Texte intégral
- L'avenir de notre agriculture et du monde rural doit être considéré de manière globale : raisonner " de la fourche à la fourchette ", " du champ à l'assiette ", de la " vigne au verre "... Actions menées pour conforter l'amont de l'agriculture française (loi sur les Territoires ruraux, prochaine loi d'orientation agricole) et Partenariat National pour agir sur l'aval de l'agriculture. Ouvrir des perspectives plus larges, plus ambitieuses, et tracer plus clairement la " nouvelle frontière ".
- Le Partenariat : conforter les industries agroalimentaires :
- IAA première industrie nationale en termes de chiffre d'affaires
- 2ème employeur français, avec plus de 420 000 salariés. Augmentation régulière du nombre de salariés,
quelle que soit la conjoncture (+7,7% de 1998 à 2002)
- France 2ème exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires ; solde positif de 8,6 milliards
d'euros (en 2003).
- Rôle essentiel des IAA dans le dynamisme du monde rural : 10 000 entreprises, dont plus de 80% PME ou TPE, maillent nos territoires et assurent 70% des débouchés de l'agriculture française.
La Bretagne : 1ère région agricole et agroalimentaire de France. L'agroalimentaire y emploie 60 000 salariés, avec 330 entreprises de plus de 20 salariés. C'est la 1ère industrie en termes de chiffre d'affaires (57% du chiffre d'affaires de l'industrie bretonne) et le 1er employeur de la région, avec 43% des industries de plus de 20 salariés et plus de 35% de l'emploi industriel.
1/ Aider les entreprises agroalimentaires à relever des défis importants
- TPE et PME : force du secteur mais faiblesse aussi par la dispersion et la taille.
- Sur la base de ce constat, 6 axes de travail, pour répondre de manière concrète, opérationnelle, aux attentes exprimées par les chefs d'entreprise :
. favoriser le développement économique des entreprises et leur financement ; car
déficit de fonds propres et difficultés à dégager des marges suffisantes ;
. affirmer la dynamique des entreprises à l'export car concurrence internationale toujours plus vive ;
. encourager la recherche, le développement et l'innovation ; effort insuffisant d'investissement dans la
recherche : taux de valeur ajoutée consacré par l'industrie agroalimentaire à la recherche-développement de
1,3%, contre une moyenne de 6,5% dans les autres secteurs manufacturiers ;
. adapter et simplifier les normes et réglementations ;
. mieux répondre aux attentes de la société ;
. développer l'emploi, en valorisant les métiers de l'agroalimentaire, car manque d'intérêt des jeunes pour ce
secteur, malgré promesses de débouchés.
- Ambition forte, priorité pour l'emploi du gouvernement : donner les moyens au secteur agroalimentaire français d'atteindre 500 000 salariés d'ici dix ans, contre 420 000 aujourd'hui.
2. Méthode d'action partenariale et calendrier resserré
Rien ne peut se faire, rien ne doit se faire sans vous. Concertation. Dialogue.
2.1. Annonce, au Salon International de l'Alimentation en octobre dernier, de six premières mesures concrètes
pour les entreprises.
Dont :
- Un outil pour l'emploi, afin d'attirer les jeunes vers les métiers de l'agroalimentaire : Difficultés de recrutement et de maintien des salariés ; déficit d'image, certaine méconnaissance des jeunes. Campagne de communication à lancer, en partenariat avec les professionnels, durée de trois ans, montant envisagé de 3 millions d'euros.
- Un outil financier, pour favoriser le développement économique et l'innovation des entreprises : Mise en place, en partenariat avec le nouvel ensemble BDPME/SOFARIS/ANVAR, de deux prêts participatifs dédiés aux PME et aux TPE de l'agroalimentaire. Intérêt : prêts sans garantie ni caution du chef d'entreprise ; s'apparentent à du haut de bilan, sans avoir l'inconvénient d'obliger le chef d'entreprise à ouvrir son capital.
· Prêts participatifs de développement en test dans la région Rhône Alpes.
· Contrats de développement innovation : nous en reparlerons.
- Un outil pratique, pour accompagner les industries agroalimentaires à l'export : Le " Kit pour l'export et la promotion agroalimentaires ", en liaison avec le ministre délégué au Commerce Extérieur, pour accompagner de façon personnalisée les entreprises primo- exportatrices.
2.2. Un premier bilan de la 2ème phase, sur le terrain peut être dressé
Engagé une série de six grandes rencontres en région, avec les entreprises, afin de tester toutes les propositions. Les rencontres ont eu lieu à Lyon (13 décembre), Bordeaux (17 janvier), Toulouse (24 janvier), Avignon (3 février), Le Mans (14 février) et s'achèvent avec la dernière réunion à Rennes aujourd'hui. Les six axes du Partenariat ont ainsi été passés au filtre du terrain.
