Texte intégral
Bonjour, Hello, Everything is allright ? Je suis très heureux de vous accueillir. Welcome everybody. Welcome to the president of YEPP, Mr Maertens. It is a great honor for me to welcome him in this house. Merci (coupure son) It is a great pleasure, really, to speak about Europe with you. Anyway. I do support the Europe motto ( ?), united in diversity. That's the reason why I will speak French. Je voudrais vous dire que nous sommes engagés pour cette grande ambition qu'est l'union européenne. Nous avons une chance - vous avez une chance - de vivre un moment où l'Histoire permet à l'Europe de s'agrandir et en même temps de s'organiser avec des nouvelles institutions, plus fortes, adaptées à son projet européen. La première grande ambition de l'Europe - never forget it - is peace ; la paix est essentielle dans le message européen. Nos parents, vos grands parents, ont fait l'Europe pour faire la paix, dans l'Europe, à l'intérieur de nos frontières. Tout le monde a besoin de la paix. Au Moyen-Orient, partout, sur tous les continents, nous avons besoin de la paix et l'Europe a besoin de participer à la paix du monde. Vous devez faire l'Europe pour la paix du monde. M. Maertens, nous, on a fait la paix pour l'Europe. La paix aujourd'hui est nécessaire dans le monde et l'Europe est nécessaire dans ce monde. Je voulais vous dire aussi que, au-delà de la paix, il y a cette union pour tout le continent, qui est très importante. Et je voudrais vous dire combien, pour nous, les nouveaux Etats membres sont les bienvenus, combien nous sommes favorables à la grande Europe, au grand marché, mais aussi à cette communauté de destin de 450 millions de citoyens et à cette victoire sur la coupure entre l'Est et l'Ouest. Je voudrais dire combien cet élargissement est, pour nous, important et bienvenue prochainement à nos amis bulgares, que je salue ici, bienvenue aussi à nos amis roumains et si les jeunes Croates sont déçus, je leur dis bienvenue" aussi et que la Croatie conserve sa vocation à adhérer à l'Union et reste maître de son destin européen, dans la mesure où sa pleine coopération avec le tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie aura porté ses fruits. Bienvenue aussi à la Croatie. Il y a un idéal de paix aussi qui nous impose des relations avec l'ensemble de nos voisins et notamment avec l'Ukraine. Et nous aurons des partenariats privilégiés à organiser avec l'ensemble de nos voisins. En France, nous allons voter pour le référendum. Vous ne voterez pas tous, c'est dommage. Nous avons à voter et vous avez peut-être entendu, ce matin, en France, un sondage - il faut se méfier des sondages ; tous les Premiers ministres, en Europe, se méfient des sondages - aujourd'hui, laisse penser que le "non" est possible en France. Je voudrais vous dire que cette hypothèse ne m'attriste pas. Elle me préoccupe, mais ne m'inquiète pas. Pourquoi ? Parce que l'incertitude du référendum est nécessaire pour que chaque Français sente, ressente son rôle historique. Nous avons besoin d'un vote historique. Le référendum est une décision qui engage la responsabilité de chaque Français. Si le résultat est connu d'avance, la responsabilité n'est pas engagée. Avec un résultat fifty/fifty, les Français seront personnellement responsables de leur choix. Et c'est pour cela que le débat est nécessaire. C'est pur cela que cette incertitude du résultat va créer le débat. Et le "oui" a besoin du débat pour gagner. The "yes" needs the "no" to win against the "no". Nous avons besoin de ce "oui" et de ces débats.
Nous avons besoin de gagner trois matchs : le match des peurs contre les valeurs. Les peurs : le repli sur soi, l'inquiétude ; les valeurs, la charte fondamentale, l'humanisme européen. L'isolement contre le rayonnement, le repli sur soi, tout ce qui peut conduire un pays comme la France à ne plus participer à la solidarité internationale contre le rayonnement, notre modèle politique, notre modèle social, tout ce à quoi nous pouvons être attachés. L'isolement contre le rayonnement. Il faut ce match de l'isolement contre le rayonnement, le match des peurs contre les valeurs, le match du déclin contre le destin. L'Europe, c'est notre destin. L'Europe, c'est une communauté de destins et donc, il faut expliquer pourquoi la France a besoin de l'Europe.
