Texte intégral
Le projet d'immigration " choisie " par quotas : immoral et nuisible au développement-
I " PLANETISATION DE L'IMMIGRATION "
Plus de 180 millions de personnes, dont 30 millions de réfugiés, vivraient actuellement hors de leur pays. C'est 3% de la population mondiale! Cet immense brassage de population, probablement encore plus volumineux qu'il ne paraît, ne cesse d'augmenter et de se diversifier, posant aux nations des défis de taille. Ecrivait le démographe canadien Victor Piché en 2003. De fait, selon l'Organisation Internationale des Migrations (organe de l'ONU). Rapport " Etat de la migration dans le monde en 2005 ", les estimations mondiales sont les suivantes :
o De 82 millions de migrants internationaux en 1970, on est passé à 175 millions en 2000 soit un habitant de la planète sur 35.
oPour 2005, on estime le nombre de migrants dans le monde entre 185 et 192 millions (Source: Nations Unies, Trends in Total Migrant Stock: the 2003 Revision. Base de données de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales, 2003).
o Les migrants représentent officiellement à peu près 3% de la population mondiale. Ils se répartiraient comme suit :
(Source: OCDE, Tendances des migrations internationales, 2004.)
o Europe (y compris la partie européenne de l'ex-Union soviétique) : 56,1 millions, soit 7,7 % de la population européenne.
o Asie : 49,9 millions, soit 1,4 % de la population asiatique.
o Amérique du Nord : 40,8 millions, soit 12,9 % de la population de l'Amérique du Nord. (dont 35 aux USA, le reste au Canada).
o Afrique : 16,3 millions, soit 2 % de la population africaine.
o Amérique latine : 5,9 millions, soit 1,1 % de la population de l'Amérique latine.
o Australie : 5,8 millions, soit 18,7 % de la population australienne.
o Les trois principaux pays d'origine des migrants :
La Chine a une diaspora estimée à 35 millions de personnes.
L'Inde a une diaspora estimée à environ 20 millions de personnes.
Les Philippines ont une diaspora d'environ 7 millions de personnes.
Il faut être conscient de ce que ces chiffres ne sont que la partie émergée de l'iceberg, dans la mesure où des millions d'autres personnes vivant présentement dans leur pays ont pu vivre à un certain moment dans un autre. Tous les pays sont impliqués de quelque manière, soit comme pays d'immigration, soit comme pays d'émigration (ou même les deux, comme le Canada par exemple, qui a toujours eu un flux migratoire important vers les États Unis).
En outre, lorsque les migrants sont juridiquement incorporés à l'Etat d'accueil, comme par l'effet automatique du droit du sol et l'attribution automatique de nationalité, ils sortent des statistiques, même s'ils ont conservé en outre leur nationalité d'origine, et même s'ils ne sont intégrés de fait ni sur le plan social ni sur le plan culturel ni dans leurs intentions.
Enfin, les statistiques ne tiennent pas compte, ou tiennent mal compte des personnes en situation irrégulière. D'autant que les chiffres habituellement utilisés sont des statistiques officielles et cachent l'important flux de migrants illégaux en fait, sans papiers comme disent certains, undocumented selon la terminologie anglosaxonne. Par exemple, aux États Unis, les estimations suggèrent qu'il y aurait entre 2,0 et 3,5 millions d'immigrants sans papiers et qu'environ 200 000 autres s'ajouteraient à chaque année.
Mais, au-delà des chiffres, ce sont les enjeux que suscitent ces migrations qui doivent retenir l'attention. En effet, dans les grands ensembles géo-politiques et économiques en voie de construction, que l'on pense à la Communauté européenne ou à l'ALENA, les règles de mobilité des personnes constituent un enjeu de taille.
Les individus ne se déplacent pas de façon aléatoire. Au contraire, sous le poids des contraintes économiques, politiques et de plus en plus écologiques, et toujours en lien avec l'héritage historique, les mouvements migratoires ont tendance à se constituer en systèmes identifiables dans le temps et surtout dans l'espace. La plupart des grands systèmes migratoires actuels ont été mis en place au cours du vingtième siècle, et surtout depuis la Seconde Guerre mondiale. La vaste majorité de ces migrations répond à des logiques et à des stratégies économiques. Récemment, un deuxième type de migrations a pris de l'ampleur: les migrations de refuge.
Les grandes migrations économiques actuelles
- Du Sud pauvre vers le Nord riche.
Le premier grand système migratoire qui saute aux yeux concerne les mouvements en provenance des pays pauvres du Sud vers les centres industriels du Nord (Amérique du Nord et Europe de l'Ouest) et de l'Océanie. Ces grands mouvements migratoires, en provenance des pays du tiers monde (Afrique, Asie, Amérique Latine et Caraïbes), se sont amorcés dans les années 60 pour devenir, dans les années 90, les principaux courants d'immigration pour les pays développés.
Ainsi, si on prend le cas de l'Amérique du Nord, , 40% des immigrants provenaient des pays en développement dans les années 1960, alors que cette proportion est montée à 73% dans les années 70, et à 85% dans les années 80. La vaste majorité de ces immigrants provient en fait de l'Asie et de l'Amérique latine. Pour donner une idée de l'aspect massif des migrations vers l'Amérique du Nord, c'est près de 8 millions 730 mille personnes qui y sont venues au cours de la décennie 1980-1989. D'ailleurs, depuis les 25 dernières années, le Canada et les États-Unis connaissent des niveaux d'immigration comparables aux plus hauts niveaux historiques, qui remontent au début du siècle.
L'Australie et la Nouvelle-Zélande (l'"Océanie") ont connu la même évolution, quoiqu'à des niveaux beaucoup plus faibles: l'immigration en provenance du tiers monde est passée de 8%, dans les années 60, à 50% dans les années 80. Ces deux pays constituent un pôle d'attraction régional pour les pays du Pacifique et de l'Asie.
Dans l'Europe de l'Ouest, qui, contrairement aux deux zones précédemment décrites, n'était pas jusqu'à une date relativement récente une zone d'immigration, mais au contraire d'émigration, on note également une augmentation de l'immigration en provenance des pays du Sud; cependant, ces dernières années ont vu une forte immigration en provenance des autres pays de l'Europe, en particulier de l'Europe de l'Est, de sorte que le système migratoire ouest-européen s'est beaucoup diversifié. Nous y reviendrons.
Ces migrations s'expliquent essentiellement par les très grandes inégalités socioéconomiques entre les pays du monde, inégalités qui ne cessent de s'accroître d'ailleurs. Pour prendre un indicateur parmi d'autres, les écarts de revenus réels entre pays riches et pays pauvres, qui étaient de l'ordre de deux pour un au début des années 1950, sont maintenant de cinq pour un. Les pressions purement économiques à l'émigration sont donc énormes et, si on y ajoute les pressions politiques et religieuses de même que les catastrophes écologiques, on peut penser que les mouvements migratoires mondiaux iront s'accroissant.
Il faut cependant remarquer que, ce qui cause l'immigration, ce n'est pas tant la pauvreté ou la disparité de revenus en soi que l'absence d'espérance de voir la situation s'améliorer. C'est ainsi que l'émigration massive vers l'Europe de l'Ouest en provenance de l'Est et du Centre, telle que prédite par plusieurs, ne s'est pas réalisée, essentiellement parce que, une fois les très difficiles années qui ont suivi la chute du communisme passées, la majorité des habitants de ces pays a renoué avec l'espoir de voir sa situation s'améliorer.
Dernière remarque : la traditionnelle Migration Sud-Nord a pour nous une telle importance qu'elle en masque d'autres, plus importantes encore sur le plan statistique qui contribuent au caractère planétaire du phénomène. Il en va ainsi par exemple des migrations Sud-Sud, notamment interrégionales, certainement un des traits majeurs de la nouvelle donne migratoire des décennies récentes : :
Ces migrations-là peuvent avoir lieu en direction de pays développés, mais aussi de pays qui ne le sont pas. C'est ainsi qu'en 2000, 63 % de tous les migrants du monde résidaient dans des pays développés et 37 % dans des pays en développement.
-Immigration inter-africaine : A l'intérieur de l'Afrique de l'Ouest, vers le Nigeria; du Burkina Fasso ou du Mali vers la Côte d'Ivoire, et de l'ex-Zaïre et des pays situés au Sud (mozambique, Malawi, etc.) vers l'Afrique du Sud.
-Immigration inter-asiatique : des pays pauvres du Sud (Bangladesh, Inde, Pakistan et Sri Lanka), ou du Sud-Est, (Indonésie, Philippines), vers le Japon et les quatre dragons (Hong Kong, Taïwan, République de Corée et Singapour). Cela constitue une nouvelle donne en Asie, continent qui comprend plus de la moitié de la population mondiale et les deux tiers de la population active.
-Immigration intrarégionale latino-américaine : vers l'Argentine ou le Venezuela, par exemple.
En conclusion, au-delà des chiffres, les migrations internationales dans le monde d'aujourd'hui révèlent des enjeux de taille. D'abord, il est clair que les pressions à l'émigration venant des pays pauvres du Sud sur les pays riches s'accentueront, en même temps que se creuseront les écarts de richesses entre les pays. Avec la mondialisation des marchés et l'élargissement des frontières, il sera difficile de contenir ces pressions.
Victor Piché ; démographe canadien (2003) :
" De tous les défis que doit relever le monde actuel, je dirais que ce sont les rapports entre communautés culturelles et les groupes majoritaires, ou pour emprunter un autre vocabulaire, les rapports entre les groupes ethniques et raciaux, qui seront les plus difficiles à gérer et les plus potentiellement explosifs dans le monde de demain. "
II L'IDEOLOGIE IMMIGRATIONNISTE AU SECOURS DU MONDIALISME.
Un fait nouveau de notre époque est que le phénomène, loin d'être considéré comme une situation anormale, ou tout du moins comme un pis-aller, imposé par les disparités économiques, dispose, à l'intérieur même des espaces envahis, d'appuis institutionnels, économiques, mais aussi idéologiques, articulés en un certain nombre de sophismes :
Le premier de ces éléments, joint à la culpabilisation des anciennes puissances coloniales, est le prétendu " antiracisme " , qui n'est pas la recherche de la vérité ni même le soutien apporté aux migrants, que l'on pourrait mettre sur le compte d'un excès d'imprudente générosité. Non. Quelles que soient les intentions de ses thuriféraires, stipendiés ou bénévoles, cette idéologie a d'autres buts. Il s'agit d'étouffer dans l'uf toute velléité que pourraient avoir les nations de s'opposer à la destruction de leur identité.
La religion antiraciste a ses dogmes, mal définis, certes, mais elle a surtout ses prêtres, ses inquisiteurs, ses procès en sorcellerie, sa dîme, sous forme de subventions prélevées sur les fonds de toutes les collectivités publiques, depuis l'O.N.U et l'Union Européenne jusqu'au plus modeste de nos conseils municipaux.
C'est cette fausse religion qui est aujourd'hui le véritable "opium des peuples". Elle vise à affaiblir leurs défenses immunitaires, et mérite donc pleinement le nom de " Sida mental ", heureuse expression due à un éditorialiste du journal français Le Figaro. L'Histoire condamnera sévèrement les protagonistes du prétendu antiracisme, comme elle a condamné les responsables de la décadence de Rome, les collaborateurs des occupations étrangères, les complices de l'internationalisme marxiste. Mais en attendant, c'est vrai, ils règnent en maîtres.
Argument : En ce qui concerne la main d'oeuvre peu qualifiée, on dit que les Français ne veulent pas faire certains travaux et que par conséquent, la main d'oeuvre étrangère est nécessaire.
L'argument qui concerne la main d'oeuvre peu qualifiée selon lequel les Français ne veulent pas faire certains travaux et que, par conséquent, la main d'oeuvre étrangère est nécessaire, est particulièrement indigne.
