Texte intégral
Q- Nous allons commencer par les Journées du patrimoine qui vont se dérouler tout au long du week-end, et qui ont toujours un très grand succès. Cette année, le thème est : "J'aime mon patrimoine". Pourquoi ? Fallait-il redonner ce goût du patrimoine aux Français ?
R- Je crois que c'est un élément de fierté pour notre pays et pour nos concitoyens. Je pense que le patrimoine n'est pas une nostalgie, c'est un projet politique. Et j'ai voulu cette année, que ce ne soit pas le choix d'une époque contre une autre, le choix d'un matériau, le choix d'un procédé de construction, mais tout simplement que les Français se réapproprient leur patrimoine, que cela génère de la fierté et de la confiance. Nous sommes dans une période où parfois nos concitoyens craignent les délocalisations, la perte d'activité et d'influence. A travers le patrimoine, cette histoire qui est celle de notre pays, à travers la création qu'il abrite et qu'il rend possible parfois, je crois que cela doit donner confiance. Il faut donc que les Français rentrent partout là où les lieux sont à l'habitude fermés, et sont mis à leur disposition, qu'ils découvrent, qu'ils aient l'esprit de curiosité. Rien n'est fermé, il n'y a pas de lieux fermés ce jour-là. Et France Télévisions a donné l'exemple, puisque vous allez vous ouvrir, vous allez pouvoir parler de vos métiers, les gens vont pouvoir découvrir aussi l'architecture contemporaine de votre siège. Je crois que c'est très important. Il y a 1.500 lieux qui sont ouverts en France. Dans 47 pays. Nous sommes en train aussi de créer "le label européen du patrimoine", c'est-à-dire, faire en sorte qu'il y ait des routes, des découvertes, d'un pays à un autre. Je crois que c'est très important.
Q- Quand on parle du patrimoine, on ne parle pas simplement des vieilles pierres. Vous dites "tous les sites", mais il y a aussi des sites industriels, des patrimoines privés et publics ?
R- Toutes les époques, absolument, monuments publics, monuments privés. J'en profite d'ailleurs pour remercier tous les propriétaires privés de France de monuments historiques, qui au lieu de partir en vacances parfois sous les tropiques ou à la montagne, réparent leur toiture. Je crois que l'on a entre les mains un vrai capital d'avenir qui doit être utilisé, pour les tournages de films, pour la réalisation d'émissions de télévision, pour le spectacle vivant. Les images que vous tournez et qui sont diffusées ensuite par exemple par TV5, rayonnent dans le monde entier. L'émission spéciale qui avait été faite pour "La nuit de la musique" dans la Cour d'honneur du Château de Versailles, cela donne le goût de la France. Et donc, notre patrimoine, ce sont des emplois, c'est l'attractivité, c'est cela qui est important.
Q- Avant de revenir à quelques exemples, ce que l'on ne sait pas forcément c'est que le patrimoine crée des emplois qui sont recherchés par les jeunes d'ailleurs.
R- Ce sont les métiers d'art, de très beaux métiers : celui de couvreur, de menuisier, de charpentier, de tailleur de pierres, etc. Ce sont de très très beaux métiers. L'argent injecté dans le patrimoine va directement à l'emploi. En vous disant cela, j'ai un petit sourire amical, gentil et chaleureux et confraternel pour mes collègues de Bercy. Investir de l'argent dans les monuments historiques c'est quelque chose d'important pour le soutien à l'emploi. D. de Villepin, le Premier ministre, d'ailleurs a pris une décision très importante, c'est affecter une partie du produit des privatisations au patrimoine monumental. Cela veut dire que pour 2006, en plus du budget du ministère de la Culture et de la Communication, j'allais dire reconduit classiquement, il y aura 100 millions d'euros supplémentaires affectés au patrimoine. Je crois que c'est important, parce que, encore une fois, ce n'est pas avoir une nostalgie, le regard tourné vers le passé, mais vers l'avenir. Beaucoup de pays nous envient, et le patrimoine va avec la création. Cela veut dire qu'il y a des opérations de présentation d'art contemporain qui doivent pouvoir se tenir à l'intérieur de bâtiments anciens prestigieux.
