Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
C'est avec grand plaisir que je me trouve parmi vous aujourd'hui pour cette soirée de remise des prix Technologia qui récompenseront des entreprises innovantes, des équipes projets informatiques performantes ou des écoles d'ingénieur adaptées à leur environnement. A cet égard, je voudrais chaleureusement remercier le groupe Tests, et plus particulièrement son président, M. Jean Weiss, d'avoir pris cette initiative heureuse s'agissant de sujets au cur de l'actualité et de la politique gouvernementale.
Je salue aussi les membres présents des jurys, sans lesquels naturellement aucun prix ne pourrait être décerné.
Permettez-moi de me féliciter que cette soirée consacrée à l'innovation technologique et aux TIC, qui sont, chacun en est, je crois, désormais convaincu, des éléments essentiels de notre croissance. Ils sont au cur de la stratégie européenne de Lisbonne qui a fixé un objectif de dépenses de R D de 3 % par rapport à la production nationale d'ici la fin de la décennie. La France consacre actuellement environ 2,2 % de son PIB à la recherche, ce qui la situe dans la moyenne européenne, mais sensiblement derrière le Japon, les Etats-Unis ou les pays nordiques. Le Gouvernement met en place, avec méthode et constance depuis 2003, les conditions pour rehausser notre effort en faveur de l'innovation et de la recherche. Je voudrais les remettre en perspective :
. Une première étape a été conduite avec le plan innovation ayant notamment abouti aux mesures adoptées en Loi de Finances 2004 :
- le statut de la Jeune Entreprise Innovante, qui est un succès reconnu, car ce statut a déjà été adopté par près de 1000 sociétés, peut-être d'ailleurs aussi par les lauréats de ce soir.
- La réforme du crédit impôt recherche, qui est le principal outil de soutien à la R D privée, avec l'introduction d'une part en volume pour en renforcer l'efficacité. Le Gouvernement proposera dans le projet de loi de Finances pour 2006 de renforcer cette composante. L'intérêt du crédit d'impôt recherche est d'améliorer la rentabilité directe de l'investissement des projets de R D des entreprises.
. Une nouvelle étape que nous vivons en 2005 consiste à mettre en place des " agences de moyens " pour soutenir et orienter l'effort de recherche dans notre pays :
L'Agence de l'Innovation Industrielle, lancée fin août, financera les grands projets industriels ; il s'agit de permettre aux entreprises de s'engager plus facilement sur des grands programmes orientés vers des marchés porteurs et des technologies " de rupture ". Elle sera dotée d'un milliard d'euros avant la fin de l'année. Elle pourra financer des projets au service des citoyens, de leur santé, de leur environnement, comme par exemple les énergies propres et renouvelables: les biocarburants, l'énergie solaire, la filière hydrogène. Dans le domaine des TIC, le projet franco-allemand de moteur de recherche multimédia " quaero " sera présenté à l'Agence.
Le groupe Oséo, né en 2005, présent ce soir, est au service des PME, de leur création à leur transmission. Oséo soutient résolument l'innovation et rapproche les financements des programmes d'innovation de l'ANVAR, des financements bancaires de Sofaris et de la BDPME, le groupe ayant aussi pour mission de développer des produits dédiés au financement de l'innovation. Les moyens d'intervention d'Oseo seront renforcés en 2006, comme le Premier ministre l'a annoncé cet été.
L'Agence Nationale de la Recherche, mise en place en 2005 et dotée de 350 M, a pour mission de sélectionner et de financer des projets de recherche fondamentale et appliquée.
Au sein du ministère de l'Industrie, le fonds de compétitivité des entreprises qui soutient les projets européens Eureka des entreprises françaises constitue le pilier des pôles de compétitivité qui ont été annoncés au mois de juillet.
L'Etat tire les conséquences des évolutions économiques, et redéfinit ses politiques publiques autour de deux concepts indispensables et complémentaires : concentration et mise en réseau des moyens pour atteindre la " masse critique " indispensable dans des domaines où la concurrence internationale est d'une extrême vivacité.
La loi de programmation sur la recherche qui sera prochainement présentée, accentuera la mise en réseau et la coopération de tous les acteurs de la recherche publique, et renforcera la coopération entre laboratoires publics et entreprises.