Il n'y a pas de métier déshonorant. Il y a seulement des métiers manuels qui sont mal rémunérés et pour lesquels les politiques gouvernementales et patronales ont été d'y employer des immigrés, afin d'exercer une pression à la baisse des salaires. Rémunérer au juste prix ces emplois amène nécessairement les Français, surtout avec le nombre de chômeurs actuel, à intégrer ces emplois.
Cela a été le cas, par exemple, pour les éboueurs de la Ville de Paris pour lesquels des salaires plus intéressants et des avantages sociaux , ainsi que l'amélioration technique des conditions de travail, ont permis le retour de nombreux Français.
Comme l'a dit à ce propos Jean-Marie Le Pen : " l'humanisme et la générosité ne consistent pas à faire balayer la neige à Dunkerque par des Sénégalais ".
Argument : On dit que le temps nécessaire à former les chômeurs dans les domaines touchés par ces pénuries serait trop long par rapport aux besoins du marché.
Ce postulat est purement gratuit. En outre, l'art de la politique est de prévoir. D'autant que le colossal budget de l'Education nationale devrait permettre aux jeunes et aux chômeurs de s'insérer ou de se réinsérer dans le monde du travail et d'assurer à celui-ci de pouvoir trouver chez les nationaux les salariés recherchés. Ce devrait être le cas pour les préretraités dont on néglige l'expérience ou pour les étudiants que l'on laisse étudier des années durant dans des domaines dont on sait qu'ils n'aboutissent que rarement à un emploi correspondant.
A l'appui de la politique immigrationniste, on cite fréquemment l'argument démographique, selon lequel il y aurait besoin d'immigrés pour pallier le vieillissement de la population européenne en général, française en particulier.
Cet argument démographique selon lequel il y aurait besoin d'immigrés pour pallier le vieillissement de la population française est totalement infondé et résulte du raisonnement selon lequel les Français, pour assurer leur avenir doivent s'en remettre à la fécondité de populations allogènes. Ceci va à l'encontre de l'indépendance nationale, et même de la simple survie de la nation française.
Le seul palliatif à la situation démographique actuelle est la restauration d'une réelle politique familiale audacieuse qui relance la natalité et incite les Français à assurer leur propre avenir, sans quoi, les Français de souche seront à moyen terme minoritaires dans leur propre pays. C'est la submersion démographique, ,déjà réalisée dans des centaines de zones urbaines de notre pays.
Il y a quelques années, j'eus l'occasion de dire à Dreux lors d'une conférence de presse, que les Français de souche quittaient la ville en nombre, et étaient remplacés par d'autres populations. Sommé de dire comment les Drouais réalisaient le phénomène, j'ai répondu qu'ils avaient des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Il suffisait par exemple de lire les titres du journal local pour comprendre que cette cohabitation n'était pas toujours harmonieuse. Cette affirmation, partagée par 40 % des Drouais, a choqué des commentateurs des médias qui trouveraient cependant normal de dire que chez eux les Indiens d'Amérique ont cédé la place aux Anglo-saxons, les Maoris aux Néo-Zélandais, les Tartares aux Russes, les Aïnous aux Japonais,les Chams d'Indochine aux annamites, etc...
L'Histoire est en effet un vaste cimetière de peuples et de nations disparues ou en voie de disparition. Nous devons y réfléchir si nous ne voulons pas connaître le sort de ceux que je viens de citer.
III LES CONSEQUENCES POUR LES PAYS D'ORIGINE
A. RAPATRIEMENTS DE FONDS.
A court terme, l'immigration a certains effets bénéfiques pour les pays d'origine. Ceux-ci sont essentiellement d'ordre financier, sous forme de rapatriements de fonds depuis l'étranger
o c'est ainsi que le total des rapatriements mondiaux de fonds à destination des pays en développement en 2003 a atteint 93 milliards de dollars4 et a dépassé les 126 milliards en 2004. Il est possible que le double de ces sommes soit acheminé par des voies informelles.
o Les principaux pays bénéficiaires de fonds rapatriés en 2002 :
1. Le Mexique a reçu un peu plus de 11 milliards de dollars, soit 1,73 % de son PNB.
2. L'Inde a reçu 8,411 milliards de dollars, soit 1,65 % de son PNB.
3. Les Philippines ont reçu 7,363 milliards de dollars, soit 9,45 % de leur PNB.
4. L'Egypte a reçu 2,893 milliards de dollars, soit 3,22 % de son PNB.
5. Le Maroc a reçu 2,877 milliards de dollars, soit 8 % de son PNB.
(source : ONU-OIM)
B. LA FUITE DES CERVEAUX
Mais ces avantages sont peu de choses au regard des inconvénients, au premier rang desquels la "fuite des cerveaux". En effet, le coût assumé par les pays d'origine de ces spécialistes expatriés est incalculable tant en termes d'opportunités de développement qu'en termes de perte d'investissements. (Oyowe)
les émigrants sont presque toujours des habitants dynamiques et inventifs ; leur départ peut nuire à la vitalité de leur village (désorganisant les systèmes agricoles) ou de leur région. Les remises d'argent des migrants correspondent à une compensation versée aux sédentaires qui ont contribué à supporter les coûts de la migration, ainsi que les coûts liés à leur absence.
On compte aujourd'hui plus d'un million et demi de nationaux expatriés semi-qualifiés qui, originaires des pays en développement, se sont installés en Europe occidentale, aux Etats-Unis, au Japon et au Canada.
Le système éducatif et les instituts de recherche américains sont largement dépendants de ces professionnels émigrés, qui contribuent ainsi de manière non négligeable à l'élargissement du fossé entre les nations riches et les nations pauvres du monde.
L'Afrique, qui connaît une forte pénurie de personnel qualifié, en est la principale victime. Ce continent aurait perdu 60.000 spécialistes (médecins, professeurs d'université, ingénieurs, géomètres-experts et autres) entre 1985 et 1990, et une moyenne de 20.000 chaque année depuis lors.
A titrte indicatif, plus de 21.000 médecins nigérians pratiquent aux Etats-Unis alors que leur propre pays manque cruellement de compétences médicales. Selon le rapport 1992 du PNUD sur le Développement humain, 60 % de l'ensemble des médecins ghanéens formés dans leur pays natal au cours des années 1980 sont partis ; les chiffres sont tout aussi évocateurs en ce qui concerne le Soudan : 17 % des médecins et dentistes, 20 % des professeurs d'université, 30 % des ingénieurs et 45 % des géomètres-experts travaillent à l'étranger.
En ce sens, la politique de Nicolas Sarkozy d'immigration " choisie " est selon les termes que j'ai utilisés, " une politique de négriers des temps modernes ". Jusqu'au XIXe siècle, en effet, on sélectionnait les esclaves au vu de leur dentition et de leur musculation. L'immigration dite " choisie " consisterait aujourd'hui à effectuer une sélection en fonction des diplômes ou autres aptitudes. En réalité, il n'y a pas grande différence sur le plan moral.
Alors qu'il faudrait s'efforcer de garder les Français qualifiés, les politiques suivies depuis 40 ans favorisent la venue en Europe d'immigrés supplémentaires diplômés, ce qui pénalise les économies de pays déjà en manque de main d'uvre qualifiée.
Cette réalité est partagée depuis de nombreuses années par la plupart des dirigeants du tiers monde. C'était notamment le cas pour le roi du Maroc Hassan II, ou encore pour Omar Bongo, Président du Gabon, qui ont exprimé à ce propos leur accord avec l'analyse de Jean-Marie Le Pen.
Le Président Bongo confiant même sa révolte à Jean-Marie Le Pen de savoir qu'il y a plus de médecins gabonais en France qu'au Gabon !
Mais de la même façon, l'Afrique du Sud a récemment demandé aux pouvoirs publics canadiens qu'ils arrêtent de recruter leur personnel médical qualifié. En effet, dans la seule province rurale du Saskatchewan, au Canada, plus de 50 % des médecins ont été formés à l'étranger, et au moins un cinquième des 1 530 médecins de la région ont obtenu leur premier diplôme de médecine en Afrique du Sud.
En outre, les médecins de nombreux pays défavorisés n'ont pas eu la chance de suivre des études d'une qualité équivalente à celle dispensée dans les universités européennes.
Ces médecins " au rabais " remplacent ainsi les Français qui ne peuvent intégrer des universités de médecine dont le numerus clausus est largement inférieur aux besoins de praticiens sur notre territoire. C'est une politique criminelle et même démentielle.
On ne peut même pas dire, du moins pour la France, et contrairement à ce que certains prétendent, qu'un appel à l'immigration soit nécessaire pour combler la pénurie de main d'oeuvre existante dans certains secteurs (comme dans le domaine des sciences de l'informatique par exemple)
Car cette pénurie, là où elle existe, a deux causes, qui peuvent parfaitement être résolues sans recours à l'immigration. La première est l'inadaptation de notre système éducatif. La seconde est la fuite des cerveaux, qui nous frappe aussi, comme un pays du tiers-monde ! Or, elle est due à un excès de bureaucratie et à un fiscalisme délirant qu'il faut endiguer. Ces deux tares chroniques de la société française engendrent le départ de personnes qualifiées de notre pays et appellent une absurde substitution de population.
Alors que la France compte depuis de nombreuses années 3 millions de chômeurs (officiels), sans doute près du double dans la réalité, il est scandaleux de penser à avoir recours à une main d'uvre étrangère accrue.
En résumé, " importer " de la main d'uvre étrangère comme on peut importer n'importe quelle matière première exploitable, pose de nombreux problèmes aux pays d'origine qui ont de leur coté investi énormément de moyens matériels et financiers pour former leurs propres cadres, qu'ils voient ensuite émigrer en Europe pour des raisons purement économiques. Cette politique désastreuse est donc également de nature à compromettre le nécessaire développement des pays du tiers-monde.
IV LES SOLUTIONS
A. LE CADRE : LA PREFERENCE NATIONALE
Afin de casser le miroir aux alouettes qui attire les candidats à l'immigration, légale ou non, les nationaux veulent restaurer la préférence nationale, c'est-à-dire tout simplement la possibilité dans un pays de réserver aux nationaux les emplois, les logements et certaines prestations, ce qui ne paraît faire problème qu'en France, où le système politique, médiatique et culturel affiche un masochisme national qui va de pair avec un universalisme de pacotille.
Mais ce que je voudrais particulièrement souligner ici, c'est que, contre l'immigration massive, la préférence nationale n'est pas seulement la condition de la survie d'un certain nombre de nations, dont la nôtre. Elle est aussi, de façon dynamique, la condition d'un véritable développement du tiers-monde. Elle n'a donc rien d'immoral. Mais, et ceci est aussi important, elle n'a rien de juridiquement illicite, comme je vais m'efforcer de le montrer.
EN DROIT INTERNATIONAL
Quant au droit international public, il distingue principalement trois modes de traitement des ressortissants étrangers , ainsi qu'il ressort de tous les traités sur la question :
1- Le premier, le seul qu'exige le droit international, est le traitement minimum standard "international standard of treatment": l'étranger a le droit de ne pas être molesté dans sa personne ni spolié dans les biens légitimement acquis. Il doit faire l'objet d'un traitement correct de la part des forces de police, et avoir un accès équitable aux tribunaux de l'Etat dans lequel il réside. Un point, c'est tout.
2- Au delà de ce minimum conforme au droit des nations civilisées, le deuxième niveau est constitué par l'application de la règle de la réciprocité. C'était le système de notre Code Civil, dans son article 11: "l'étranger jouira en France des mêmes droits civils que ceux qui sont ou seront accordés aux Français par les traités de la nation à laquelle l'étranger appartiendra". Les applications jurisprudentielles libérales de cette législation n'en ont pas détruit le principe. Encore faut-il mentionner qu'il ne s'agit là que des droits civils, à l'exclusion des droits politiques, et sans aucun doute de la plupart des droits sociaux, dont l'extension aux étrangers a nécessité des conventions particulières, ce qui montre bien qu'elle n'était pas la règle.
3- Il résulte clairement de ce qui précède que c'est à titre tout à fait exceptionnel que l'étranger est assimilé au national.
