Texte intégral
Les premiers résultats recueillis auprès des professionnels et des instances régionales du tourisme confirment le bon déroulement de cette saison estivale 1998 et confortent les analyses faites en 1997. Ils mettent également en évidence l'aspect contrasté de la fréquentation touristique au cours de cet été, qui s'est caractérisé par un mois de juillet moyen, voire médiocre, au nord de la Loire et sur la côte atlantique et un mois d'août excellent sur l'ensemble du territoire national.
Ces différences s'expliquent en particulier par les conditions météorologiques défavorables dont a souffert le Nord-Ouest de notre pays durant le mois de juillet et par une légère baisse du nombre de touristes, habitués de la France, qui ont préféré reporter leur séjour de quelques semaines, en raison de la Coupe du Monde de Football.
Toutefois, les résultats moyens de juillet ne doivent pas occulter le fait que la clientèle étrangère a été très présente, dès le mois de juin dans les régions et les sites directement concernés par cet événement et au cours de l'été sur l'ensemble du territoire. Cette fréquentation étrangère, déjà en hausse sensible au cours de l'été 1997 par rapport à l'été précèdent, progresse encore au sud de la Loire en juillet et dans la quasi totalité des régions en août. Il en est de même pour des touristes français dont l'augmentation du nombre de séjours est très sensible en août, dans la moitié sud de la France.
Dans les départements d'Outre-Mer les observations réalisées durant l'été confirment les bons résultats d'un premier semestre en progression. Pour le seul mois de juillet le trafic passagers a ainsi progressé de 3 % pour 1'ensemble des DOM. Il convient de rappeler que juillet et août ne constituent pas pour ces destinations la saison touristique la plus importante.
1998 est une bonne année touristique marquée par une hausse sensible de la fréquentation de notre pays, un étalement de plus en plus prononcé de la saison en particulier sur les mois de mai et juin, une stabilité des comportements touristiques qui confirment les tendances observées au cours des quatre dernières années.
Cela est le fruit des efforts de promotion réalisé dans le cadre interministériel et en particulier au travers de Maison de la France qui a relayé à l'étranger la campagne " Bonjour 1998, la France Accueille le Monde " et du partenariat avec les professionnels et les collectivités locales pour améliorer l'accueil, le rapport qualité prix et la sécurité sur les lieux de vacances.
Afin de tirer parti de ce bilan très favorable, et des nombreux effets positifs de la Coupe du Monde tant sur la fréquentation que sur l'image touristique de notre Pays, je me propose d'agir, dans le prolongement des axes que j'avais évoqués en 1997, en direction des objectifs suivants :
l - Accroître la fréquentation touristique française et étrangère.
1.1 - Nous y parviendrons d'abord, par l'affirmation du droit aux vacances pour tous, pour permettre à des catégories sociales défavorisées qui n'y ont pas aujourd'hui accès, de partir en vacances. Dans cette perspective, afin de mieux mobiliser le secteur du tourisme dans le cadre de la politique économique et sociale que mène le gouvernement, j'ai engagé, avec l'accord du Premier ministre, la mise en uvre de plusieurs chantiers prioritaires.
L'extension du bénéfice du chèque-vacances aux 7,5 millions de salariés des entreprises de moins de 50 employés. Un projet de loi en ce sens a été déposé au Parlement.
La consolidation du plan patrimoine des associations qui uvrent dans le tourisme.
La constitution d'une " Bourse solidarité vacances " dont l'objet est de mobiliser les moyens d'accueil et de transport en faveur du départ des personnes en situation d'exclusion.
Enfin, afin de faciliter l'accès des publics handicapés aux vacances et aux loisirs, j'ai lancé, il y a quelques jours, une grande campagne nationale de sensibilisation. Elle deviendra un rendez-vous annuel visant à favoriser l'intégration sociale des personnes handicapées et inciter les professionnels du tourisme à leur proposer des formules adaptées.
1.2 - Nous devons également agir pour conforter la demande touristique française qui fait l'objet de beaucoup d'attention de la part de nos principaux concurrents. N'oublions pas que c'est sur cette demande que s'est bâti notre tourisme. C'est grâce à elle que, face aux aléas d'une demande étrangère parfois versatile, notre économie et nos emplois touristiques ont atteint une relative stabilité.
