Point de presse et déclaration devant la communauté française de M. Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, sur les relations franco-thaïlandaises et la coopération régionale dans l'Asie du Sud-Est, Bangkok les 19 et 20 février 2004.

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Circonstance : Voyage en Asie du Sud-Est (Thaïlande, Laos, Vietnam, Cambodge) de M. Pierre-André Wiltzer, du 19 février au 3 mars 2004

Texte intégral

(Point de presse de Pierre-André Wiltzer, à Bangkok le 19 février 2004) :
Je suis au début d'un périple qui va me conduire, au-delà de la Thaïlande, au Cambodge, au Laos puis au Vietnam et nous pouvons peut être évoquer ensemble, pour commencer, le but de ce déplacement.
L'idée principale en est la suivante : historiquement, cette région intéresse la France - les relations avec la Thaïlande sont séculaires - ; avec le Cambodge, le Laos et le Vietnam, il n'est pas besoin non plus de rappeler les liens qui existent entre la France et ces pays. Mais ce qui est sans doute relativement nouveau, et à notre avis très intéressant, c'est que cette région se développe rapidement et que la nécessité d'amplifier la coopération régionale dans cette partie de l'Asie du Sud-Est apparaît de plus en plus clairement. La France estime qu'elle a vocation à être un partenaire actif dans cette coopération régionale.
Il y a d'ailleurs, au-delà de cette perspective, des réalités, autour de ce qu'on appelle le Grand Mékong et d'un certain nombre de projets qui font partie du développement de cette région. Je pense notamment à la construction du barrage de Nam Theum 2 situé au Laos, à laquelle participe la France - EDF notamment - et qui a évidemment une vocation régionale. Ce projet intéresse en particulier très fortement la Thaïlande qui a déjà signé un accord en vue de l'achat de l'électricité qui sera produite par ce barrage. La Thaïlande participe d'ailleurs aussi au projet à travers une entreprise qui en sera opérateur et réalisateur. Et puis, il y a manifestement chez les responsables politiques des quatre pays dont je parlais un désir de définir ensemble un certain nombre de perspectives, de projets qui permettraient de faciliter les relations entre eux et par conséquent de faciliter le développement économique de l'ensemble de la zone.
Dans cette zone, la Thaïlande occupe bien sûr une place importante en raison du poids et du développement de son économie. Vous savez que le Premier ministre thaïlandais, accompagné d'une importante délégation, est venu à Paris au mois de mai l'année dernière. Cette visite a été l'occasion de faire le point de nos relations bilatérales mais aussi de définir des perspectives, avec, en particulier, la décision prise par le président Chirac et le Premier ministre thaïlandais de mettre au point un plan d'action France-Thaïlande. Ce plan d'action est d'ailleurs très avancé, il est pratiquement prêt et il devrait être signé prochainement. C'est un document qui définira les principaux domaines dans lesquels, d'un commun accord, nous estimons que nos coopérations doivent se développer.
Ainsi, sur le plan bilatéral, nous avons le souhait de renforcer notre coopération avec la Thaïlande et nous sommes aussi très intéressés par la perspective de participer activement au développement de la coopération régionale qui devrait s'accroître entre les différents pays de la région.
Lors de ma rencontre avec le ministre des Affaires étrangères thaïlandais, nous avons pu échanger un certain nombre d'informations et mesurer les perspectives qui s'ouvrent. J'aurai l'occasion aussi de faire la même chose avec les gouvernements cambodgien, laotien et vietnamien dans l'esprit que je viens de définir, c'est à dire contribuer, par notre présence économique, culturelle et politique à tout ce qui peut permettre à cette région d'accélérer son développement. On voit bien que c'est un des endroits du monde ou les choses évoluent rapidement et il convient qu'elles évoluent dans le bon sens.
Q - Est-ce que le projet de visite du président de la République en Thaïlande, à l'occasion du Sommet de l'ASEM à Hanoi, prend forme ? Je crois que le Premier ministre Thaksin Shinawatra avait renouvelé cette invitation lors de sa visite à Paris ?