Il y faut pour cela des conventions particulières. Ce fut le cas, notamment, du traité de Rome fondant la Communauté Européenne. Encore se bornait-il initialement à la libre circulation des salariés (art.48) et des non salariés (art.52), et à leur droit d'établissement.
La mise en oeuvre de l'assimilation de l'étranger au national fut très laborieuse s'agissant des droits professionnels et sociaux. Elle ne concerne toujours pas les fonctions "régaliennes" de l'Etat. Les droits politiques prévus par le traités de Maastricht, demeurent limités à la participation aux élections municipales et européennes, etc ...etc.
Or tout ceci est postérieur à la Déclaration de 1946 et au préambule de la Constitution française de 1958.
Si donc de nombreuses dispositions des traités de l'Europe communautaire prévoient dans des domaines sociaux l'assimilation de l'étranger au national, et si des conventions particulières conclues avec certains Etats non-européens le prévoient également, presque toujours sous réserve de réciprocité, c'est donc, là encore, que la chose ne va pas de soi, ni en droit international, ni en droit constitutionnel français. Autrement, à quoi bon tous ces textes particuliers ?
EN DROIT FRANCAIS
Il y a quelques années, le Figaro a publié un article du professeur Favoreu, qui défendait la thèse selon laquelle la préférence nationale serait contraire à la Constitution française. Cette opinion semble partagée par M. Mazeau (RPR), avec lequel j'ai eu l'occasion de débattre sur ce point quand nous siégions au Conseil de la Région Rhône-Alpes.
Si la Constitution Française, seule dans ce cas, prohibait qu'en France les Français soient préférés aux autres, elle devrait être révisée d'urgence. Mais je n'y lis rien de tel.
A l'appui de sa démonstration, M. Favoreu se fondait essentiellement sur une décision du Conseil Constitutionnel de 1993. Il est naturel que l'universitaire tienne compte de cette jurisprudence. Mais il n'est pas moins légitime que l'homme politique la critique s'il estime qu'elle fait de la Constitution une interprétation abusive.
Or en la matière, M. Favoreu ne peut citer aucun article de la Constitution, et pour cause.
Il cite le préambule de la Constitution de 1958 qui renvoie lui-même à la déclaration de 1789 au préambule de la Constitution de 1946 !
Or la déclaration de 1789 s'intitulait Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et qu'il paraît clair que ses auteurs, lors même qu'ils proclamaient des droits qui leur paraissaient universels, considéraient que chacun devait en trouver l'expression et la garantie dans son propre pays.
Il en va exactement de même pour la déclaration de 1946 dont la dernière disposition garantit l'exercice des droits sociaux et politiques qu'elle définit aux peuples de l'ancien Empire Colonial transformé en Union Française. Par un raisonnement a contrario que connaissent bien les juristes, si l'on garantit ces droits aux peuples de l'Union Française, c'est donc que tous les peuples du monde ne pouvaient y prétendre.
C'est aussi l'article ler de la Constitution qui retient ici l'attention: "La France (...) assure l'égalité de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion".
Si la France assure l'égalité de tous les citoyens, elle ne la garantit donc pas aux non-citoyens. Or pour être citoyen, il faut être national. En France, il faut être Français. J'ajoute que selon l'article 2 le principe de la souveraineté est "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Ce peuple, ce n'est pas l'humanité toute entière, c'est le peuple français : I'ensemble des nationaux auxquels d'ailleurs l'article 3 réserve le droit de vote.
Stupidement diabolisée, la préférence nationale n'en est donc pas moins juridiquement valide, et de surcroît moralement légitime. Car l'idée de préférence, qui ne connote aucune agressivité à l'égard de quiconque, est à la base de toute société.
Depuis la société conjugale (préférence d'un homme et d'une femme l'un pour l'autre) jusqu'à la société nationale (droit préférentiel d'une communauté sur une terre) en passant par la société familiale, professionnelle, etc. La préférence est inhérente à notre finitude. La refuser par principe, c'est faire comme beaucoup de ces idéologues, qui font souvent profession d'aimer l'univers, parce qu'ils méprisent leurs prochains.
Il peut exister des préférences injustes, mais tel n'est pas le cas de la préférence nationale, qui prend en compte la solidarité de destin inhérente à la communauté nationale, et le legs des générations passées, dont les sacrifices énormes confèrent à tout Français des droits auxquels ne saurait prétendre d'emblée le nouvel arrivant.
LA PEFERENCE NATIONALE EST AUSSI UN DROIT DES PAYS DU TIERS-MONDE.
C'est même le seul cadre leur permettant effectivement de " décoller ", comme le fit naguère le Japon de l'ère Meiji (1868-1912).
Conséquents avec nous-même, nous reconnaissons le droit de ces pays :
- à la souveraineté sur leurs richesses naturelles ;
- à la fixation des prix des matières premières ou des denrées qu'ils exportent ;
- au protectionnisme économique ;
- à la nationalisation progressive des cadres de leurs industries ;
Nous parlons de protectionnisme, car l'ouverture des frontières tue les productions locales, ce dont résulte moins de travail, donc plus d'émigration.
La physicienne Vandana Shiva, spécialiste de l'agriculture indienne, a montré les conséquences profondément néfastes de ce processus mondialiste.
Le remplacement des cultures vivrières par des cultures d'exportation (on demande au Tiers Monde de cesser de produire des denrées de base et de se consacrer à la culture de produits de luxe pour les pays riches) a réduit la sécurité alimentaire. Parallèlement, la prise de contrôle de l'industrie alimentaire par les multinationales et l'afflux d'importations a éliminé les producteurs locaux.
Vandana Shiva décrit les efforts entrepris par les grands groupes alimentaires pour s'emparer de la production et de la distribution du blé en Inde. Elle explique comment " cette économie décentralisée, à petite échelle, fondée sur des millions de producteurs, artisans et commerçants, fonctionne avec un capital et une infrastructure très réduits, que remplace la main d'uvre ", et pronostique que son industrialisation détruira " les moyens d'existence et d'alimentation d'au moins 100 millions de personnes " (1). Déjà, les importations de soja, libéralisées et déréglementées, ont privé d'emploi plusieurs millions de paysans producteurs d'oléagineux. Autant de candidats possibles à l'émigration.
" Les médias rendent compte quotidiennement des problèmes d'immigration ; ils parlent des masses de gens qui tentent de traverser les frontières pour trouver du travail et qui se heurtent à la xénophobie, à la violence ainsi qu'à la démagogie des milieux dirigeants. Mais ces reportages ne mentionnent jamais les accords commerciaux internationaux qui rendent la vie impossible à ces gens dans leur pays d'origine " affirme ainsi le politologue anti-mondialiste américain Jerry Mander. (1)
Pour réduire l'immigration, il faut s'assurer que les peuples bénéficient d'un maximum d'autonomie économique et alimentaire, il faut veiller au développement des marchés locaux, et respecter la souveraineté des institutions locales, c'est à dire prendre la direction inverse que celle imposée par les instances mondialistes et les multinationales.
(1) " Le procès de la mondialisation ", ouvrage collectif, Librairie Arthème Fayard pour l'édition française, 2001.
B. COUPER LES " POMPES ASPIRANTES "
Il est à noter que le débat sur les quotas est en réalité artificiel, puisque l'essentiel de l'immigration n'est plus depuis longtemps une immigration de travail, mais de peuplement. Les immigrés s'installent sur le territoire européen même en l'absence d'emploi. En effet, le système d'aides sociales leur garantit en tant qu'oisifs en France un niveau de vie souvent bien supérieur à celui de salariés dans leur pays d'origine.
Maintenir le système actuel aboutit à favoriser le maintien des immigrés sans travail sur le territoire français. C'est-à-dire qu'il favorise l'immigration de peuplement. En outre, avec les systèmes de droit du sol, de regroupement familial ou de légalisation des illégaux, la principale source d'immigration, cette immigration de peuplement se trouve encore accrue.
Sans aller jusqu'à affirmer que les droits pour les travailleurs immigrés en France soient trop généreux, il est certain que le système est mal conçu.
En effet, il est absurde de garantir une assurance chômage à des personnes venues sur le territoire français pour travailler en principe temporairement. Le système serait plus économiquement et socialement utile en leur facilitant le " retour au pays " avec une somme d'argent leur permettant d'investir sur place.
C. L'EPARGNE-RETOUR
En réclamant la préférence nationale, le Front National, et ceci doit être clair, n'a jamais demandé que les étrangers se trouvant en France et y travaillant de façon régulière soient privés de tous droits sociaux. Certes, il entend réserver en priorité l'accès à l'emploi et au logement aux nationaux, comme le font l'immense majorité des Etats du monde. Certes, il considère que les allocations familiales ont été conçues pour encourager la nationalité française, ce qui n'est pas la même chose, on en conviendra, que d'encourager la natalité étrangère en France.
Il souhaite inverser, dans l'ordre et la dignité, mais fermement, le courant de l'immigration. Mais pour ceux qui, à court ou moyen terme, continueront de travailler en France, (dans des conditions de nombre, de qualité et de durée très différentes), il propose par exemple d'affecter à l'avenir leurs cotisations à un "plan épargne-retour" qui servirait à leur réinsertion dans leur pays d'origine à l'issue de leur séjour, plutôt qu'à prolonger indéfiniment des situations de chômage en France. Encore faut-il, naturellement, des caisses distinctes pour les nationaux et les étrangers, ainsi que cela existe dans de nombreux pays du monde.
D. LA COOPERATION INTERNATIONALE
Pour résoudre le grave problème de l'immigration, le premier que les hommes publics dignes de ce nom devraient s'attacher à régler, mais ne règlent pas, les nationaux ont préconisé des mesures à la fois sages et humaines.
Il s'est cependant organisé, de ces propositions du Front National relatives à l'immigration, un grand tapage médiatique qui a pu impressionner. Espèrons simplement que nos compatriotes ne sont pas tous comme ceux qui, à l'instar de Jacques Dominati, ont pu dire qu'ils les condamnaient sans les avoir lues.
Dans sa quarante-deuxième proposition, notamment, le Front National précisait :"Le règlement de la question immigrée passe par la signature d'accords bilatéraux avec les Etats d'origine de populations étrangères. Les Etats africains et asiatiques signant ces conventions de retour et favorisant le bon déroulement de ces déplacements de population seront aidés prioritairement, pour leur développement, par notre pays. Des projets spécifiques pourront même être prévus afin de réinsérer les immigrés de retour chez eux". Y a-t-il là une marque de racisme ? Ou simplement la recherche de solutions à laquelle se livrent également, ce que l'on nous cache soigneusement, nombre de dirigeants politiques, économiques et intellectuels originaires du tiers monde ?
D'après le journaliste zimbawéen, Gumisai Mutume, (Inverser la "fuite des cerveaux" africains. De nouveaux projets font appel aux compétences des expatriés africains in " Afrique Relance ", O.N.U.), les Solutions envisageables sont diverses. Il cite:
- Les projets vont de taxes ponctuelles de sortie du territoire à des accords fiscaux bilatéraux qui exigeraient des pays accueillant des immigrés qu'ils taxent les ressortissants étrangers et rémunèrent leur pays d'origine.
- Accords internationaux entre pays industrialisés et pays en développement, qui contraindraient les pays les plus riches à ne pas recruter de main d'oeuvre originaire des pays en développement.
- Rapatriement, méthode qui a fait ses preuves.
Sans se masquer les difficultés, il évoque à cet égard le Forum de recherche et développement pour le développement par la science en Afrique (RANDFORUM), au Kenya, qui a envisagé diverses solutions de rapatriement des professionnels et intellectuels africains, comme l'avait demandé en 1999 le Forum présidentiel sur la gestion de la science et de la technologie en Afrique, qui regroupe des chefs d'états. Cette année là, un groupe de travail dirigé par un ex-président zambien, M. Kenneth Kaunda, avait recommandé que le RANDFORUM et l'organisation apparentée, la Fondation africaine pour la recherche et le développement, repèrent les Africains installés à l'étranger et désireux de rentrer travailler chez eux.