Grâce à ces réunions régionales, aux six groupes de travail mis en place qui ont largement associé les professionnels, auxquels s'ajoutent les très nombreuses visites d'entreprises que j'ai effectuées depuis près d'un an, ce sont près d'un millier d'entreprises qui ont été associées à la consultation, avec la plupart de leurs partenaires économiques et institutionnels. C'est une mobilisation sans précédent.
D'autant que les réunions en région ont été particulièrement riches et fructueuses. Elles ont permis de valider les objectifs et les mesures du plan d'action. Elles ont souligné aussi certains aménagements nécessaires et parfois quelques oublis, qui ont pu être pris en compte.
Les points saillants de ce premier bilan des réunions en région :
· Outils financiers (Lyon) :
Les chefs d'entreprise ont confirmé leurs difficultés pour trouver des financements adaptés à leurs besoins, en dépit des nombreuses offres bancaires sur le marché. Ils considèrent l'opération de test en région particulièrement importante pour vérifier l'adéquation des nouveaux prêts à leurs besoins.
Les participants ont aussi souligné l'importance de continuer à adapter et structurer les filières, tout en reconnaissant que l'Etat peut, à cet égard, jouer un rôle d'impulsion et de facilitation.
· Export (Bordeaux) :
Les participants ont acté et salué la volonté du gouvernement d'accentuer son effort d'aide à l'exportation des produits agricoles et agroalimentaires. Ils ont validé le principe et le contenu du kit export qui leur a été présenté, tout en insistant sur l'importance d'une sélection des projets et des entreprises, afin d'éviter d'engager des entreprises qui ne seraient pas prêtes dans une démarche hasardeuse.
Ils ont également insisté sur la nécessité de conforter les entreprises déjà exportatrices et ont donc bien accueilli les mesures proposées à ce titre. Enfin, tous ont souligné l'importance des salons dans les démarches à l'export, ce dont je suis moi-même convaincu depuis longtemps.
· Emploi (Toulouse) :
Les participants s'accordent sur la nécessité de communiquer sur l'agroalimentaire et ses métiers pour renforcer l'attractivité du secteur, notamment auprès des jeunes. Ils souhaitent donc vivement la mise en uvre de la campagne de communication qui est prévue. Ils attendent une adaptation des formations aux évolutions des métiers et des besoins des entreprises. Ils confirment leur souhait d'avancer sur les conditions d'emploi et la gestion des carrières dans l'industrie agroalimentaire et soulignent que beaucoup a déjà été fait, ce qui ne se sait pas assez.
· Attentes sociétales (Avignon) :
Les participants ont souligné le besoin d'une réflexion de fond sur les attentes des consommateurs, notamment en termes de qualité des produits. Ils ont exprimé leurs inquiétudes d'une évolution de la consommation vers une standardisation des choix alimentaires.
Pour lutter contre cet abandon progressif du modèle alimentaire français, ils ont insisté sur l'importance d'une démarche active d'écoute et de " séduction " du consommateur. A ce titre, la création du baromètre de l'alimentation a été jugée nécessaire et est très attendue. Elle doit s'accompagner d'une communication positive sur les produits, qui passe par un vrai dialogue avec les consommateurs.
· Normes et réglementations (Le Mans) :
Les participants ont exprimé leur sentiment d'une réglementation française qui irait souvent au delà de la réglementation européenne et serait appliquée de manière stricte, notamment par rapport aux produits importés. Ils espèrent une simplification. Ils ont approuvé la proposition d'étudier concrètement la réalité de ce sentiment et d'engager une réflexion sur des bonnes pratiques administratives.
Ils souhaitent une évolution et une simplification des signes de qualité, ce qui est prévu dans le projet de Loi d'orientation agricole. Ils ont enfin évoqué le foisonnement des normes et référentiels privés, et leur coût pour les entreprises. L'étude mise en place apportera, je l'espère, des solutions concrètes sur ce point.
2.3 Dernier rendez-vous :
Le travail initial des groupes a ainsi été affiné, complété, enrichi et souvent finalisé. Nous avons bien avancé ; aussi je peux vous annoncer que le plan prend forme de manière dynamique. A ce stade, je considère que près de 90% du plan est arrêté.
J'ai toujours souligné que je m'inscrivais dans une approche pragmatique, concrète : cela veut dire - et je l'ai rappelé régulièrement - que j'annoncerai les mesures qui forment le plan d'action au fur et à fur de leur finalisation. La deuxième phase de rencontres en région a concentré une réelle avancée des travaux sur ces trois derniers mois.
C'est pourquoi je pourrai vous proposer le Partenariat National pour le développement l'industrie agroalimentaire, dans son entier, plus rapidement que je le pensais voici près de neuf mois et sans passer par une étape intermédiaire, que j'avais alors située vers la fin mars.
Ainsi, au mois de mai prochain, je devrais pouvoir présenter l'ensemble des mesures qui composent ce plan d'action puisqu'il sera prêt. J'ajoute que j'aurais alors respecté l'engagement que j'avais pris en juillet 2004, d'un plan concret en juin 2005.