La logique choisie pour les pôles de compétitivité, c'est de mettre en réseau les acteurs de l'économie industrielle de demain et d'accompagner les pôles en concentrant les moyens sur les projets les plus porteurs. Faire travailler les meilleurs, ensemble, organiser les réseau de compétences sur des filières ou des projets communs, c'est une des clés du succès de l'innovation et de la compétitivité.
La cérémonie de ce soir s'inscrit pleinement dans cette logique de réseau, puisqu'elle associe des jeunes entreprises technologiques, des écoles d'ingénieur et des équipes de grandes entreprises !
Cette soirée, organisée par le groupe Tests, groupe de référence de la presse informatique, est une occasion privilégiée pour vous dire combien les technologies de l'information et de la communication sont l'un des moteurs les plus puissants pour renforcer la compétitivité de nos entreprises, que ce soit pour créer de réelles innovations ou pour en diffuser les usages chez les acteurs économiques.
Heureusement, les choses ont bien changé depuis le fameux paradoxe du prix Nobel Robert Solow énoncé en 1987 : " Je vois des ordinateurs partout, sauf dans les chiffres de la productivité " ! Aujourd'hui, si on additionne la valeur ajoutée créée par le secteur producteur et les gains de productivité permis par la diffusion des TICs dans tous les secteurs économiques, plus du quart de la croissance du PIB français (la moitié aux Etats-Unis) est imputable aux TICs.
Pour augmenter notre croissance, il nous faut améliorer la compétitivité de nos entreprises par la diffusion des TICs. Les analyses économiques démontrent que depuis plus de 20 ans en Europe, la part des TIC dans l'investissement global des entreprises, notamment dans les PME, est sensiblement plus faible qu'aux Etats-Unis. On peut estimer qu'aujourd'hui, les TICs représentent 40 % des investissements totaux aux Etats-Unis contre 20 % en Europe et en France.
Un tel retard européen d'investissements sur une longue période a créé un écart de gains de productivité entre les économies européenne et américaine. Le combler est une nécessité. Y arriver passe par une démarche collective par secteur d'activité utilisateur de TIC, pour en développer la compétitivité, avec le concours des fédérations professionnelles et des chambres consulaires. L'objectif doit être l'usage extensif d'Internet dans les relations entre les entreprises, notamment les PME, avec la mise en place d'organisations et de processus partagés, pour arriver à une diminution des coûts, à une meilleure adaptation de ses besoins et au final, à une relation plus efficace avec le client ou le consommateur final. Il y a là un champ d'action très important. Je souhaite donner une impulsion forte pour que des projets sectoriels coopératifs soient proposés et se développent. Dans cet esprit, le ministère de l'Industrie lancera au plus tard début octobre l'appel à projets TIC PME 2010. J'invite toutes les organisations professionnelles d'entreprises à s'inscrire dans cette démarche.
Il s'agit là d'un enjeu primordial pour notre économie. Il nous faut trouver les clés pour que les usages numériques dans les entreprises connaissent un développement comparable à celui que la France connaît dans le domaine l'Internet Haut Débit pour le grand public.
En mai 2002, la France comptait 700 000 abonnés. Le Gouvernement avait alors fixé pour objectif, qu'au terme de la législature, en 2007, la France en compte 10 millions, et qu'elle entre pleinement dans l'ère numérique. Une dynamique vertueuse que chacun a pu observer s'est enclenchée. La France a aujourd'hui 8 millions d'abonnés à haut débit, l'objectif de 10 millions en 2007 sera dépassé ! Les usages numériques ont explosé. Les ventes de PC sont les plus dynamiques d'Europe. Les usages innovants tels que les services audiovisuels sur ADSL se multiplient. L'offre de services " triple play ", Internet, audiovisuel, téléphone, disponible en France est à la pointe au plan européen.
Ce développement fulgurant illustre, si besoin était, le moteur de croissance formidable qu'est l'innovation dans les services !
Pour conclure, toutes les initiatives gouvernementales en faveur de l'innovation technologique et des pôles de compétitivité démontrent que notre ambition est de faire de la France un pays de recherche et d'innovation, attractif pour les entreprises, pour les talents et pour la créativité. Le Gouvernement est déterminé à être le facilitateur de la réussite de tous les porteurs de croissance.
Je vous remercie.