Je mentionnerai aussi le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Une priorité importante du NEPAD est le développement des ressources humaines en Afrique et le retour des personnes qualifiées.
Nombre d'Africains sont très désireux de rentrer chez eux, mais leurs aspirations sont "sérieusement compromises par des pouvoirs publics négligents dont les priorités ... ignorent le bien-être social", dit M. Kwaku Asante Darko, conférencier à l'Université nationale du Lesotho. M. Darko, qui est ghanéen, indique que tant que les facteurs conduisant à l'émigration persistent. Les pays africains doivent être "plus attirants sur le plan politique, économique et social pour leurs ressortissants".
Bien sûr les facteurs politiques sont déterminants, et beaucoup d'Africains en sont d'ailleurs conscients. Au Kenya, la récente élection du nouveau président, M. Mwai Kibaki, a engendré une période d'euphorie et une vague de retour des exilés espérant reconstruire un pays au bord de la faillite après 24 ans passés sous la présidence de Daniel Arap Moi. Le président Kibaki n'a pas tardé à inviter les Kenyans "qui ont été chassés de nos rivages par les politiques répressives de nos prédécesseurs à revenir chez eux et participer à la reconstruction du pays". Il note que le pays a désespérément besoin "du génie de ses ressortissants, où qu'ils se trouvent ".
En revanche,
- la Côte d'Ivoire, paradis des émigrés de l'Afrique de l'Ouest par le passé, a récemment sombré dans la guerre civile.
Une autre économie africaine parmi les mieux gérées, le Zimbabwe, qui attirait des émigrants africains à la recherche de débouchés, connaît un exode massif de ses professionnels en raison de la crise économique et politique actuelle.
Il est vrai que jusqu'ici le nombre d'africains qualifiés de retour au pays est très limité :Le Programme de réintégration des citoyens africains qualifiés de l'Organisation internationale pour les migrations, en place de 1983 à 1999, n'a réussi à faire revenir que 2 000 Africains dans 11 pays participant au programme.
Etant donné la nature internationale de la fuite des cerveaux et l'appui indirect des pays développés en mal de personnel qualifié, les mesures permettant de freiner ce phénomène en Afrique n'aboutiront que si elles sont appuyées par les pays de destination, note l'Union pour l'étude de la population africaine, organisme scientifique panafricain à but non lucratif .
Ce remodelage de la coopération suppose une refonte complète des réseaux de formation, de suivi et d'emploi des étudiants en provenance des pays en voie de développement. Contrairement à ce que l'on prétend, ou à ce que l'on pourrait croire, il ne manque pas, dans ces pays mêmes, de personnalités politiques, économiques ou intellectuelles prêtes à dénoncer cet immense gâchis . Voyez plutôt ce qu'écritsous la plume de Nordine Grim, le 18 mars 2001, le journal El Watan au sujet de la formation des étudiants algériens à l'étranger, dénonçant à la fois la course aux diplômes, les boursiers livrés à eux-mêmes, l'inadaptation des formations :
La course aux diplômes
N'étant pas orientée vers la satisfaction de besoins rationnellement définis, la formation à l'étranger est soumise à une seule loi : celle de la course au diplôme, qui sera suivie juste après par une course aux équivalences pour ceux qui auront souhaité revenir dans leur pays. Ces derniers se rendront vite compte que les exigences de la carrière administrative ont pris le pas sur celles de la carrière scientifique. La formation à l'étranger devient alors un simple moyen d'acquérir le diplôme susceptible d'améliorer leur situation socioprofessionnelle. La plupart ne s'accommoderont pas de ce primat de l'administratif sur le scientifique et repartiront très vite dans le pays de formation. Leur formation aux frais des contribuables algériens bénéficiera de ce fait aux pays d'accueil.
Les boursiers livrés à eux-mêmes
L'absence d'informations sur les universités susceptibles de les accueillir, mais aussi, plus grave encore, la non-définition des besoins en formation par la tutelle, vont conduire les boursiers algériens à se présenter dans les facultés étrangères sans thème de recherche précis.
Les responsables de laboratoire et les directeurs de recherche étrangers ont d'ailleurs souvent eu à se plaindre des boursiers algériens qui débarquent non seulement avec des thèmes imprécis et de surcroît sans retombées bénéfiques pour le pays d'origine
La grande majorité des boursiers interrogés a d'ailleurs insisté sur le fait que les directeurs de recherche influencent pour beaucoup les thèmes de recherche qui, généralement, ne concernent pas directement l'Algérie.
Mais aussi du fait de l'absence de suivi scientifique et pédagogique des boursiers par les universités qui les ont envoyés se former à l'étranger.
Même le contrôle et le suivi pédagogique font défaut. Les universités algériennes ne savent rien de leurs étudiants. Finalement, l'université et l'étudiant lui-même finissent par perdre de vue la finalité de la formation, à savoir le résultat scientifique et pédagogique. Bien conscient de cette situation, l'étudiant sait qu'en optant pour le non-retour, il ne dérangera en réalité personne. L'institution qui lui a offert la possibilité de se former l'a déjà oublié et dans bien des cas, ignore même s'il a suivi les études pour lesquelles on l'a envoyé ou pas.
Pas d'assurance de trouver un poste
Une fois les études terminées, les étudiants regagneront leur pays sans savoir où exercer, quoi enseigner, et sans aucune préparation pédagogique pour l'animation des cours dont ils seront chargés.
La plupart d'entre eux déambuleront d'un bureau à un autre à la recherche d'une hypothétique affectation, avec le terrible sentiment d'avoir été humiliés au plus profond de leur être.
Outre l'absence de conditions matérielles (logement, salaire conséquent, transport, etc.), il n'existe aucune structure susceptible de faciliter leur atterrissage professionnel en Algérie. Retourner à l'étranger pour s'y installer définitivement devient au bout de quelques mois un désir obsédant qu'ils n'éprouveront d'ailleurs pas beaucoup de peine à réaliser.
Face au double abandon scientifique et professionnel dont ils sont victimes, les étudiants à l'étranger sont tentés soit de prolonger la durée de leurs études (37% des étudiants interrogés ont demandé une prolongation), soit de ne pas revenir (sur 700 boursiers qui devaient rentrer en 1991, 50 seulement l'ont fait). La situation sécuritaire, la régression sociale et culturelle, la clochardisation de nos universités et l'arabisation de nombreuses filières d'enseignement ont réduit les retours à la portion congrue.
Quant à l'Afrique subsaharienne, elle se trouve actuellement dans une situation paradoxale avec un nombre élevé de diplômés en disciplines diverses (médecine, ingénierie, architecture, comptabilité, etc.) qui émigrent ou sont au chômage, d'une part, et une véritable armée d'assistants techniques étrangers, d'autre part. (FUITE DES CERVEAUX:
DES ANNEES D'INVESTISSEMENT PERDUES POUR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
Par Augustine Oyowe)
L'Afrique a effectivement bénéficié de plus de conseils par habitant que n'importe quel autre continent. On y trouvait plus de 80.000 coopérants techniques en 1988, et ils sont plus de 100.000 aujourd'hui. Ces experts coûtent apparemment 4 milliards de dollars par an aux donateurs, soit près de 35 % du montant total de l'aide publique au développement attribuée à l'Afrique. En 1990, le Burkina Faso employait 800 étrangers titulaires de diplômes universitaires, note le PNUD, tandis qu'un nombre équivalent de diplômés burkinabés étaient au chômage !
Les gouvernements africains et les donateurs sont parfois "trop enclins à faire venir des experts étrangers sans tenir compte des effectifs disponibles dans le pays ou que l'on pourrait convaincre de rentrer".Cette situation révèle à tout le moins une carence majeure au niveau de la coopération internationale au développement. Ne serait-il pas plus efficace et rentable de substituer à ces experts des nationaux africains expatriés ayant des liens à la fois culturels et linguistiques avec le continent ?
CONCLUSION
On répète que les dirigeants et les militants du Mouvement National porteraient des illères ; celles précisément de leur nationalisme, forme d'un égocentrisme exacerbé et dominateur qui leur ferait haïr, ou du moins méconnaître, tout ce qui est étranger.
Rien n'est plus faux.
Au contraire, parce qu'ils sont attachés à la défense de l'identité nationale française, les dirigeants et les militants du Front National comprennent d'instinct que d'autres, sous d'autres latitudes, soient aussi attachés à la défense de leurs identités nationales.
Nous ne sommes pas insensibles à la misère du monde. Nous savons bien qu'à côté de quelques prédateurs ou parasites il est aussi des immigrés qui sont victimes de, la misère, provoquée par une décolonisation hâtive, et d'une misère plus grave encore, le déracinement, qui est coupure du pays d'origine, source de solitude et de drames humains. Ce contre quoi nous nous élevons, c'est la politique d'immigration suivie, ou encouragée, par les gouvernements successifs. Politique suicidaire qui aboutit à des transferts massifs de populations qui mettent en péril notre civilisation. Si cette politique continue, elle provoquera rapidement la ruine de tout l'édifice social de notre pays, la paupérisation de notre peuple et, pour finir, le chaos. Il est bien beau de dire, comme un Michel Rocard, "la France n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde" encore faut-il prendre des mesures pour empêcher que ce soit le cas.
Oui les nationaux veulent inverser la criminelle politique d'immigration. Oui ils veulent que désormais la nationalité française s'hérite ou se mérite. Oui ils acceptent en France, et jusque dans nos rangs les Français d'origine étrangère qui l'ont mérité. Oui ils respectent à la fois l'identité chrétienne composante de la civilisation française et la complète liberté de conscience de tous nos compatriotes sans distinction de race ou de religion. Non ils n'accepteront jamais la balkanisation communautariste de la société française qui produirait ici les mêmes effets destructeurs que ceux qu'elle a produits ailleurs !
Il n'y a là rien d'infâmant, mais seulement l'expression d'une vision politique réaliste qui prend en compte deux considérations:
1- Il ne sert à rien de tiers-mondiser la France pour résoudre les problèmes du tiers-monde.
2- Le refus de la préférence nationale aboutit, dans de nombreux cas, à l'instauration de facto d'une véritable préférence étrangère dont nos compatriotes les plus démunis sont les premières victimes, dans l'indifférence totale de ceux qui devraient s'en préoccuper.
Comme ses dirigeants, Le Pen en tête, n'ont cessé de le proclamer, le Front National n'est pas xénophobe ; il est simplement francophile. Il ne s'indigne donc pas de voir les gouvernants américains défendre les intérêts des Etats-Unis, les gouvernants chinois défendre ceux de la Chine, les dirigeants britanniques ceux de la Grande-Bretagne... etc. Il s'indigne seulement de ne jamais voir les dirigeants français défendre les intérêts légitimes de la France, ou de les défendre peu, ou mal, et d'être presque toujours les premiers à faire l'offre de sacrifier ce qu'ils ont pour mission de défendre sur l'autel de leurs funestes chimères, ou, pire encore, de leurs lâches abdications. C'est la raison pour laquelle ils doivent céder la place.
Mais ce qui devra nous y aider à accéder aux responsabilités que nous devons prendre, c'est que, devant le péril commun de la négation des identités, il peut exister aujourd'hui, entre les nationaux, une affinité de conviction, de sensibilité, et aussi - malheureusement - une perception de l'hostilité commune, qui leur permettent de dépasser les conflits qui opposent parfois leurs intérêts particuliers, si légitimes soient-ils.
"Nationaux de tous les pays, unissez-vous" a lancé Jean-Marie Le Pen en paraphrasant la célèbre maxime de Marx et d'Engels adressée à un prolétariat plus mythique que réel. Et demain, cette maxime deviendra réalité, non seulement pour des patriotes des diverses nations d'Europe, mais pour des Africains, des Asiatiques, des Américains du Nord ou du Sud, qui font les mêmes constatations que le mouvement national français et qui, quand ils tirent au plan de l'action les conséquences nécessaires de ces constatations, subissent les mêmes épreuves et affrontent les mêmes adversaires, et, je l'espère de tout mon cur et de toutes mes forces, remporteront la même victoire.
