Texte intégral
Chers amis,
Oui, c'est vrai, votre estime et votre amitié me sont, aujourd'hui peut-être plus qu'à aucun autre moment de ma vie, précieuses et je voudrais vous en exprimer ma gratitude, du fond du cur.
Vous êtes ici nombreux, enthousiastes, mobilisés. Nous le devons à l'UMP qui nous rassemble, nous le devons également à vos élus ici présents sur cette tribune.
Vous comprendrez que je commence par saluer le maire de Castelnau, nous accueillant dans ce magnifique gymnase, mon ami Jean-Pierre Grand. Il appartient à cette race d'hommes politiques qui n'aiment pas tellement se gargariser avec de grandes phrases mais qui travaillent, qui agissent sur le terrain et quand je vois, à chacune de mes visites, ici, à Castelnau, les progrès de sa ville, je comprends pourquoi il bénéficie de la confiance et de l'affection de tous ses concitoyens, et je le remercie de sa fidélité à mon égard.
J'ai écouté, comme chacune et chacun d'entre vous, avec la plus grande attention et passion, Jacques Blanc nous parler du Languedoc-Roussillon, cette région qu'il sillonne du Nord au Sud et d'est en Ouest. Je ne peux jamais mettre les pieds en Languedoc-Roussillon, où que ce soit, sans trouver Jacques Blanc. Il est partout, il travaille partout et il agit partout. Le rapide bilan de son action au fil des ans, à la tête de cette région, suffit à montrer que votre choix est simple : demain, il faut à nouveau évidemment lui faire confiance, à la tête de cette belle liste d'union qu'il a constituée. Bravo Jacques et bonne chance.
Je salue aussi très amicalement les parlementaires de ce département, le maire de Béziers, le maire de Nîmes venu du Gard, nous pouvons le remercier de sa présence, ainsi que les colistiers et colistières de cette campagne régionale.
Nous sommes au cur du sujet, c'est dans quinze jours, à peine plus. Dans les campagnes électorales, c'est toujours à ce moment que les choses se passent. Nous, nous nous lançons souvent très tôt, parce que nous sommes impatients et nous voulons tenir notre terrain, mais nos concitoyens, eux, ont la tête ailleurs. Là, maintenant, je crois qu'ils vont commencer à s'intéresser sérieusement à ces élections cantonales et régionales et c'est là que les lignes de partage vont bouger, que les sondages, comme d'habitude, seront démentis par les faits, nous y sommes habitués depuis tant d'années.
Alors, il faut vous mobiliser pour que ces quinze jours soient aussi utiles que possibles et nous permettent de remporter, aussi bien aux élections cantonales qu'aux élections régionales, les victoires que nous espérons. Les deux élections sont extrêmement importantes, et, dans nos messages, il faut parler de ces deux niveaux-là. Pourquoi ?
Parce que nous avons d'abord à convaincre les Françaises et les Français que c'est de leur vie quotidienne dont il est question, pas simplement la constitution d'une assemblée départementale ou régionale, dans des rouages toujours un peu compliqués. Et ce sera d'autant plus leur vie quotidienne que la grande réforme de la décentralisation, voulue par Jean-Pierre Raffarin, personnellement, mise en uvre par le gouvernement et le Parlement, va donner aux départements et aux régions des compétences nouvelles, des moyens et pouvoirs nouveaux pour améliorer notre vie quotidienne.
Le département, c'est tout le domaine de la solidarité : c'est le département qui va devenir pleinement responsable du RMI et du RMA ; c'est lui qui va gérer la politique en faveur des personnes âgées, de façon à ce que nous avons vécu l'an passé avec la canicule ne se reproduise pas ; c'est toute l'action de prévention, d'éducation spécialisée tout ce grand domaine de l'action sociale et de la solidarité, c'est le département qui en aura demain encore plus qu'aujourd'hui la responsabilité. Le département c'est aussi un certain nombre d'infrastructures, et les routes nationales vont leur être transféré au terme du processus de décentralisation.
C'est donc quelque chose qui nous touche de très près.
Quant à la région, elle va véritablement devenir chef de file concernant le développement économique, elle va plus encore que par le passé être responsable de tout le secteur de l'éduction au lycée et de la formation professionnelle, et vous savez à quel point cela est important pour l'insertion de nos jeunes dans la vie professionnelle. Elle est également responsable des transports régionaux, c'est d'ailleurs mon gouvernement qui avait lancé l'expérimentation de la décentralisation dans ce domaine.
Dans un département ou une région, une gestion de gauche ou de droite, ce n'est pas pareil. Jean-Pierre Raffarin le disait récemment, il y a un " truc " qui ne trompe pas, vous regardez les impôts, s'ils augmentent plus vite que la moyenne, vous pouvez être sûrs que c'est une gestion de gauche, s'ils augmentent moins vite, c'est sans doute une gestion de droite.
Je vais prendre l'exemple de l'Aquitaine, avec un président socialiste, depuis 1998, 40% d'augmentation des impôts et dans le même temps, dans un classement très intéressant d'un grand hebdomadaire, on voit concernant la qualité de service rendu à la population, que nous sommes passés de la 9ème place à 17ème. Voilà le résultat d'une gestion de gauche dans une grande collectivité territoriale.
Alors, faites attention, ne remettez pas vos intérêts en n'importe quelles mains. Vous avez plutôt intérêt à gagner la majorité départementale, ici comme dans le Gard, ce sera un peu dur, mais nous allons progresser, et gagner des cantons. Puis, surtout, assurer à cette belle région Languedoc-Roussillon, qui a tellement d'atouts dans la compétition européenne, qui occupe un positionnement géographique tellement privilégié, lui assurer un exécutif efficace de bonne gestion et de grand dynamisme économique, sous la direction de Jacques Blanc et de son équipe.
Je voudrais ensuite aborder avec vous une deuxième question, celle de savoir si ces élections ont une signification nationale. On nous dit : " non, non, il ne faut pas faire de politique nationale, ce n'est pas la question ", le problème est que les autres en font, à longueur de campagne. Les autres, ce sont nos adversaires, mais aussi une catégorie un peu particulière, ni adversaire, ni partenaire vous voyez à qui je fais allusion.
Enfin, quand je dis particulière, elle l'est de moins en moins, parce que quand vous avez entendu le débat à l'Assemblée nationale sur la motion de censure, vous ne vous posez plus de question pour savoir qui soutient le gouvernement, il ne reste plus que nous, l'UMP, et c'est beaucoup et c'est la majorité, c'est la force et c'est l'avenir.
Il ne faut donc pas hésiter, même si ce n'est l'objet essentiel de ces élections, même si l'essentiel c'est le département ou la région, il ne faut pas hésiter aussi à dire que nous sommes fiers de ce que le président de la République, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et la majorité UMP ont réalisé dans notre pays en moins de deux ans. Le chemin parcouru est considérable.
Nous avons d'abord rétabli dans un grand nombre de domaines essentiels l'autorité de l'Etat et redonné à la France le rayonnement qu'elle mérite sur la scène internationale.
Rétablir l'autorité de l'Etat, c'est d'abord garantir la première des grandes libertés fondamentales en démocratie, c'est-à-dire la sécurité des biens et des personnes. Dans ce domaine, grâce à l'action du gouvernement, grâce à l'action de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, les choses se sont améliorées de manière très significative et nous devons en être fier.