1.3 - C'est enfin en poursuivant notre effort de reconquête de nos marchés extérieurs traditionnels, notamment européens, américains et japonais et en lançant une offensive concrète sur les marchés émergents et lointains, que nous permettrons à ce secteur de produire tous les effets attendus sur l'économie et l'emploi de notre pays.
2 - Mieux répartir la fréquentation touristique sur le territoire.
Aujourd'hui 80 % de la fréquentation touristique se concentrent sur 20 % du territoire français. Il n'y a pas de fatalité en ce domaine. L'affirmation d'un droit aux vacances pour tous a pour corollaire le droit au tourisme pour un grand nombre de nos communes et territoires, notamment en milieu rural. Pour assurer leur mise en tourisme, nous avons les outils efficaces que sont les contrats de plan Etat-Régions qui doivent jouer un rôle déterminant dans la diversification, l'organisation et l'adaptation de notre offre touristique nationale dans toutes ses composantes. Les délégations régionales au tourisme ont dans ce domaine, une responsabilité essentielle.
3 - C'est également favoriser le développement touristique local équilibré, créateur de richesse et d'emplois.
Le tourisme constitue pour notre pays un important gisement d'emplois. Nous avons pour l'exploiter de nombreux outils à notre disposition, au premier rang desquels, le plan emploi-jeunes. Les premiers résultats sont encourageants avec la signature d'accords-cadre qui ont permis la création de 1.640 emplois nouveaux, soit 5 % des embauches constatées dans le secteur touristique. Par ailleurs, nous devons lutter contre la précarité des emplois tout en relevant le défi de la qualité. C'est pourquoi j'agirais au sein de mon ministère pour améliorer la formation professionnelle des acteurs publics, privés et associatifs du tourisme.
Mais, nous ne pourrons pas atteindre ces objectifs en faveur de l'emploi si nous n'aidons pas nos entreprises, et en particulier les plus petites, à surmonter leurs difficultés. Ceci suppose que la réflexion interministérielle et la concertation avec les professionnels soit poursuivie et renforcée afin de permettre aux entreprises du secteur de s'adapter au contexte économique et concurrentiel et de faire face à leur endettement contracté bien souvent pour améliorer et adapter notre offre touristique.
4 - Rendre l'intervention de l'Etat plus efficace.
Au-delà de ces mesures que je juge prioritaires, j'estime nécessaire d'engager plus avant plusieurs réformes structurelles afin de conforter le rôle du Secrétariat d'Etat au Tourisme.
4.1 - D'abord il nous faut acquérir une meilleure connaissance des flux touristiques, et s'engager dans une analyse méthodique des produits offerts à nos visiteurs. Je souhaite donner aux collectivités locales et aux professionnels les meilleures informations possibles en matière de perception du marché, de connaissance des évolutions et d'adaptation de leurs produits. Aussi ai-je engagé une réflexion sur l'amélioration de l'efficacité des outils d'observation économique dont dispose mon administration.
4.2 - Dans le domaine de l'aménagement et du développement local, il m'apparaît fondamental de conforter le rôle partenarial et d'assistance technique des Délégations Régionales au Tourisme et la capacité d'expertise de l'AFIT. Ceci devrait s'accompagner, dans les futurs Contrats de Plan Etat-Région, de la mise en valeur de ses priorités pour le Secrétariat d'Etat au Tourisme. Cela constituera notre principal outil d'intervention et de mobilisation des fonds européens.
4.3 - Enfin je souhaite poursuivre la modernisation des outils d'intervention du Secrétariat d'Etat en particulier dans les domaines de la promotion et de la mise en marché de l'offre touristique nationale. A cet égard, la réalisation d'un serveur national, véritable outil d'information et à terme de réservation au service du tourisme français, ainsi que la réorientation des efforts de promotion actuellement conduits par Maison de la France, constituent deux enjeux que je juge majeurs.
Il est à noter que ces efforts sont rendus possibles par l'amélioration significative du budget du secrétariat d'Etat pour 1999.
En conclusion les bons résultats de notre activité touristique en 1998 qui viennent conforter ceux enregistrés en 1997, constituent un signal fort qui doit permettre à tous de prendre conscience que le tourisme est aujourd'hui un secteur d'activités en pleine maturité qui bénéficie directement ou indirectement à l'ensemble des autres secteurs.
C'est le sens de la politique que j'ai initiée depuis ma prise de fonction, une politique qui s'attache au partenariat avec les autres ministères, avec les collectivités et l'ensemble des membres de la grande famille du tourisme. Une politique ou l'Etat assure les cohérences et les fédérations indispensables.
