Texte intégral
Q - Bonjour Monsieur Barnier, après ce qu'a annoncé hier le président syrien, la France croit-elle au retrait des troupes syriennes du Liban ?
Le discours du président Bachar al Assad est un discours important. Nous en prenons acte et nous attendons des actes. Ce discours est important parce que, en particulier, il annonce la mise en oere, que la communauté internationale a demandée, de la résolution 1559 des Nations unies, c'est-à-dire le retrait des troupes et des services spéciaux de l'autre côté de la frontière syrienne, selon un échéancier qui doit être maintenant fixé et que nous voulons connaître. Ce sont d'ailleurs les Nations unies qui devront dire quel est le calendrier crédible et effectif. Mais ce qui important, c'est que ce retrait des troupes étrangères, des troupes syriennes et des services spéciaux syriens, soit un retrait effectif et finalement complet.
Q - Ils annoncent un retrait mais en deux temps et sans fixer de calendrier ?
R - Oui, et voilà pourquoi je pense que nous sommes en droit - je parle encore une fois de la communauté internationale et des Nations unies qui sont en tête de ce débat - de demander un calendrier et de dire quelle doit être la crédibilité de ce calendrier. Le représentant spécial des Nations unies du Secrétaire général, M. Roed-Larsen, va revenir dans la région et faire un rapport au mois d'avril, devant le Conseil de sécurité.
Q - Les Américains disent qu'en fait, il n'y a rien de neuf dans ce discours qu'a prononcé Bachar al Assad. Qu'en pensez-vous ? Que voyez-vous de nouveau, franchement ?
R - Il y a dans la bouche du président syrien, lors d'une occasion assez solennelle, un engagement de mettre en oeuvre résolution 1559. Comme je vous l'ai dit, nous en avons pris acte, nous ne pouvons qu'en prendre acte au moment où je vous parle, c'est-à-dire au lendemain même de ce discours. Et nous attendons des actes concrets et précis pour la mise en oeuvre de cette résolution. J'ajoute, d'ailleurs qu'il y a bien sûr et d'abord le retrait des troupes et de services spéciaux syriens de l'autre côté de la frontière, mais qu'il y a aussi d'autres éléments auxquels les Nations unies tiennent, comme le peuple libanais, par exemple que l'on connaisse la vérité sur les raisons, les commanditaires et les acteurs de cet attentat épouvantable qui a coûté la vie à Rafic Hariri.
Q - Avez-vous, vous-même, un doute à ce sujet ? Depuis que Rafic Hariri a été assassiné, la Syrie jure qu'elle n'y est pour rien alors que personne ne le croit.
R - C'est l'enquête qui le dira, ne me demandez pas de dire autre chose. Une enquête internationale a été demandée, elle a été engagée et nous attendons que la Syrie et que le gouvernement libanais apportent leur appui à cette mission d'enquête pour connaître la vérité : qui a commis cet attentat et qui l'a commandité ?
Et puis il y a, dans l'ensemble de ce processus politique, finalement la mise en place d'un gouvernement et, surtout, des élections libres et transparentes sous le contrôle d'observateurs internationaux. Il faut que le peuple libanais soit enfin maître de son destin et nous lui faisons confiance.
Q - Quand auront lieu ces élections, exigez-vous qu'il n'y ait plus de troupes syriennes au Liban ?
R - L'idéal serait en effet cela, et c'est ce que nous souhaitons tous. Il faut que la Syrie se retire, rapidement, complètement et effectivement, que le peuple libanais soit, à l'occasion de ces élections, réellement maître de son destin et libre de son choix. La faisabilité de ce calendrier doit être déterminée par les Nations unies.
Q - Il a annoncé que le retrait serait jusqu'à la frontière, n'auriez-vous pas préféré qu'il dise lui-même au-delà de la frontière ?
R - Oui, de l'autre côté de la frontière, je vous l'ai dit deux fois en répondant à vos questions. C'est effectivement ce qui est attendu, parce qu'un retrait ne peut être compris que s'il est effectivement complet et qu'il se situe de l'autre côté de la frontière, c'est-à-dire du côté syrien.