Nous avons aussi rétabli l'Etat dans toutes ses responsabilités, dans notre Défense nationale. On l'a oublié car cela semble éloigné de nos préoccupations quotidiennes, mais le moral des armées à la fin de l'année 2001 était au fond du trou nous avons même vu des gendarmes défiler dans les rues, cela n'était jamais arrivé depuis que la République existe. Tout cela parce que le précédant gouvernement avait un peu abandonné la Défense nationale.
Je ne crois pas qu'il faille être grand expert en géostratégie pour se rendre compte que le monde dans lequel nous vivons n'est pas paisible, pas tranquille, il y a des risques un peu partout. Le terrorisme bien sûr, les foyers de guerre, en Europe même, dans les Balkans ou ailleurs.
Il est donc important qu'un grand pays comme la France ait une défense à la hauteur. Ici aussi, en moins de deux ans, nous avons rétabli la situation en faisant voter une loi de programmation militaire nous donnant les moyens de nos ambitions et grâce aussi à l'efficacité de quelqu'un qui a surpris, car on ne s'y attendait pas, le ministre de la Défense nationale, Michèle Alliot-Marie, qui a fait les preuves de son talent.
Quant à la voix de la France, je peux en parler, permettez--moi de le dire sans forfanterie, un peu en connaissance de cause, pour avoir conduit pendant deux ans la diplomatie française, de 1993 à 1995, elle est entendue aujourd'hui beaucoup plus qu'elle ne l'était hier. Nous avons été fiers, il faut bien le dire, en tant que Français de voir que la France a vu juste dans le conflit en Irak.
Je sais bien que nos amis américains ne l'ont pas toujours compris et apprécié, mais c'est nous qui avions vu juste. Ce n'est pas en intervenant militairement alors que nous n'avons pas vraiment la preuve de l'existence d'armes de destruction massive, maintenant nous en avons la preuve qu'il n'en existait pas d'ailleurs, ce n'est pas comme cela qu'il faut faire. Il faut continuer les inspections, il faut que ce soit la communauté internationale, les Nations Unies, qui s'emparent de ce problème. On ne nous a pas écouté et voyez dans quelle situation nous sommes aujourd'hui.
La France a exprimé son point de vue, et ce faisant, elle a exprimé celui de la majorité des pays du monde, un grand nombre de pays européens, mais aussi la Russie, la Chine, la plupart des pays musulmans, africains, le Brésil, le Canada nous n'étions pas seuls.
Je me suis dit qu'une fois encore la France avait joué son rôle, c'est-à-dire qu'elle avait eu le courage de dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas.
C'est cela souvent la voix de la France, telle que nous l'aimons et telle que nous l'apprécions.
À ce travail de rétablissement de l'autorité de l'Etat et de rayonnement de la France, s'ajoute aussi depuis deux ans, un gros travail afin de redonner à l'économie française tout son dynamisme. Jean-Pierre Raffarin cite souvent ces chiffres, depuis 2000, la croissance était divisée par deux chaque année, avant que nous n'arrivions au pouvoir. Il a fallu redonner de l'oxygène à des forces vives qui se sentaient un peu asphyxiées. Nous avons fait beaucoup de choses dans ce domaine, je ne vais pas les décliner les unes après les autres.
Il y a un signe qui ne trompe pas, c'est la création d'entreprises, entre 1997 et 2000 elle ne se portait pas bien. Grâce aux mesures que nous avons prises, grâce à la loi Dutreil, excellent ministre également, beaucoup de choses ont été prévues afin de faciliter la création, la transmission, la simplification des procédures. Le résultat ne s'est pas fait attendre, nous avons aujourd'hui plus de 200 000 créations d'entreprises par an, si bien que l'objectif que s'était fixé le président de la République, 1 million d'entreprises nouvelles en 5 ans, est à notre portée.
Il ne faut pas sous-estimer cela. On dit souvent : " la France est empêtrée dans les formalités, les impôts, les charges, les gens n'aiment plus travailler ", je constate qu'il y a aujourd'hui un potentiel de création d'entreprises formidable dans notre pays. Des hommes et des femmes ont envie de se lancer dans cette aventure que constitue la création d'entreprises et c'est très prometteur pour l'avenir.
Puis enfin, pendant ces moins de deux années, nous avons également beaucoup travaillé dans le domaine de la solidarité. Je voudrais insister plus particulièrement sur ce point car la campagne des socialistes aujourd'hui porte sur un thème qu'ils martèlent avec toute l'énergie que donne la mauvaise foi et la falsification, celui de la régression sociale. Il y aurait eu régression sociale depuis qu'ils ont quitté le pouvoir.
Je vous invite à être offensifs et à bien dire à nos concitoyens que ce n'est pas vrai, et que ce gouvernement au contraire a retrouvé l'ambition sociale d'une France plus solidaire et plus fraternelle.
Le bilan de nos prédécesseurs, dans ce domaine, quel est-il ?
Les 35 heures, c'est cela la vraie solidarité ? Combien de salariés aujourd'hui voudraient travailler un peu plus pour gagner un peu plus et arrondir leur fin de mois, plutôt que de subir cette loi arbitraire et autoritaire, imposée à tous.
L'héritage social du précédent gouvernement c'est aussi la solidarité à crédit, c'est une grande spécialité socialiste : le social à crédit. Un exemple, l'APA, l'allocation personnalisée d'autonomie pour les personnes âgées, on ouvre un guichet, on distribue, puis quand il faut payer, on passe le relais aux autres.
C'est une spécialité d'ailleurs de la vie politique française, la gauche vide les caisses, en 3, 4 ans, ensuite, il faut que nous revenions afin de colmater les trous. C'est très exactement ce qui s'est passé : 1,2 milliard d'euros non financés pour payer l'APA. Il a fallu que ce soit le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui trouve l'argent pour faire la soudure.
Alors, pas de complexes, parce que de notre côté, qu'avons-nous fait en matière de solidarité sociale ?
Nous avons d'abord choisi l'emploi plutôt que l'assistance et nous avons dans ce domaine une ligne directrice très claire : la baisse des charges sociales est la manière la plus efficace d'encourager l'emploi. C'est une politique que nous avons mené depuis des années, Edouard Balladur, moi-même et aujourd'hui Jean-Pierre Raffarin.
Nous avons baissé les charges sociales sur les petits salaires, nous avons aussi substitué à ces fameux emplois jeunes, des emplois précaires et sans avenir, financés à coups d'argent public, des contrats jeunes en entreprises, leur permettant d'entrer réellement dans une vie de travail, avec des avantages fiscaux et sociaux très importants. 140 000 aujourd'hui, bénéficient de cette formule. Nous avons également relancé ce que j'avais initié en 1995, le contrat initiative emploi, pour les chômeurs de longue durée.
Puis, nous avons essayé de privilégier l'emploi plutôt que l'assistance, en mettant en place le RMA. Il consiste à essayer de répondre à la situation où certaines catégories de personnes n'ont pas intérêt à reprendre un travail car cela ne leur rapporterait pas beaucoup plus que de rester dans l'assistance, en totalisant un certain nombre de prestations. Pourquoi demander à quelqu'un de travailler s'il ne gagne pas plus qu'en ne travaillant pas, il faut donc changer les procédures et c'est l'idée du RMA.
Il consiste à dire aux entreprises de recruter une personne se trouvant au RMI, la collectivité publique continuant à lui verser le RMI, à l'entreprise de payer la différence entre le RMI et le SMIC. Cela devrait fonctionner à partir de juillet prochain et permettre de remettre dans l'activité, un grand nombre de concitoyens, encore faut-il que les départements jouent le jeu, entre les départements proches de l'actuel gouvernement qui sont enthousiastes et les autres qui essayent de faire torpiller la réforme. Cela aussi est un enjeu des élections cantonales.