(Source http://www.frontnational.com, le 1e septembre 2005)
I " PLANETISATION DE L'IMMIGRATION "
Plus de 180 millions de personnes, dont 30 millions de réfugiés, vivraient actuellement hors de leur pays. C'est 3% de la population mondiale! Cet immense brassage de population, probablement encore plus volumineux qu'il ne paraît, ne cesse d'augmenter et de se diversifier, posant aux nations des défis de taille. Ecrivait le démographe canadien Victor Piché en 2003. De fait, selon l'Organisation Internationale des Migrations (organe de l'ONU). Rapport " Etat de la migration dans le monde en 2005 ", les estimations mondiales sont les suivantes :
o De 82 millions de migrants internationaux en 1970, on est passé à 175 millions en 2000 soit un habitant de la planète sur 35.
oPour 2005, on estime le nombre de migrants dans le monde entre 185 et 192 millions (Source: Nations Unies, Trends in Total Migrant Stock: the 2003 Revision. Base de données de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales, 2003).
o Les migrants représentent officiellement à peu près 3% de la population mondiale. Ils se répartiraient comme suit :
(Source: OCDE, Tendances des migrations internationales, 2004.)
o Europe (y compris la partie européenne de l'ex-Union soviétique) : 56,1 millions, soit 7,7 % de la population européenne.
o Asie : 49,9 millions, soit 1,4 % de la population asiatique.
o Amérique du Nord : 40,8 millions, soit 12,9 % de la population de l'Amérique du Nord. (dont 35 aux USA, le reste au Canada).
o Afrique : 16,3 millions, soit 2 % de la population africaine.
o Amérique latine : 5,9 millions, soit 1,1 % de la population de l'Amérique latine.
o Australie : 5,8 millions, soit 18,7 % de la population australienne.
o Les trois principaux pays d'origine des migrants :
La Chine a une diaspora estimée à 35 millions de personnes.
L'Inde a une diaspora estimée à environ 20 millions de personnes.
Les Philippines ont une diaspora d'environ 7 millions de personnes.
Il faut être conscient de ce que ces chiffres ne sont que la partie émergée de l'iceberg, dans la mesure où des millions d'autres personnes vivant présentement dans leur pays ont pu vivre à un certain moment dans un autre. Tous les pays sont impliqués de quelque manière, soit comme pays d'immigration, soit comme pays d'émigration (ou même les deux, comme le Canada par exemple, qui a toujours eu un flux migratoire important vers les États Unis).
En outre, lorsque les migrants sont juridiquement incorporés à l'Etat d'accueil, comme par l'effet automatique du droit du sol et l'attribution automatique de nationalité, ils sortent des statistiques, même s'ils ont conservé en outre leur nationalité d'origine, et même s'ils ne sont intégrés de fait ni sur le plan social ni sur le plan culturel ni dans leurs intentions.
Enfin, les statistiques ne tiennent pas compte, ou tiennent mal compte des personnes en situation irrégulière. D'autant que les chiffres habituellement utilisés sont des statistiques officielles et cachent l'important flux de migrants illégaux en fait, sans papiers comme disent certains, undocumented selon la terminologie anglosaxonne. Par exemple, aux États Unis, les estimations suggèrent qu'il y aurait entre 2,0 et 3,5 millions d'immigrants sans papiers et qu'environ 200 000 autres s'ajouteraient à chaque année.
Mais, au-delà des chiffres, ce sont les enjeux que suscitent ces migrations qui doivent retenir l'attention. En effet, dans les grands ensembles géo-politiques et économiques en voie de construction, que l'on pense à la Communauté européenne ou à l'ALENA, les règles de mobilité des personnes constituent un enjeu de taille.
Les individus ne se déplacent pas de façon aléatoire. Au contraire, sous le poids des contraintes économiques, politiques et de plus en plus écologiques, et toujours en lien avec l'héritage historique, les mouvements migratoires ont tendance à se constituer en systèmes identifiables dans le temps et surtout dans l'espace. La plupart des grands systèmes migratoires actuels ont été mis en place au cours du vingtième siècle, et surtout depuis la Seconde Guerre mondiale. La vaste majorité de ces migrations répond à des logiques et à des stratégies économiques. Récemment, un deuxième type de migrations a pris de l'ampleur: les migrations de refuge.
Les grandes migrations économiques actuelles
- Du Sud pauvre vers le Nord riche.
Le premier grand système migratoire qui saute aux yeux concerne les mouvements en provenance des pays pauvres du Sud vers les centres industriels du Nord (Amérique du Nord et Europe de l'Ouest) et de l'Océanie. Ces grands mouvements migratoires, en provenance des pays du tiers monde (Afrique, Asie, Amérique Latine et Caraïbes), se sont amorcés dans les années 60 pour devenir, dans les années 90, les principaux courants d'immigration pour les pays développés.
Ainsi, si on prend le cas de l'Amérique du Nord, , 40% des immigrants provenaient des pays en développement dans les années 1960, alors que cette proportion est montée à 73% dans les années 70, et à 85% dans les années 80. La vaste majorité de ces immigrants provient en fait de l'Asie et de l'Amérique latine. Pour donner une idée de l'aspect massif des migrations vers l'Amérique du Nord, c'est près de 8 millions 730 mille personnes qui y sont venues au cours de la décennie 1980-1989. D'ailleurs, depuis les 25 dernières années, le Canada et les États-Unis connaissent des niveaux d'immigration comparables aux plus hauts niveaux historiques, qui remontent au début du siècle.
L'Australie et la Nouvelle-Zélande (l'"Océanie") ont connu la même évolution, quoiqu'à des niveaux beaucoup plus faibles: l'immigration en provenance du tiers monde est passée de 8%, dans les années 60, à 50% dans les années 80. Ces deux pays constituent un pôle d'attraction régional pour les pays du Pacifique et de l'Asie.
Dans l'Europe de l'Ouest, qui, contrairement aux deux zones précédemment décrites, n'était pas jusqu'à une date relativement récente une zone d'immigration, mais au contraire d'émigration, on note également une augmentation de l'immigration en provenance des pays du Sud; cependant, ces dernières années ont vu une forte immigration en provenance des autres pays de l'Europe, en particulier de l'Europe de l'Est, de sorte que le système migratoire ouest-européen s'est beaucoup diversifié. Nous y reviendrons.
Ces migrations s'expliquent essentiellement par les très grandes inégalités socioéconomiques entre les pays du monde, inégalités qui ne cessent de s'accroître d'ailleurs. Pour prendre un indicateur parmi d'autres, les écarts de revenus réels entre pays riches et pays pauvres, qui étaient de l'ordre de deux pour un au début des années 1950, sont maintenant de cinq pour un. Les pressions purement économiques à l'émigration sont donc énormes et, si on y ajoute les pressions politiques et religieuses de même que les catastrophes écologiques, on peut penser que les mouvements migratoires mondiaux iront s'accroissant.
Il faut cependant remarquer que, ce qui cause l'immigration, ce n'est pas tant la pauvreté ou la disparité de revenus en soi que l'absence d'espérance de voir la situation s'améliorer. C'est ainsi que l'émigration massive vers l'Europe de l'Ouest en provenance de l'Est et du Centre, telle que prédite par plusieurs, ne s'est pas réalisée, essentiellement parce que, une fois les très difficiles années qui ont suivi la chute du communisme passées, la majorité des habitants de ces pays a renoué avec l'espoir de voir sa situation s'améliorer.
Dernière remarque : la traditionnelle Migration Sud-Nord a pour nous une telle importance qu'elle en masque d'autres, plus importantes encore sur le plan statistique qui contribuent au caractère planétaire du phénomène. Il en va ainsi par exemple des migrations Sud-Sud, notamment interrégionales, certainement un des traits majeurs de la nouvelle donne migratoire des décennies récentes : :
Ces migrations-là peuvent avoir lieu en direction de pays développés, mais aussi de pays qui ne le sont pas. C'est ainsi qu'en 2000, 63 % de tous les migrants du monde résidaient dans des pays développés et 37 % dans des pays en développement.
-Immigration inter-africaine : A l'intérieur de l'Afrique de l'Ouest, vers le Nigeria; du Burkina Fasso ou du Mali vers la Côte d'Ivoire, et de l'ex-Zaïre et des pays situés au Sud (mozambique, Malawi, etc.) vers l'Afrique du Sud.
-Immigration inter-asiatique : des pays pauvres du Sud (Bangladesh, Inde, Pakistan et Sri Lanka), ou du Sud-Est, (Indonésie, Philippines), vers le Japon et les quatre dragons (Hong Kong, Taïwan, République de Corée et Singapour). Cela constitue une nouvelle donne en Asie, continent qui comprend plus de la moitié de la population mondiale et les deux tiers de la population active.
-Immigration intrarégionale latino-américaine : vers l'Argentine ou le Venezuela, par exemple.
En conclusion, au-delà des chiffres, les migrations internationales dans le monde d'aujourd'hui révèlent des enjeux de taille. D'abord, il est clair que les pressions à l'émigration venant des pays pauvres du Sud sur les pays riches s'accentueront, en même temps que se creuseront les écarts de richesses entre les pays. Avec la mondialisation des marchés et l'élargissement des frontières, il sera difficile de contenir ces pressions.
Victor Piché ; démographe canadien (2003) :
" De tous les défis que doit relever le monde actuel, je dirais que ce sont les rapports entre communautés culturelles et les groupes majoritaires, ou pour emprunter un autre vocabulaire, les rapports entre les groupes ethniques et raciaux, qui seront les plus difficiles à gérer et les plus potentiellement explosifs dans le monde de demain. "
II L'IDEOLOGIE IMMIGRATIONNISTE AU SECOURS DU MONDIALISME.
Un fait nouveau de notre époque est que le phénomène, loin d'être considéré comme une situation anormale, ou tout du moins comme un pis-aller, imposé par les disparités économiques, dispose, à l'intérieur même des espaces envahis, d'appuis institutionnels, économiques, mais aussi idéologiques, articulés en un certain nombre de sophismes :
Le premier de ces éléments, joint à la culpabilisation des anciennes puissances coloniales, est le prétendu " antiracisme " , qui n'est pas la recherche de la vérité ni même le soutien apporté aux migrants, que l'on pourrait mettre sur le compte d'un excès d'imprudente générosité. Non. Quelles que soient les intentions de ses thuriféraires, stipendiés ou bénévoles, cette idéologie a d'autres buts. Il s'agit d'étouffer dans l'uf toute velléité que pourraient avoir les nations de s'opposer à la destruction de leur identité.
La religion antiraciste a ses dogmes, mal définis, certes, mais elle a surtout ses prêtres, ses inquisiteurs, ses procès en sorcellerie, sa dîme, sous forme de subventions prélevées sur les fonds de toutes les collectivités publiques, depuis l'O.N.U et l'Union Européenne jusqu'au plus modeste de nos conseils municipaux.
C'est cette fausse religion qui est aujourd'hui le véritable "opium des peuples". Elle vise à affaiblir leurs défenses immunitaires, et mérite donc pleinement le nom de " Sida mental ", heureuse expression due à un éditorialiste du journal français Le Figaro. L'Histoire condamnera sévèrement les protagonistes du prétendu antiracisme, comme elle a condamné les responsables de la décadence de Rome, les collaborateurs des occupations étrangères, les complices de l'internationalisme marxiste. Mais en attendant, c'est vrai, ils règnent en maîtres.
Argument : En ce qui concerne la main d'oeuvre peu qualifiée, on dit que les Français ne veulent pas faire certains travaux et que par conséquent, la main d'oeuvre étrangère est nécessaire.
L'argument qui concerne la main d'oeuvre peu qualifiée selon lequel les Français ne veulent pas faire certains travaux et que, par conséquent, la main d'oeuvre étrangère est nécessaire, est particulièrement indigne.
Il n'y a pas de métier déshonorant. Il y a seulement des métiers manuels qui sont mal rémunérés et pour lesquels les politiques gouvernementales et patronales ont été d'y employer des immigrés, afin d'exercer une pression à la baisse des salaires. Rémunérer au juste prix ces emplois amène nécessairement les Français, surtout avec le nombre de chômeurs actuel, à intégrer ces emplois.