Q- Deux exemples : ce soir, l'émission sur le Grand Palais, qui a été restauré, que présente L. Laforge, qui prend le relais du président de France Télévisions, P. de Carolis. Vous êtes dans l'émission. Le Grand Palais, la réouverture, c'est tout un symbole.
R- Absolument, parce que c'est un très beau coup de tonnerre dans le ciel international. Ce n'est pas uniquement la fierté française, c'est un lieu qui transmet l'énergie, c'est un endroit absolument exceptionnel. Et j'avais, pour la petite histoire d'ailleurs, donné ce lieu pour la réalisation de "Des racines et des ailes" à P. de Carolis avant qu'il soit président de France Télévisions. De la même manière que je fais en sorte que tous les lieux dont j'ai la charge soient mis à la disposition de la télévision. Si un jour, vous voulez réaliser "Télématin", "Les Quatre vérités" dans un lieu historique inaccessible, par définition c'est oui ! Je souhaite qu'il y ait cette rencontre, cette utilisation, cette diffusion des images. Donc, les citoyens français, à partir de samedi midi, pendant 18 jours, le Grand Palais est ouvert. Il y a une très belle création lumineuse et musicale faite par T. Dreyfus et F. Sanchez. Les fameux Globes de Coronelli, des uvres du XVIIème siècle, qui ont été faits pour Louis XIV, sont présentés par P. Bouchin. C'est fantastique. XVIIème siècle, XIX et XXème. Créations du XXIème siècle. C'est ouvert, il n'y a pas d'inauguration officielle. A midi, on ouvre les portes, c'est fait pour les citoyens de France et les touristes étrangers.
Q- Autre exemple : "Les rois maudits", qui est une production de France 2, qui a été tournée en France. Là aussi, c'est...
R- Partiellement en France. C'est-à-dire que, évidemment, il faut parler des choses, des sujets qui fâchent. Il y a les problèmes de budget, les problèmes de coût...
Q- Parfois de décor ?
R- ...l'audiovisuel public doit être de ce point de vue-là, exemplaire. Et donc, une partie des "Rois maudits" a été tournée au Château de Pierrefond, et je crois que c'est une très bonne chose, parce que, là aussi, c'est la mise en valeur de notre patrimoine, c'est le soutien à l'activité des artistes et des techniciens. Donc, c'est quelque chose de très important. Les crédits d'impôt pour le cinéma, pour l'audiovisuel, provoquent la relocalisation des tournages en France. De la même manière que notre système, que j'ai été défendre l'autre jour au niveau de l'Union européenne...
Q- C'est la télévision sans frontière, et vous avez dit justement qu'il ne fallait pas que ce soit l'occasion de tout...
R- Un chiffre : 85 % des tickets de cinéma vendus dans le monde le sont pour des productions tournées à Hollywood. Donc, vouloir un rééquilibrage, vouloir soutenir et l'industrie européenne et l'industrie française, c'est légitime, et c'est un projet politique. Dans cette période de crise politique pour l'Union européenne, la culture est une priorité et la mobilisation de ce point de vue-là est très importante. Nous le faisons aussi à l'Unesco pour défendre le principe de la diversité culturelle.
Q- Puisque l'on parle de télévision sans frontière, un mot sur la chaîne d'information internationale qui est un projet cher au président de la République, dont on parle depuis un certain temps. Ce sera avec qui ? Y aura-t-il TV5, que vous évoquiez, dedans ou pas ? Cela va t-il être un mariage public privé, France Télévisions -TF1 ? Et quels délais à peu près pour mettre tout cela en place ?