3. Avant cela, il nous faut valider ensemble le dernier axe : le travail sur la recherche-développement
3.1. La Bretagne, laboratoire du PNDIAA en recherche-développement
Je l'avais annoncé au SPACE, le 14 septembre dernier ; et j'avais annoncé le lancement d'un appel à projets : il a été lancé le 2 février dernier, sur la base d'un cahier des charges volontairement assez large. Seule obligation réelle : la nécessité d'un projet porté conjointement au moins par une entreprise et un centre de recherche développement.
Au 14 mars, soit un peu plus d'un mois après l'appel, 75 dossiers ont été déposés, dans des domaines très divers représentant les principales filières bretonnes. Cela témoigne d'un véritable intérêt des professionnels et d'une capacité réelle à travailler ensemble. Cela valide l'intérêt de ce type d'actions. Les enseignements de cette expérimentation nous permettront d'affiner les critères pour les projets qui seront retenus au niveau de l'Agence Nationale pour la Recherche.
3.2. les mesures prévues dans le Plan
· La nécessité de renforcer notre effort en recherche développement dans le secteur agroalimentaire est une évidence : le secteur n'investit que 1,3% de son taux de valeur ajoutée en recherche-développement, contre une moyenne de 6,5% dans les autres secteurs manufacturiers. En outre, les principaux pays concurrents sont très actifs en matière de R et D particulièrement en Europe du Nord.
Même s'il existe des disparités importantes entre les filières et les domaines de production (le secteur des semences, par exemple, consacre jusqu'à 13% de son taux de valeur ajoutée à la recherche), il faut absolument chercher à faire mieux qu'aujourd'hui, en tenant compte des particularités du secteur (présence de nombreuses PME). C'est l'avenir de l'agroalimentaire français qui est ici en jeu : 80% des produits alimentaires qui seront sur le marché dans 5 à 10 ans n'existent pas aujourd'hui
· Ce, d'autant plus que l'agroalimentaire sera confronté, et il l'est déjà en grande partie, à de lourds enjeux : en particulier la sécurité sanitaire des aliments, qui a marqué la majeure partie de la dernière décennie, et désormais la problématique de la nutrition. Les attentes du consommateur changent, leurs habitudes aussi, il faut mieux les appréhender, il faut mieux y répondre.
· Avec François d'Aubert, ministre délégué à la Recherche, nous avons évidemment pris la mesure de cet enjeu. Nous entendons favoriser le partenariat à bénéfice réciproque entre la recherche publique, les entreprises, le monde universitaire et les centres techniques, et mettre à la disposition des entreprises, en particulier les plus petites, les outils de nature à favoriser leur démarche de changement technique et d'innovation.
Le volet " recherche-développement et innovation " du PNDIAA doit s'adresser à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, et à tous les projets, quels que soient leur stade de développement et leur ambition.
· Au delà, un effort particulier doit être consenti pour les petites et moyennes entreprises, très nombreuses dans ce secteur (9 entreprises sur 10), et pour lesquelles le sujet se pose avec une grande acuité :
· Il faut d'abord faire entrer la logique d'innovation au cur de chaque entreprise, aussi petite soit elle. Beaucoup d'innovations sont, à l'origine, le fait de très petites entreprises, avant d'être exploitées à grande échelle par des leaders du secteur.
· Il faut aider au financement des projets innovants car les PME agroalimentaires, dégageant souvent une rentabilité assez faible, ne disposent pas d'une surface financière suffisante.
· Il faut également permettre aux petites entreprises d'avoir recours à des aides techniques extérieures pour mener leurs expérimentations, car elles n'ont pas toujours l'organisation et la ressource nécessaires en interne.
· Il faut enfin favoriser le regroupement et la fédération des PME autour de projets communs.
A/ Aider les entreprises, les PME en particulier, à innover
· Une sensibilisation à la problématique de l'innovation :
· les actions de sensibilisation collective : l'ANVAR financera davantage de sessions de conseil collectif pour les problématiques d'innovation, où les entreprises peuvent partager leur expérience et bénéficier des conseils d'un consultant ;
·l'aide au recrutement de cadres R D : c'est souvent la première étape pour faire entrer la logique de l'innovation dans l'entreprise ; l'industrie agroalimentaire n'emploie que 1600 chercheurs, dont la plupart se trouvent dans les grands groupes.
· Une aide à la formalisation des projets : le baromètre de l'alimentation.
J'ai annoncé la création de cet outil, qui permettra de mieux connaître les perceptions et les attentes des consommateurs ainsi que leurs évolutions. Les résultats seront particulièrement utiles aux PME qui s'engagent dans un projet innovant mais ne disposent pas des moyens nécessaires à la réalisation de telles études.
· Une aide financière à la réalisation des projets :
· Les avances remboursables de l'ANVAR : pour les projets en phase de démarrage.
Une modification importante : la définition de l'innovation sera élargie pour mieux prendre en compte la réalité du secteur agroalimentaire. Les innovations en matière d'emballage et de recettes deviendront ainsi éligibles. Une enveloppe spécifique pourrait être réservée par l'ANVAR au profit de l'agroalimentaire, dans l'objectif d'accroître significativement le nombre d'entreprises aidées.
