Texte intégral
Les organisations syndicales de la Fonction publique CGT, FO, UNSA, FSU ont procédé à l'analyse de la situation dans la Fonction publique et noté, après la déclaration de politique générale du Premier Ministre, les rencontres bilatérales avec le nouveau ministre de la Fonction publique et les propos tenus par celui-ci dans les médias, l'absence à ce jour de signes tangibles de changements d'orientations.
Cela les conduit à réaffirmer l'urgence de l'ouverture de négociations sans préalable dans trois directions.
Les salaires (perte de plus de 4 points depuis le 1er janvier 2000) ;
La revalorisation des pensions ;
La question de l'emploi dans son volume (en lien avec les besoins pour l'exercice des missions) dans sa nature (avec notamment la résorption de la précarité et de l'emploi hors statut) et dans son contenu (conforter les garanties collectives statutaires).
L'avenir du service public, doit faire l'objet d'un réel et large débat de société autour de la place, du rôle, du niveau du service public rendu afin de dégager la plus grande efficacité pour, d'une part répondre aux besoins de la population et d'autre part assurer l'égalité de traitement. Dans ce cadre la question des transferts des compétences et des personnels tels que prévus aujourd'hui doit être reconsidérée.
Le Ministre de la Fonction publique doit en priorité répondre à ces exigences portées depuis des mois par l'ensemble des organisations syndicales. Il doit le faire dans le cadre d'un dialogue social vrai, transparent, et respectueux des interlocuteurs syndicaux.
Cela nécessite notamment de poursuivre et d'approfondir le débat sur les conditions d'un dialogue social efficace dépassant une situation aujourd'hui inacceptable.
Dans le même temps les organisations syndicales de la Fonction publique CGT - FO - UNSA - FSU réaffirment leur attachement à une protection sociale collective, égalitaire et solidaire, et feront preuve d'une extrême vigilance sur le devenir de l'assurance maladie. Attachées à la défense de ce socle de haut niveau, elles rappellent leur interpellation précédente sur la participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. Elles considèrent par ailleurs que le dossier des retraites n'est pas clos. Il doit être rediscuté et négocié à tous niveaux.
Les organisations syndicales signataires décident de se rencontrer de nouveau prochainement, afin de faire le point de l'évolution de la situation, notamment sur la nature des réponses gouvernementales, et de prendre de nouvelles décisions en conséquence.
Elles invitent leurs organisations à se rencontrer à tous les niveaux afin d'appuyer les revendications communes et spécifiques. Elles soulignent l'importance du syndicalisme pour gagner des avancées sociales.
(Source http://www.fsu.fr, le 21 avril 2004)