R- Pour faire comprendre à ceux qui nous écoutent : au fond, il y a plusieurs vocations pour l'audiovisuel extérieur. Il y la francophonie et la diffusion de la langue française, un objectif politique très important pour que notre langue reste pratiquée dans le monde, et cela, c'est la vocation de TV5, avec des partenaires francophones, de réaliser cette mission. Et puis, dans la poudrière qu'est l'actualité internationale actuelle, il y a la nécessité de participer, j'allais dire, au combat d'idées, et de lancer une chaîne d'information internationale pour développer les valeurs démocratiques de par le monde. C'est une nécessité stratégique. Le nouveau Premier ministre, D. de Villepin, a très naturellement voulu faire le point de chacun des dossiers, et il est en train de faire celui de la chaîne d'information internationale. Il y a deux sujets sur la table. Il y en a un qui ne fait pas débat : cette chaîne d'information internationale verra le jour et les décisions de confirmation de sa configuration seront prises très prochainement. Il y a deux sujets. L'un : les Français doivent-ils voir cette chaîne d'information ?
Q- Sera-t-elle aussi diffusée en France ?
R- Je crois que dans cette période où l'actualité internationale rejaillit en permanence sur l'actualité intérieure, où il est légitime que nous fassions connaître notre point de vue à l'extérieur, il est aussi légitime que les citoyens de France aient accès à cette chaîne d'information. Et donc...
Q- Elle sera donc diffusée dans le monde entier, y compris en France ?
R- ...Ce n'est pas à moi de prendre les décisions. Mon souhait personnel, est qu'elle soit diffusée en France. Deuxièmement, c'est un grand projet qui doit fédérer toutes les rédactions. Le public comme le privé, il y a des arbitrages à rendre, et au-delà du périmètre des chaînes de télévisions, il y a des grandes entreprises françaises qui ont un rayonnement mondial. Je pense aujourd'hui au travail fait par l'Agence France Presse, je pense à RFI, je pense donc à toute une série aujourd'hui de grandes entreprises qui participent de la bataille de l'information au plan international. Elles doivent d'une manière ou d'une autre, être associées sans parfois forcément faire partie du capital ou de l'équipe de direction. Pour ce qui concerne l'AFP, le matin de l'élection américaine, il y a plusieurs mois, j'avais été vers 05-06 heures du matin au siège de l'AFP, et j'ai été heureux de voir que le travail fait par des journalistes français aux Etats-Unis et en France était repris dans la presse du monde entier. Et qu'un certain nombre de tableaux, de présentation de documents...Voilà. Donc, il faut que l'on arrive à créer la synergie entre les équipes.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 septembre 2005)
R- Je crois que c'est un élément de fierté pour notre pays et pour nos concitoyens. Je pense que le patrimoine n'est pas une nostalgie, c'est un projet politique. Et j'ai voulu cette année, que ce ne soit pas le choix d'une époque contre une autre, le choix d'un matériau, le choix d'un procédé de construction, mais tout simplement que les Français se réapproprient leur patrimoine, que cela génère de la fierté et de la confiance. Nous sommes dans une période où parfois nos concitoyens craignent les délocalisations, la perte d'activité et d'influence. A travers le patrimoine, cette histoire qui est celle de notre pays, à travers la création qu'il abrite et qu'il rend possible parfois, je crois que cela doit donner confiance. Il faut donc que les Français rentrent partout là où les lieux sont à l'habitude fermés, et sont mis à leur disposition, qu'ils découvrent, qu'ils aient l'esprit de curiosité. Rien n'est fermé, il n'y a pas de lieux fermés ce jour-là. Et France Télévisions a donné l'exemple, puisque vous allez vous ouvrir, vous allez pouvoir parler de vos métiers, les gens vont pouvoir découvrir aussi l'architecture contemporaine de votre siège. Je crois que c'est très important. Il y a 1.500 lieux qui sont ouverts en France. Dans 47 pays. Nous sommes en train aussi de créer "le label européen du patrimoine", c'est-à-dire, faire en sorte qu'il y ait des routes, des découvertes, d'un pays à un autre. Je crois que c'est très important.
Q- Quand on parle du patrimoine, on ne parle pas simplement des vieilles pierres. Vous dites "tous les sites", mais il y a aussi des sites industriels, des patrimoines privés et publics ?