Nous nous sommes aussi intéressés au pouvoir d'achat des plus modestes. C'est la première fois qu'un gouvernement revalorise le SMIC aussi fortement que nous l'avons fait. En 3 ans, cela fera 11% soit l'équivalent d'un treizième mois.
Nous avons également revalorisé, dans des conditions importantes, la prime pour l'emploi, qui bénéficie à 8,5 millions de personnes.
Dans un autre domaine de la solidarité, nous avons sauvé les retraites. Cela n'a pas été facile, il a fallu faire preuve de courage et de détermination, après avoir fait preuve de pédagogie et je voudrais vous rendre hommage, parce que je sais que tous les militants de l'UMP ont beaucoup participé à cette campagne d'explication de la réforme sur les retraites. Nous avons d'abord essayé de dire pourquoi c'était nécessaire, et on le comprend aisément : de moins en moins de cotisants pour de plus en plus de retraités, cela ne pouvait pas fonctionner indéfiniment.
Ensuite nous avons expliqué en quoi elle était bonne et allait dans la bonne direction. Cette réforme a sauvé les retraites par répartition et a apporté des améliorations, alors que l'on a l'air de la considérer aujourd'hui comme une potion amère. Je prendrais deux exemples : aujourd'hui 70 000 personnes vont partir à la retraite avant 60 ans parce qu'elles ont commencé à travailler à 14, 15 ou 16 ans, on nous l'avait promis pendant des années, c'est le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui a réalisé cette réforme qui est un progrès social.
Ensuite, sur les petites retraites, s'il n'y avait pas eu la réforme Fillon, elles auraient représenté, d'ici quelques années, moins de 60% du SMIC. Dans la réforme Fillon, une règle a été fixée, d'ici deux ou trois ans, pas de retraite inférieure à 85% du SMIC, cela aussi est une avancée sociale qu'il faut souligner.
Nous avons mis en place, grâce à un accord un peu historique, puisque c'est la première fois depuis bien longtemps que tous les syndicats le signent, quelque chose de très prometteur pour l'avenir, la formation tout au long de la vie. On sait bien que dans le monde où l'on est, ce n'est pas parce que l'on a appris un métier à 20 ans, que l'on continuera à l'exercer à 50, même à 40, il faut changer, évoluer, d'où la nécessité de se tenir dans le coup, d'où ce droit nouveau, que constitue la formation tout au long de la vie est un progrès social considérable pour les générations qui viennent et qui nous suivront.
Enfin, dans un certain nombre de domaines, nous avons montré que pour nous, l'exigence de fraternité ce n'était pas des phrases mais des actes. Concernant, les personnes âgées dépendantes, 9 milliards d'euros sont dégagés pour aménager et améliorer nos pensions de retraites et faciliter le maintien à domicile, un des moyens les plus efficaces d'éviter que ne se reproduise ce qui s'est passé l'année dernière, mais pas le seul.
Lors du colloque organisé par l'UMP, à l'Assemblée nationale, sur la pauvreté, en la présence de Dominique Versini, dont c'est la responsabilité au gouvernement, et de plusieurs autres personnes particulièrement impliquées dans le domaine de la lutte contre l'exclusion, un des intervenants faisait remarquer que ce qui compte en matière de solidarité et de fraternité, autant que les mesures administratives, c'est la générosité individuelle.
L'an passé, dans certains endroits, certaines régions, il n'y a pas eu de surmortalité, pourquoi ? parce que tout simplement les gens se sont occupés de ce faisait à côté de chez eux, la personne âgée et seule. La solidarité, c'est aussi cela, c'est la générosité, le sourire accordé à ceux qui sont dans la solitude et la peine.
Autre domaine dans lequel nous avons fait beaucoup : les familles. Christian Jacob, ministre en charge des familles, a réussi cet exploit de mettre d'accord toutes les associations familiales sur une réforme de notre politique familiale avec l'institution d'une nouvelle prestation : la PAJE, prestation d'accueil du jeune enfant, qui représente une amélioration substantielle.
Enfin, concernant les handicapés, la loi que Marie-Thérèse Boisseau a préparée, va donner un nouvel essor à cette grande ambition qui a toujours été celle de Jacques Chirac depuis la loi de 1975. Nous allons reconnaître le principe de la compensation du handicap, faciliter l'accessibilité des handicapés à tous les actes de la vie quotidienne, faire aussi un effort de simplification pour que les handicapés et les associations soient moins confrontés à la complexité administrative.
Voilà, mes chers amis, ce que nous avons fait, alors, nous avons tout lieu d'en être fier et quand vous entendrez dans cette campagne dire que l'UMP c'est la régression sociale, j'espère que vous aurez tous les arguments pour redresser la tête et dire que c'est un mensonge.
Nous sommes fiers de l'effort de solidarité et de fraternité, réalisé par la majorité UMP.
Il nous reste du chemin à parcourir. À ceux qui trouvent que nous n'allons pas assez vite, je répondrais qu'il faut prendre le sens de la durée. On ne transforme pas un pays, et l'on ne réalise pas des réformes en profondeur nécessaires en deux ans, il nous faut cinq ans, et puis sans doute peut-être dix, il faudra regagner la prochaine fois également et s'y préparer dès maintenant.
Dans l'immédiat, vous connaissez les chantiers qui sont devant nous et cela ne va pas être simple.
Concernant le chantier de l'assurance maladie, nous en parlerons sérieusement dès le mois d'avril, puisque le gouvernement veut que la réforme soit votée avant l'été. Sur ce sujet, je voudrais également vous inviter à vous mobiliser et à bien voir ce que nous voulons faire. Ce n'est une réforme pour simplement boucher les trous, c'est une réforme pour assurer la meilleure qualité des soins à tous les Français.
Nous avons encore aujourd'hui d'après l'OMS le meilleur système de soins au monde, même si parfois on peut en douter en voyant l'état de certains de nos hôpitaux et services d'urgences. Il faut maintenir cette qualité des soins et surtout la maintenir au fur et à mesure des progrès scientifiques, des nouvelles molécules. Les thérapeutiques avancent, il faut que tous les Français puissent y accéder.
On y arrivera que si nous réintroduisons partout, le principe de responsabilité.
Responsabilité dans la gestion alors qu'à l'heure actuelle, c'est un peu le foutoir, il faut bien le dire, nous ne savons pas qui fait quoi, les comptes ne sont pas très clairs. Il faudra bien déterminer, ce que fait l'Etat, ce que font les caisses d'assurance maladie, ce que fait la mutualité, comment contractualiser entre les différents acteurs et notamment avec les médecins.
Responsabilité aussi chez les consommateurs, nous savons bien qu'il y a du gaspillage. Dans les médicaments par exemple, quel est celui d'entre nous qui, vidant son armoire à pharmacie, constate que beaucoup n'ont pas été consommés. Nous sommes parmi les plus gros consommateurs de médicaments en Europe, nous Français. Là aussi, il faudra faire jouer le principe de responsabilité.
Faire également prendre conscience aux utilisateurs du coût de la protection sociale. Aujourd'hui, à la pharmacie, avec la carte vitale, on ne sait plus ce que cela coûte. Au moins devrait-on avoir conscience de cela pour adapter les comportements.
Responsabilité aussi chez les prescripteurs et un sujet me tarabuste depuis longtemps, celui des arrêts maladie, vous savez, le " mal au dos ", ce fléau de civilisation. Chez nous, en Gironde, on a principalement mal au dos quand passent les palombes, concentré en général sur les mois d'octobre et novembre Il y a là un système d'irresponsabilité généralisé et j'entends souvent des médecins dire à l'écran qu'ils ne peuvent pas refuser un arrêt maladie, même quand ils ne sont pas très sûrs, parce que sinon le patient va chez le confrère.