R - Il y a effectivement une invitation qui a été formulée. Pour le moment nous sommes en train d'examiner dans quelle mesure ce serait possible. Le président avait accueilli favorablement le principe de cette visite qui doit maintenant être précisée.
Q - A quel moment aurons-nous une idée précise ?
R - Je ne sais pas. Probablement assez vite, car il va se passer un certain nombre de choses sur le plan régional dans les mois qui viennent. Je pense par exemple à la situation birmane, qui pèse un peu sur la préparation de cette réunion de l'ASEM. Par ailleurs, du coté du calendrier du président Chirac, nous en saurons également un peu plus : le Sommet de la Francophonie qui se tient également à la fin de l'année à Ouagadougou, a incité un certain nombre de chefs d'Etat africains à manifester le désir d'inviter le président, puisqu'il sera dans la région, à faire escale dans tel ou tel pays. Nous nous heurtons toujours au même problème, qui est celui de trouver, dans des emplois du temps extrêmement lourds, des moments consacrés plus particulièrement aux relations bilatérales.
Q - La Francophonie en Thaïlande, est-ce un dossier que vous favorisez ?
R - La Thaïlande n'a pas manifesté de candidature pour entrer dans l'organisation internationale de la Francophonie (OIF) mais c'est imaginable. La question n'a pas, pour l'instant, été soulevée sous cette forme, ce qui n'empêche pas d'ailleurs qu'en matière culturelle et linguistique, les échanges puissent être développés.
Ce qui intéresse beaucoup de pays dans la Francophonie aujourd'hui, au-delà du cercle initial, c'est qu'elle s'est maintenant emparée du thème de la diversité culturelle, d'une approche de la mondialisation qui met l'accent sur le respect des cultures, des langues, des civilisations dans leur diversité et qui défend en particulier l'idée d'une spécificité de l'ensemble des biens culturels, artistiques, etc. Ceci est politiquement très important. La France milite pour que cette démarche entraîne un maximum de pays à soutenir par exemple la convention sur la diversité culturelle au sein de l'UNESCO.
Cette démarche, que porte la Francophonie et pour laquelle elle milite, intéresse toute une série de pays qui ne sont pas directement francophones. Effectivement, la Thaïlande n'a pas, à ma connaissance, sollicité son entrée dans l'OIF mais rien ne s'opposerait à ce qu'elle le fasse si elle le souhaitait. En tout cas, sur le plan bilatéral, une part importante de notre coopération avec la Thaïlande repose déjà sur les domaines de la formation universitaire, scientifique, culturelle et c'est l'un des points forts que nous souhaitons encourager et développer, indépendamment de toute adhésion à l'OIF.
Q - Concernant le développement de la région du bassin du Mékong, pour lequel la France a déjà donné 8 millions d'euros pour des études de faisabilité, quelles vont être les prochaines étapes de l'engagement de la France et quelle est l'organisation la plus active dans le développement de Mékong ? Est-ce la Banque asiatique de développement (BAD), la Thaïlande... ?
R - Dans ce domaine, on peut imaginer une concertation entre un certain nombre d'acteurs qui sont, d'une part, les pays directement concernés mais aussi un certain nombre d'organisations internationales, financières, ne serait ce que parce qu'il faut mobiliser des moyens de financement importants pour les projets. Par exemple, la Banque asiatique de développement est évidemment un partenaire important.
Q - Quel rôle la France peut- elle jouer ?
R - Cela dépend sans doute des opérations : dans certains cas, nous pouvons participer financièrement à certains projets, dans d'autre cas, par le biais d'une expertise. Il y a toute une série de possibilités, au cas par cas. Ce qui est important, c'est d'avoir un cadre général qui résulte de la concertation entre tous les pays de la zone et définit des priorités avec éventuellement une série de projets qui s'inscriront dans un cadre cohérent.