R- Toutes les époques, absolument, monuments publics, monuments privés. J'en profite d'ailleurs pour remercier tous les propriétaires privés de France de monuments historiques, qui au lieu de partir en vacances parfois sous les tropiques ou à la montagne, réparent leur toiture. Je crois que l'on a entre les mains un vrai capital d'avenir qui doit être utilisé, pour les tournages de films, pour la réalisation d'émissions de télévision, pour le spectacle vivant. Les images que vous tournez et qui sont diffusées ensuite par exemple par TV5, rayonnent dans le monde entier. L'émission spéciale qui avait été faite pour "La nuit de la musique" dans la Cour d'honneur du Château de Versailles, cela donne le goût de la France. Et donc, notre patrimoine, ce sont des emplois, c'est l'attractivité, c'est cela qui est important.
Q- Avant de revenir à quelques exemples, ce que l'on ne sait pas forcément c'est que le patrimoine crée des emplois qui sont recherchés par les jeunes d'ailleurs.
R- Ce sont les métiers d'art, de très beaux métiers : celui de couvreur, de menuisier, de charpentier, de tailleur de pierres, etc. Ce sont de très très beaux métiers. L'argent injecté dans le patrimoine va directement à l'emploi. En vous disant cela, j'ai un petit sourire amical, gentil et chaleureux et confraternel pour mes collègues de Bercy. Investir de l'argent dans les monuments historiques c'est quelque chose d'important pour le soutien à l'emploi. D. de Villepin, le Premier ministre, d'ailleurs a pris une décision très importante, c'est affecter une partie du produit des privatisations au patrimoine monumental. Cela veut dire que pour 2006, en plus du budget du ministère de la Culture et de la Communication, j'allais dire reconduit classiquement, il y aura 100 millions d'euros supplémentaires affectés au patrimoine. Je crois que c'est important, parce que, encore une fois, ce n'est pas avoir une nostalgie, le regard tourné vers le passé, mais vers l'avenir. Beaucoup de pays nous envient, et le patrimoine va avec la création. Cela veut dire qu'il y a des opérations de présentation d'art contemporain qui doivent pouvoir se tenir à l'intérieur de bâtiments anciens prestigieux.
Q- Deux exemples : ce soir, l'émission sur le Grand Palais, qui a été restauré, que présente L. Laforge, qui prend le relais du président de France Télévisions, P. de Carolis. Vous êtes dans l'émission. Le Grand Palais, la réouverture, c'est tout un symbole.
R- Absolument, parce que c'est un très beau coup de tonnerre dans le ciel international. Ce n'est pas uniquement la fierté française, c'est un lieu qui transmet l'énergie, c'est un endroit absolument exceptionnel. Et j'avais, pour la petite histoire d'ailleurs, donné ce lieu pour la réalisation de "Des racines et des ailes" à P. de Carolis avant qu'il soit président de France Télévisions. De la même manière que je fais en sorte que tous les lieux dont j'ai la charge soient mis à la disposition de la télévision. Si un jour, vous voulez réaliser "Télématin", "Les Quatre vérités" dans un lieu historique inaccessible, par définition c'est oui ! Je souhaite qu'il y ait cette rencontre, cette utilisation, cette diffusion des images. Donc, les citoyens français, à partir de samedi midi, pendant 18 jours, le Grand Palais est ouvert. Il y a une très belle création lumineuse et musicale faite par T. Dreyfus et F. Sanchez. Les fameux Globes de Coronelli, des uvres du XVIIème siècle, qui ont été faits pour Louis XIV, sont présentés par P. Bouchin. C'est fantastique. XVIIème siècle, XIX et XXème. Créations du XXIème siècle. C'est ouvert, il n'y a pas d'inauguration officielle. A midi, on ouvre les portes, c'est fait pour les citoyens de France et les touristes étrangers.
Q- Autre exemple : "Les rois maudits", qui est une production de France 2, qui a été tournée en France. Là aussi, c'est...
R- Partiellement en France. C'est-à-dire que, évidemment, il faut parler des choses, des sujets qui fâchent. Il y a les problèmes de budget, les problèmes de coût...
Q- Parfois de décor ?