· Les contrats de développement innovation :
Il s'agit de prêts sans caution ni garantie du chef d'entreprise, actuellement en cours de définition au sein d'OSEO. Le Contrat de Développement Innovation, commercialisé en partenariat avec les banques, s'adresse aux PME innovantes de plus de 3 ans, en phase de lancement industriel et commercial, ou qui développent une technologie ou un produit nouveaux. Ce prêt sur 6 ans est assorti d'un différé d'amortissement en capital.
Le ministère de l'Agriculture est en rapport avec OSEO depuis l'annonce du lancement de ces prêts, pour qu'ils puissent profiter au mieux aux entreprises agroalimentaires. OSEO et notre ministère examinent actuellement les modalités d'une coopération pour un accompagnement simplifié et coordonné des projets innovants, depuis la recherche-développement jusqu'à la commercialisation.
· Un réaffirmation du rôle essentiel des centres techniques agroalimentaires, adhérents de l'Association de coordination des industries agroalimentaires (ACTIA).
Ces centres jouent un rôle important auprès des entreprises, notamment des PME : ils les aident à monter des dossiers de demandes d'aides et conduisent pour leur compte des expérimentations. Une procédure nationale de qualification temporaire des instituts et centres techniques est prévue dans la future loi d'orientation agricole. Ces centres doivent voir leurs missions d'intérêt général confortées, leur lisibilité accrue, et leur accès facilité pour les entreprises. Une étude du Conseil Général du GREF commandée dans ce but devrait donner ses conclusions rapidement.
B/ Lancer des projets de recherche-développement d'envergure et favoriser les " innovations de rupture "
· L'Agence nationale pour la recherche - ANR - comportera un volet agroalimentaire, permettant de financer les projets de grande envergure, transversaux, répondant aux grandes problématiques du secteur, notamment :
· la compétitivité des entreprises ;
· la sécurité des aliments ;
· l'effet de la nutrition sur le bien-être et la santé ;
· la culture alimentaire ;
· l'information du consommateur ;
Dès cette année, l'Agence pourra financer jusqu'à environ 13 millions d'euros de projets dans le domaine alimentaire. Un premier appel à projets devrait être lancé en avril et les dossiers déposés auprès de l'INRA, chargé de les réceptionner.
Un comité stratégique " alimentation " sélectionnera les projets agroalimentaires. Il sera composé d'un représentant de l'Agence, de représentants des ministères concernés et des opérateurs de recherche, et d'acteurs économiques. La première tâche de ce comité est de définir les conditions de l'appel d'offre, sur la base des préconisations du groupe de travail du PNDIAA.
· Un effort plus important sera réalisé pour l'aide au montage de projets européens, octroyée par l'ANVAR. Nous devons encourager les entreprises françaises à aller chercher les aides communautaires, en élargissant leurs partenariats aux entreprises européennes.
· En parallèle, nous souhaitons qu'une fondation nutrition voie le jour, avec deux volets :
· un volet éducation, pour modifier les comportements alimentaires, notamment des plus jeunes.
· un volet recherche, pour conduire des programmes de recherche pré-concurrentiels sur les aliments et leurs composants.
· Enfin, il nous faut faciliter l'émergence de pôles permettant de développer les synergies entre l'enseignement supérieur agricole, la recherche, ainsi que les passerelles avec les entreprises.
J'ai lancé l'an dernier la réorganisation de l'enseignement supérieur agricole en six pôles de compétences régionaux, qui assureront une meilleure lisibilité et une meilleure attractivité à nos établissements, à l'échelle européenne.
Nos grandes écoles et nos instituts de recherche sont ainsi engagés dans un mouvement dynamique, qui favorisera les activités de recherche et de développement au bénéfice des entreprises, en leur permettant d'utiliser les moyens technologiques et humains de ces pôles. J'irai à la rencontre, au cours des mois qui viennent, de l'ensemble des acteurs des six pôles et je réunirai les chefs de pôle, dès juin prochain, afin de faire le point sur l'avancée de leurs projets.
Chacun des six pôles de compétence intègre, bien évidemment, une dimension agroalimentaire, en mettant l'accent sur une thématique particulière : · Rennes - Angers - Nantes " Grand Ouest " : lait et céréales
· Dijon : goût
· Clermont - Lyon : viandes
· Pôle francilien - Paris : emballage
· Toulouse : procédés biotechnologiques
· Montpellier - Avignon : fruits et légumes.
y Par ailleurs, le gouvernement souhaite, au travers des futurs pôles de compétitivité, faire émerger sur le territoire des zones technologiques et industrielles reconnues, à vocation internationale affirmée, où seront regroupés les centres de recherche et de formation et les entreprises du secteur concerné.
Je sais que la mobilisation a été importante dans votre région : je sais notamment qu'un projet de pôle agroalimentaire breton a été déposé. Tous les projets déposés en préfecture sont désormais étudiés par le groupe de travail interministériel et les experts indépendants. Un CIADT labellisera les projets avant l'été. J'espère qu'il y aura des pôles agroalimentaires dans les pôles labellisés.