Ainsi, pour donner un exemple, le projet de barrage Nam Theun II, même s'il a été décidé avant, s'inscrit très bien dans ce cadre.
Q - Est-ce que ce type de coopération peut, à long terme, assurer une sorte de pacification, en tout cas de stabilité, entre les différents pays ?
R - Sûrement. D'abord d'une manière générale, le développement économique et le progrès qu'il peut entraîner du point de vue du niveau de vie des populations, du niveau d'éducation, de la multiplication des échanges commerciaux, humains, vont dans le sens de la stabilité, de relations pacifiques et de la coopération. Ceci est tout à fait cohérent avec les efforts qui sont faits pour faire disparaître des frontières qui, du fait de circonstances historiques, existent entre les différents pays de la zone et gênent les échanges. A partir du moment où tout ce passif pourra être surmonté, tout le monde pourra en bénéficier et c'est évidemment un élément d'amélioration de la situation de tous. Certains pays sont plus avancés que d'autres sur le chemin du développement mais leurs voisins immédiats, qui ont des difficultés économiques ou moins de ressources en profiteront également. L'objectif est que l'ensemble de la région profite de cette démarche collective.
Q - Concernant la grippe aviaire, j'ai cru comprendre que la France allait aider les pays d'Asie du Sud-Est à y faire face. Sous quelle forme ?
R - C'est une action de solidarité qui s'impose à tous et que nous considérons naturelle de notre part. Les pays de la région subissent cette épidémie qui survient d'ailleurs après d'autres coups du sort, comme par exemple le SRAS. Dans la mesure de nos possibilités, nous essayons d'apporter notre aide dans deux domaines : ce qui relève de la prévention, de la santé publique, mais aussi l'aspect plus économique de la crise, c'est à dire la reconstitution des cheptels puisqu'il s'agit là de ressources économiques importantes pour un certain nombre de pays. Que ce soit sur le plan de la fourniture d'équipements, d'expertise, d'apports financiers, nous nous efforçons d'apporter notre aide en la plaçant d'ailleurs dans un cadre multilatéral, international. On ne peut laisser des pays, qui ont souvent beaucoup de problèmes de développement affronter, supporter seuls le coût de cette épidémie. Nous apporterons notre contribution.
Q - Vous avez déjà commencé ? Sous quelle forme ?
R - Sous forme d'aide d'urgence, essentiellement en co-financement, pour acheter des équipements, des protections pour les personnes qui sont chargées d'abattre les élevages touchés, et aussi en fournissant des médicaments. Nous apportons aussi de l'expertise et des ressources financières, pour contribuer à la reconstitution des élevages qui ont été décimés.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 2004)
(Déclaration de Pierre-André Wiltzer devant la communauté française, à Bangkok le 20 février 2004) :
C'est pour moi un moment privilégié d'être avec vous ce soir et je remercie notre ambassadeur, M. Laurent Aublin, d'avoir organisé cette rencontre.
J'ai pu avoir, déjà, des contacts avec certains d'entre vous, par exemple à l'occasion du déjeuner avec les responsables économiques et les chefs d'entreprises qui travaillent ici en Thaïlande, ou encore, cet après midi, avec celles et ceux qui appartiennent aux divers organismes, associations, établissements, instituts qui travaillent dans le domaine culturel, de l'éducation, de la recherche, dans le domaine artistique, autour de l'ambassade et de la coopération française. Mais avant de vous retrouver au cours de cette soirée, je voulais vous donner quelques indications sur l'objet de mon voyage et sur les impressions que je retire des contacts que j'ai déjà eus.
J'effectue une tournée en Asie du Sud-Est, qui, après la Thaïlande, me conduit au Cambodge, puis au Laos et enfin au Vietnam. J'ai choisi de débuter cette tournée par la Thaïlande. Ce n'est pas un hasard et cela traduit de la part de la France une nouvelle approche de la façon dont elle envisage sa relation avec les pays de la région. Les raisons qui conduisent à cette nouvelle approche sont nombreuses.