Il faudra donc déterminer les actes médicalement utiles et ceux inutiles. Il ne s'agira pas de supprimer les actes utiles, au contraire, il faut les financer et comme ils coûtent de plus en plus cher, seule la solidarité nationale peut les financer. Alors, pour bien les financer, il faut éliminer ceux qui ne sont pas médicalement utiles.
Le nomadisme médical par exemple, on va voir un premier spécialiste, puis on va en voir un deuxième, voire un troisième En 1995, j'avais inventé le carnet de santé, sur lequel on marque tous les actes médicaux, sans violation du secret médical. C'est peut-être une technique qui permettrait d'éviter des actes inutiles.
Nous avons encore une autre grande réforme à mettre en chantier, celle de l'éducation. Nous y avons beaucoup travaillé, notamment au sein de l'UMP et je voudrais vous féliciter de la manière avec laquelle vous vous êtes impliqués.
Ce qui m'a frappé dans ces colloques que nous avons organisés, c'est de voir venir à nous beaucoup d'enseignants. Nous nous sommes mis dans la tête pendant des années, que les enseignants étaient tous socialistes, que donc ce n'était pas la peine d'essayer de discuter avec eux, que nous ne les convaincrions pas. Ce n'est pas vrai. Certains sont ici, dans la salle, sur la liste, et certains qui ne sont pas UMP sont venus vers nous, pour voir ce que nous avions dans les tripes sur le sujet.
Nous devons être ouvert à leur égard, leur manifester de la considération car ils font un métier, sans doute l'un des plus beau dans une société, celui de former nos jeunes, de même que les chercheurs, et à partir de là de discuter avec eux des priorités à la réforme de l'éducation.
Apprendre à lire, écrire et compter, aujourd'hui nous sommes tous d'accord, nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une situation dans laquelle en sixième, il y a un pourcentage élevé d'enfants illettrés, qui ne maîtrisent pas véritablement les langages fondamentaux.
Il faudra donc s'en donner les moyens, et à l'école primaire ou élémentaire, il ne faudra pas vouloir faire tout à la fois et son contraire. Si le niveau de qualité de l'enseignement du français a baissé, c'est que le nombre d'heures de français a baissé au fil des ans de 30%, on demande aujourd'hui aux enfants d'apprendre le code de la route, la diététique, la sexualité, l'écologie, l'économie et beaucoup d'autres choses. Il faut recentrer l'enseignement élémentaire sur ces apprentissages fondamentaux qui conditionnent tout.
Ensuite, le collège, considéré aujourd'hui comme le " maillon faible " de la chaîne éducative, la grande question repose sur l'orientation. Comment déclencher une orientation plus tôt et y associer les familles et les entreprises. Aujourd'hui, nous avons l'impression que l'orientation est affaire de psychologues, comme si c'était un peu une maladie, avec un corps, les COPSY.
Je crois que l'orientation relève aussi du fait des parents, du tissu économique local, que les chefs entreprises puissent se faire connaître et faire venir les enfants afin de leur montrer ce qu'est une entreprise. Nous essayons de le faire dans certaines villes, il faudra revoir tout cela.
Au bout de cette chaîne sur l'orientation, essayer de réaliser ce dont je rêve pour ma part depuis longtemps, à savoir, redonner aux filières d'enseignement professionnel la même dignité dans notre système éducatif qu'aux filières d'enseignement général. Il y a parfois chez les enseignants eux-mêmes, des expressions qui me font froid dans le dos, quand un gamin ne suit pas très bien, on dit : " on va l'orienter ", sous-entendu vers l'enseignement professionnel, comme si c'était une sorte d'enseignement au rabais. Non, tous les enfants ne sont pas identiques, ils n'ont pas tous le même degré de maturité, les mêmes dispositions, il faut que ces deux voies d'enseignement soient remises à parité, quitte après à avoir des passerelles entre elles.
Nous avons beaucoup à faire dans ce domaine de l'éducation et dans la revalorisation du métier d'enseignant.
Je vais m'arrêter là parce que j'ai encore beaucoup de chose. Sur le logement, voilà un secteur où les socialistes n'ont pas été bons. Il n'a jamais été aussi peu construit de logements sociaux que lorsqu'ils ont été au pouvoir, entre 1997 et 2002. Il faut relancer une grande politique du logement en France, du logement social, du logement non aidé, une politique d'accession à la propriété, le gouvernement travaille sur un texte, ' propriété pour tous ", pour que tous les Français et une grande majorité le souhaitent, aient la possibilité, le droit, la chance de pouvoir accéder à la propriété de leur logement.
Voilà, chers amis, ce que nous avons à faire dans les mois qui viennent. C'est à la fois difficile et passionnant et c'est à cela qu'il va falloir que les uns et les autres nous nous attaquions.
Pour réussir, il faut évidemment l'union. Je me suis beaucoup investi dans la création de l'union, c'est vrai. Toulouse, c'était il y a deux ans, Toulouse, ce n'était pas encore l'UMP, c'était l'union un mouvement. Nous avions reçu des visites à l'époque, notamment celle d'un Béarnais, venu nous annoncer qu'il allait nous empoisonner la vie. Il a tenu parole, son engagement a été tenu.
Cette union, nous l'avons faite, et l'élection présidentielle, au premier tour, se serait peut-être passée de façon différente, s'il n'y avait pas eu l'union en mouvement et les élections législatives ne se seraient pas passées de la même manière s'il n'y avait pas eu l'UMP.
Alors, ne laissons pas casser cet instrument extraordinaire qui permet au président de la République et au gouvernement de s'appuyer sur une majorité, à l'Assemblée national et au Sénat, stable et durable. S'il y avait deux ou trois formations politiques en rivalité dans la majorité aujourd'hui, à chaque débat au Parlement ce serait la surenchère, le blocage, la menace de ne pas voter.
Il est donc important pour le gouvernement de pouvoir s'appuyer sur une grande force politique qui n'est pas le petit doigt sur la couture du pantalon, l'UMP n'étant pas un parti de godillot.
Nous apportons au gouvernement un soutien loyal mais éclairé, parce que nous sentons sur le terrain et c'est votre rôle, à vous militants, de nous dire comment les gens réagissent, ce qu'ils disent, puis le faire remonter par le biais des cadres du mouvement, des parlementaires. Éclairé également, parce que nous apprécions que le gouvernement nous éclaire sur son action, il faut que l'UMP soit associée suffisamment en amont, à la préparation des réformes, pour bien les comprendre, pour les infléchir quand elles ne vont pas tout à fait dans la bonne direction, et ensuite pour les défendre avec d'autant plus d'ardeur que nous en partageons la co-responsabilité.
Voilà ce qu'est une grande formation politique moderne. C'est là, notre mission, c'est là notre fierté et c'est là la noblesse du politique.
Mon dernier conseil sera beaucoup opérationnel et beaucoup plus modeste : en campagne !
La campagne ce n'est pas compliqué, cela consiste à aller voir chaque électeur, personnellement, pour lui expliquer comment il faut voter. Vous vous en prenez chacun une petite liste de dix, dans vos villages ou vos quartiers respectifs et vous vous mettez en ordre de bataille pour assurer demain la reconquête de nos cantons et surtout la durée, la continuité et la réussite de Jacques Blanc et de son équipe, à la tête de Languedoc-Roussillon.