Je souhaite que nous lancions maintenant un débat sur ces propositions.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 23 mars 2005)
- Le Partenariat : conforter les industries agroalimentaires :
- IAA première industrie nationale en termes de chiffre d'affaires
- 2ème employeur français, avec plus de 420 000 salariés. Augmentation régulière du nombre de salariés,
quelle que soit la conjoncture (+7,7% de 1998 à 2002)
- France 2ème exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires ; solde positif de 8,6 milliards
d'euros (en 2003).
- Rôle essentiel des IAA dans le dynamisme du monde rural : 10 000 entreprises, dont plus de 80% PME ou TPE, maillent nos territoires et assurent 70% des débouchés de l'agriculture française.
La Bretagne : 1ère région agricole et agroalimentaire de France. L'agroalimentaire y emploie 60 000 salariés, avec 330 entreprises de plus de 20 salariés. C'est la 1ère industrie en termes de chiffre d'affaires (57% du chiffre d'affaires de l'industrie bretonne) et le 1er employeur de la région, avec 43% des industries de plus de 20 salariés et plus de 35% de l'emploi industriel.
1/ Aider les entreprises agroalimentaires à relever des défis importants
- TPE et PME : force du secteur mais faiblesse aussi par la dispersion et la taille.
- Sur la base de ce constat, 6 axes de travail, pour répondre de manière concrète, opérationnelle, aux attentes exprimées par les chefs d'entreprise :
. favoriser le développement économique des entreprises et leur financement ; car
déficit de fonds propres et difficultés à dégager des marges suffisantes ;
. affirmer la dynamique des entreprises à l'export car concurrence internationale toujours plus vive ;
. encourager la recherche, le développement et l'innovation ; effort insuffisant d'investissement dans la
recherche : taux de valeur ajoutée consacré par l'industrie agroalimentaire à la recherche-développement de
1,3%, contre une moyenne de 6,5% dans les autres secteurs manufacturiers ;
. adapter et simplifier les normes et réglementations ;
. mieux répondre aux attentes de la société ;
. développer l'emploi, en valorisant les métiers de l'agroalimentaire, car manque d'intérêt des jeunes pour ce
secteur, malgré promesses de débouchés.
- Ambition forte, priorité pour l'emploi du gouvernement : donner les moyens au secteur agroalimentaire français d'atteindre 500 000 salariés d'ici dix ans, contre 420 000 aujourd'hui.
2. Méthode d'action partenariale et calendrier resserré
Rien ne peut se faire, rien ne doit se faire sans vous. Concertation. Dialogue.
2.1. Annonce, au Salon International de l'Alimentation en octobre dernier, de six premières mesures concrètes
pour les entreprises.
Dont :
- Un outil pour l'emploi, afin d'attirer les jeunes vers les métiers de l'agroalimentaire : Difficultés de recrutement et de maintien des salariés ; déficit d'image, certaine méconnaissance des jeunes. Campagne de communication à lancer, en partenariat avec les professionnels, durée de trois ans, montant envisagé de 3 millions d'euros.
- Un outil financier, pour favoriser le développement économique et l'innovation des entreprises : Mise en place, en partenariat avec le nouvel ensemble BDPME/SOFARIS/ANVAR, de deux prêts participatifs dédiés aux PME et aux TPE de l'agroalimentaire. Intérêt : prêts sans garantie ni caution du chef d'entreprise ; s'apparentent à du haut de bilan, sans avoir l'inconvénient d'obliger le chef d'entreprise à ouvrir son capital.
· Prêts participatifs de développement en test dans la région Rhône Alpes.
· Contrats de développement innovation : nous en reparlerons.
- Un outil pratique, pour accompagner les industries agroalimentaires à l'export : Le " Kit pour l'export et la promotion agroalimentaires ", en liaison avec le ministre délégué au Commerce Extérieur, pour accompagner de façon personnalisée les entreprises primo- exportatrices.
2.2. Un premier bilan de la 2ème phase, sur le terrain peut être dressé
Engagé une série de six grandes rencontres en région, avec les entreprises, afin de tester toutes les propositions. Les rencontres ont eu lieu à Lyon (13 décembre), Bordeaux (17 janvier), Toulouse (24 janvier), Avignon (3 février), Le Mans (14 février) et s'achèvent avec la dernière réunion à Rennes aujourd'hui. Les six axes du Partenariat ont ainsi été passés au filtre du terrain.
Grâce à ces réunions régionales, aux six groupes de travail mis en place qui ont largement associé les professionnels, auxquels s'ajoutent les très nombreuses visites d'entreprises que j'ai effectuées depuis près d'un an, ce sont près d'un millier d'entreprises qui ont été associées à la consultation, avec la plupart de leurs partenaires économiques et institutionnels. C'est une mobilisation sans précédent.