Tout d'abord l'importance de la Thaïlande comme partenaire. Sur le plan économique, tout le monde sait, et vous-mêmes êtes bien placés pour savoir que le poids de ce pays, en termes économiques, s'est considérablement accru. En vingt ans, le revenu moyen des Thaïlandais a été multiplié par 4 ! Bien que, naturellement, beaucoup reste encore à faire, on voit combien ce pays a évolué et continue d'évoluer en matière technique, économique, etc.
La France est présente en Thaïlande, vous en êtes la preuve vivante, à travers une communauté importante et active : 4.500 de nos compatriotes sont immatriculés, mais il y en a un certain nombre d'autres qui ne sont pas immatriculés. Ceci représente, au cours des trois dernières années, une croissance de 13 à 15 % par an, ce qui est considérable. La France est aussi présente par ses entreprises, de l'ordre de 400 environ, de toutes tailles. Ce sont des atouts, mais bien entendu, il n'est pas question de nous en tenir là. Au contraire, le développement de ce pays doit nous inciter à développer nos activités et notre présence.
Nous avons, par conséquent, décider de renforcer le partenariat entre la France et la Thaïlande. L'Ambassadeur a déjà évoqué la visite en France du Premier ministre thaïlandais, M. Thaksin Shinawatra, au mois de mai dernier. Il a aussi évoqué le plan d'action dont le principe a été décidé lors de cette visite par le président Chirac. Ce plan d'action doit être signé le 25 mai prochain, par le ministre des Affaires étrangères, M. Surakiart Sathirathai, que j'ai rencontré hier. Il va être pour nous, pour les relations entre la France et la Thaïlande, le cadre de nos efforts, de nos orientations, de nos priorités pour les années qui viennent. Je pense que nous trouverons là les moyens concrets de développer la coopération franco-thaïlandaise. C'est une démarche qui est commune, qui est conjointe, qui est voulue tant par la Thaïlande que par la France et par conséquent je pense qu'elle sera suivie de résultats concrets et de succès.
Le seconde raison pour laquelle j'ai choisi d'entreprendre cette tournée en commençant par la Thaïlande, c'est que l'Asie du Sud-Est connaît en ce moment une mutation importante et rapide et nous devons avoir une vision globale et une politique d'ensemble sur cette région. La Thaïlande est un moteur économique mais nous avons aussi des liens anciens et solides, et auxquels nous tenons, avec les trois autres pays de la péninsule indochinoise. Le développement des uns et des autres suppose le renforcement des échanges entre eux et la réalisation de projets d'envergure régionale. C'est toute cette entreprise, très importante pour l'avenir, que l'on appelle celle du Grand Mékong. Il y a là une région naturelle avec une centaine de millions d'habitants, de personnes concernées directement, et qui appelle une conception, une politique d'ensemble. La France souhaite jouer un rôle actif dans cette opération. Nous comptons, bien entendu, y trouver des avantages économiques, c'est naturel. Nous comptons également pouvoir conforter notre influence culturelle et notre influence politique dans cette région et bien entendu nous comptons développer nos liens humains avec les différents pays qui font partie de cette région. Nous avons déjà commencé à montrer concrètement cet intérêt pour cette opération du Grand Mékong. Le grand barrage de Nam Theun II au Laos en est déjà une illustration, avant même que le programme d'ensemble du Grand Mékong soit arrêté. C'était une préfiguration d'un équipement de base réalisé dans un pays, le Laos, qui a effectivement besoin de développer son économie, de se procurer des ressources. Et aussi, c'est un moyen de procurer de l'énergie électrique à un pays qui, lui, a besoin de renforcer ses ressources en énergie, qui est la Thaïlande. Et pour nous, Français, c'est l'occasion de participer par nos techniciens, par notre expertise, la compétence de nos entreprises, et notamment d'une grande entreprise nationale qui est EDF, à la réalisation d'un projet de cette ampleur. Avec les dirigeants des trois autres pays de la péninsule indochinoise, je vais bien entendu poursuivre les discussions sur le développement de cette région. Nous le concevons comme devant être d'abord profitable à tous, mais aussi comme un gage de stabilité politique, de paix et de progrès économique et social pour la région.