Cela a été le cas, par exemple, pour les éboueurs de la Ville de Paris pour lesquels des salaires plus intéressants et des avantages sociaux , ainsi que l'amélioration technique des conditions de travail, ont permis le retour de nombreux Français.
Comme l'a dit à ce propos Jean-Marie Le Pen : " l'humanisme et la générosité ne consistent pas à faire balayer la neige à Dunkerque par des Sénégalais ".
Argument : On dit que le temps nécessaire à former les chômeurs dans les domaines touchés par ces pénuries serait trop long par rapport aux besoins du marché.
Ce postulat est purement gratuit. En outre, l'art de la politique est de prévoir. D'autant que le colossal budget de l'Education nationale devrait permettre aux jeunes et aux chômeurs de s'insérer ou de se réinsérer dans le monde du travail et d'assurer à celui-ci de pouvoir trouver chez les nationaux les salariés recherchés. Ce devrait être le cas pour les préretraités dont on néglige l'expérience ou pour les étudiants que l'on laisse étudier des années durant dans des domaines dont on sait qu'ils n'aboutissent que rarement à un emploi correspondant.
A l'appui de la politique immigrationniste, on cite fréquemment l'argument démographique, selon lequel il y aurait besoin d'immigrés pour pallier le vieillissement de la population européenne en général, française en particulier.
Cet argument démographique selon lequel il y aurait besoin d'immigrés pour pallier le vieillissement de la population française est totalement infondé et résulte du raisonnement selon lequel les Français, pour assurer leur avenir doivent s'en remettre à la fécondité de populations allogènes. Ceci va à l'encontre de l'indépendance nationale, et même de la simple survie de la nation française.
Le seul palliatif à la situation démographique actuelle est la restauration d'une réelle politique familiale audacieuse qui relance la natalité et incite les Français à assurer leur propre avenir, sans quoi, les Français de souche seront à moyen terme minoritaires dans leur propre pays. C'est la submersion démographique, ,déjà réalisée dans des centaines de zones urbaines de notre pays.
Il y a quelques années, j'eus l'occasion de dire à Dreux lors d'une conférence de presse, que les Français de souche quittaient la ville en nombre, et étaient remplacés par d'autres populations. Sommé de dire comment les Drouais réalisaient le phénomène, j'ai répondu qu'ils avaient des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Il suffisait par exemple de lire les titres du journal local pour comprendre que cette cohabitation n'était pas toujours harmonieuse. Cette affirmation, partagée par 40 % des Drouais, a choqué des commentateurs des médias qui trouveraient cependant normal de dire que chez eux les Indiens d'Amérique ont cédé la place aux Anglo-saxons, les Maoris aux Néo-Zélandais, les Tartares aux Russes, les Aïnous aux Japonais,les Chams d'Indochine aux annamites, etc...
L'Histoire est en effet un vaste cimetière de peuples et de nations disparues ou en voie de disparition. Nous devons y réfléchir si nous ne voulons pas connaître le sort de ceux que je viens de citer.
III LES CONSEQUENCES POUR LES PAYS D'ORIGINE
A. RAPATRIEMENTS DE FONDS.
A court terme, l'immigration a certains effets bénéfiques pour les pays d'origine. Ceux-ci sont essentiellement d'ordre financier, sous forme de rapatriements de fonds depuis l'étranger
o c'est ainsi que le total des rapatriements mondiaux de fonds à destination des pays en développement en 2003 a atteint 93 milliards de dollars4 et a dépassé les 126 milliards en 2004. Il est possible que le double de ces sommes soit acheminé par des voies informelles.
o Les principaux pays bénéficiaires de fonds rapatriés en 2002 :
1. Le Mexique a reçu un peu plus de 11 milliards de dollars, soit 1,73 % de son PNB.
2. L'Inde a reçu 8,411 milliards de dollars, soit 1,65 % de son PNB.
3. Les Philippines ont reçu 7,363 milliards de dollars, soit 9,45 % de leur PNB.
4. L'Egypte a reçu 2,893 milliards de dollars, soit 3,22 % de son PNB.
5. Le Maroc a reçu 2,877 milliards de dollars, soit 8 % de son PNB.
(source : ONU-OIM)
B. LA FUITE DES CERVEAUX
Mais ces avantages sont peu de choses au regard des inconvénients, au premier rang desquels la "fuite des cerveaux". En effet, le coût assumé par les pays d'origine de ces spécialistes expatriés est incalculable tant en termes d'opportunités de développement qu'en termes de perte d'investissements. (Oyowe)
les émigrants sont presque toujours des habitants dynamiques et inventifs ; leur départ peut nuire à la vitalité de leur village (désorganisant les systèmes agricoles) ou de leur région. Les remises d'argent des migrants correspondent à une compensation versée aux sédentaires qui ont contribué à supporter les coûts de la migration, ainsi que les coûts liés à leur absence.
On compte aujourd'hui plus d'un million et demi de nationaux expatriés semi-qualifiés qui, originaires des pays en développement, se sont installés en Europe occidentale, aux Etats-Unis, au Japon et au Canada.
Le système éducatif et les instituts de recherche américains sont largement dépendants de ces professionnels émigrés, qui contribuent ainsi de manière non négligeable à l'élargissement du fossé entre les nations riches et les nations pauvres du monde.
L'Afrique, qui connaît une forte pénurie de personnel qualifié, en est la principale victime. Ce continent aurait perdu 60.000 spécialistes (médecins, professeurs d'université, ingénieurs, géomètres-experts et autres) entre 1985 et 1990, et une moyenne de 20.000 chaque année depuis lors.
A titrte indicatif, plus de 21.000 médecins nigérians pratiquent aux Etats-Unis alors que leur propre pays manque cruellement de compétences médicales. Selon le rapport 1992 du PNUD sur le Développement humain, 60 % de l'ensemble des médecins ghanéens formés dans leur pays natal au cours des années 1980 sont partis ; les chiffres sont tout aussi évocateurs en ce qui concerne le Soudan : 17 % des médecins et dentistes, 20 % des professeurs d'université, 30 % des ingénieurs et 45 % des géomètres-experts travaillent à l'étranger.
En ce sens, la politique de Nicolas Sarkozy d'immigration " choisie " est selon les termes que j'ai utilisés, " une politique de négriers des temps modernes ". Jusqu'au XIXe siècle, en effet, on sélectionnait les esclaves au vu de leur dentition et de leur musculation. L'immigration dite " choisie " consisterait aujourd'hui à effectuer une sélection en fonction des diplômes ou autres aptitudes. En réalité, il n'y a pas grande différence sur le plan moral.
Alors qu'il faudrait s'efforcer de garder les Français qualifiés, les politiques suivies depuis 40 ans favorisent la venue en Europe d'immigrés supplémentaires diplômés, ce qui pénalise les économies de pays déjà en manque de main d'uvre qualifiée.
Cette réalité est partagée depuis de nombreuses années par la plupart des dirigeants du tiers monde. C'était notamment le cas pour le roi du Maroc Hassan II, ou encore pour Omar Bongo, Président du Gabon, qui ont exprimé à ce propos leur accord avec l'analyse de Jean-Marie Le Pen.
Le Président Bongo confiant même sa révolte à Jean-Marie Le Pen de savoir qu'il y a plus de médecins gabonais en France qu'au Gabon !
Mais de la même façon, l'Afrique du Sud a récemment demandé aux pouvoirs publics canadiens qu'ils arrêtent de recruter leur personnel médical qualifié. En effet, dans la seule province rurale du Saskatchewan, au Canada, plus de 50 % des médecins ont été formés à l'étranger, et au moins un cinquième des 1 530 médecins de la région ont obtenu leur premier diplôme de médecine en Afrique du Sud.
En outre, les médecins de nombreux pays défavorisés n'ont pas eu la chance de suivre des études d'une qualité équivalente à celle dispensée dans les universités européennes.
Ces médecins " au rabais " remplacent ainsi les Français qui ne peuvent intégrer des universités de médecine dont le numerus clausus est largement inférieur aux besoins de praticiens sur notre territoire. C'est une politique criminelle et même démentielle.
On ne peut même pas dire, du moins pour la France, et contrairement à ce que certains prétendent, qu'un appel à l'immigration soit nécessaire pour combler la pénurie de main d'oeuvre existante dans certains secteurs (comme dans le domaine des sciences de l'informatique par exemple)
Car cette pénurie, là où elle existe, a deux causes, qui peuvent parfaitement être résolues sans recours à l'immigration. La première est l'inadaptation de notre système éducatif. La seconde est la fuite des cerveaux, qui nous frappe aussi, comme un pays du tiers-monde ! Or, elle est due à un excès de bureaucratie et à un fiscalisme délirant qu'il faut endiguer. Ces deux tares chroniques de la société française engendrent le départ de personnes qualifiées de notre pays et appellent une absurde substitution de population.
Alors que la France compte depuis de nombreuses années 3 millions de chômeurs (officiels), sans doute près du double dans la réalité, il est scandaleux de penser à avoir recours à une main d'uvre étrangère accrue.
En résumé, " importer " de la main d'uvre étrangère comme on peut importer n'importe quelle matière première exploitable, pose de nombreux problèmes aux pays d'origine qui ont de leur coté investi énormément de moyens matériels et financiers pour former leurs propres cadres, qu'ils voient ensuite émigrer en Europe pour des raisons purement économiques. Cette politique désastreuse est donc également de nature à compromettre le nécessaire développement des pays du tiers-monde.
IV LES SOLUTIONS
A. LE CADRE : LA PREFERENCE NATIONALE
Afin de casser le miroir aux alouettes qui attire les candidats à l'immigration, légale ou non, les nationaux veulent restaurer la préférence nationale, c'est-à-dire tout simplement la possibilité dans un pays de réserver aux nationaux les emplois, les logements et certaines prestations, ce qui ne paraît faire problème qu'en France, où le système politique, médiatique et culturel affiche un masochisme national qui va de pair avec un universalisme de pacotille.
Mais ce que je voudrais particulièrement souligner ici, c'est que, contre l'immigration massive, la préférence nationale n'est pas seulement la condition de la survie d'un certain nombre de nations, dont la nôtre. Elle est aussi, de façon dynamique, la condition d'un véritable développement du tiers-monde. Elle n'a donc rien d'immoral. Mais, et ceci est aussi important, elle n'a rien de juridiquement illicite, comme je vais m'efforcer de le montrer.
EN DROIT INTERNATIONAL
Quant au droit international public, il distingue principalement trois modes de traitement des ressortissants étrangers , ainsi qu'il ressort de tous les traités sur la question :
1- Le premier, le seul qu'exige le droit international, est le traitement minimum standard "international standard of treatment": l'étranger a le droit de ne pas être molesté dans sa personne ni spolié dans les biens légitimement acquis. Il doit faire l'objet d'un traitement correct de la part des forces de police, et avoir un accès équitable aux tribunaux de l'Etat dans lequel il réside. Un point, c'est tout.
2- Au delà de ce minimum conforme au droit des nations civilisées, le deuxième niveau est constitué par l'application de la règle de la réciprocité. C'était le système de notre Code Civil, dans son article 11: "l'étranger jouira en France des mêmes droits civils que ceux qui sont ou seront accordés aux Français par les traités de la nation à laquelle l'étranger appartiendra". Les applications jurisprudentielles libérales de cette législation n'en ont pas détruit le principe. Encore faut-il mentionner qu'il ne s'agit là que des droits civils, à l'exclusion des droits politiques, et sans aucun doute de la plupart des droits sociaux, dont l'extension aux étrangers a nécessité des conventions particulières, ce qui montre bien qu'elle n'était pas la règle.
3- Il résulte clairement de ce qui précède que c'est à titre tout à fait exceptionnel que l'étranger est assimilé au national.