Je crois vraiment que nous avons cinq bonnes raisons de voter pour le "oui". D'abord, je vous le disais, un "oui" d'urgence. L'urgence pour le "oui". Partout dans le monde, le terrorisme monte, l'instabilité du monde, la situation difficile au Proche-Orient, des tensions très importantes possibles avec des continents qui se développent et des continents qui s'appauvrissent, des continents qui connaissent des croissances extraordinaires et des continents qui connaissent une pauvreté terrific. Et c'est quelque chose qu'il est, pour nous, très important de mesurer : une seule force au monde ne peut pas imposer la paix. Une seule force ne peut imposer qu'une domination. Il faut plusieurs forces qui s'équilibrent. Nous avons besoin de plusieurs forces pour équilibrer le monde. L'Europe est une force d'équilibre pour le monde. C'est pour cela que nous avons besoin de la construction européenne. Il faut faire vite. Le monde est déséquilibré, le monde est désordonné, le monde a besoin de l'Europe. Première raison de voter "oui", c'est l'urgence.
Deuxième raison, le vote politique. Nous faisons, avec le président Maertens, de la politique depuis un certain temps. Nous voulons une Europe politique. Nous ne voulons pas une Europe technique. Et face au socialisme, face au marxisme, face au matérialisme historique, la réponse qui est la nôtre n'est pas une réponse technique, technocratique. C'est une réponse humaniste, politique. Et donc, nous avons besoin d'une Europe politique, avec un Président pour l'Europe, avec une responsabilité du président de la Commission devant le Parlement européen, élu par le Parlement européen, avec des vraies décisions politiques. Un Président pour l'Europe sera obligé de répondre à l'interpellation du monde, comme pour le tsunami, cette terrible catastrophe. On entend quelquefois le silence de l'Europe. Avec un Président élu pour deux ans et demi, peut-être pour cinq ans, le Président doit répondre, doit agir ; comme tout responsable politique, il ne peut pas garder le silence quand il est interpellé par l'opinion des peuples. Et puis des décisions démocratiques, toujours plus démocratiques. Ce débat que nous avons eu en Europe entre les fédéralistes - l'intégration - et ceux qui étaient pour l'Europe des Nations. Nous avons dépassé ce stade. Nous sommes maintenant pour une nouvelle majorité, une majorité d'Etats, une majorité, une majorité des peuples avec un partenariat, une majorité qualifiée qui permet un principe de décision. De la démocratie : notre vote est politique parce que c'est un vote de démocratie.
Je vous dis aussi que c'est un vote social. L'Europe intègre une dizaine d'articles stratégiques sur l'Europe sociale. La reconnaissance de la justice sociale, du plein emploi, des objectifs qui sont des objectifs que nous devons tous travailler ensemble : l'emploi, le dialogue avec les partenaires sociaux. Ça, ce sont des idées qui sont dans notre modèle social européen et qui entent dans notre Constitution. Un vote aussi pour l'économie, les grands projets, pour que nous puissions faire des Airbus, des Galileo dans l'espace et des grands projets scientifiques, qu'on puisse lutter ensemble avec la recherche contre le cancer, contre le sida, contre un certain nombre de fléaux du monde, grâce à une Europe de la recherche, une Europe économique. Mais aussi un vote culturel, pour que l'on puisse reconnaître à la fois notre unité mais notre diversité, que l'on puisse parler le Français, le Lituanien, que l'on puisse parler le castillan, mais que le catalan puisse aussi avoir sa place dans l'Union européenne, dans son propre pays.
