées ainsi que de la détermination de nos agriculteurs et de nos industries agro-alimentaires. C'est la raison pour laquelle j'ai à cur de poursuivre la mise en cohérence de nos différentes politiques agricoles, alimentaires et sanitaires.
C'est aussi la raison pour laquelle j'ai pris l'initiative de proposer à Nicolas SARKOZY, Jean-Louis BORLOO et Gérard LARCHER de mandater une mission conjointe de nos inspections pour expertiser la compétitivité de nos exploitations agricoles et agroalimentaires face à leurs concurrents en Europe et nous faire, au besoin, toute proposition utile.
Conclusion
Mesdames, Messieurs,
Les industries agro-alimentaires forment un maillon essentiel de la chaîne qui va de la ferme à l'assiette. Elles assurent la valorisation des produits de notre agriculture, en France, en Europe et dans le monde. Elles représentent un potentiel d'emplois et de croissance économique que nous devons absolument faire fructifier.
C'est donc tout naturellement que dans la loi de modernisation que nous sommes en train de préparer, nous envisageons de consacrer un volet à l'alimentation et aux industries agroalimentaires.
Je vous remercie.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 22 octobre 2004)
Madame la Présidente, chère Cécile BASSOT
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
C'est une grande joie de me trouver aujourd'hui devant vous pour cette inauguration du Salon International de l'Alimentation, et, je dois ajouter, une certaine fierté. Pourquoi ? Tout simplement, parce que ce salon, dont j'ai pu mesurer toute la richesse en parcourant ses allées à l'instant, est la vitrine de notre savoir-faire en matière agroalimentaire.
Fleuron de notre économie, l'industrie agroalimentaire, avec plus de 10 000 entreprises, représente, pour notre pays, pas moins de 420 000 emplois, ce qui est tout à fait considérable. Songeons seulement que la France occupe dans le monde le deuxième rang pour les exportations de produits agricoles et agroalimentaires... Surtout, nos industries agroalimentaires sont un partenaire essentiel de notre agriculture, dont elles transforment 70 % des productions.
Je sais combien nous devons ces résultats aux efforts constants des industriels, qui, pour mieux répondre aux demandes des consommateurs, font chaque jour le choix de la qualité, de la sécurité et de l'innovation.
Cette réalité, dont vous avez tous, comme moi, pleinement conscience, suffit à faire de ce secteur un des domaines prioritaires de mon action. Dès mon arrivée, vous vous en souvenez, j'avais tenu, ici même, il y a deux ans, à présenter les grandes lignes d'une politique ambitieuse en cette matière. Je vous disais déjà alors combien j'étais décidé à préserver la spécificité de notre modèle alimentaire.
Aujourd'hui, votre secteur est, plus que jamais, au coeur de l'actualité. L'actualité économique, mais aussi, plus largement, sociale, j'y reviendrai dans un instant. C'est pour toutes ces raisons que j'ai voulu, au printemps dernier, être épaulé d'un Secrétaire d'Etat pour me permettre de renforcer notre action en cette matière. C'est la mission que je lui ai confiée, à travers l'élaboration du partenariat national pour le développement des industries agroalimentaires voulu par le premier Ministre.
Très attentif, vous l'imaginez, à l'élaboration de ce partenariat dont Nicolas FORRISSIER, au terme de plusieurs mois d'un travail collectif que je tiens à saluer, vous présentera la déclinaison tout à l'heure, je souhaite devant vous replacer ce partenariat dans la question des réalités de la concurrence, en particulier dans sa dimension européenne et internationale.
Sécurité alimentaire
Mais je voudrais d'abord revenir sur la question de l'alimentation.
La sécurité alimentaire est une préoccupation centrale des Français. Et je tiens à saluer l'action de nos services vétérinaires qui uvrent au quotidien pour assurer cette sécurité sanitaire des aliments.
Mais les attentes de nos concitoyens changent - cette semaine du goût nous l'a amplement prouvé.
Les consommateurs souhaitent, en effet, que la qualité alimentaire englobe tout à la fois le respect de l'environnement, la préservation de la biodiversité, la promotion du commerce équitable ou encore le bien-être animal. Une production alimentaire saine, sûre et de qualité, doit donc être notre objectif commun.
Vous le savez, nous sommes à la veille de l'entrée en vigueur, le 1er janvier 2005, du règlement européen par lequel, pour la première fois, l'Union européenne assurera véritablement la libre circulation des denrées alimentaires et renforcera la sécurité sanitaire sur tout le territoire communautaire en responsabilisant l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire. Nous saurons être au rendez-vous. La qualité et l'efficacité de notre système français et européen de sécurité sanitaire sont reconnus dans le monde entier. Certes, des divergences d'approche existent, notamment celles qui opposent l'Europe aux Etats-Unis et ont entraîné, depuis février dernier, un blocage des exportations françaises de produits à base de charcuteries et foies gras vers les Etats-Unis.
Toutefois, les Etats-Unis, je suis heureux de vous l'annoncer, viennent de lever ce blocage en autorisant à nouveau l'importation de ces produits, attestant ainsi, une fois de plus, la qualité et la fiabilité de notre système.
Nous avons une autre responsabilité collective : celle d'encourager des comportements alimentaires équilibrés.