Il y faut pour cela des conventions particulières. Ce fut le cas, notamment, du traité de Rome fondant la Communauté Européenne. Encore se bornait-il initialement à la libre circulation des salariés (art.48) et des non salariés (art.52), et à leur droit d'établissement.
La mise en oeuvre de l'assimilation de l'étranger au national fut très laborieuse s'agissant des droits professionnels et sociaux. Elle ne concerne toujours pas les fonctions "régaliennes" de l'Etat. Les droits politiques prévus par le traités de Maastricht, demeurent limités à la participation aux élections municipales et européennes, etc ...etc.
Or tout ceci est postérieur à la Déclaration de 1946 et au préambule de la Constitution française de 1958.
Si donc de nombreuses dispositions des traités de l'Europe communautaire prévoient dans des domaines sociaux l'assimilation de l'étranger au national, et si des conventions particulières conclues avec certains Etats non-européens le prévoient également, presque toujours sous réserve de réciprocité, c'est donc, là encore, que la chose ne va pas de soi, ni en droit international, ni en droit constitutionnel français. Autrement, à quoi bon tous ces textes particuliers ?
EN DROIT FRANCAIS
Il y a quelques années, le Figaro a publié un article du professeur Favoreu, qui défendait la thèse selon laquelle la préférence nationale serait contraire à la Constitution française. Cette opinion semble partagée par M. Mazeau (RPR), avec lequel j'ai eu l'occasion de débattre sur ce point quand nous siégions au Conseil de la Région Rhône-Alpes.
Si la Constitution Française, seule dans ce cas, prohibait qu'en France les Français soient préférés aux autres, elle devrait être révisée d'urgence. Mais je n'y lis rien de tel.
A l'appui de sa démonstration, M. Favoreu se fondait essentiellement sur une décision du Conseil Constitutionnel de 1993. Il est naturel que l'universitaire tienne compte de cette jurisprudence. Mais il n'est pas moins légitime que l'homme politique la critique s'il estime qu'elle fait de la Constitution une interprétation abusive.
Or en la matière, M. Favoreu ne peut citer aucun article de la Constitution, et pour cause.
Il cite le préambule de la Constitution de 1958 qui renvoie lui-même à la déclaration de 1789 au préambule de la Constitution de 1946 !
Or la déclaration de 1789 s'intitulait Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et qu'il paraît clair que ses auteurs, lors même qu'ils proclamaient des droits qui leur paraissaient universels, considéraient que chacun devait en trouver l'expression et la garantie dans son propre pays.
Il en va exactement de même pour la déclaration de 1946 dont la dernière disposition garantit l'exercice des droits sociaux et politiques qu'elle définit aux peuples de l'ancien Empire Colonial transformé en Union Française. Par un raisonnement a contrario que connaissent bien les juristes, si l'on garantit ces droits aux peuples de l'Union Française, c'est donc que tous les peuples du monde ne pouvaient y prétendre.
C'est aussi l'article ler de la Constitution qui retient ici l'attention: "La France (...) assure l'égalité de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion".
Si la France assure l'égalité de tous les citoyens, elle ne la garantit donc pas aux non-citoyens. Or pour être citoyen, il faut être national. En France, il faut être Français. J'ajoute que selon l'article 2 le principe de la souveraineté est "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Ce peuple, ce n'est pas l'humanité toute entière, c'est le peuple français : I'ensemble des nationaux auxquels d'ailleurs l'article 3 réserve le droit de vote.
Stupidement diabolisée, la préférence nationale n'en est donc pas moins juridiquement valide, et de surcroît moralement légitime. Car l'idée de préférence, qui ne connote aucune agressivité à l'égard de quiconque, est à la base de toute société.
Depuis la société conjugale (préférence d'un homme et d'une femme l'un pour l'autre) jusqu'à la société nationale (droit préférentiel d'une communauté sur une terre) en passant par la société familiale, professionnelle, etc. La préférence est inhérente à notre finitude. La refuser par principe, c'est faire comme beaucoup de ces idéologues, qui font souvent profession d'aimer l'univers, parce qu'ils méprisent leurs prochains.
Il peut exister des préférences injustes, mais tel n'est pas le cas de la préférence nationale, qui prend en compte la solidarité de destin inhérente à la communauté nationale, et le legs des générations passées, dont les sacrifices énormes confèrent à tout Français des droits auxquels ne saurait prétendre d'emblée le nouvel arrivant.
LA PEFERENCE NATIONALE EST AUSSI UN DROIT DES PAYS DU TIERS-MONDE.
C'est même le seul cadre leur permettant effectivement de " décoller ", comme le fit naguère le Japon de l'ère Meiji (1868-1912).
Conséquents avec nous-même, nous reconnaissons le droit de ces pays :
- à la souveraineté sur leurs richesses naturelles ;
- à la fixation des prix des matières premières ou des denrées qu'ils exportent ;
- au protectionnisme économique ;
- à la nationalisation progressive des cadres de leurs industries ;
Nous parlons de protectionnisme, car l'ouverture des frontières tue les productions locales, ce dont résulte moins de travail, donc plus d'émigration.
La physicienne Vandana Shiva, spécialiste de l'agriculture indienne, a montré les conséquences profondément néfastes de ce processus mondialiste.
Le remplacement des cultures vivrières par des cultures d'exportation (on demande au Tiers Monde de cesser de produire des denrées de base et de se consacrer à la culture de produits de luxe pour les pays riches) a réduit la sécurité alimentaire. Parallèlement, la prise de contrôle de l'industrie alimentaire par les multinationales et l'afflux d'importations a éliminé les producteurs locaux.
Vandana Shiva décrit les efforts entrepris par les grands groupes alimentaires pour s'emparer de la production et de la distribution du blé en Inde. Elle explique comment " cette économie décentralisée, à petite échelle, fondée sur des millions de producteurs, artisans et commerçants, fonctionne avec un capital et une infrastructure très réduits, que remplace la main d'uvre ", et pronostique que son industrialisation détruira " les moyens d'existence et d'alimentation d'au moins 100 millions de personnes " (1). Déjà, les importations de soja, libéralisées et déréglementées, ont privé d'emploi plusieurs millions de paysans producteurs d'oléagineux. Autant de candidats possibles à l'émigration.
" Les médias rendent compte quotidiennement des problèmes d'immigration ; ils parlent des masses de gens qui tentent de traverser les frontières pour trouver du travail et qui se heurtent à la xénophobie, à la violence ainsi qu'à la démagogie des milieux dirigeants. Mais ces reportages ne mentionnent jamais les accords commerciaux internationaux qui rendent la vie impossible à ces gens dans leur pays d'origine " affirme ainsi le politologue anti-mondialiste américain Jerry Mander. (1)
Pour réduire l'immigration, il faut s'assurer que les peuples bénéficient d'un maximum d'autonomie économique et alimentaire, il faut veiller au développement des marchés locaux, et respecter la souveraineté des institutions locales, c'est à dire prendre la direction inverse que celle imposée par les instances mondialistes et les multinationales.
(1) " Le procès de la mondialisation ", ouvrage collectif, Librairie Arthème Fayard pour l'édition française, 2001.
B. COUPER LES " POMPES ASPIRANTES "
Il est à noter que le débat sur les quotas est en réalité artificiel, puisque l'essentiel de l'immigration n'est plus depuis longtemps une immigration de travail, mais de peuplement. Les immigrés s'installent sur le territoire européen même en l'absence d'emploi. En effet, le système d'aides sociales leur garantit en tant qu'oisifs en France un niveau de vie souvent bien supérieur à celui de salariés dans leur pays d'origine.
Maintenir le système actuel aboutit à favoriser le maintien des immigrés sans travail sur le territoire français. C'est-à-dire qu'il favorise l'immigration de peuplement. En outre, avec les systèmes de droit du sol, de regroupement familial ou de légalisation des illégaux, la principale source d'immigration, cette immigration de peuplement se trouve encore accrue.
Sans aller jusqu'à affirmer que les droits pour les travailleurs immigrés en France soient trop généreux, il est certain que le système est mal conçu.
En effet, il est absurde de garantir une assurance chômage à des personnes venues sur le territoire français pour travailler en principe temporairement. Le système serait plus économiquement et socialement utile en leur facilitant le " retour au pays " avec une somme d'argent leur permettant d'investir sur place.
C. L'EPARGNE-RETOUR
En réclamant la préférence nationale, le Front National, et ceci doit être clair, n'a jamais demandé que les étrangers se trouvant en France et y travaillant de façon régulière soient privés de tous droits sociaux. Certes, il entend réserver en priorité l'accès à l'emploi et au logement aux nationaux, comme le font l'immense majorité des Etats du monde. Certes, il considère que les allocations familiales ont été conçues pour encourager la nationalité française, ce qui n'est pas la même chose, on en conviendra, que d'encourager la natalité étrangère en France.
Il souhaite inverser, dans l'ordre et la dignité, mais fermement, le courant de l'immigration. Mais pour ceux qui, à court ou moyen terme, continueront de travailler en France, (dans des conditions de nombre, de qualité et de durée très différentes), il propose par exemple d'affecter à l'avenir leurs cotisations à un "plan épargne-retour" qui servirait à leur réinsertion dans leur pays d'origine à l'issue de leur séjour, plutôt qu'à prolonger indéfiniment des situations de chômage en France. Encore faut-il, naturellement, des caisses distinctes pour les nationaux et les étrangers, ainsi que cela existe dans de nombreux pays du monde.
D. LA COOPERATION INTERNATIONALE
Pour résoudre le grave problème de l'immigration, le premier que les hommes publics dignes de ce nom devraient s'attacher à régler, mais ne règlent pas, les nationaux ont préconisé des mesures à la fois sages et humaines.
Il s'est cependant organisé, de ces propositions du Front National relatives à l'immigration, un grand tapage médiatique qui a pu impressionner. Espèrons simplement que nos compatriotes ne sont pas tous comme ceux qui, à l'instar de Jacques Dominati, ont pu dire qu'ils les condamnaient sans les avoir lues.
Dans sa quarante-deuxième proposition, notamment, le Front National précisait :"Le règlement de la question immigrée passe par la signature d'accords bilatéraux avec les Etats d'origine de populations étrangères. Les Etats africains et asiatiques signant ces conventions de retour et favorisant le bon déroulement de ces déplacements de population seront aidés prioritairement, pour leur développement, par notre pays. Des projets spécifiques pourront même être prévus afin de réinsérer les immigrés de retour chez eux". Y a-t-il là une marque de racisme ? Ou simplement la recherche de solutions à laquelle se livrent également, ce que l'on nous cache soigneusement, nombre de dirigeants politiques, économiques et intellectuels originaires du tiers monde ?
D'après le journaliste zimbawéen, Gumisai Mutume, (Inverser la "fuite des cerveaux" africains. De nouveaux projets font appel aux compétences des expatriés africains in " Afrique Relance ", O.N.U.), les Solutions envisageables sont diverses. Il cite:
- Les projets vont de taxes ponctuelles de sortie du territoire à des accords fiscaux bilatéraux qui exigeraient des pays accueillant des immigrés qu'ils taxent les ressortissants étrangers et rémunèrent leur pays d'origine.
- Accords internationaux entre pays industrialisés et pays en développement, qui contraindraient les pays les plus riches à ne pas recruter de main d'oeuvre originaire des pays en développement.
- Rapatriement, méthode qui a fait ses preuves.
Sans se masquer les difficultés, il évoque à cet égard le Forum de recherche et développement pour le développement par la science en Afrique (RANDFORUM), au Kenya, qui a envisagé diverses solutions de rapatriement des professionnels et intellectuels africains, comme l'avait demandé en 1999 le Forum présidentiel sur la gestion de la science et de la technologie en Afrique, qui regroupe des chefs d'états. Cette année là, un groupe de travail dirigé par un ex-président zambien, M. Kenneth Kaunda, avait recommandé que le RANDFORUM et l'organisation apparentée, la Fondation africaine pour la recherche et le développement, repèrent les Africains installés à l'étranger et désireux de rentrer travailler chez eux.
Je mentionnerai aussi le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Une priorité importante du NEPAD est le développement des ressources humaines en Afrique et le retour des personnes qualifiées.