Une politique qui réponde enfin au légitime droit aux vacances pour tous et aux espoirs d'une jeunesse en mal d'emplois.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 septembre 2001)
Ces différences s'expliquent en particulier par les conditions météorologiques défavorables dont a souffert le Nord-Ouest de notre pays durant le mois de juillet et par une légère baisse du nombre de touristes, habitués de la France, qui ont préféré reporter leur séjour de quelques semaines, en raison de la Coupe du Monde de Football.
Toutefois, les résultats moyens de juillet ne doivent pas occulter le fait que la clientèle étrangère a été très présente, dès le mois de juin dans les régions et les sites directement concernés par cet événement et au cours de l'été sur l'ensemble du territoire. Cette fréquentation étrangère, déjà en hausse sensible au cours de l'été 1997 par rapport à l'été précèdent, progresse encore au sud de la Loire en juillet et dans la quasi totalité des régions en août. Il en est de même pour des touristes français dont l'augmentation du nombre de séjours est très sensible en août, dans la moitié sud de la France.
Dans les départements d'Outre-Mer les observations réalisées durant l'été confirment les bons résultats d'un premier semestre en progression. Pour le seul mois de juillet le trafic passagers a ainsi progressé de 3 % pour 1'ensemble des DOM. Il convient de rappeler que juillet et août ne constituent pas pour ces destinations la saison touristique la plus importante.
1998 est une bonne année touristique marquée par une hausse sensible de la fréquentation de notre pays, un étalement de plus en plus prononcé de la saison en particulier sur les mois de mai et juin, une stabilité des comportements touristiques qui confirment les tendances observées au cours des quatre dernières années.
Cela est le fruit des efforts de promotion réalisé dans le cadre interministériel et en particulier au travers de Maison de la France qui a relayé à l'étranger la campagne " Bonjour 1998, la France Accueille le Monde " et du partenariat avec les professionnels et les collectivités locales pour améliorer l'accueil, le rapport qualité prix et la sécurité sur les lieux de vacances.
Afin de tirer parti de ce bilan très favorable, et des nombreux effets positifs de la Coupe du Monde tant sur la fréquentation que sur l'image touristique de notre Pays, je me propose d'agir, dans le prolongement des axes que j'avais évoqués en 1997, en direction des objectifs suivants :
l - Accroître la fréquentation touristique française et étrangère.
1.1 - Nous y parviendrons d'abord, par l'affirmation du droit aux vacances pour tous, pour permettre à des catégories sociales défavorisées qui n'y ont pas aujourd'hui accès, de partir en vacances. Dans cette perspective, afin de mieux mobiliser le secteur du tourisme dans le cadre de la politique économique et sociale que mène le gouvernement, j'ai engagé, avec l'accord du Premier ministre, la mise en uvre de plusieurs chantiers prioritaires.
L'extension du bénéfice du chèque-vacances aux 7,5 millions de salariés des entreprises de moins de 50 employés. Un projet de loi en ce sens a été déposé au Parlement.
La consolidation du plan patrimoine des associations qui uvrent dans le tourisme.
La constitution d'une " Bourse solidarité vacances " dont l'objet est de mobiliser les moyens d'accueil et de transport en faveur du départ des personnes en situation d'exclusion.
Enfin, afin de faciliter l'accès des publics handicapés aux vacances et aux loisirs, j'ai lancé, il y a quelques jours, une grande campagne nationale de sensibilisation. Elle deviendra un rendez-vous annuel visant à favoriser l'intégration sociale des personnes handicapées et inciter les professionnels du tourisme à leur proposer des formules adaptées.
1.2 - Nous devons également agir pour conforter la demande touristique française qui fait l'objet de beaucoup d'attention de la part de nos principaux concurrents. N'oublions pas que c'est sur cette demande que s'est bâti notre tourisme. C'est grâce à elle que, face aux aléas d'une demande étrangère parfois versatile, notre économie et nos emplois touristiques ont atteint une relative stabilité.
1.3 - C'est enfin en poursuivant notre effort de reconquête de nos marchés extérieurs traditionnels, notamment européens, américains et japonais et en lançant une offensive concrète sur les marchés émergents et lointains, que nous permettrons à ce secteur de produire tous les effets attendus sur l'économie et l'emploi de notre pays.
2 - Mieux répartir la fréquentation touristique sur le territoire.