Enfin, je voudrais vous dire que la France, et un certain nombre d'autres partenaires, proposera au Conseil européen de la semaine prochaine, un Pacte européen pour la jeunesse. Le Pacte européen pour la jeunesse, voulu par J. Chirac, c'est non pas seulement constater le vieillissement de l'Europe, mais de se dire que par rapport à d'autres continents, nous sommes en retard sur l'intégration des jeunes dans la société. Nous devons faire de la jeunesse une priorité de toutes nos politiques. C'est vrai de l'emploi, c'est vrai aussi des autres politiques, culturelle, sportive ; toutes les politiques doivent avoir comme priorité l'intégration, la place de la jeunesse dans la société. C'est comme cela que nous pourrons lutter contre une démographie, qui a par ailleurs son intérêt par le prolongement de la vie et la qualité de la vie, la mort qui recule. Mais nous avons besoin de donner à la jeunesse d'Europe plus de responsabilités, plus de place pour la dynamique intergénérationnelle que nous voulons développer dans l'Union européenne. C'est pour cela que nous avons engagé un travail avec nos partenaires européens sur ce sujet. Un ministre français est chargé de parler avec les autres gouvernements en Europe : c'est P. Douste-Blazy. Et un autre, qui est ici à mes côtés, Jean-François Lamour, le ministre de la Jeunesse, prépare un ensemble de mesures pour que la France ait sa position clairement affichée, elle aussi, dans notre propre pays, pour avoir notre propre pacte européen pour la jeunesse, en France, de manière à faire en sorte que l'on puisse intégrer cette priorité à la jeunesse. Je souhaite que des organisations comme les vôtres, et notamment votre organisation politique, en France les Jeunes populaires, monsieur le Président - et le futur président, parce que je crois qu'il y a une élection. Je voudrais vous dire que ce Pacte est très important et que nous souhaitons votre participation à tous.
Merci de votre visite ce matin, à Matignon."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 21 mars 2005)
Nous avons besoin de gagner trois matchs : le match des peurs contre les valeurs. Les peurs : le repli sur soi, l'inquiétude ; les valeurs, la charte fondamentale, l'humanisme européen. L'isolement contre le rayonnement, le repli sur soi, tout ce qui peut conduire un pays comme la France à ne plus participer à la solidarité internationale contre le rayonnement, notre modèle politique, notre modèle social, tout ce à quoi nous pouvons être attachés. L'isolement contre le rayonnement. Il faut ce match de l'isolement contre le rayonnement, le match des peurs contre les valeurs, le match du déclin contre le destin. L'Europe, c'est notre destin. L'Europe, c'est une communauté de destins et donc, il faut expliquer pourquoi la France a besoin de l'Europe.
Je crois vraiment que nous avons cinq bonnes raisons de voter pour le "oui". D'abord, je vous le disais, un "oui" d'urgence. L'urgence pour le "oui". Partout dans le monde, le terrorisme monte, l'instabilité du monde, la situation difficile au Proche-Orient, des tensions très importantes possibles avec des continents qui se développent et des continents qui s'appauvrissent, des continents qui connaissent des croissances extraordinaires et des continents qui connaissent une pauvreté terrific. Et c'est quelque chose qu'il est, pour nous, très important de mesurer : une seule force au monde ne peut pas imposer la paix. Une seule force ne peut imposer qu'une domination. Il faut plusieurs forces qui s'équilibrent. Nous avons besoin de plusieurs forces pour équilibrer le monde. L'Europe est une force d'équilibre pour le monde. C'est pour cela que nous avons besoin de la construction européenne. Il faut faire vite. Le monde est déséquilibré, le monde est désordonné, le monde a besoin de l'Europe. Première raison de voter "oui", c'est l'urgence.