D'autant que les réunions en région ont été particulièrement riches et fructueuses. Elles ont permis de valider les objectifs et les mesures du plan d'action. Elles ont souligné aussi certains aménagements nécessaires et parfois quelques oublis, qui ont pu être pris en compte.
Les points saillants de ce premier bilan des réunions en région :
· Outils financiers (Lyon) :
Les chefs d'entreprise ont confirmé leurs difficultés pour trouver des financements adaptés à leurs besoins, en dépit des nombreuses offres bancaires sur le marché. Ils considèrent l'opération de test en région particulièrement importante pour vérifier l'adéquation des nouveaux prêts à leurs besoins.
Les participants ont aussi souligné l'importance de continuer à adapter et structurer les filières, tout en reconnaissant que l'Etat peut, à cet égard, jouer un rôle d'impulsion et de facilitation.
· Export (Bordeaux) :
Les participants ont acté et salué la volonté du gouvernement d'accentuer son effort d'aide à l'exportation des produits agricoles et agroalimentaires. Ils ont validé le principe et le contenu du kit export qui leur a été présenté, tout en insistant sur l'importance d'une sélection des projets et des entreprises, afin d'éviter d'engager des entreprises qui ne seraient pas prêtes dans une démarche hasardeuse.
Ils ont également insisté sur la nécessité de conforter les entreprises déjà exportatrices et ont donc bien accueilli les mesures proposées à ce titre. Enfin, tous ont souligné l'importance des salons dans les démarches à l'export, ce dont je suis moi-même convaincu depuis longtemps.
· Emploi (Toulouse) :
Les participants s'accordent sur la nécessité de communiquer sur l'agroalimentaire et ses métiers pour renforcer l'attractivité du secteur, notamment auprès des jeunes. Ils souhaitent donc vivement la mise en uvre de la campagne de communication qui est prévue. Ils attendent une adaptation des formations aux évolutions des métiers et des besoins des entreprises. Ils confirment leur souhait d'avancer sur les conditions d'emploi et la gestion des carrières dans l'industrie agroalimentaire et soulignent que beaucoup a déjà été fait, ce qui ne se sait pas assez.
· Attentes sociétales (Avignon) :
Les participants ont souligné le besoin d'une réflexion de fond sur les attentes des consommateurs, notamment en termes de qualité des produits. Ils ont exprimé leurs inquiétudes d'une évolution de la consommation vers une standardisation des choix alimentaires.
Pour lutter contre cet abandon progressif du modèle alimentaire français, ils ont insisté sur l'importance d'une démarche active d'écoute et de " séduction " du consommateur. A ce titre, la création du baromètre de l'alimentation a été jugée nécessaire et est très attendue. Elle doit s'accompagner d'une communication positive sur les produits, qui passe par un vrai dialogue avec les consommateurs.
· Normes et réglementations (Le Mans) :
Les participants ont exprimé leur sentiment d'une réglementation française qui irait souvent au delà de la réglementation européenne et serait appliquée de manière stricte, notamment par rapport aux produits importés. Ils espèrent une simplification. Ils ont approuvé la proposition d'étudier concrètement la réalité de ce sentiment et d'engager une réflexion sur des bonnes pratiques administratives.
Ils souhaitent une évolution et une simplification des signes de qualité, ce qui est prévu dans le projet de Loi d'orientation agricole. Ils ont enfin évoqué le foisonnement des normes et référentiels privés, et leur coût pour les entreprises. L'étude mise en place apportera, je l'espère, des solutions concrètes sur ce point.
2.3 Dernier rendez-vous :
Le travail initial des groupes a ainsi été affiné, complété, enrichi et souvent finalisé. Nous avons bien avancé ; aussi je peux vous annoncer que le plan prend forme de manière dynamique. A ce stade, je considère que près de 90% du plan est arrêté.
J'ai toujours souligné que je m'inscrivais dans une approche pragmatique, concrète : cela veut dire - et je l'ai rappelé régulièrement - que j'annoncerai les mesures qui forment le plan d'action au fur et à fur de leur finalisation. La deuxième phase de rencontres en région a concentré une réelle avancée des travaux sur ces trois derniers mois.
C'est pourquoi je pourrai vous proposer le Partenariat National pour le développement l'industrie agroalimentaire, dans son entier, plus rapidement que je le pensais voici près de neuf mois et sans passer par une étape intermédiaire, que j'avais alors située vers la fin mars.
Ainsi, au mois de mai prochain, je devrais pouvoir présenter l'ensemble des mesures qui composent ce plan d'action puisqu'il sera prêt. J'ajoute que j'aurais alors respecté l'engagement que j'avais pris en juillet 2004, d'un plan concret en juin 2005.
3. Avant cela, il nous faut valider ensemble le dernier axe : le travail sur la recherche-développement
3.1. La Bretagne, laboratoire du PNDIAA en recherche-développement
Je l'avais annoncé au SPACE, le 14 septembre dernier ; et j'avais annoncé le lancement d'un appel à projets : il a été lancé le 2 février dernier, sur la base d'un cahier des charges volontairement assez large. Seule obligation réelle : la nécessité d'un projet porté conjointement au moins par une entreprise et un centre de recherche développement.