Aujourd'hui 80 % de la fréquentation touristique se concentrent sur 20 % du territoire français. Il n'y a pas de fatalité en ce domaine. L'affirmation d'un droit aux vacances pour tous a pour corollaire le droit au tourisme pour un grand nombre de nos communes et territoires, notamment en milieu rural. Pour assurer leur mise en tourisme, nous avons les outils efficaces que sont les contrats de plan Etat-Régions qui doivent jouer un rôle déterminant dans la diversification, l'organisation et l'adaptation de notre offre touristique nationale dans toutes ses composantes. Les délégations régionales au tourisme ont dans ce domaine, une responsabilité essentielle.
3 - C'est également favoriser le développement touristique local équilibré, créateur de richesse et d'emplois.
Le tourisme constitue pour notre pays un important gisement d'emplois. Nous avons pour l'exploiter de nombreux outils à notre disposition, au premier rang desquels, le plan emploi-jeunes. Les premiers résultats sont encourageants avec la signature d'accords-cadre qui ont permis la création de 1.640 emplois nouveaux, soit 5 % des embauches constatées dans le secteur touristique. Par ailleurs, nous devons lutter contre la précarité des emplois tout en relevant le défi de la qualité. C'est pourquoi j'agirais au sein de mon ministère pour améliorer la formation professionnelle des acteurs publics, privés et associatifs du tourisme.
Mais, nous ne pourrons pas atteindre ces objectifs en faveur de l'emploi si nous n'aidons pas nos entreprises, et en particulier les plus petites, à surmonter leurs difficultés. Ceci suppose que la réflexion interministérielle et la concertation avec les professionnels soit poursuivie et renforcée afin de permettre aux entreprises du secteur de s'adapter au contexte économique et concurrentiel et de faire face à leur endettement contracté bien souvent pour améliorer et adapter notre offre touristique.
4 - Rendre l'intervention de l'Etat plus efficace.
Au-delà de ces mesures que je juge prioritaires, j'estime nécessaire d'engager plus avant plusieurs réformes structurelles afin de conforter le rôle du Secrétariat d'Etat au Tourisme.
4.1 - D'abord il nous faut acquérir une meilleure connaissance des flux touristiques, et s'engager dans une analyse méthodique des produits offerts à nos visiteurs. Je souhaite donner aux collectivités locales et aux professionnels les meilleures informations possibles en matière de perception du marché, de connaissance des évolutions et d'adaptation de leurs produits. Aussi ai-je engagé une réflexion sur l'amélioration de l'efficacité des outils d'observation économique dont dispose mon administration.
4.2 - Dans le domaine de l'aménagement et du développement local, il m'apparaît fondamental de conforter le rôle partenarial et d'assistance technique des Délégations Régionales au Tourisme et la capacité d'expertise de l'AFIT. Ceci devrait s'accompagner, dans les futurs Contrats de Plan Etat-Région, de la mise en valeur de ses priorités pour le Secrétariat d'Etat au Tourisme. Cela constituera notre principal outil d'intervention et de mobilisation des fonds européens.
4.3 - Enfin je souhaite poursuivre la modernisation des outils d'intervention du Secrétariat d'Etat en particulier dans les domaines de la promotion et de la mise en marché de l'offre touristique nationale. A cet égard, la réalisation d'un serveur national, véritable outil d'information et à terme de réservation au service du tourisme français, ainsi que la réorientation des efforts de promotion actuellement conduits par Maison de la France, constituent deux enjeux que je juge majeurs.
Il est à noter que ces efforts sont rendus possibles par l'amélioration significative du budget du secrétariat d'Etat pour 1999.
En conclusion les bons résultats de notre activité touristique en 1998 qui viennent conforter ceux enregistrés en 1997, constituent un signal fort qui doit permettre à tous de prendre conscience que le tourisme est aujourd'hui un secteur d'activités en pleine maturité qui bénéficie directement ou indirectement à l'ensemble des autres secteurs.
C'est le sens de la politique que j'ai initiée depuis ma prise de fonction, une politique qui s'attache au partenariat avec les autres ministères, avec les collectivités et l'ensemble des membres de la grande famille du tourisme. Une politique ou l'Etat assure les cohérences et les fédérations indispensables.
Une politique qui réponde enfin au légitime droit aux vacances pour tous et aux espoirs d'une jeunesse en mal d'emplois.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 septembre 2001)