(Source http://www.u-m-p.org, le 8 mars 2004)
Oui, c'est vrai, votre estime et votre amitié me sont, aujourd'hui peut-être plus qu'à aucun autre moment de ma vie, précieuses et je voudrais vous en exprimer ma gratitude, du fond du cur.
Vous êtes ici nombreux, enthousiastes, mobilisés. Nous le devons à l'UMP qui nous rassemble, nous le devons également à vos élus ici présents sur cette tribune.
Vous comprendrez que je commence par saluer le maire de Castelnau, nous accueillant dans ce magnifique gymnase, mon ami Jean-Pierre Grand. Il appartient à cette race d'hommes politiques qui n'aiment pas tellement se gargariser avec de grandes phrases mais qui travaillent, qui agissent sur le terrain et quand je vois, à chacune de mes visites, ici, à Castelnau, les progrès de sa ville, je comprends pourquoi il bénéficie de la confiance et de l'affection de tous ses concitoyens, et je le remercie de sa fidélité à mon égard.
J'ai écouté, comme chacune et chacun d'entre vous, avec la plus grande attention et passion, Jacques Blanc nous parler du Languedoc-Roussillon, cette région qu'il sillonne du Nord au Sud et d'est en Ouest. Je ne peux jamais mettre les pieds en Languedoc-Roussillon, où que ce soit, sans trouver Jacques Blanc. Il est partout, il travaille partout et il agit partout. Le rapide bilan de son action au fil des ans, à la tête de cette région, suffit à montrer que votre choix est simple : demain, il faut à nouveau évidemment lui faire confiance, à la tête de cette belle liste d'union qu'il a constituée. Bravo Jacques et bonne chance.
Je salue aussi très amicalement les parlementaires de ce département, le maire de Béziers, le maire de Nîmes venu du Gard, nous pouvons le remercier de sa présence, ainsi que les colistiers et colistières de cette campagne régionale.
Nous sommes au cur du sujet, c'est dans quinze jours, à peine plus. Dans les campagnes électorales, c'est toujours à ce moment que les choses se passent. Nous, nous nous lançons souvent très tôt, parce que nous sommes impatients et nous voulons tenir notre terrain, mais nos concitoyens, eux, ont la tête ailleurs. Là, maintenant, je crois qu'ils vont commencer à s'intéresser sérieusement à ces élections cantonales et régionales et c'est là que les lignes de partage vont bouger, que les sondages, comme d'habitude, seront démentis par les faits, nous y sommes habitués depuis tant d'années.
Alors, il faut vous mobiliser pour que ces quinze jours soient aussi utiles que possibles et nous permettent de remporter, aussi bien aux élections cantonales qu'aux élections régionales, les victoires que nous espérons. Les deux élections sont extrêmement importantes, et, dans nos messages, il faut parler de ces deux niveaux-là. Pourquoi ?
Parce que nous avons d'abord à convaincre les Françaises et les Français que c'est de leur vie quotidienne dont il est question, pas simplement la constitution d'une assemblée départementale ou régionale, dans des rouages toujours un peu compliqués. Et ce sera d'autant plus leur vie quotidienne que la grande réforme de la décentralisation, voulue par Jean-Pierre Raffarin, personnellement, mise en uvre par le gouvernement et le Parlement, va donner aux départements et aux régions des compétences nouvelles, des moyens et pouvoirs nouveaux pour améliorer notre vie quotidienne.
Le département, c'est tout le domaine de la solidarité : c'est le département qui va devenir pleinement responsable du RMI et du RMA ; c'est lui qui va gérer la politique en faveur des personnes âgées, de façon à ce que nous avons vécu l'an passé avec la canicule ne se reproduise pas ; c'est toute l'action de prévention, d'éducation spécialisée tout ce grand domaine de l'action sociale et de la solidarité, c'est le département qui en aura demain encore plus qu'aujourd'hui la responsabilité. Le département c'est aussi un certain nombre d'infrastructures, et les routes nationales vont leur être transféré au terme du processus de décentralisation.
C'est donc quelque chose qui nous touche de très près.
Quant à la région, elle va véritablement devenir chef de file concernant le développement économique, elle va plus encore que par le passé être responsable de tout le secteur de l'éduction au lycée et de la formation professionnelle, et vous savez à quel point cela est important pour l'insertion de nos jeunes dans la vie professionnelle. Elle est également responsable des transports régionaux, c'est d'ailleurs mon gouvernement qui avait lancé l'expérimentation de la décentralisation dans ce domaine.
Dans un département ou une région, une gestion de gauche ou de droite, ce n'est pas pareil. Jean-Pierre Raffarin le disait récemment, il y a un " truc " qui ne trompe pas, vous regardez les impôts, s'ils augmentent plus vite que la moyenne, vous pouvez être sûrs que c'est une gestion de gauche, s'ils augmentent moins vite, c'est sans doute une gestion de droite.
Je vais prendre l'exemple de l'Aquitaine, avec un président socialiste, depuis 1998, 40% d'augmentation des impôts et dans le même temps, dans un classement très intéressant d'un grand hebdomadaire, on voit concernant la qualité de service rendu à la population, que nous sommes passés de la 9ème place à 17ème. Voilà le résultat d'une gestion de gauche dans une grande collectivité territoriale.
Alors, faites attention, ne remettez pas vos intérêts en n'importe quelles mains. Vous avez plutôt intérêt à gagner la majorité départementale, ici comme dans le Gard, ce sera un peu dur, mais nous allons progresser, et gagner des cantons. Puis, surtout, assurer à cette belle région Languedoc-Roussillon, qui a tellement d'atouts dans la compétition européenne, qui occupe un positionnement géographique tellement privilégié, lui assurer un exécutif efficace de bonne gestion et de grand dynamisme économique, sous la direction de Jacques Blanc et de son équipe.
Je voudrais ensuite aborder avec vous une deuxième question, celle de savoir si ces élections ont une signification nationale. On nous dit : " non, non, il ne faut pas faire de politique nationale, ce n'est pas la question ", le problème est que les autres en font, à longueur de campagne. Les autres, ce sont nos adversaires, mais aussi une catégorie un peu particulière, ni adversaire, ni partenaire vous voyez à qui je fais allusion.
Enfin, quand je dis particulière, elle l'est de moins en moins, parce que quand vous avez entendu le débat à l'Assemblée nationale sur la motion de censure, vous ne vous posez plus de question pour savoir qui soutient le gouvernement, il ne reste plus que nous, l'UMP, et c'est beaucoup et c'est la majorité, c'est la force et c'est l'avenir.
Il ne faut donc pas hésiter, même si ce n'est l'objet essentiel de ces élections, même si l'essentiel c'est le département ou la région, il ne faut pas hésiter aussi à dire que nous sommes fiers de ce que le président de la République, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et la majorité UMP ont réalisé dans notre pays en moins de deux ans. Le chemin parcouru est considérable.
Nous avons d'abord rétabli dans un grand nombre de domaines essentiels l'autorité de l'Etat et redonné à la France le rayonnement qu'elle mérite sur la scène internationale.
Rétablir l'autorité de l'Etat, c'est d'abord garantir la première des grandes libertés fondamentales en démocratie, c'est-à-dire la sécurité des biens et des personnes. Dans ce domaine, grâce à l'action du gouvernement, grâce à l'action de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, les choses se sont améliorées de manière très significative et nous devons en être fier.
Nous avons aussi rétabli l'Etat dans toutes ses responsabilités, dans notre Défense nationale. On l'a oublié car cela semble éloigné de nos préoccupations quotidiennes, mais le moral des armées à la fin de l'année 2001 était au fond du trou nous avons même vu des gendarmes défiler dans les rues, cela n'était jamais arrivé depuis que la République existe. Tout cela parce que le précédant gouvernement avait un peu abandonné la Défense nationale.