Q - Monsieur le Ministre, ce qui fait la une des journaux ce matin, ce ne sont pas ces annonces, c'est encore la libération de l'otage italienne et les circonstances incroyables qui l'ont accompagnée. Comme ministre des Affaires étrangères, ne pensez-vous pas que ce serait bien que l'enquête qu'ont promis les Américains soit confiée aux Nations unies, comme l'a souhaité Robert Ménard, le secrétaire général de "Reporters sans frontières" pour qu'au moins les Italiens sachent précisément et réellement ce qui s'est passé ?
R - Les Américains ont décidé, c'est la moindre des choses, une enquête sur ce drame. Ils sont bien placés pour mener cette enquête et je n'imagine pas que, finalement, on ne connaisse pas la vérité sur ce drame qui a coûté la vie à un responsable important, Nicola Calipari, des services italiens. A ce sujet, je veux rendre hommage à sa mémoire mais aussi dire à quel point nos services, nos agents - et je suis bien placé pour dire le rôle qu'ils ont joué, par exemple dans la libération de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, le travail qu'ils font actuellement sur le terrain - prennent des risques pour leur propre vie et le drame qui a coûté la vie à Nicola Calipari en est la preuve.
Q - La mère et le père de Florence Aubenas, comme tous ceux qui étaient hier rassemblés à Lille pour célébrer la liberté de la presse, ont-ils raison, avons-nous tous raison de voir, dans la libération de l'otage italienne, comme les prémisses d'une libération prochaine de Florence et de son guide, Monsieur le Ministre ?
R - Nous sommes en contact régulier avec les parents de Florence Aubenas, avec sa famille et avec ses confrères. Je veux dire mon admiration pour leur courage et pour leur dignité. La libération de Giuliana Sgrena est en effet une formidable nouvelle pour la famille de cette journaliste, pour ses confrères, pour les autorités et le peuple italien, et c'est aussi un encouragement pour nous à continuer nos efforts. Je redis que nous sommes mobilisés, exactement comme nous l'avons été dans l'affaire de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, pour obtenir la libération de Florence Aubenas et d'Hussein Hanoun. Une seule chose compte pour nous, qui explique le langage que nous utilisons et l'attitude qui est la nôtre, c'est leur sécurité et finalement, leur libération. Et cela ne peut se faire que dans l'unité nationale, dans l'intérêt général.
Voilà ce qu'a voulu dire le Premier ministre et ce que je vous répète ce matin. C'est exactement comme cela que nous avons travaillé dans d'autres circonstances.
Q - Il y a quelques jours, vous avez dit que nous étions à un tournant, confirmez-vous ?
R - Oui, parce que, pour la première fois, il y a eu, publiquement, à travers cette cassette terrible et ces images très émouvantes de Florence sur les écrans, il y a eu une revendication, sans que l'on en fixe d'ailleurs les modalités, mais il y a eu une preuve de vie, publique.
Q - Une preuve de vie, mais y a-t-il une revendication ? On pensait qu'il n'y en avait pas.
R - Il n'y a pas de revendication. Il y a simplement le fait que des ravisseurs qui détiennent Florence, puisque l'on ne voit pas sur cette cassette son compagnon Hussein Hanoun, ont exprimé, à travers une cassette rendue publique, le fait qu'ils la détenaient. Voilà ce que je veux dire.
Q - Vous ne pouvez pas nous en dire plus ?
R - Je ne peux pas vous en dire plus, parce que la discrétion que nous observons est la condition de leur sécurité, je pense que chacun doit le comprendre.
Q - Un dernier mot sur le référendum, sur la Constitution européenne ; le Premier ministre a dit que le "oui" à cette Constitution pouvait être multiple. Comme ministre qui va animer la campagne du gouvernement, en raison de votre double qualité de ministre des Affaires étrangères et d'ancien commissaire européen, votre "oui", Monsieur Barnier, est-il le même que celui de Nicolas Sarkozy et de l'UMP ou sonne-t-il un peu différemment ? Dites-nous "oui" là, maintenant !