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 23 septembre 2005)
C'est avec grand plaisir que je me trouve parmi vous aujourd'hui pour cette soirée de remise des prix Technologia qui récompenseront des entreprises innovantes, des équipes projets informatiques performantes ou des écoles d'ingénieur adaptées à leur environnement. A cet égard, je voudrais chaleureusement remercier le groupe Tests, et plus particulièrement son président, M. Jean Weiss, d'avoir pris cette initiative heureuse s'agissant de sujets au cur de l'actualité et de la politique gouvernementale.
Je salue aussi les membres présents des jurys, sans lesquels naturellement aucun prix ne pourrait être décerné.
Permettez-moi de me féliciter que cette soirée consacrée à l'innovation technologique et aux TIC, qui sont, chacun en est, je crois, désormais convaincu, des éléments essentiels de notre croissance. Ils sont au cur de la stratégie européenne de Lisbonne qui a fixé un objectif de dépenses de R D de 3 % par rapport à la production nationale d'ici la fin de la décennie. La France consacre actuellement environ 2,2 % de son PIB à la recherche, ce qui la situe dans la moyenne européenne, mais sensiblement derrière le Japon, les Etats-Unis ou les pays nordiques. Le Gouvernement met en place, avec méthode et constance depuis 2003, les conditions pour rehausser notre effort en faveur de l'innovation et de la recherche. Je voudrais les remettre en perspective :
. Une première étape a été conduite avec le plan innovation ayant notamment abouti aux mesures adoptées en Loi de Finances 2004 :
- le statut de la Jeune Entreprise Innovante, qui est un succès reconnu, car ce statut a déjà été adopté par près de 1000 sociétés, peut-être d'ailleurs aussi par les lauréats de ce soir.
- La réforme du crédit impôt recherche, qui est le principal outil de soutien à la R D privée, avec l'introduction d'une part en volume pour en renforcer l'efficacité. Le Gouvernement proposera dans le projet de loi de Finances pour 2006 de renforcer cette composante. L'intérêt du crédit d'impôt recherche est d'améliorer la rentabilité directe de l'investissement des projets de R D des entreprises.
. Une nouvelle étape que nous vivons en 2005 consiste à mettre en place des " agences de moyens " pour soutenir et orienter l'effort de recherche dans notre pays :
L'Agence de l'Innovation Industrielle, lancée fin août, financera les grands projets industriels ; il s'agit de permettre aux entreprises de s'engager plus facilement sur des grands programmes orientés vers des marchés porteurs et des technologies " de rupture ". Elle sera dotée d'un milliard d'euros avant la fin de l'année. Elle pourra financer des projets au service des citoyens, de leur santé, de leur environnement, comme par exemple les énergies propres et renouvelables: les biocarburants, l'énergie solaire, la filière hydrogène. Dans le domaine des TIC, le projet franco-allemand de moteur de recherche multimédia " quaero " sera présenté à l'Agence.
Le groupe Oséo, né en 2005, présent ce soir, est au service des PME, de leur création à leur transmission. Oséo soutient résolument l'innovation et rapproche les financements des programmes d'innovation de l'ANVAR, des financements bancaires de Sofaris et de la BDPME, le groupe ayant aussi pour mission de développer des produits dédiés au financement de l'innovation. Les moyens d'intervention d'Oseo seront renforcés en 2006, comme le Premier ministre l'a annoncé cet été.
L'Agence Nationale de la Recherche, mise en place en 2005 et dotée de 350 M, a pour mission de sélectionner et de financer des projets de recherche fondamentale et appliquée.
Au sein du ministère de l'Industrie, le fonds de compétitivité des entreprises qui soutient les projets européens Eureka des entreprises françaises constitue le pilier des pôles de compétitivité qui ont été annoncés au mois de juillet.
L'Etat tire les conséquences des évolutions économiques, et redéfinit ses politiques publiques autour de deux concepts indispensables et complémentaires : concentration et mise en réseau des moyens pour atteindre la " masse critique " indispensable dans des domaines où la concurrence internationale est d'une extrême vivacité.
La loi de programmation sur la recherche qui sera prochainement présentée, accentuera la mise en réseau et la coopération de tous les acteurs de la recherche publique, et renforcera la coopération entre laboratoires publics et entreprises.