Nombre d'Africains sont très désireux de rentrer chez eux, mais leurs aspirations sont "sérieusement compromises par des pouvoirs publics négligents dont les priorités ... ignorent le bien-être social", dit M. Kwaku Asante Darko, conférencier à l'Université nationale du Lesotho. M. Darko, qui est ghanéen, indique que tant que les facteurs conduisant à l'émigration persistent. Les pays africains doivent être "plus attirants sur le plan politique, économique et social pour leurs ressortissants".
Bien sûr les facteurs politiques sont déterminants, et beaucoup d'Africains en sont d'ailleurs conscients. Au Kenya, la récente élection du nouveau président, M. Mwai Kibaki, a engendré une période d'euphorie et une vague de retour des exilés espérant reconstruire un pays au bord de la faillite après 24 ans passés sous la présidence de Daniel Arap Moi. Le président Kibaki n'a pas tardé à inviter les Kenyans "qui ont été chassés de nos rivages par les politiques répressives de nos prédécesseurs à revenir chez eux et participer à la reconstruction du pays". Il note que le pays a désespérément besoin "du génie de ses ressortissants, où qu'ils se trouvent ".
En revanche,
- la Côte d'Ivoire, paradis des émigrés de l'Afrique de l'Ouest par le passé, a récemment sombré dans la guerre civile.
Une autre économie africaine parmi les mieux gérées, le Zimbabwe, qui attirait des émigrants africains à la recherche de débouchés, connaît un exode massif de ses professionnels en raison de la crise économique et politique actuelle.
Il est vrai que jusqu'ici le nombre d'africains qualifiés de retour au pays est très limité :Le Programme de réintégration des citoyens africains qualifiés de l'Organisation internationale pour les migrations, en place de 1983 à 1999, n'a réussi à faire revenir que 2 000 Africains dans 11 pays participant au programme.
Etant donné la nature internationale de la fuite des cerveaux et l'appui indirect des pays développés en mal de personnel qualifié, les mesures permettant de freiner ce phénomène en Afrique n'aboutiront que si elles sont appuyées par les pays de destination, note l'Union pour l'étude de la population africaine, organisme scientifique panafricain à but non lucratif .
Ce remodelage de la coopération suppose une refonte complète des réseaux de formation, de suivi et d'emploi des étudiants en provenance des pays en voie de développement. Contrairement à ce que l'on prétend, ou à ce que l'on pourrait croire, il ne manque pas, dans ces pays mêmes, de personnalités politiques, économiques ou intellectuelles prêtes à dénoncer cet immense gâchis . Voyez plutôt ce qu'écritsous la plume de Nordine Grim, le 18 mars 2001, le journal El Watan au sujet de la formation des étudiants algériens à l'étranger, dénonçant à la fois la course aux diplômes, les boursiers livrés à eux-mêmes, l'inadaptation des formations :
La course aux diplômes
N'étant pas orientée vers la satisfaction de besoins rationnellement définis, la formation à l'étranger est soumise à une seule loi : celle de la course au diplôme, qui sera suivie juste après par une course aux équivalences pour ceux qui auront souhaité revenir dans leur pays. Ces derniers se rendront vite compte que les exigences de la carrière administrative ont pris le pas sur celles de la carrière scientifique. La formation à l'étranger devient alors un simple moyen d'acquérir le diplôme susceptible d'améliorer leur situation socioprofessionnelle. La plupart ne s'accommoderont pas de ce primat de l'administratif sur le scientifique et repartiront très vite dans le pays de formation. Leur formation aux frais des contribuables algériens bénéficiera de ce fait aux pays d'accueil.
Les boursiers livrés à eux-mêmes
L'absence d'informations sur les universités susceptibles de les accueillir, mais aussi, plus grave encore, la non-définition des besoins en formation par la tutelle, vont conduire les boursiers algériens à se présenter dans les facultés étrangères sans thème de recherche précis.
Les responsables de laboratoire et les directeurs de recherche étrangers ont d'ailleurs souvent eu à se plaindre des boursiers algériens qui débarquent non seulement avec des thèmes imprécis et de surcroît sans retombées bénéfiques pour le pays d'origine
La grande majorité des boursiers interrogés a d'ailleurs insisté sur le fait que les directeurs de recherche influencent pour beaucoup les thèmes de recherche qui, généralement, ne concernent pas directement l'Algérie.
Mais aussi du fait de l'absence de suivi scientifique et pédagogique des boursiers par les universités qui les ont envoyés se former à l'étranger.
Même le contrôle et le suivi pédagogique font défaut. Les universités algériennes ne savent rien de leurs étudiants. Finalement, l'université et l'étudiant lui-même finissent par perdre de vue la finalité de la formation, à savoir le résultat scientifique et pédagogique. Bien conscient de cette situation, l'étudiant sait qu'en optant pour le non-retour, il ne dérangera en réalité personne. L'institution qui lui a offert la possibilité de se former l'a déjà oublié et dans bien des cas, ignore même s'il a suivi les études pour lesquelles on l'a envoyé ou pas.
Pas d'assurance de trouver un poste
Une fois les études terminées, les étudiants regagneront leur pays sans savoir où exercer, quoi enseigner, et sans aucune préparation pédagogique pour l'animation des cours dont ils seront chargés.
La plupart d'entre eux déambuleront d'un bureau à un autre à la recherche d'une hypothétique affectation, avec le terrible sentiment d'avoir été humiliés au plus profond de leur être.
Outre l'absence de conditions matérielles (logement, salaire conséquent, transport, etc.), il n'existe aucune structure susceptible de faciliter leur atterrissage professionnel en Algérie. Retourner à l'étranger pour s'y installer définitivement devient au bout de quelques mois un désir obsédant qu'ils n'éprouveront d'ailleurs pas beaucoup de peine à réaliser.
Face au double abandon scientifique et professionnel dont ils sont victimes, les étudiants à l'étranger sont tentés soit de prolonger la durée de leurs études (37% des étudiants interrogés ont demandé une prolongation), soit de ne pas revenir (sur 700 boursiers qui devaient rentrer en 1991, 50 seulement l'ont fait). La situation sécuritaire, la régression sociale et culturelle, la clochardisation de nos universités et l'arabisation de nombreuses filières d'enseignement ont réduit les retours à la portion congrue.
Quant à l'Afrique subsaharienne, elle se trouve actuellement dans une situation paradoxale avec un nombre élevé de diplômés en disciplines diverses (médecine, ingénierie, architecture, comptabilité, etc.) qui émigrent ou sont au chômage, d'une part, et une véritable armée d'assistants techniques étrangers, d'autre part. (FUITE DES CERVEAUX:
DES ANNEES D'INVESTISSEMENT PERDUES POUR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
Par Augustine Oyowe)
L'Afrique a effectivement bénéficié de plus de conseils par habitant que n'importe quel autre continent. On y trouvait plus de 80.000 coopérants techniques en 1988, et ils sont plus de 100.000 aujourd'hui. Ces experts coûtent apparemment 4 milliards de dollars par an aux donateurs, soit près de 35 % du montant total de l'aide publique au développement attribuée à l'Afrique. En 1990, le Burkina Faso employait 800 étrangers titulaires de diplômes universitaires, note le PNUD, tandis qu'un nombre équivalent de diplômés burkinabés étaient au chômage !
Les gouvernements africains et les donateurs sont parfois "trop enclins à faire venir des experts étrangers sans tenir compte des effectifs disponibles dans le pays ou que l'on pourrait convaincre de rentrer".Cette situation révèle à tout le moins une carence majeure au niveau de la coopération internationale au développement. Ne serait-il pas plus efficace et rentable de substituer à ces experts des nationaux africains expatriés ayant des liens à la fois culturels et linguistiques avec le continent ?
CONCLUSION
On répète que les dirigeants et les militants du Mouvement National porteraient des illères ; celles précisément de leur nationalisme, forme d'un égocentrisme exacerbé et dominateur qui leur ferait haïr, ou du moins méconnaître, tout ce qui est étranger.
Rien n'est plus faux.
Au contraire, parce qu'ils sont attachés à la défense de l'identité nationale française, les dirigeants et les militants du Front National comprennent d'instinct que d'autres, sous d'autres latitudes, soient aussi attachés à la défense de leurs identités nationales.
Nous ne sommes pas insensibles à la misère du monde. Nous savons bien qu'à côté de quelques prédateurs ou parasites il est aussi des immigrés qui sont victimes de, la misère, provoquée par une décolonisation hâtive, et d'une misère plus grave encore, le déracinement, qui est coupure du pays d'origine, source de solitude et de drames humains. Ce contre quoi nous nous élevons, c'est la politique d'immigration suivie, ou encouragée, par les gouvernements successifs. Politique suicidaire qui aboutit à des transferts massifs de populations qui mettent en péril notre civilisation. Si cette politique continue, elle provoquera rapidement la ruine de tout l'édifice social de notre pays, la paupérisation de notre peuple et, pour finir, le chaos. Il est bien beau de dire, comme un Michel Rocard, "la France n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde" encore faut-il prendre des mesures pour empêcher que ce soit le cas.
Oui les nationaux veulent inverser la criminelle politique d'immigration. Oui ils veulent que désormais la nationalité française s'hérite ou se mérite. Oui ils acceptent en France, et jusque dans nos rangs les Français d'origine étrangère qui l'ont mérité. Oui ils respectent à la fois l'identité chrétienne composante de la civilisation française et la complète liberté de conscience de tous nos compatriotes sans distinction de race ou de religion. Non ils n'accepteront jamais la balkanisation communautariste de la société française qui produirait ici les mêmes effets destructeurs que ceux qu'elle a produits ailleurs !
Il n'y a là rien d'infâmant, mais seulement l'expression d'une vision politique réaliste qui prend en compte deux considérations:
1- Il ne sert à rien de tiers-mondiser la France pour résoudre les problèmes du tiers-monde.
2- Le refus de la préférence nationale aboutit, dans de nombreux cas, à l'instauration de facto d'une véritable préférence étrangère dont nos compatriotes les plus démunis sont les premières victimes, dans l'indifférence totale de ceux qui devraient s'en préoccuper.
Comme ses dirigeants, Le Pen en tête, n'ont cessé de le proclamer, le Front National n'est pas xénophobe ; il est simplement francophile. Il ne s'indigne donc pas de voir les gouvernants américains défendre les intérêts des Etats-Unis, les gouvernants chinois défendre ceux de la Chine, les dirigeants britanniques ceux de la Grande-Bretagne... etc. Il s'indigne seulement de ne jamais voir les dirigeants français défendre les intérêts légitimes de la France, ou de les défendre peu, ou mal, et d'être presque toujours les premiers à faire l'offre de sacrifier ce qu'ils ont pour mission de défendre sur l'autel de leurs funestes chimères, ou, pire encore, de leurs lâches abdications. C'est la raison pour laquelle ils doivent céder la place.
Mais ce qui devra nous y aider à accéder aux responsabilités que nous devons prendre, c'est que, devant le péril commun de la négation des identités, il peut exister aujourd'hui, entre les nationaux, une affinité de conviction, de sensibilité, et aussi - malheureusement - une perception de l'hostilité commune, qui leur permettent de dépasser les conflits qui opposent parfois leurs intérêts particuliers, si légitimes soient-ils.
"Nationaux de tous les pays, unissez-vous" a lancé Jean-Marie Le Pen en paraphrasant la célèbre maxime de Marx et d'Engels adressée à un prolétariat plus mythique que réel. Et demain, cette maxime deviendra réalité, non seulement pour des patriotes des diverses nations d'Europe, mais pour des Africains, des Asiatiques, des Américains du Nord ou du Sud, qui font les mêmes constatations que le mouvement national français et qui, quand ils tirent au plan de l'action les conséquences nécessaires de ces constatations, subissent les mêmes épreuves et affrontent les mêmes adversaires, et, je l'espère de tout mon cur et de toutes mes forces, remporteront la même victoire.
(Source http://www.frontnational.com, le 1e septembre 2005)