Deuxième raison, le vote politique. Nous faisons, avec le président Maertens, de la politique depuis un certain temps. Nous voulons une Europe politique. Nous ne voulons pas une Europe technique. Et face au socialisme, face au marxisme, face au matérialisme historique, la réponse qui est la nôtre n'est pas une réponse technique, technocratique. C'est une réponse humaniste, politique. Et donc, nous avons besoin d'une Europe politique, avec un Président pour l'Europe, avec une responsabilité du président de la Commission devant le Parlement européen, élu par le Parlement européen, avec des vraies décisions politiques. Un Président pour l'Europe sera obligé de répondre à l'interpellation du monde, comme pour le tsunami, cette terrible catastrophe. On entend quelquefois le silence de l'Europe. Avec un Président élu pour deux ans et demi, peut-être pour cinq ans, le Président doit répondre, doit agir ; comme tout responsable politique, il ne peut pas garder le silence quand il est interpellé par l'opinion des peuples. Et puis des décisions démocratiques, toujours plus démocratiques. Ce débat que nous avons eu en Europe entre les fédéralistes - l'intégration - et ceux qui étaient pour l'Europe des Nations. Nous avons dépassé ce stade. Nous sommes maintenant pour une nouvelle majorité, une majorité d'Etats, une majorité, une majorité des peuples avec un partenariat, une majorité qualifiée qui permet un principe de décision. De la démocratie : notre vote est politique parce que c'est un vote de démocratie.
Je vous dis aussi que c'est un vote social. L'Europe intègre une dizaine d'articles stratégiques sur l'Europe sociale. La reconnaissance de la justice sociale, du plein emploi, des objectifs qui sont des objectifs que nous devons tous travailler ensemble : l'emploi, le dialogue avec les partenaires sociaux. Ça, ce sont des idées qui sont dans notre modèle social européen et qui entent dans notre Constitution. Un vote aussi pour l'économie, les grands projets, pour que nous puissions faire des Airbus, des Galileo dans l'espace et des grands projets scientifiques, qu'on puisse lutter ensemble avec la recherche contre le cancer, contre le sida, contre un certain nombre de fléaux du monde, grâce à une Europe de la recherche, une Europe économique. Mais aussi un vote culturel, pour que l'on puisse reconnaître à la fois notre unité mais notre diversité, que l'on puisse parler le Français, le Lituanien, que l'on puisse parler le castillan, mais que le catalan puisse aussi avoir sa place dans l'Union européenne, dans son propre pays.
Enfin, je voudrais vous dire que la France, et un certain nombre d'autres partenaires, proposera au Conseil européen de la semaine prochaine, un Pacte européen pour la jeunesse. Le Pacte européen pour la jeunesse, voulu par J. Chirac, c'est non pas seulement constater le vieillissement de l'Europe, mais de se dire que par rapport à d'autres continents, nous sommes en retard sur l'intégration des jeunes dans la société. Nous devons faire de la jeunesse une priorité de toutes nos politiques. C'est vrai de l'emploi, c'est vrai aussi des autres politiques, culturelle, sportive ; toutes les politiques doivent avoir comme priorité l'intégration, la place de la jeunesse dans la société. C'est comme cela que nous pourrons lutter contre une démographie, qui a par ailleurs son intérêt par le prolongement de la vie et la qualité de la vie, la mort qui recule. Mais nous avons besoin de donner à la jeunesse d'Europe plus de responsabilités, plus de place pour la dynamique intergénérationnelle que nous voulons développer dans l'Union européenne. C'est pour cela que nous avons engagé un travail avec nos partenaires européens sur ce sujet. Un ministre français est chargé de parler avec les autres gouvernements en Europe : c'est P. Douste-Blazy. Et un autre, qui est ici à mes côtés, Jean-François Lamour, le ministre de la Jeunesse, prépare un ensemble de mesures pour que la France ait sa position clairement affichée, elle aussi, dans notre propre pays, pour avoir notre propre pacte européen pour la jeunesse, en France, de manière à faire en sorte que l'on puisse intégrer cette priorité à la jeunesse. Je souhaite que des organisations comme les vôtres, et notamment votre organisation politique, en France les Jeunes populaires, monsieur le Président - et le futur président, parce que je crois qu'il y a une élection. Je voudrais vous dire que ce Pacte est très important et que nous souhaitons votre participation à tous.
Merci de votre visite ce matin, à Matignon."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 21 mars 2005)