Texte intégral
Vous me permettrez de faire un rapide point de la situation après celui que l'Amiral a eu l'occasion de vous faire cet après-midi. Je viens de rencontrer les familles, avec lesquelles nous avons eu un long échange sur l'état des recherches et les perspectives pour les prochains jours, comme pour l'organisation des cérémonies de demain.
Comme vous le savez, je suis venu à Charm El Cheikh à la demande du président de la République pour témoigner de la solidarité de la Nation envers les familles et les proches des victimes de ce drame. Le président a tenu à être présent ce matin pour saluer les familles avant leur départ. Je représenterai les autorités françaises lors des cérémonies qui seront organisées demain, à terre et en mer, pour rendre hommage aux victimes de cette catastrophe.
Un avion a été affrété pour conduire ceux de leurs proches qui ont souhaité se recueillir sur les lieux de la catastrophe ; 122 ont fait le voyage. Des accompagnateurs sont là pour soutenir les familles. Des experts de différentes administrations sont également à leur disposition pour répondre à leurs questions. 148 personnes ont perdu la vie samedi matin, peu après le décollage de l'avion de Flash Airlines ; 134 d'entre eux étaient des Français, dont certains étaient apparentés à des familles étrangères : japonaises, américaines, libanaises, marocaines, bulgares. Il y avait aussi, vous le savez, 13 membres d'équipage égyptiens. C'est un drame pour nous tous.
La France a déployé des moyens importants dans le cadre des recherches qui sont en cours : des moyens militaires comme la frégate Tourville, le ravitailleur La Somme, des avions Bréguet Atlantique C 130 et C 160. Des moyens civils aussi ont été déployés, avec notamment une équipe du Bureau Enquête Accident, des spécialistes de l'identification qui assistent les autorités égyptiennes. Ces moyens seront renforcés en fonction des résultats des investigations en cours.
Ce sera une tâche difficile. Nous savons qu'il faudra s'armer de patience, que les informations apparaîtront peu à peu et qu'il faudra les vérifier une à une. Mais nous ne relâcherons pas l'effort. Le gouvernement n'épargnera aucun moyen pour établir la vérité des événements et les responsabilités. A cette heure, quelques premiers résultats ont été enregistrés. Une première boîte noire a été repérée hier et une zone probable de localisation identifiée. Aujourd'hui, le signal de la seconde boîte noire a été repéré. Ce sont des indices, des pistes, les jours prochains continueront, je l'espère, de nous apporter de nouveaux éléments. Les recherches ne font que commencer, mais je le répète, tout sera fait pour déterminer avec exactitude les circonstances de ce drame. Nous n'avons pas d'indication à ce jour qu'il puisse s'agir d'autre chose que d'un terrible accident, même si, comme dans toute enquête, tout doit être vérifier méthodiquement et systématiquement.
L'heure maintenant est au recueillement et au souvenir. Demain, à partir de 10h00, deux cérémonies auront lieu en hommage aux victimes, la première à terre, conjointement avec les autorités égyptiennes, la seconde en mer, à bord du bâtiment La Somme. Nous souhaitons qu'elles puissent se dérouler dans la dignité et le recueillement.
Je veux enfin rendre hommage à tous ceux, civils et militaires, Egyptiens et Français, qui travaillent sans relâche pour soutenir les familles et mener les recherches. Nous travaillons en étroite concertation avec les autorités égyptiennes, sous leur juridiction. Cela se fait dans un remarquable esprit de coopération, d'entraide et de confiance. Je remercie le président Moubarak, que je rencontrerai demain matin, ainsi que toute la population égyptienne pour l'aide et le soutien qu'ils nous apportent.
Nous vous tiendrons bien sûr informés de tout élément nouveau. L'ambassadeur de France au Caire, ainsi que l'Amiral, maintiendront le contact pour vous donner tous les éléments qui pourraient survenir, et nous serons amenés, dans les prochaines heures de la soirée, à vous préciser l'organisation et le déroulement de ces cérémonies.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 janvier 2004)
Comme vous le savez, je suis venu à Charm El Cheikh à la demande du président de la République pour témoigner de la solidarité de la Nation envers les familles et les proches des victimes de ce drame. Le président a tenu à être présent ce matin pour saluer les familles avant leur départ. Je représenterai les autorités françaises lors des cérémonies qui seront organisées demain, à terre et en mer, pour rendre hommage aux victimes de cette catastrophe.
Un avion a été affrété pour conduire ceux de leurs proches qui ont souhaité se recueillir sur les lieux de la catastrophe ; 122 ont fait le voyage. Des accompagnateurs sont là pour soutenir les familles. Des experts de différentes administrations sont également à leur disposition pour répondre à leurs questions. 148 personnes ont perdu la vie samedi matin, peu après le décollage de l'avion de Flash Airlines ; 134 d'entre eux étaient des Français, dont certains étaient apparentés à des familles étrangères : japonaises, américaines, libanaises, marocaines, bulgares. Il y avait aussi, vous le savez, 13 membres d'équipage égyptiens. C'est un drame pour nous tous.
La France a déployé des moyens importants dans le cadre des recherches qui sont en cours : des moyens militaires comme la frégate Tourville, le ravitailleur La Somme, des avions Bréguet Atlantique C 130 et C 160. Des moyens civils aussi ont été déployés, avec notamment une équipe du Bureau Enquête Accident, des spécialistes de l'identification qui assistent les autorités égyptiennes. Ces moyens seront renforcés en fonction des résultats des investigations en cours.
Ce sera une tâche difficile. Nous savons qu'il faudra s'armer de patience, que les informations apparaîtront peu à peu et qu'il faudra les vérifier une à une. Mais nous ne relâcherons pas l'effort. Le gouvernement n'épargnera aucun moyen pour établir la vérité des événements et les responsabilités. A cette heure, quelques premiers résultats ont été enregistrés. Une première boîte noire a été repérée hier et une zone probable de localisation identifiée. Aujourd'hui, le signal de la seconde boîte noire a été repéré. Ce sont des indices, des pistes, les jours prochains continueront, je l'espère, de nous apporter de nouveaux éléments. Les recherches ne font que commencer, mais je le répète, tout sera fait pour déterminer avec exactitude les circonstances de ce drame. Nous n'avons pas d'indication à ce jour qu'il puisse s'agir d'autre chose que d'un terrible accident, même si, comme dans toute enquête, tout doit être vérifier méthodiquement et systématiquement.
L'heure maintenant est au recueillement et au souvenir. Demain, à partir de 10h00, deux cérémonies auront lieu en hommage aux victimes, la première à terre, conjointement avec les autorités égyptiennes, la seconde en mer, à bord du bâtiment La Somme. Nous souhaitons qu'elles puissent se dérouler dans la dignité et le recueillement.
Je veux enfin rendre hommage à tous ceux, civils et militaires, Egyptiens et Français, qui travaillent sans relâche pour soutenir les familles et mener les recherches. Nous travaillons en étroite concertation avec les autorités égyptiennes, sous leur juridiction. Cela se fait dans un remarquable esprit de coopération, d'entraide et de confiance. Je remercie le président Moubarak, que je rencontrerai demain matin, ainsi que toute la population égyptienne pour l'aide et le soutien qu'ils nous apportent.
Nous vous tiendrons bien sûr informés de tout élément nouveau. L'ambassadeur de France au Caire, ainsi que l'Amiral, maintiendront le contact pour vous donner tous les éléments qui pourraient survenir, et nous serons amenés, dans les prochaines heures de la soirée, à vous préciser l'organisation et le déroulement de ces cérémonies.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 janvier 2004)