Je ne crois pas qu'il faille être grand expert en géostratégie pour se rendre compte que le monde dans lequel nous vivons n'est pas paisible, pas tranquille, il y a des risques un peu partout. Le terrorisme bien sûr, les foyers de guerre, en Europe même, dans les Balkans ou ailleurs.
Il est donc important qu'un grand pays comme la France ait une défense à la hauteur. Ici aussi, en moins de deux ans, nous avons rétabli la situation en faisant voter une loi de programmation militaire nous donnant les moyens de nos ambitions et grâce aussi à l'efficacité de quelqu'un qui a surpris, car on ne s'y attendait pas, le ministre de la Défense nationale, Michèle Alliot-Marie, qui a fait les preuves de son talent.
Quant à la voix de la France, je peux en parler, permettez--moi de le dire sans forfanterie, un peu en connaissance de cause, pour avoir conduit pendant deux ans la diplomatie française, de 1993 à 1995, elle est entendue aujourd'hui beaucoup plus qu'elle ne l'était hier. Nous avons été fiers, il faut bien le dire, en tant que Français de voir que la France a vu juste dans le conflit en Irak.
Je sais bien que nos amis américains ne l'ont pas toujours compris et apprécié, mais c'est nous qui avions vu juste. Ce n'est pas en intervenant militairement alors que nous n'avons pas vraiment la preuve de l'existence d'armes de destruction massive, maintenant nous en avons la preuve qu'il n'en existait pas d'ailleurs, ce n'est pas comme cela qu'il faut faire. Il faut continuer les inspections, il faut que ce soit la communauté internationale, les Nations Unies, qui s'emparent de ce problème. On ne nous a pas écouté et voyez dans quelle situation nous sommes aujourd'hui.
La France a exprimé son point de vue, et ce faisant, elle a exprimé celui de la majorité des pays du monde, un grand nombre de pays européens, mais aussi la Russie, la Chine, la plupart des pays musulmans, africains, le Brésil, le Canada nous n'étions pas seuls.
Je me suis dit qu'une fois encore la France avait joué son rôle, c'est-à-dire qu'elle avait eu le courage de dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas.
C'est cela souvent la voix de la France, telle que nous l'aimons et telle que nous l'apprécions.
À ce travail de rétablissement de l'autorité de l'Etat et de rayonnement de la France, s'ajoute aussi depuis deux ans, un gros travail afin de redonner à l'économie française tout son dynamisme. Jean-Pierre Raffarin cite souvent ces chiffres, depuis 2000, la croissance était divisée par deux chaque année, avant que nous n'arrivions au pouvoir. Il a fallu redonner de l'oxygène à des forces vives qui se sentaient un peu asphyxiées. Nous avons fait beaucoup de choses dans ce domaine, je ne vais pas les décliner les unes après les autres.
Il y a un signe qui ne trompe pas, c'est la création d'entreprises, entre 1997 et 2000 elle ne se portait pas bien. Grâce aux mesures que nous avons prises, grâce à la loi Dutreil, excellent ministre également, beaucoup de choses ont été prévues afin de faciliter la création, la transmission, la simplification des procédures. Le résultat ne s'est pas fait attendre, nous avons aujourd'hui plus de 200 000 créations d'entreprises par an, si bien que l'objectif que s'était fixé le président de la République, 1 million d'entreprises nouvelles en 5 ans, est à notre portée.
Il ne faut pas sous-estimer cela. On dit souvent : " la France est empêtrée dans les formalités, les impôts, les charges, les gens n'aiment plus travailler ", je constate qu'il y a aujourd'hui un potentiel de création d'entreprises formidable dans notre pays. Des hommes et des femmes ont envie de se lancer dans cette aventure que constitue la création d'entreprises et c'est très prometteur pour l'avenir.
Puis enfin, pendant ces moins de deux années, nous avons également beaucoup travaillé dans le domaine de la solidarité. Je voudrais insister plus particulièrement sur ce point car la campagne des socialistes aujourd'hui porte sur un thème qu'ils martèlent avec toute l'énergie que donne la mauvaise foi et la falsification, celui de la régression sociale. Il y aurait eu régression sociale depuis qu'ils ont quitté le pouvoir.
Je vous invite à être offensifs et à bien dire à nos concitoyens que ce n'est pas vrai, et que ce gouvernement au contraire a retrouvé l'ambition sociale d'une France plus solidaire et plus fraternelle.
Le bilan de nos prédécesseurs, dans ce domaine, quel est-il ?
Les 35 heures, c'est cela la vraie solidarité ? Combien de salariés aujourd'hui voudraient travailler un peu plus pour gagner un peu plus et arrondir leur fin de mois, plutôt que de subir cette loi arbitraire et autoritaire, imposée à tous.
L'héritage social du précédent gouvernement c'est aussi la solidarité à crédit, c'est une grande spécialité socialiste : le social à crédit. Un exemple, l'APA, l'allocation personnalisée d'autonomie pour les personnes âgées, on ouvre un guichet, on distribue, puis quand il faut payer, on passe le relais aux autres.
C'est une spécialité d'ailleurs de la vie politique française, la gauche vide les caisses, en 3, 4 ans, ensuite, il faut que nous revenions afin de colmater les trous. C'est très exactement ce qui s'est passé : 1,2 milliard d'euros non financés pour payer l'APA. Il a fallu que ce soit le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui trouve l'argent pour faire la soudure.
Alors, pas de complexes, parce que de notre côté, qu'avons-nous fait en matière de solidarité sociale ?
Nous avons d'abord choisi l'emploi plutôt que l'assistance et nous avons dans ce domaine une ligne directrice très claire : la baisse des charges sociales est la manière la plus efficace d'encourager l'emploi. C'est une politique que nous avons mené depuis des années, Edouard Balladur, moi-même et aujourd'hui Jean-Pierre Raffarin.
Nous avons baissé les charges sociales sur les petits salaires, nous avons aussi substitué à ces fameux emplois jeunes, des emplois précaires et sans avenir, financés à coups d'argent public, des contrats jeunes en entreprises, leur permettant d'entrer réellement dans une vie de travail, avec des avantages fiscaux et sociaux très importants. 140 000 aujourd'hui, bénéficient de cette formule. Nous avons également relancé ce que j'avais initié en 1995, le contrat initiative emploi, pour les chômeurs de longue durée.
Puis, nous avons essayé de privilégier l'emploi plutôt que l'assistance, en mettant en place le RMA. Il consiste à essayer de répondre à la situation où certaines catégories de personnes n'ont pas intérêt à reprendre un travail car cela ne leur rapporterait pas beaucoup plus que de rester dans l'assistance, en totalisant un certain nombre de prestations. Pourquoi demander à quelqu'un de travailler s'il ne gagne pas plus qu'en ne travaillant pas, il faut donc changer les procédures et c'est l'idée du RMA.
Il consiste à dire aux entreprises de recruter une personne se trouvant au RMI, la collectivité publique continuant à lui verser le RMI, à l'entreprise de payer la différence entre le RMI et le SMIC. Cela devrait fonctionner à partir de juillet prochain et permettre de remettre dans l'activité, un grand nombre de concitoyens, encore faut-il que les départements jouent le jeu, entre les départements proches de l'actuel gouvernement qui sont enthousiastes et les autres qui essayent de faire torpiller la réforme. Cela aussi est un enjeu des élections cantonales.