R - Je vous réponds clairement, "oui", doublement "oui", triplement "oui" ! Mon "oui" est celui d'un militant de l'UMP, je vais d'ailleurs le redire tout à l'heure devant le Conseil national de notre mouvement que Nicolas Sarkozy a réuni. Le "oui" est sans ambiguïté et clairement mobilisé comme l'est l'ensemble du mouvement.
Q - C'est le même "oui", c'est la même campagne ?
R - Oui, c'est la même campagne, chacun avec ses mots, chacun avec son expérience, chacun avec son tempérament. Je pense que nous gagnerons cette campagne référendaire, qui est une campagne pour l'Europe, pour qu'elle fonctionne bien, pour la place de notre pays en Europe, non pas avec des slogans ni avec de la propagande, mais avec de l'explication et du débat, en respectant ceux qui ont des inquiétudes, ceux qui ont envie de voter "non" et en les convainquant. Naturellement, le "oui" est pluriel comme l'a dit Jean-Pierre Raffarin parce qu'il y a le "oui" du parti socialiste, le "oui" des centristes, le "oui" d'autres responsables associatifs, syndicaux. Il faut donc respecter le pluralisme de ce "oui", comme d'ailleurs il y a, dans les gens qui veulent voter "non", beaucoup de diversité.
C'est une campagne dont il ne faut pas détourner l'objet. Il s'agit de dire si cette Constitution européenne, à laquelle j'ai en effet beaucoup travaillé, est un texte utile pour que l'Europe fonctionne, qu'elle joue son rôle et qu'elle préserve des politiques communes auxquelles nous tenons, par exemple la Politique agricole commune, la politique de recherche, la politique régionale. Nous ne pouvons pas avoir de politiques fortes en Europe si nous n'avons pas de Constitution forte.
Q - Ne partez pas en campagne tout de suite, vous avez trois mois !
R - Oui, mais vous ne m'empêcherez pas d'être un peu véhément et enthousiaste parce que je pense qu'il faut exprimer de l'enthousiasme et de la véhémence lorsque l'on a des convictions
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 mars 2005)
Le discours du président Bachar al Assad est un discours important. Nous en prenons acte et nous attendons des actes. Ce discours est important parce que, en particulier, il annonce la mise en oere, que la communauté internationale a demandée, de la résolution 1559 des Nations unies, c'est-à-dire le retrait des troupes et des services spéciaux de l'autre côté de la frontière syrienne, selon un échéancier qui doit être maintenant fixé et que nous voulons connaître. Ce sont d'ailleurs les Nations unies qui devront dire quel est le calendrier crédible et effectif. Mais ce qui important, c'est que ce retrait des troupes étrangères, des troupes syriennes et des services spéciaux syriens, soit un retrait effectif et finalement complet.
Q - Ils annoncent un retrait mais en deux temps et sans fixer de calendrier ?
R - Oui, et voilà pourquoi je pense que nous sommes en droit - je parle encore une fois de la communauté internationale et des Nations unies qui sont en tête de ce débat - de demander un calendrier et de dire quelle doit être la crédibilité de ce calendrier. Le représentant spécial des Nations unies du Secrétaire général, M. Roed-Larsen, va revenir dans la région et faire un rapport au mois d'avril, devant le Conseil de sécurité.
Q - Les Américains disent qu'en fait, il n'y a rien de neuf dans ce discours qu'a prononcé Bachar al Assad. Qu'en pensez-vous ? Que voyez-vous de nouveau, franchement ?
R - Il y a dans la bouche du président syrien, lors d'une occasion assez solennelle, un engagement de mettre en oeuvre résolution 1559. Comme je vous l'ai dit, nous en avons pris acte, nous ne pouvons qu'en prendre acte au moment où je vous parle, c'est-à-dire au lendemain même de ce discours. Et nous attendons des actes concrets et précis pour la mise en oeuvre de cette résolution. J'ajoute, d'ailleurs qu'il y a bien sûr et d'abord le retrait des troupes et de services spéciaux syriens de l'autre côté de la frontière, mais qu'il y a aussi d'autres éléments auxquels les Nations unies tiennent, comme le peuple libanais, par exemple que l'on connaisse la vérité sur les raisons, les commanditaires et les acteurs de cet attentat épouvantable qui a coûté la vie à Rafic Hariri.