Bien entendu, au côté de cette démarche que je viens d'évoquer en insistant un peu, car je crois que c'est une approche nouvelle qui mérite l'attention et qui notamment peut vous intéresser, vous qui êtes au quotidien en contact avec nos interlocuteurs, nous allons poursuivre et même renforcer notre coopération bilatérale avec chacun des pays de cette région. Ces approches ne sont pas du tout contradictoires, au contraire, elles sont tout à fait complémentaires.
En clair, vous avez bien compris que la France souhaite renforcer sa présence dans cette région du monde et s'inscrire dans une perspective dynamique. Vous avez, bien évidemment, un rôle important à jouer dans cette partition. C'est pourquoi le gouvernement est attentif à la situation qui est la vôtre, comme en général d'ailleurs à tous nos compatriotes à l'étranger.
Même si votre communauté trouve ici des conditions de vie globalement satisfaisantes, nous savons bien qu'il n'est pas tous les jours facile de vivre à 11 000 kilomètres de ses bases familiales, dans une région exposée aux inquiétudes, voire aux menaces.
Je pense par exemple aux épidémies récentes ou actuelles, le SRAS il n'y a pas si longtemps, ou la grippe aviaire qui frappe plusieurs pays de la région, notamment celui-ci.
Comme les autres régions du monde, l'Asie n'est pas non plus à l'abri des menaces terroristes : l'attentat de Bali, qui a eu lieu il y a un an et demi, l'a montré.
Nous sommes très attentifs à cet aspect des choses. Je vous confirme que le gouvernement a mis l'accent sur la sécurité de nos communautés à l'étranger. En particulier, l'ambassadeur et l'ensemble de l'équipe de l'ambassade sont très attentifs, en liaison avec vos représentants, à ce que les mesures de prévention et de protection soient développées le plus possible.
Il y aussi les bonnes nouvelles. Je pense en particulier à la nouvelle installation du lycée français de Bangkok, que je n'ai pas pu visiter. Je voudrais dire à ce sujet que l'Etat a joué son rôle dans la réalisation de ce projet mais le mérite de l'opération revient largement aux parents d'élèves, aux professeurs et je voudrais les féliciter et les remercier pour leur travail, leur persévérance et leur bonne volonté.
Ce lycée joue un rôle capital pour notre présence dans la région, pour le rayonnement de notre langue et de notre culture. Si le français conserve une place enviable dans le monde, c'est notamment grâce au formidable réseau des 400 établissements scolaires français à l'étranger auquel nous sommes attachés. C'est dire l'importance que nous apportons à cet aspect de notre politique à l'étranger et je dirai la même chose à propos de notre politique culturelle et notamment des centres culturels et des alliances françaises. J'ai visité cet après-midi les installations qui permettent d'accueillir, dans les meilleures conditions, tous ceux et toutes celles qui s'intéressent à la France, à sa culture, aux idées, au débat d'idées.
Voilà, Mesdames et Messieurs, quelques réflexions. Je voulais vous dire, une fois de plus, combien je suis heureux de cette occasion de vous voir et vous confirmer que, pour les responsables gouvernementaux, la présence française à l'étranger est véritablement quelque chose de très important. Nous vivons dans une période où les positions de la France, même si elles peuvent quelquefois, dans certaines parties du monde, dans certaines chancelleries, chez certains gouvernements, surprendre ou déranger, suscitent de la part du plus grand nombre de nos interlocuteurs, un intérêt et généralement la sympathie. Par conséquent, de ce côté là, je pense que vous n'avez pas de raison de ne pas être fiers de votre pays, de même que la France est très fière de ces Français qui comme vous la représentent sur le terrain, sur l'ensemble de la planète et notamment dans ce pays.
Merci.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 2004)