La logique choisie pour les pôles de compétitivité, c'est de mettre en réseau les acteurs de l'économie industrielle de demain et d'accompagner les pôles en concentrant les moyens sur les projets les plus porteurs. Faire travailler les meilleurs, ensemble, organiser les réseau de compétences sur des filières ou des projets communs, c'est une des clés du succès de l'innovation et de la compétitivité.
La cérémonie de ce soir s'inscrit pleinement dans cette logique de réseau, puisqu'elle associe des jeunes entreprises technologiques, des écoles d'ingénieur et des équipes de grandes entreprises !
Cette soirée, organisée par le groupe Tests, groupe de référence de la presse informatique, est une occasion privilégiée pour vous dire combien les technologies de l'information et de la communication sont l'un des moteurs les plus puissants pour renforcer la compétitivité de nos entreprises, que ce soit pour créer de réelles innovations ou pour en diffuser les usages chez les acteurs économiques.
Heureusement, les choses ont bien changé depuis le fameux paradoxe du prix Nobel Robert Solow énoncé en 1987 : " Je vois des ordinateurs partout, sauf dans les chiffres de la productivité " ! Aujourd'hui, si on additionne la valeur ajoutée créée par le secteur producteur et les gains de productivité permis par la diffusion des TICs dans tous les secteurs économiques, plus du quart de la croissance du PIB français (la moitié aux Etats-Unis) est imputable aux TICs.
Pour augmenter notre croissance, il nous faut améliorer la compétitivité de nos entreprises par la diffusion des TICs. Les analyses économiques démontrent que depuis plus de 20 ans en Europe, la part des TIC dans l'investissement global des entreprises, notamment dans les PME, est sensiblement plus faible qu'aux Etats-Unis. On peut estimer qu'aujourd'hui, les TICs représentent 40 % des investissements totaux aux Etats-Unis contre 20 % en Europe et en France.
Un tel retard européen d'investissements sur une longue période a créé un écart de gains de productivité entre les économies européenne et américaine. Le combler est une nécessité. Y arriver passe par une démarche collective par secteur d'activité utilisateur de TIC, pour en développer la compétitivité, avec le concours des fédérations professionnelles et des chambres consulaires. L'objectif doit être l'usage extensif d'Internet dans les relations entre les entreprises, notamment les PME, avec la mise en place d'organisations et de processus partagés, pour arriver à une diminution des coûts, à une meilleure adaptation de ses besoins et au final, à une relation plus efficace avec le client ou le consommateur final. Il y a là un champ d'action très important. Je souhaite donner une impulsion forte pour que des projets sectoriels coopératifs soient proposés et se développent. Dans cet esprit, le ministère de l'Industrie lancera au plus tard début octobre l'appel à projets TIC PME 2010. J'invite toutes les organisations professionnelles d'entreprises à s'inscrire dans cette démarche.
Il s'agit là d'un enjeu primordial pour notre économie. Il nous faut trouver les clés pour que les usages numériques dans les entreprises connaissent un développement comparable à celui que la France connaît dans le domaine l'Internet Haut Débit pour le grand public.
En mai 2002, la France comptait 700 000 abonnés. Le Gouvernement avait alors fixé pour objectif, qu'au terme de la législature, en 2007, la France en compte 10 millions, et qu'elle entre pleinement dans l'ère numérique. Une dynamique vertueuse que chacun a pu observer s'est enclenchée. La France a aujourd'hui 8 millions d'abonnés à haut débit, l'objectif de 10 millions en 2007 sera dépassé ! Les usages numériques ont explosé. Les ventes de PC sont les plus dynamiques d'Europe. Les usages innovants tels que les services audiovisuels sur ADSL se multiplient. L'offre de services " triple play ", Internet, audiovisuel, téléphone, disponible en France est à la pointe au plan européen.
Ce développement fulgurant illustre, si besoin était, le moteur de croissance formidable qu'est l'innovation dans les services !
Pour conclure, toutes les initiatives gouvernementales en faveur de l'innovation technologique et des pôles de compétitivité démontrent que notre ambition est de faire de la France un pays de recherche et d'innovation, attractif pour les entreprises, pour les talents et pour la créativité. Le Gouvernement est déterminé à être le facilitateur de la réussite de tous les porteurs de croissance.
Je vous remercie.
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 23 septembre 2005)