Q - Avez-vous, vous-même, un doute à ce sujet ? Depuis que Rafic Hariri a été assassiné, la Syrie jure qu'elle n'y est pour rien alors que personne ne le croit.
R - C'est l'enquête qui le dira, ne me demandez pas de dire autre chose. Une enquête internationale a été demandée, elle a été engagée et nous attendons que la Syrie et que le gouvernement libanais apportent leur appui à cette mission d'enquête pour connaître la vérité : qui a commis cet attentat et qui l'a commandité ?
Et puis il y a, dans l'ensemble de ce processus politique, finalement la mise en place d'un gouvernement et, surtout, des élections libres et transparentes sous le contrôle d'observateurs internationaux. Il faut que le peuple libanais soit enfin maître de son destin et nous lui faisons confiance.
Q - Quand auront lieu ces élections, exigez-vous qu'il n'y ait plus de troupes syriennes au Liban ?
R - L'idéal serait en effet cela, et c'est ce que nous souhaitons tous. Il faut que la Syrie se retire, rapidement, complètement et effectivement, que le peuple libanais soit, à l'occasion de ces élections, réellement maître de son destin et libre de son choix. La faisabilité de ce calendrier doit être déterminée par les Nations unies.
Q - Il a annoncé que le retrait serait jusqu'à la frontière, n'auriez-vous pas préféré qu'il dise lui-même au-delà de la frontière ?
R - Oui, de l'autre côté de la frontière, je vous l'ai dit deux fois en répondant à vos questions. C'est effectivement ce qui est attendu, parce qu'un retrait ne peut être compris que s'il est effectivement complet et qu'il se situe de l'autre côté de la frontière, c'est-à-dire du côté syrien.
Q - Monsieur le Ministre, ce qui fait la une des journaux ce matin, ce ne sont pas ces annonces, c'est encore la libération de l'otage italienne et les circonstances incroyables qui l'ont accompagnée. Comme ministre des Affaires étrangères, ne pensez-vous pas que ce serait bien que l'enquête qu'ont promis les Américains soit confiée aux Nations unies, comme l'a souhaité Robert Ménard, le secrétaire général de "Reporters sans frontières" pour qu'au moins les Italiens sachent précisément et réellement ce qui s'est passé ?
R - Les Américains ont décidé, c'est la moindre des choses, une enquête sur ce drame. Ils sont bien placés pour mener cette enquête et je n'imagine pas que, finalement, on ne connaisse pas la vérité sur ce drame qui a coûté la vie à un responsable important, Nicola Calipari, des services italiens. A ce sujet, je veux rendre hommage à sa mémoire mais aussi dire à quel point nos services, nos agents - et je suis bien placé pour dire le rôle qu'ils ont joué, par exemple dans la libération de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, le travail qu'ils font actuellement sur le terrain - prennent des risques pour leur propre vie et le drame qui a coûté la vie à Nicola Calipari en est la preuve.
Q - La mère et le père de Florence Aubenas, comme tous ceux qui étaient hier rassemblés à Lille pour célébrer la liberté de la presse, ont-ils raison, avons-nous tous raison de voir, dans la libération de l'otage italienne, comme les prémisses d'une libération prochaine de Florence et de son guide, Monsieur le Ministre ?
R - Nous sommes en contact régulier avec les parents de Florence Aubenas, avec sa famille et avec ses confrères. Je veux dire mon admiration pour leur courage et pour leur dignité. La libération de Giuliana Sgrena est en effet une formidable nouvelle pour la famille de cette journaliste, pour ses confrères, pour les autorités et le peuple italien, et c'est aussi un encouragement pour nous à continuer nos efforts. Je redis que nous sommes mobilisés, exactement comme nous l'avons été dans l'affaire de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, pour obtenir la libération de Florence Aubenas et d'Hussein Hanoun. Une seule chose compte pour nous, qui explique le langage que nous utilisons et l'attitude qui est la nôtre, c'est leur sécurité et finalement, leur libération. Et cela ne peut se faire que dans l'unité nationale, dans l'intérêt général.