Jamais peut-être on n'a autant parlé de lutte contre l'obésité et de politique nutritionnelle. Vous avez tous en mémoire les récentes enquêtes ou le rapport sur les glucides rendu public par l'AFSSA cette semaine. Je crois qu'en cette matière, il ne s'agit pas de stigmatiser tel ou tel, ni d'encourager des stratégies d'éviction dont on sait combien elles peuvent s'avérer néfastes. Non, ma conviction, comme Ministre chargé de l'alimentation mais aussi comme père de famille, c'est que l'éducation joue ici un rôle fondamental et que nous avons tous notre rôle à jouer, que nous soyons parents, enseignants, producteurs, industriels, distributeurs, chercheurs ou praticiens de santé. Transmettre inlassablement quelques messages simples, quelques règles élémentaires (éviter l'association entre télévision et prise de nourriture ; consommer davantage de fruits et légumes) et mieux coordonner les actions des pouvoirs publics en matière de politique alimentaire, voilà mon objectif.
Du modèle économique au modèle de société
Le premier objectif que notre pays a assigné à son agriculture fut de nourrir ses enfants. Pour ce faire, les paysans ont accompli, au cours des années 60, une véritable " révolution silencieuse ". Le succès de cette politique de modernisation a répondu aux espérances qui la fondaient. Notre pays a atteint, puis dépassé le seuil de l'auto suffisance, tout en offrant aux consommateurs des produits à des prix toujours plus abordables. Dans le même temps, notre alimentation n'a jamais été aussi sûre.
Nous devons désormais conforter la vigueur économique de notre agriculture. Il en va également du dynamisme de notre économie, à commencer par les industries agroalimentaires.
Il en va, enfin, de la puissance et du rayonnement de la France à l'étranger puisque la France est le premier exportateur de produits agroalimentaires transformés.
Les relations entre producteurs, transformateurs et distributeurs
A la veille de la remise du rapport CANIVET qui constitue une contribution importante à la réflexion engagée en vue de dresser un constat précis de l'état des relations entre producteurs, transformateurs et distributeurs ainsi que de l'adaptation des instruments juridiques qui les régissent, je souhaite rappeler ici, devant vous, toute l'importance que j'attache au rétablissement d'un meilleur équilibre dans le partage de la marge entre les fournisseurs et les distributeurs.
C'est un sujet central, pour l'ensemble des filières agricoles et agro-alimentaires, en particulier pour les PME.
J'entends que nous puissions avancer rapidement, y compris au niveau législatif, dans le cadre de la deuxième lecture du projet de loi de développement des territoires ruraux pour les aspects strictement agricoles qui concernent les produits frais et périssables auxquels la commission accorde une place spécifique.
D'un point de vue plus général, vous pouvez compter sur ma détermination pour veiller, aux côtés de mes collègues Nicolas SARKOZY et Christian JACOB, à ce que les évolutions qui pourraient être envisagées préservent le développement de nos filières agroalimentaires, notamment les PME, et prennent bien en compte la spécificité des produits frais et périssables.
Penser l'agriculture et l'agroalimentaire à l'échelle de la planète
Avec ses producteurs et ses industries agro-alimentaires, la France sait relever le défi de la performance, de la qualité et de l'innovation.
Défi de la performance et de la qualité, par exemple, lorsque le président de la République se rend en Chine et, fort de la grande compétitivité des producteurs français, scelle un partenariat stratégique dans le domaine des céréales.
Défi de la recherche et de l'innovation qui nous permet de préparer l'avenir.
Nous pouvons être fiers de compter en France sur une recherche de très haut niveau dans le domaine de l'alimentation, que ce soit, bien sûr, à l'INRA, à l'INSERM pour la nutrition ou à l'AFSSA pour la sécurité sanitaire des aliments.
Pourtant, les entreprises du secteur ne consacrent, en moyenne, que 0,7 % de leur chiffre d'affaires à la recherche. Or elles peuvent s'appuyer sur l'Association de coordination technique pour l'industrie agro-alimentaire (ACTIA) pour les missions de prospective et d'appui technologique. Outre qu'elles pourront bientôt bénéficier du soutien de la fondation sur l'alimentation (associant l'INRA et cinq industriels, Bel, Interfel, Bongrain SA, Pernod SA, Ricard SA), certaines propositions du partenariat national permettront l'émergence d'une véritable stratégie de R D sur l'agroalimentaire.
Dans une économie internationale concurrentielle, les signes de qualité représentent un atout que ce soit en France, en Europe ou sur les marchés de la grande exportation. C'est la raison pour laquelle la France promeut ce concept à l'OMC, où il faut convaincre nos partenaires, en particulier du Sud, que les signes de qualité sont, pour eux également, le moyen de valoriser la production agricole.
Ne nous y trompons pas : le maintien d'une alimentation de qualité, diverse, respectueuse de notre culture et de notre environnement, n'est pas un acquis.
C'est le résultat de politiques européennes et françaises concertées ainsi que de la détermination de nos agriculteurs et de nos industries agro-alimentaires. C'est la raison pour laquelle j'ai à cur de poursuivre la mise en cohérence de nos différentes politiques agricoles, alimentaires et sanitaires.
C'est aussi la raison pour laquelle j'ai pris l'initiative de proposer à Nicolas SARKOZY, Jean-Louis BORLOO et Gérard LARCHER de mandater une mission conjointe de nos inspections pour expertiser la compétitivité de nos exploitations agricoles et agroalimentaires face à leurs concurrents en Europe et nous faire, au besoin, toute proposition utile.
Conclusion
Mesdames, Messieurs,
Les industries agro-alimentaires forment un maillon essentiel de la chaîne qui va de la ferme à l'assiette. Elles assurent la valorisation des produits de notre agriculture, en France, en Europe et dans le monde. Elles représentent un potentiel d'emplois et de croissance économique que nous devons absolument faire fructifier.
C'est donc tout naturellement que dans la loi de modernisation que nous sommes en train de préparer, nous envisageons de consacrer un volet à l'alimentation et aux industries agroalimentaires.
Je vous remercie.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 22 octobre 2004)