Discours de M. Léon Bertrand, ministre du tourisme, sur les axes du budget de son ministère pour 2006 (attractivité de la France, développement du plan qualité France, achèvement de la politique de modernisation de ses services), Paris le 28 septembre 2005.

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Circonstance : Présentation du projet de loi de finances pour 2006 le 28 septembre 2006

Texte intégral

Monsieur le Ministre, Cher Dominique,
Mesdames et Messieurs,
Comme l'ensemble des budgets ministériels cette année, les crédits du Tourisme traduisent la volonté du Gouvernement de gagner la bataille pour l'emploi engagée par Dominique de VILLEPIN.
L'industrie touristique contribue très largement à cette dynamique d'emploi que nous appelons tous de nos vux : avec un million d'emplois directs et autant d'emplois indirects, le tourisme demeure, en outre, largement créateur d'emplois.
Je rappellerai simplement un chiffre : +2,8%. C'est le nombre d'emplois supplémentaires créés dans l'hôtellerie-restauration en 2004 et cela représente le plus fort taux de création dans le secteur tertiaire, devant les services aux entreprises et la construction.
Le tourisme recèle de véritables gisements d'emplois, nous le savons et nous nous efforçons de développer la croissance de ce secteur.
Le plan de cohésion sociale, entré en application au début de l'année 2005, a vu la création de nouveaux contrats aidés, contrats d'avenir pour les allocataires de minima sociaux et contrats d'accompagnement dans l'emploi pour les chômeurs de longue durée.

Puisque c'est principalement le secteur non-marchand qui est visé, le ministère délégué au Tourisme a mobilisé largement ses interlocuteurs sur le terrain : Délégués Régionaux du Tourisme, grandes Fédérations professionnelles, Offices de Tourisme, Comités départementaux et régionaux du Tourisme.
Le Plan d'urgence pour l'emploi nous concerne également très largement : la plupart des entreprises touristiques sont des PME, voire des TPE et peuvent utiliser le " contrat nouvelles embauches ", en particulier le secteur du voyage.
Le crédit d'impôt de 1000 euros pour les jeunes chômeurs de moins de 26 ans prenant un emploi dans un secteur qui peine à recruter s'adresse également très largement au secteur Hôtellerie-Café-+Restauration et nous espérons accroître ainsi l'attractivité de métiers qui permettent encore des progressions de carrière très rapides.
Ces rappels n'étaient pas, je crois, inutiles dans le contexte de cette Conférence de presse budgétaire dont l'objectif est autant d'éclairer les choix stratégiques que de donner des chiffres.
Entrons maintenant dans le vif du sujet : 2006 est une année décisive puisque nous mettons en uvre les principes de la LOLF avec deux priorités clairement affichées : tirer le meilleur parti des moyens qui nous sont affectés et mieux rendre compte au Parlement de nos objectifs de performance, à travers une présentation plus claire des grandes masses budgétaires.
Notre budget s'élève, pour 2006, à 78,3 millions d'euros : il est donc pratiquement stable par rapport à la Loi de Finances Initiale de 2005.
Il traduit notre volonté de conserver à la destination France sa première place de destination mondiale dans un environnement concurrentiel qui nous fragilise.
Pour créer et conserver nos emplois, nos entreprises touristiques doivent conquérir et fidéliser leurs clientèles. Nous entendons les y aider, le plus efficacement possible.
Dans cette optique, notre politique s'articule autour de 3 grandes priorités :
En premier lieu, renforcer la promotion de la destination France sur les marchés étrangers à un moment où la concurrence de nombreux pays se fait de plus en plus vive.
A cet effet, le GIE Maison de la France sera doté d'une enveloppe de 29 millions d'euros.
2006 sera une année importante pour cet organisme puisque son site franceguide.com, premier site touristique non-marchand en 2005, entrera dans une phase de commercialisation et offrira alors aux internautes l'ensemble des services qu'ils attendent : information, promotion et réservations.
Maison de la France aura également la mission de promouvoir sur nos principaux bassins émetteurs le Plan Qualité France, qui devrait nous permettre en particulier de mieux nous positionner encore sur des créneaux haut de gamme et d'attirer une clientèle à forte contribution.
C'est la 2ème grande priorité de mon action : favoriser l'économie touristique. Nous y consacrons plus de 28 millions d'euros en 2006.
Le Plan Qualité France, mesure phare des deux Comités interministériels du Tourisme, va ainsi entrer dans une nouvelle phase. Nous avons déjà labellisé plus de 7 000 entreprises de restauration et d'hébergement.
En 2006, ce sont les activités de loisirs et les sites de visite qui pourront aussi se porter candidats à l'attribution de ce label de qualité national.
L'adaptation de notre offre touristique implique une mobilisation de l'ensemble des opérateurs et j'ai la satisfaction de constater que le Plan Qualité France bénéficie d'une grande adhésion chez nos Professionnels.
Cette adaptation pourra aussi se réaliser grâce aux Contrats de Plan Etat Région puisque les crédits inscrits en 2006, 14,42 millions en autorisations d'engagement et 12,93 en crédits de paiement permettront un rattrapage par l'Etat dans la réalisation de ses engagements.
Dernière grande priorité, poursuivre l'effort pour permettre l'accès de tous aux vacances : 3,7 millions d'euros y sont consacrés en 2006.
C'est, enfin, sur la politique de modernisation des services que je souhaite achever cette présentation. Depuis juin 2002, ma préoccupation constante a été d'adapter les outils dont je dispose pour les mettre toujours davantage à disposition de nos partenaires, professionnels et institutionnels.
En 2005, nous avons regroupé au sein d'ODIT France les services d'ingénierie, d'observation et d'aménagement de la montagne. En 2006, ODIT France développera encore son activité aussi bien en France qu'à l'étranger.
Par ailleurs, vous le savez, au début de cette année, la direction du Tourisme, ODIT France et d'autres services se sont regroupés au sein de la Maison du Tourisme située place de Catalogne, où les rejoindra d'ailleurs Maison de la France probablement en 2007.
Ce nouvel outil fonctionnel et générateur d'économies de gestion est en fait le meilleur symbole de l'action que je veux mener en matière de tourisme puisqu'il permet plus d'efficacité, plus de coopération et une gestion plus économe des moyens.
Et à cet égard l'année 2006 sera celle où les bénéfices de ces différentes actions feront sentir leur plein effet, au profit, bien évidemment, de l'activité touristique dans son ensemble.
Je vous remercie.

(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 10 octobre 2005)