Nous nous sommes aussi intéressés au pouvoir d'achat des plus modestes. C'est la première fois qu'un gouvernement revalorise le SMIC aussi fortement que nous l'avons fait. En 3 ans, cela fera 11% soit l'équivalent d'un treizième mois.
Nous avons également revalorisé, dans des conditions importantes, la prime pour l'emploi, qui bénéficie à 8,5 millions de personnes.
Dans un autre domaine de la solidarité, nous avons sauvé les retraites. Cela n'a pas été facile, il a fallu faire preuve de courage et de détermination, après avoir fait preuve de pédagogie et je voudrais vous rendre hommage, parce que je sais que tous les militants de l'UMP ont beaucoup participé à cette campagne d'explication de la réforme sur les retraites. Nous avons d'abord essayé de dire pourquoi c'était nécessaire, et on le comprend aisément : de moins en moins de cotisants pour de plus en plus de retraités, cela ne pouvait pas fonctionner indéfiniment.
Ensuite nous avons expliqué en quoi elle était bonne et allait dans la bonne direction. Cette réforme a sauvé les retraites par répartition et a apporté des améliorations, alors que l'on a l'air de la considérer aujourd'hui comme une potion amère. Je prendrais deux exemples : aujourd'hui 70 000 personnes vont partir à la retraite avant 60 ans parce qu'elles ont commencé à travailler à 14, 15 ou 16 ans, on nous l'avait promis pendant des années, c'est le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui a réalisé cette réforme qui est un progrès social.
Ensuite, sur les petites retraites, s'il n'y avait pas eu la réforme Fillon, elles auraient représenté, d'ici quelques années, moins de 60% du SMIC. Dans la réforme Fillon, une règle a été fixée, d'ici deux ou trois ans, pas de retraite inférieure à 85% du SMIC, cela aussi est une avancée sociale qu'il faut souligner.
Nous avons mis en place, grâce à un accord un peu historique, puisque c'est la première fois depuis bien longtemps que tous les syndicats le signent, quelque chose de très prometteur pour l'avenir, la formation tout au long de la vie. On sait bien que dans le monde où l'on est, ce n'est pas parce que l'on a appris un métier à 20 ans, que l'on continuera à l'exercer à 50, même à 40, il faut changer, évoluer, d'où la nécessité de se tenir dans le coup, d'où ce droit nouveau, que constitue la formation tout au long de la vie est un progrès social considérable pour les générations qui viennent et qui nous suivront.
Enfin, dans un certain nombre de domaines, nous avons montré que pour nous, l'exigence de fraternité ce n'était pas des phrases mais des actes. Concernant, les personnes âgées dépendantes, 9 milliards d'euros sont dégagés pour aménager et améliorer nos pensions de retraites et faciliter le maintien à domicile, un des moyens les plus efficaces d'éviter que ne se reproduise ce qui s'est passé l'année dernière, mais pas le seul.
Lors du colloque organisé par l'UMP, à l'Assemblée nationale, sur la pauvreté, en la présence de Dominique Versini, dont c'est la responsabilité au gouvernement, et de plusieurs autres personnes particulièrement impliquées dans le domaine de la lutte contre l'exclusion, un des intervenants faisait remarquer que ce qui compte en matière de solidarité et de fraternité, autant que les mesures administratives, c'est la générosité individuelle.
L'an passé, dans certains endroits, certaines régions, il n'y a pas eu de surmortalité, pourquoi ? parce que tout simplement les gens se sont occupés de ce faisait à côté de chez eux, la personne âgée et seule. La solidarité, c'est aussi cela, c'est la générosité, le sourire accordé à ceux qui sont dans la solitude et la peine.
Autre domaine dans lequel nous avons fait beaucoup : les familles. Christian Jacob, ministre en charge des familles, a réussi cet exploit de mettre d'accord toutes les associations familiales sur une réforme de notre politique familiale avec l'institution d'une nouvelle prestation : la PAJE, prestation d'accueil du jeune enfant, qui représente une amélioration substantielle.
Enfin, concernant les handicapés, la loi que Marie-Thérèse Boisseau a préparée, va donner un nouvel essor à cette grande ambition qui a toujours été celle de Jacques Chirac depuis la loi de 1975. Nous allons reconnaître le principe de la compensation du handicap, faciliter l'accessibilité des handicapés à tous les actes de la vie quotidienne, faire aussi un effort de simplification pour que les handicapés et les associations soient moins confrontés à la complexité administrative.
Voilà, mes chers amis, ce que nous avons fait, alors, nous avons tout lieu d'en être fier et quand vous entendrez dans cette campagne dire que l'UMP c'est la régression sociale, j'espère que vous aurez tous les arguments pour redresser la tête et dire que c'est un mensonge.
Nous sommes fiers de l'effort de solidarité et de fraternité, réalisé par la majorité UMP.
Il nous reste du chemin à parcourir. À ceux qui trouvent que nous n'allons pas assez vite, je répondrais qu'il faut prendre le sens de la durée. On ne transforme pas un pays, et l'on ne réalise pas des réformes en profondeur nécessaires en deux ans, il nous faut cinq ans, et puis sans doute peut-être dix, il faudra regagner la prochaine fois également et s'y préparer dès maintenant.
Dans l'immédiat, vous connaissez les chantiers qui sont devant nous et cela ne va pas être simple.
Concernant le chantier de l'assurance maladie, nous en parlerons sérieusement dès le mois d'avril, puisque le gouvernement veut que la réforme soit votée avant l'été. Sur ce sujet, je voudrais également vous inviter à vous mobiliser et à bien voir ce que nous voulons faire. Ce n'est une réforme pour simplement boucher les trous, c'est une réforme pour assurer la meilleure qualité des soins à tous les Français.
Nous avons encore aujourd'hui d'après l'OMS le meilleur système de soins au monde, même si parfois on peut en douter en voyant l'état de certains de nos hôpitaux et services d'urgences. Il faut maintenir cette qualité des soins et surtout la maintenir au fur et à mesure des progrès scientifiques, des nouvelles molécules. Les thérapeutiques avancent, il faut que tous les Français puissent y accéder.
On y arrivera que si nous réintroduisons partout, le principe de responsabilité.
Responsabilité dans la gestion alors qu'à l'heure actuelle, c'est un peu le foutoir, il faut bien le dire, nous ne savons pas qui fait quoi, les comptes ne sont pas très clairs. Il faudra bien déterminer, ce que fait l'Etat, ce que font les caisses d'assurance maladie, ce que fait la mutualité, comment contractualiser entre les différents acteurs et notamment avec les médecins.
Responsabilité aussi chez les consommateurs, nous savons bien qu'il y a du gaspillage. Dans les médicaments par exemple, quel est celui d'entre nous qui, vidant son armoire à pharmacie, constate que beaucoup n'ont pas été consommés. Nous sommes parmi les plus gros consommateurs de médicaments en Europe, nous Français. Là aussi, il faudra faire jouer le principe de responsabilité.
Faire également prendre conscience aux utilisateurs du coût de la protection sociale. Aujourd'hui, à la pharmacie, avec la carte vitale, on ne sait plus ce que cela coûte. Au moins devrait-on avoir conscience de cela pour adapter les comportements.
Responsabilité aussi chez les prescripteurs et un sujet me tarabuste depuis longtemps, celui des arrêts maladie, vous savez, le " mal au dos ", ce fléau de civilisation. Chez nous, en Gironde, on a principalement mal au dos quand passent les palombes, concentré en général sur les mois d'octobre et novembre Il y a là un système d'irresponsabilité généralisé et j'entends souvent des médecins dire à l'écran qu'ils ne peuvent pas refuser un arrêt maladie, même quand ils ne sont pas très sûrs, parce que sinon le patient va chez le confrère.