R- ...l'audiovisuel public doit être de ce point de vue-là, exemplaire. Et donc, une partie des "Rois maudits" a été tournée au Château de Pierrefond, et je crois que c'est une très bonne chose, parce que, là aussi, c'est la mise en valeur de notre patrimoine, c'est le soutien à l'activité des artistes et des techniciens. Donc, c'est quelque chose de très important. Les crédits d'impôt pour le cinéma, pour l'audiovisuel, provoquent la relocalisation des tournages en France. De la même manière que notre système, que j'ai été défendre l'autre jour au niveau de l'Union européenne...
Q- C'est la télévision sans frontière, et vous avez dit justement qu'il ne fallait pas que ce soit l'occasion de tout...
R- Un chiffre : 85 % des tickets de cinéma vendus dans le monde le sont pour des productions tournées à Hollywood. Donc, vouloir un rééquilibrage, vouloir soutenir et l'industrie européenne et l'industrie française, c'est légitime, et c'est un projet politique. Dans cette période de crise politique pour l'Union européenne, la culture est une priorité et la mobilisation de ce point de vue-là est très importante. Nous le faisons aussi à l'Unesco pour défendre le principe de la diversité culturelle.
Q- Puisque l'on parle de télévision sans frontière, un mot sur la chaîne d'information internationale qui est un projet cher au président de la République, dont on parle depuis un certain temps. Ce sera avec qui ? Y aura-t-il TV5, que vous évoquiez, dedans ou pas ? Cela va t-il être un mariage public privé, France Télévisions -TF1 ? Et quels délais à peu près pour mettre tout cela en place ?
R- Pour faire comprendre à ceux qui nous écoutent : au fond, il y a plusieurs vocations pour l'audiovisuel extérieur. Il y la francophonie et la diffusion de la langue française, un objectif politique très important pour que notre langue reste pratiquée dans le monde, et cela, c'est la vocation de TV5, avec des partenaires francophones, de réaliser cette mission. Et puis, dans la poudrière qu'est l'actualité internationale actuelle, il y a la nécessité de participer, j'allais dire, au combat d'idées, et de lancer une chaîne d'information internationale pour développer les valeurs démocratiques de par le monde. C'est une nécessité stratégique. Le nouveau Premier ministre, D. de Villepin, a très naturellement voulu faire le point de chacun des dossiers, et il est en train de faire celui de la chaîne d'information internationale. Il y a deux sujets sur la table. Il y en a un qui ne fait pas débat : cette chaîne d'information internationale verra le jour et les décisions de confirmation de sa configuration seront prises très prochainement. Il y a deux sujets. L'un : les Français doivent-ils voir cette chaîne d'information ?
Q- Sera-t-elle aussi diffusée en France ?
R- Je crois que dans cette période où l'actualité internationale rejaillit en permanence sur l'actualité intérieure, où il est légitime que nous fassions connaître notre point de vue à l'extérieur, il est aussi légitime que les citoyens de France aient accès à cette chaîne d'information. Et donc...
Q- Elle sera donc diffusée dans le monde entier, y compris en France ?
R- ...Ce n'est pas à moi de prendre les décisions. Mon souhait personnel, est qu'elle soit diffusée en France. Deuxièmement, c'est un grand projet qui doit fédérer toutes les rédactions. Le public comme le privé, il y a des arbitrages à rendre, et au-delà du périmètre des chaînes de télévisions, il y a des grandes entreprises françaises qui ont un rayonnement mondial. Je pense aujourd'hui au travail fait par l'Agence France Presse, je pense à RFI, je pense donc à toute une série aujourd'hui de grandes entreprises qui participent de la bataille de l'information au plan international. Elles doivent d'une manière ou d'une autre, être associées sans parfois forcément faire partie du capital ou de l'équipe de direction. Pour ce qui concerne l'AFP, le matin de l'élection américaine, il y a plusieurs mois, j'avais été vers 05-06 heures du matin au siège de l'AFP, et j'ai été heureux de voir que le travail fait par des journalistes français aux Etats-Unis et en France était repris dans la presse du monde entier. Et qu'un certain nombre de tableaux, de présentation de documents...Voilà. Donc, il faut que l'on arrive à créer la synergie entre les équipes.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 septembre 2005)