Au 14 mars, soit un peu plus d'un mois après l'appel, 75 dossiers ont été déposés, dans des domaines très divers représentant les principales filières bretonnes. Cela témoigne d'un véritable intérêt des professionnels et d'une capacité réelle à travailler ensemble. Cela valide l'intérêt de ce type d'actions. Les enseignements de cette expérimentation nous permettront d'affiner les critères pour les projets qui seront retenus au niveau de l'Agence Nationale pour la Recherche.
3.2. les mesures prévues dans le Plan
· La nécessité de renforcer notre effort en recherche développement dans le secteur agroalimentaire est une évidence : le secteur n'investit que 1,3% de son taux de valeur ajoutée en recherche-développement, contre une moyenne de 6,5% dans les autres secteurs manufacturiers. En outre, les principaux pays concurrents sont très actifs en matière de R et D particulièrement en Europe du Nord.
Même s'il existe des disparités importantes entre les filières et les domaines de production (le secteur des semences, par exemple, consacre jusqu'à 13% de son taux de valeur ajoutée à la recherche), il faut absolument chercher à faire mieux qu'aujourd'hui, en tenant compte des particularités du secteur (présence de nombreuses PME). C'est l'avenir de l'agroalimentaire français qui est ici en jeu : 80% des produits alimentaires qui seront sur le marché dans 5 à 10 ans n'existent pas aujourd'hui
· Ce, d'autant plus que l'agroalimentaire sera confronté, et il l'est déjà en grande partie, à de lourds enjeux : en particulier la sécurité sanitaire des aliments, qui a marqué la majeure partie de la dernière décennie, et désormais la problématique de la nutrition. Les attentes du consommateur changent, leurs habitudes aussi, il faut mieux les appréhender, il faut mieux y répondre.
· Avec François d'Aubert, ministre délégué à la Recherche, nous avons évidemment pris la mesure de cet enjeu. Nous entendons favoriser le partenariat à bénéfice réciproque entre la recherche publique, les entreprises, le monde universitaire et les centres techniques, et mettre à la disposition des entreprises, en particulier les plus petites, les outils de nature à favoriser leur démarche de changement technique et d'innovation.
Le volet " recherche-développement et innovation " du PNDIAA doit s'adresser à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, et à tous les projets, quels que soient leur stade de développement et leur ambition.
· Au delà, un effort particulier doit être consenti pour les petites et moyennes entreprises, très nombreuses dans ce secteur (9 entreprises sur 10), et pour lesquelles le sujet se pose avec une grande acuité :
· Il faut d'abord faire entrer la logique d'innovation au cur de chaque entreprise, aussi petite soit elle. Beaucoup d'innovations sont, à l'origine, le fait de très petites entreprises, avant d'être exploitées à grande échelle par des leaders du secteur.
· Il faut aider au financement des projets innovants car les PME agroalimentaires, dégageant souvent une rentabilité assez faible, ne disposent pas d'une surface financière suffisante.
· Il faut également permettre aux petites entreprises d'avoir recours à des aides techniques extérieures pour mener leurs expérimentations, car elles n'ont pas toujours l'organisation et la ressource nécessaires en interne.
· Il faut enfin favoriser le regroupement et la fédération des PME autour de projets communs.
A/ Aider les entreprises, les PME en particulier, à innover
· Une sensibilisation à la problématique de l'innovation :
· les actions de sensibilisation collective : l'ANVAR financera davantage de sessions de conseil collectif pour les problématiques d'innovation, où les entreprises peuvent partager leur expérience et bénéficier des conseils d'un consultant ;
·l'aide au recrutement de cadres R D : c'est souvent la première étape pour faire entrer la logique de l'innovation dans l'entreprise ; l'industrie agroalimentaire n'emploie que 1600 chercheurs, dont la plupart se trouvent dans les grands groupes.
· Une aide à la formalisation des projets : le baromètre de l'alimentation.
J'ai annoncé la création de cet outil, qui permettra de mieux connaître les perceptions et les attentes des consommateurs ainsi que leurs évolutions. Les résultats seront particulièrement utiles aux PME qui s'engagent dans un projet innovant mais ne disposent pas des moyens nécessaires à la réalisation de telles études.
· Une aide financière à la réalisation des projets :
· Les avances remboursables de l'ANVAR : pour les projets en phase de démarrage.
Une modification importante : la définition de l'innovation sera élargie pour mieux prendre en compte la réalité du secteur agroalimentaire. Les innovations en matière d'emballage et de recettes deviendront ainsi éligibles. Une enveloppe spécifique pourrait être réservée par l'ANVAR au profit de l'agroalimentaire, dans l'objectif d'accroître significativement le nombre d'entreprises aidées.