Voilà ce qu'a voulu dire le Premier ministre et ce que je vous répète ce matin. C'est exactement comme cela que nous avons travaillé dans d'autres circonstances.
Q - Il y a quelques jours, vous avez dit que nous étions à un tournant, confirmez-vous ?
R - Oui, parce que, pour la première fois, il y a eu, publiquement, à travers cette cassette terrible et ces images très émouvantes de Florence sur les écrans, il y a eu une revendication, sans que l'on en fixe d'ailleurs les modalités, mais il y a eu une preuve de vie, publique.
Q - Une preuve de vie, mais y a-t-il une revendication ? On pensait qu'il n'y en avait pas.
R - Il n'y a pas de revendication. Il y a simplement le fait que des ravisseurs qui détiennent Florence, puisque l'on ne voit pas sur cette cassette son compagnon Hussein Hanoun, ont exprimé, à travers une cassette rendue publique, le fait qu'ils la détenaient. Voilà ce que je veux dire.
Q - Vous ne pouvez pas nous en dire plus ?
R - Je ne peux pas vous en dire plus, parce que la discrétion que nous observons est la condition de leur sécurité, je pense que chacun doit le comprendre.
Q - Un dernier mot sur le référendum, sur la Constitution européenne ; le Premier ministre a dit que le "oui" à cette Constitution pouvait être multiple. Comme ministre qui va animer la campagne du gouvernement, en raison de votre double qualité de ministre des Affaires étrangères et d'ancien commissaire européen, votre "oui", Monsieur Barnier, est-il le même que celui de Nicolas Sarkozy et de l'UMP ou sonne-t-il un peu différemment ? Dites-nous "oui" là, maintenant !
R - Je vous réponds clairement, "oui", doublement "oui", triplement "oui" ! Mon "oui" est celui d'un militant de l'UMP, je vais d'ailleurs le redire tout à l'heure devant le Conseil national de notre mouvement que Nicolas Sarkozy a réuni. Le "oui" est sans ambiguïté et clairement mobilisé comme l'est l'ensemble du mouvement.
Q - C'est le même "oui", c'est la même campagne ?
R - Oui, c'est la même campagne, chacun avec ses mots, chacun avec son expérience, chacun avec son tempérament. Je pense que nous gagnerons cette campagne référendaire, qui est une campagne pour l'Europe, pour qu'elle fonctionne bien, pour la place de notre pays en Europe, non pas avec des slogans ni avec de la propagande, mais avec de l'explication et du débat, en respectant ceux qui ont des inquiétudes, ceux qui ont envie de voter "non" et en les convainquant. Naturellement, le "oui" est pluriel comme l'a dit Jean-Pierre Raffarin parce qu'il y a le "oui" du parti socialiste, le "oui" des centristes, le "oui" d'autres responsables associatifs, syndicaux. Il faut donc respecter le pluralisme de ce "oui", comme d'ailleurs il y a, dans les gens qui veulent voter "non", beaucoup de diversité.
C'est une campagne dont il ne faut pas détourner l'objet. Il s'agit de dire si cette Constitution européenne, à laquelle j'ai en effet beaucoup travaillé, est un texte utile pour que l'Europe fonctionne, qu'elle joue son rôle et qu'elle préserve des politiques communes auxquelles nous tenons, par exemple la Politique agricole commune, la politique de recherche, la politique régionale. Nous ne pouvons pas avoir de politiques fortes en Europe si nous n'avons pas de Constitution forte.
Q - Ne partez pas en campagne tout de suite, vous avez trois mois !
R - Oui, mais vous ne m'empêcherez pas d'être un peu véhément et enthousiaste parce que je pense qu'il faut exprimer de l'enthousiasme et de la véhémence lorsque l'on a des convictions
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 mars 2005)