Il faudra donc déterminer les actes médicalement utiles et ceux inutiles. Il ne s'agira pas de supprimer les actes utiles, au contraire, il faut les financer et comme ils coûtent de plus en plus cher, seule la solidarité nationale peut les financer. Alors, pour bien les financer, il faut éliminer ceux qui ne sont pas médicalement utiles.
Le nomadisme médical par exemple, on va voir un premier spécialiste, puis on va en voir un deuxième, voire un troisième En 1995, j'avais inventé le carnet de santé, sur lequel on marque tous les actes médicaux, sans violation du secret médical. C'est peut-être une technique qui permettrait d'éviter des actes inutiles.
Nous avons encore une autre grande réforme à mettre en chantier, celle de l'éducation. Nous y avons beaucoup travaillé, notamment au sein de l'UMP et je voudrais vous féliciter de la manière avec laquelle vous vous êtes impliqués.
Ce qui m'a frappé dans ces colloques que nous avons organisés, c'est de voir venir à nous beaucoup d'enseignants. Nous nous sommes mis dans la tête pendant des années, que les enseignants étaient tous socialistes, que donc ce n'était pas la peine d'essayer de discuter avec eux, que nous ne les convaincrions pas. Ce n'est pas vrai. Certains sont ici, dans la salle, sur la liste, et certains qui ne sont pas UMP sont venus vers nous, pour voir ce que nous avions dans les tripes sur le sujet.
Nous devons être ouvert à leur égard, leur manifester de la considération car ils font un métier, sans doute l'un des plus beau dans une société, celui de former nos jeunes, de même que les chercheurs, et à partir de là de discuter avec eux des priorités à la réforme de l'éducation.
Apprendre à lire, écrire et compter, aujourd'hui nous sommes tous d'accord, nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une situation dans laquelle en sixième, il y a un pourcentage élevé d'enfants illettrés, qui ne maîtrisent pas véritablement les langages fondamentaux.
Il faudra donc s'en donner les moyens, et à l'école primaire ou élémentaire, il ne faudra pas vouloir faire tout à la fois et son contraire. Si le niveau de qualité de l'enseignement du français a baissé, c'est que le nombre d'heures de français a baissé au fil des ans de 30%, on demande aujourd'hui aux enfants d'apprendre le code de la route, la diététique, la sexualité, l'écologie, l'économie et beaucoup d'autres choses. Il faut recentrer l'enseignement élémentaire sur ces apprentissages fondamentaux qui conditionnent tout.
Ensuite, le collège, considéré aujourd'hui comme le " maillon faible " de la chaîne éducative, la grande question repose sur l'orientation. Comment déclencher une orientation plus tôt et y associer les familles et les entreprises. Aujourd'hui, nous avons l'impression que l'orientation est affaire de psychologues, comme si c'était un peu une maladie, avec un corps, les COPSY.
Je crois que l'orientation relève aussi du fait des parents, du tissu économique local, que les chefs entreprises puissent se faire connaître et faire venir les enfants afin de leur montrer ce qu'est une entreprise. Nous essayons de le faire dans certaines villes, il faudra revoir tout cela.
Au bout de cette chaîne sur l'orientation, essayer de réaliser ce dont je rêve pour ma part depuis longtemps, à savoir, redonner aux filières d'enseignement professionnel la même dignité dans notre système éducatif qu'aux filières d'enseignement général. Il y a parfois chez les enseignants eux-mêmes, des expressions qui me font froid dans le dos, quand un gamin ne suit pas très bien, on dit : " on va l'orienter ", sous-entendu vers l'enseignement professionnel, comme si c'était une sorte d'enseignement au rabais. Non, tous les enfants ne sont pas identiques, ils n'ont pas tous le même degré de maturité, les mêmes dispositions, il faut que ces deux voies d'enseignement soient remises à parité, quitte après à avoir des passerelles entre elles.
Nous avons beaucoup à faire dans ce domaine de l'éducation et dans la revalorisation du métier d'enseignant.
Je vais m'arrêter là parce que j'ai encore beaucoup de chose. Sur le logement, voilà un secteur où les socialistes n'ont pas été bons. Il n'a jamais été aussi peu construit de logements sociaux que lorsqu'ils ont été au pouvoir, entre 1997 et 2002. Il faut relancer une grande politique du logement en France, du logement social, du logement non aidé, une politique d'accession à la propriété, le gouvernement travaille sur un texte, ' propriété pour tous ", pour que tous les Français et une grande majorité le souhaitent, aient la possibilité, le droit, la chance de pouvoir accéder à la propriété de leur logement.
Voilà, chers amis, ce que nous avons à faire dans les mois qui viennent. C'est à la fois difficile et passionnant et c'est à cela qu'il va falloir que les uns et les autres nous nous attaquions.
Pour réussir, il faut évidemment l'union. Je me suis beaucoup investi dans la création de l'union, c'est vrai. Toulouse, c'était il y a deux ans, Toulouse, ce n'était pas encore l'UMP, c'était l'union un mouvement. Nous avions reçu des visites à l'époque, notamment celle d'un Béarnais, venu nous annoncer qu'il allait nous empoisonner la vie. Il a tenu parole, son engagement a été tenu.
Cette union, nous l'avons faite, et l'élection présidentielle, au premier tour, se serait peut-être passée de façon différente, s'il n'y avait pas eu l'union en mouvement et les élections législatives ne se seraient pas passées de la même manière s'il n'y avait pas eu l'UMP.
Alors, ne laissons pas casser cet instrument extraordinaire qui permet au président de la République et au gouvernement de s'appuyer sur une majorité, à l'Assemblée national et au Sénat, stable et durable. S'il y avait deux ou trois formations politiques en rivalité dans la majorité aujourd'hui, à chaque débat au Parlement ce serait la surenchère, le blocage, la menace de ne pas voter.
Il est donc important pour le gouvernement de pouvoir s'appuyer sur une grande force politique qui n'est pas le petit doigt sur la couture du pantalon, l'UMP n'étant pas un parti de godillot.
Nous apportons au gouvernement un soutien loyal mais éclairé, parce que nous sentons sur le terrain et c'est votre rôle, à vous militants, de nous dire comment les gens réagissent, ce qu'ils disent, puis le faire remonter par le biais des cadres du mouvement, des parlementaires. Éclairé également, parce que nous apprécions que le gouvernement nous éclaire sur son action, il faut que l'UMP soit associée suffisamment en amont, à la préparation des réformes, pour bien les comprendre, pour les infléchir quand elles ne vont pas tout à fait dans la bonne direction, et ensuite pour les défendre avec d'autant plus d'ardeur que nous en partageons la co-responsabilité.
Voilà ce qu'est une grande formation politique moderne. C'est là, notre mission, c'est là notre fierté et c'est là la noblesse du politique.
Mon dernier conseil sera beaucoup opérationnel et beaucoup plus modeste : en campagne !
La campagne ce n'est pas compliqué, cela consiste à aller voir chaque électeur, personnellement, pour lui expliquer comment il faut voter. Vous vous en prenez chacun une petite liste de dix, dans vos villages ou vos quartiers respectifs et vous vous mettez en ordre de bataille pour assurer demain la reconquête de nos cantons et surtout la durée, la continuité et la réussite de Jacques Blanc et de son équipe, à la tête de Languedoc-Roussillon.
(Source http://www.u-m-p.org, le 8 mars 2004)