· Les contrats de développement innovation :
Il s'agit de prêts sans caution ni garantie du chef d'entreprise, actuellement en cours de définition au sein d'OSEO. Le Contrat de Développement Innovation, commercialisé en partenariat avec les banques, s'adresse aux PME innovantes de plus de 3 ans, en phase de lancement industriel et commercial, ou qui développent une technologie ou un produit nouveaux. Ce prêt sur 6 ans est assorti d'un différé d'amortissement en capital.
Le ministère de l'Agriculture est en rapport avec OSEO depuis l'annonce du lancement de ces prêts, pour qu'ils puissent profiter au mieux aux entreprises agroalimentaires. OSEO et notre ministère examinent actuellement les modalités d'une coopération pour un accompagnement simplifié et coordonné des projets innovants, depuis la recherche-développement jusqu'à la commercialisation.
· Un réaffirmation du rôle essentiel des centres techniques agroalimentaires, adhérents de l'Association de coordination des industries agroalimentaires (ACTIA).
Ces centres jouent un rôle important auprès des entreprises, notamment des PME : ils les aident à monter des dossiers de demandes d'aides et conduisent pour leur compte des expérimentations. Une procédure nationale de qualification temporaire des instituts et centres techniques est prévue dans la future loi d'orientation agricole. Ces centres doivent voir leurs missions d'intérêt général confortées, leur lisibilité accrue, et leur accès facilité pour les entreprises. Une étude du Conseil Général du GREF commandée dans ce but devrait donner ses conclusions rapidement.
B/ Lancer des projets de recherche-développement d'envergure et favoriser les " innovations de rupture "
· L'Agence nationale pour la recherche - ANR - comportera un volet agroalimentaire, permettant de financer les projets de grande envergure, transversaux, répondant aux grandes problématiques du secteur, notamment :
· la compétitivité des entreprises ;
· la sécurité des aliments ;
· l'effet de la nutrition sur le bien-être et la santé ;
· la culture alimentaire ;
· l'information du consommateur ;
Dès cette année, l'Agence pourra financer jusqu'à environ 13 millions d'euros de projets dans le domaine alimentaire. Un premier appel à projets devrait être lancé en avril et les dossiers déposés auprès de l'INRA, chargé de les réceptionner.
Un comité stratégique " alimentation " sélectionnera les projets agroalimentaires. Il sera composé d'un représentant de l'Agence, de représentants des ministères concernés et des opérateurs de recherche, et d'acteurs économiques. La première tâche de ce comité est de définir les conditions de l'appel d'offre, sur la base des préconisations du groupe de travail du PNDIAA.
· Un effort plus important sera réalisé pour l'aide au montage de projets européens, octroyée par l'ANVAR. Nous devons encourager les entreprises françaises à aller chercher les aides communautaires, en élargissant leurs partenariats aux entreprises européennes.
· En parallèle, nous souhaitons qu'une fondation nutrition voie le jour, avec deux volets :
· un volet éducation, pour modifier les comportements alimentaires, notamment des plus jeunes.
· un volet recherche, pour conduire des programmes de recherche pré-concurrentiels sur les aliments et leurs composants.
· Enfin, il nous faut faciliter l'émergence de pôles permettant de développer les synergies entre l'enseignement supérieur agricole, la recherche, ainsi que les passerelles avec les entreprises.
J'ai lancé l'an dernier la réorganisation de l'enseignement supérieur agricole en six pôles de compétences régionaux, qui assureront une meilleure lisibilité et une meilleure attractivité à nos établissements, à l'échelle européenne.
Nos grandes écoles et nos instituts de recherche sont ainsi engagés dans un mouvement dynamique, qui favorisera les activités de recherche et de développement au bénéfice des entreprises, en leur permettant d'utiliser les moyens technologiques et humains de ces pôles. J'irai à la rencontre, au cours des mois qui viennent, de l'ensemble des acteurs des six pôles et je réunirai les chefs de pôle, dès juin prochain, afin de faire le point sur l'avancée de leurs projets.
Chacun des six pôles de compétence intègre, bien évidemment, une dimension agroalimentaire, en mettant l'accent sur une thématique particulière : · Rennes - Angers - Nantes " Grand Ouest " : lait et céréales
· Dijon : goût
· Clermont - Lyon : viandes
· Pôle francilien - Paris : emballage
· Toulouse : procédés biotechnologiques
· Montpellier - Avignon : fruits et légumes.
y Par ailleurs, le gouvernement souhaite, au travers des futurs pôles de compétitivité, faire émerger sur le territoire des zones technologiques et industrielles reconnues, à vocation internationale affirmée, où seront regroupés les centres de recherche et de formation et les entreprises du secteur concerné.
Je sais que la mobilisation a été importante dans votre région : je sais notamment qu'un projet de pôle agroalimentaire breton a été déposé. Tous les projets déposés en préfecture sont désormais étudiés par le groupe de travail interministériel et les experts indépendants. Un CIADT labellisera les projets avant l'été. J'espère qu'il y aura des pôles agroalimentaires dans les pôles labellisés.
Je souhaite que nous lancions maintenant un débat sur ces propositions.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 23 mars 2005)